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| ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; | |
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Auteur | Message |
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Jung Shin Ah y
pseudo : yoona. messages : 1601 i'm here since : 24/09/2010 points : 27595
age : 32 mood : excited. my heart is : in my chest. wizard's spellbook : he has that beautiful smile that make me cry.
| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Sam 19 Fév - 2:34 | |
| Elle plissa les yeux, deux minutes, était-il en train de lui lancer un défi, là ? Non parce que … Suivre ses envies et ses désirs, c'était bien la seule et unique chose dont elle était capable de réellement faire. Et c'était peut-être même la seule chose qu'elle faisait jusqu'ici. Mais quand même … Quel homme étrange ce Joon Hae, il la mettait au défi, la tentait de nouveau en posant cette foutue goutte de vanille – notez qu'elle ne voudra plus jamais entendre parler de vanille jusqu'à la fin de sa vie – sur ses lèvres qu'elle aimait tant, et là encore il la défiait de se laisser aller ? Mon pauvre Joonie, mais tu n'as encore rien vu … Il ne fallait vraiment pas t'en faire pour elle, maintenant qu'elle était bien installée dans sa souffrance – si l'on pouvait appeler cela ainsi – elle allait s'y complaire jusqu'à ce que tu disparaisses définitivement de son champs de vision. Voilà, après quelques temps passés en sa compagnie, elle se découvrait une seconde nature de masochiste, dans le fond. Enfin, disons plutôt que les évènements faisaient tout pour la rendre si masochiste, et que cela marchait entièrement. Un peu trop bien même. Le voir rire maintenant n'était plus quelque chose de rare ou anodin, évidemment, il n'agissait ainsi que pour se payer sa tête mais au final, cela ne lui faisait même plus mal. C'était une simple question d'habitude. Il s'amusait bien, visiblement, il était tout content de la voir se morfondre et de la voir carrément morfler. Elle n'allait plus se gêner pour cacher n'importe laquelle de ses émotions, c'était certain, et sans doute qu'au final il se lasserait de la voir souffrir justement parce que cela ne la dérangerait plus et qu'elle … en demanderait davantage ? Haha. Non, il ne fallait tout de même pas exagérer. Elle n'allait pas consciemment se faire souffrir, il y avait des limites à la connerie humaine – oui, mais à celle de Soo Mee y en avait-il vraiment ? – Le problème était maintenant de savoir s'il allait la détester encore plus, ou si au contraire, il allait trouver sa soudaine audace beaucoup plus divertissante que sa souffrance. À voir. Mais la demoiselle pariait sur la troisième et dernière option, à sa voir : il la tuerait sans le moindre sentiment de culpabilité ou de remords. Elle en était absolument certaine, et finalement, cela ne la dérangeait même pas le moins du monde. Et oui ! Miss Shin savait parfaitement comment guérir les maux des autres, mais en ce qui concernait son propre mal-être, elle était complètement désarmée. Comme si sa soudaine présence d'esprit et ses réflexes d'infirmières lui échappaient totalement. Peut-être que c'était cela … Peut-être qu'elle était juste complètement incapable d'appliquer ses propres conseils et qu'elle avait besoin de quelqu'un d'externe pour l'aider à aller mieux ? Une personne capable de lui remonter le moral et de la faire se sentir bien. Une personne capable de la réconforter quand elle en avait besoin … Mais une telle personne ayant ce pouvoir aurait également la liberté de l'enfoncer encore plus bas qu'elle ne l'était, elle serait aussi dans la possibilité de lui planter un couteau dans le cœur et de remuer pour agrandir encore et encore la plaie … mh. Cela vous rappelle quelqu'un ? Parce que si moi je visualise très bien de quelle personne il s'agissait, la jeune fille en question, elle, s'obstinait à se voiler la face. Tant pis, ma belle, tu le réaliseras bien tôt ou tard, après tout. Et c'est après cette mise en garde drôlement effrayante – n'est-elle pas ? – que le jeune ineo lui tourna le dos sans rien ajouter de plus. Ah bon ? Pas de sourire vengeur affreusement craquant ? Pas de rire moqueur ? Pas de regards hautains ? Pas de baisers dévastateurs ? Oh … D'accord. Il fallait avouer que, pour le coup, la jeune fille se retrouvait légèrement … béate. Le regard écarquillé, les mains dans les airs, la bouche tordue en une moue disgracieuse. Quoi ? C'était tout ? Il était malade ? Elle arqua un sourcil. Bon, admettons … Peu importait à présent, il fallait bien qu'elle se mette en tête qu'il était un ineo et qu'il était parfaitement impossible de prévoir leurs réactions. Qui savait ? Peut-être même qu'il avait un autre plan encore bien plus sadique en réserve ? Il fallait s'attendre à tout avec ce rouge-là … Après quelques secondes d'incompréhension et d'inertie, la jeune fille se décida enfin à le rejoindre dans la salle suivante. Une salle qui, il fallait l'avouer, était probablement la plus jolie et la mieux décorée que toutes celles qu'ils avaient croisés auparavant. Oh certes, les premières n'étaient pas si mal, mais cela intimait … une ambiance beaucoup trop sexy et sensuelle pour le joli petit « couple » qu'ils formaient. Celle-là semblait plus représentative. Du blanc. Du blanc, du blanc, du blanc et du blanc partout ! Il n'y avait pratiquement rien de noir si ce n'était les chiffres du dé et les touches du piano … Minute. Du piano ? Il y avait un piano ? Soo Mee cligna des yeux plusieurs fois, c'était bien la première fois qu'elle voyait un piano blanc aux touches noires. D'habitude, n'était-ce pas l'inverse ? Question rhétorique; ça l'était. Mais peut-être qu'il s'agissait d'un piano super rare et tout et tout … Ouais, bon, ou pas. En tout cas, il fallait bien avouer que cette pièce là était de loin la plus lumineuse, avec un sol blanc, des murs blancs et un lit blanc, c'était comme si on avait l'impression qu'il n'y avait pas vraiment de limite. Comme si tous les objets étaient suspendus dans les airs et qu'au milieu de tout cela, il y avait juste deux pauvres humains victimes d'un jeu débile – pas si débile que cela, au final. Elle haussa les épaules, restant sur le pas de la porte alors qu'elle attendait que monsieur daigne bien aller jeter ce foutu dé. Mais non, il semblait avoir une idée bien différente en tête, il préféra aller … voir l'instrument de musique, parfaitement. Et sa démarche n'avait plus grand-chose d'assurée, on aurait plutôt dis un môme qui retrouvait sa barbie préférée. Elle ne voyait pas son visage de si loin, mais elle était prête à parier qu'il avait des étoiles plein les yeux. Qu'il était excité intérieurement à l'idée de revoir un instrument si imposant et si … beau. Le visage de Soo Mee vira blanc alors que sa tête prenait progressivement l'air d'une jeune fille blasée par tout et pour tout. Comment un piano pouvait-il le rendre comme cela, alors qu'elle, elle ne lui inspirait que … elle lui inspirait quoi, au juste ? Rien de bon, c'était certain. Elle soupira. Vie injuste. Croisant les bras sur sa poitrine, elle s'appuya contre le mur, attendant patiemment que le grand yang veuille bien lâcher son piano pour revenir jouer avec elle. Mais vu la manière avec laquelle il posa ses doigts sur les touches, cela signifiait qu'il allait simplement jouer avec lui et pas avec elle. Elle soupira de plus belle – minute, soo mee, serais-tu jalouse d'un simple instrument de musique ? Oui. Qui prendrait cela bien, après tout ? Il caressait les touches d'une manière beaucoup plus tendre et délicate qu'il le faisait avec elle, cela avait de quoi être légèrement blessant sur les bords. Toutefois, au fur et à mesure que la mélodie se diffusait dans la pièce, les traits de la jeune fille se détendirent progressivement; le voyant appuyer sur la pédale à l'aide de son pied, observant ses mains glisser sur le clavier, elle se mit automatiquement à sourire, ses bras regagnant leur position initiale, soit près de son corps. Alors il savait jouer du piano … Elle fronça les sourcils un instant, Yang Joon Hae, lui laisseras-tu un jour la chance et le loisir de te trouver ne serait-ce qu'un seul défaut ? Quoi ? Comment ça il en était farci ? Parce que vous pensiez réellement qu'à ses yeux à elle cela sonnait comme tel ? Oui, sans doute. Mais quand on y est habitué, cela paraît juste … normal ? Oui oui, l'étudiante était bonne pour l'hôpital psychiatrique, maintenant. Ses yeux se fermèrent petit à petit alors que son visage se levait doucement vers le plafond – comme s'il s'agissait d'une musique divine qui ne pouvait venir que du ciel et pas de … lui. Léger sourire accroché aux lèvres, elle ne bougea pas pendant de longues minutes durant lesquelles elle préféra presque s'empêcher de respirer elle-même afin que son propre souffle ne la gêne pas pendant qu'il jouait. Quand soudainement, tout s'arrêta. Elle entrouvrit un œil, puis le second, avant de laisser sa tête se baisser de nouveau à sa hauteur. Elle le fixait, mais il semblait l'avoir complètement zappée. Tant mieux … ? Non. Elle avait parlé trop vite, le voilà qui, le dé en main, se mit de nouveau à la menacer. Elle leva les yeux au ciel. N'avait-il toujours pas compris que ce genre de paroles ne marchait désormais plus sur elle ? … Il lança le dé, proférant une nouvelle phrase à son égard. À la différence que celle-ci la fit démesurément rire. Ah oui ? Il la haïssait autant qu'elle ? Haha. Laissez la rire. Si tel était le cas, il n'aurait pas attendu deux mois avant de revenir lui pourrir la vie. Enfin … Cela n'était qu'un détail, hein ? Peut-être qu'il croyait vraiment qu'elle le haïssait du plus profond de son cœur – et quoi de plus normal après tout ? Elle ne cessait de le répéter, tentant vainement de se convaincre elle-même. À l'entente du défi, elle ne put s'empêcher de mettre sa main devant sa bouche alors qu'elle se mettait doucement à rire. « Le sort est contre toi. » Ne put-elle s'empêcher de dire en riant, quand elle reprit son sérieux, lançant d'une voix … douce ? « Rien ne dit que l'on doit exécuter le défi immédiatement, cependant. » C'était vrai, non ? Pas de compte à rebours, pas de caméras braqués sur eux, pas d'ordre disant de le faire de suite. Ils demandaient juste de tenir dix secondes, c'était pas la mer à boire. Quoi que … Cela dépendait peut-être des points de vue. Toujours était-il que la demoiselle s'approcha de lui avec sa petite démarche habituelle, quand elle passa son index et son majeur sous la cravate du jeune homme de manière à ce qu'elle puisse le faire avancer comme … un bon toutou ? Haha, non, elle était juste persuadée que si elle lui demandait immédiatement sa requête, il refuserait. Le tirant donc à l'aide de ses deux doigts, elle l'entraîna donc devant son merveilleux rival – quoi ? – ou en d'autres termes: le piano. Soo Mee le lâcha, puis elle passa derrière lui, le forçant à s'assoir sur le mini banc positionné juste en face. Elle préféra rester debout derrière lui, puis passa ses bras par dessus ses épaules tandis que ses lèvres vinrent frôler son oreille, murmurant doucement. Et s'il te plait ? Non, pas envie. Et sur ce, elle vint s'assoir à côté de lui, attrapant son bras gauche, elle le fit passer au dessus de sa tête pour qu'il vienne l'entourer. Une manière comme une autre qu'elle avait trouvé pour qu'il l'enlace ? Oui et non, disons qu'elle ne voyait pas vraiment comment faire. Elle posa ses doigts sur les siens et appuya vainement dessus, se disant que si cela venait de lui, cela ne pourrait être que joli. Mais raté, hein. Complètement raté. Un bruit affreux sortit de l'instrument. Tellement affreux qu'elle sursauta elle-même, elle tordit sa bouche – maîtrisant son envie de rire d'elle-même – puis leva de nouveau son regard vers le sien. Étrangement, leurs visages étaient relativement proche ? Était-ce fais exprès bien sûr que n---oui, ça l'était. C'était une manière comme une autre de lui montrer qu'il pouvait se lancer dans le défi quand il le voulait. Intelligente la Soo Mee ? Non, juste relativement très … stupide. |
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Yang Joon Hae p
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Dim 20 Fév - 5:02 | |
| « Embrassez votre partenaire pendant dix secondes. » QUOI ?! ENCORE ?! Yang Joon Hae était bel et bien l'homme le plus maudit de toute cette fichue planète. Il ne voulait plus la toucher, ne plus rien faire qui puisse le faire sombrer mais non. NON. Cette saloperie de petite merde de dé avait décidé de lui redonner le même défi – qui était sans doute le pire – et ce deux fois d'affilée. Deux fois pourries où il devait lentement s'approcher de l'interdit. Le seul et véritable interdit qu'il connaissait. A savoir : la défaite. Il lança un regard perdu vers Soo Mee qui riait. Elle... quoi ? Elle rigolait ? « Le sort est contre toi. » Mais qu'est-ce qui lui arrivait, bon sang ? Elle devrait pleurer comme d'habitude et ne rien faire d'autre que geindre dans un coin en le suppliant de ne pas le faire. Là, non, même pas. Elle avait l'air de prendre plaisir. Oh mon dieu. L'Ineo eut alors un vif déclic. C'était comme si, soudainement, les rôles s'étaient inversés. Il était véritablement la victime ici. Il allait se faire trancher pendant qu'elle allait manger des olives. Tout cela était juste impossible. Bien. Il allait faire en sorte qu'elle l'oublie même s'il devait prendre sur lui comme jamais il n'avait eu à le faire, il n'allait certainement pas se faire avoir par une Muneo stupide. Il allait juste la laisser faire ce qu'elle voulait et ne pas réagir. Ne pas être froid mais glacial. Ne pas la détester mais l'ignorer. Et ça commençait déjà car effectivement, le défi pouvait attendre.
Il planta son regard dans le sien quand la jeune fille tira sur sa cravate. Il serait d'ailleurs temps qu'il ferme sa chemise car n'avoir que la moitié de fermer n'était pas très... très... beau, disons. Ce qu'il fit donc tout en la suivant, gentiment, sans protester, comme prévu. Direction le piano, de nouveau. C'était bien, mais pas avec elle, ça non. Il s'y assit – il n'avait de toute façon pas le choix – puis posa ses doigts sur les mêmes touches. C'était un simple réflexe. Et une fois de plus, il sentait ses lèvres proches de son oreille à lui... ordonner de lui apprendre à jouer. Était-elle à ce point idiote ? Il aurait aimé la pousser plus loin mais non, ce n'était pas ce qu'il devait faire. Sans réagir, il souffla doucement quand elle s'assit à ses côtés. Exaspéré, voilà ce qu'il était à ce moment là. Sans crier gare, elle posa ses doigts sur les siens et appuya n'importe comment. Mh. C'était pas gagné. La jeune fille avait juste produit le son le plus ignoble du monde. Tout cela allait être difficile. L'Ineo lui lança d'un regard impassible mais clairement emplis de reproches. C'était comme s'il disait « ne fais pas de mal à mon piano, toi. » Le banc était assez petit, ils étaient très très proches et ça avait le don de l'énerver. Il tourna la tête vers les touches d'un mouvement soudain et rapide. Cette fille n'avait peut-être pas l'avantage en apparence mais elle l'avait très clairement dans la tête du petit Joonie. Que pouvait-il donc faire ? Il n'y avait qu'une solution : fuir comme un lâche mais au moins il se protégeait. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de raison valable pour se sauvegarder de quelque chose ou, en l'occurrence, de quelqu'un et là, c'était quoi ? Soo Mee. Ni plus ni moins. Rien que cette Muneo qu'il avait si longtemps détestait. Oups, il la détestait encore. Et rien ni personne ne pourrait changer cela. Tout ce qu'il ressentait pour elle se résumait à une attirance physique et... il devait surement être malade quand son cœur se serrait si fort dans sa poitrine. Qu'elle soit si proche de lui à ce moment là n'était purement et simplement dû qu'au hasard. Avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve, il retira ses mains de l'instrument dans un silence assourdissant. « Démerde-toi, si tu veux en faire. » C'était le tact de Joon Hae. Après tout, c'était ainsi qu'il se comportait d'ordinaire, avec tous les autres. Soo Mee n'était qu'une exception qu'il tentait à présent de traiter comme tout le monde. Le piano était un des rares, très rares, bonheur de l'Ineo. Si elle y touchait, s'il lui apprenait, alors elle entrerait dans sa joie-même. Elle le rendrait heureux. Alors non, il n'allait pas lui donner un petit cours tout mignon comme on le voyait dans les films sinon, il était vraiment foutu. Ne voulant pas rester si proche d'elle, il se leva pour aller s'assoir sur le lit, attrapant au passage une rose blanche. « On va attendre. » Attendre quoi ? Le dégel ? Parfaitement. C'était hors de question qu'il l'embrasse une seconde fois pendant dix longues secondes. Il retira une à une les pétales de la fleur, les jetant devant lui après les avoir porté à ses narines. Elle sentait affreusement bon, à croire que ce n'était pas un parfum naturel. Pff, on s'ennuyait déjà. Autant discuter un peu, le beau brun ferait un effort.
« Le blanc symbolise la pureté, non ? » Jouant avec un pétale entre ses deux doigts, l'observant en long, en large et en travers, il se demandait pourquoi les hommes étaient si bêtes, si crédules, si naïfs. « Pourtant, c'est sans doute la seule couleur à pouvoir se teindre si facilement. Tu ne trouves pas qu'elle cache bien son jeu, cette rose ? Le blanc s'adapte à tout et pour tout, c'est un fourbe. Tu lui donnes ta propre signification puis tu te laisses avoir. » Ainsi, Joon Hae avait décidé de parler de lui, même si ce n'était qu'indirectement. Il détestait le blanc. La pureté... c'est cela oui. « Regarde où nous sommes, quasiment tout est blanc. Tu ne crois pas que nous passons à côté de quelque chose ? Le blanc dissimule beaucoup trop. » Il était parfois dur à suivre, effectivement. Il voulait vraiment savoir ce que pensait Soo Mee de cette pièce blanche qui cachait bien des choses, selon lui.
Il souffla sur le pétale encore dans sa main puis lança un regard à la demoiselle, un sourire aux lèvres. « Je suis sûr que tu es comme lui. » |
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Jung Shin Ah y
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Dim 20 Fév - 7:38 | |
| « Le blanc symbolise la pureté, non ? » Elle releva ses yeux vers lui, clignant plusieurs fois afin d'être certaine qu'il s'adressait bien à elle, et elle pencha la tête sur le côté portant son index à ses lèvres en faisant mine de réfléchir. Le blanc ? Pourquoi se mettait-il soudainement à parler du blanc ? Elle s'en fichait pas mal du blanc. Comment pouvait-il évoquer ce sujet – si peu intéressant à son goût – alors qu'ils avaient un défi à faire. Ralentir les choses ? Mais … N'était-il pas celui qui voulait justement tout accélérer pour sortir le plus rapidement possible et ne plus avoir à se croiser un jour ? Quel étrange personnage, oui, il ne cesserait jamais de l'étonner. Jongler entre les sujets de manière si détachée, passer du coq à l'âne sans se soucier des réponses ou des actions précédentes … C'était quelque chose que Soo Mee n'arrivait pas à faire. En bonne petite muneo visant la perfection culturelle, il lui fallait tout savoir, tout connaître, et avoir une réponse à presque tout. C'était pratiquement impossible pour elle de laisser une question en suspens, cette envie de savoir finissait forcément par ressortir. En ce qui concernait l'abandon de Joon Hae quant au défi qui consistait à lui lécher de la cheville à la hanche, elle n'avait toujours pas de réponses, et cela la tracassait encore. Mais elle avait depuis belle lurette abandonné l'idée de tout savoir sur lui, c'était une énigme vivante. Un grand point d'interrogation vivant. Elle ne savait pas ce qu'il pensait. Elle ne savait pas ce qu'il ressentait. Elle ne trouvait aucune logique à ses actions. Et quand il se mettait à parler – le peu de fois où cela arrivait – elle ne parvenait que rarement à voir où il voulait en venir. Au fond, c'était comme si elle ne le connaissait pas vraiment. Qu'est-ce qu'il aimait ? Qui il était vraiment ? Le mystère restait entier. De là à dire pour autant qu'il était un inconnu ? Non, définitivement pas. Elle se sentait proche de lui tout en étant distante. Illogique ? On avait jamais promis quoi que ce soit de logique venant de la part du jeune homme ou de la jeune femme de toutes façons, et encore moins quand il fallait les mettre ensemble … La muneo ne disait rien, le regard vide, se laissant uniquement bercer par le son de sa voix qu'il ne voulait décemment pas arrêter, visiblement. Si elle allait s'en plaindre ? Pas le moins du monde, c'était juste légèrement étrange de sa part et … à la fois réconfortant de savoir qu'elle pouvait tenir une conversation avec lui sans pour autant qu'ils se hurlent dessus comme des chiffonniers ou sans qu'ils se crachent du venin au visage. Maintenant qu'elle y pensait, c'était peut-être même la première fois où ils tenaient une conversation plus ou moins normale. Et cette simple pensée, aussi ridicule soit-elle, parvint à la faire sourire. Elle laissa tomber sa tête légèrement vers le bas, lâchant un léger rire. Elle ne pouvait pas cacher sa joie, c'était terminé. Tout allait prendre fin, bientôt, et c'était bien problématique, maintenant qu'elle se sentait bien, que sa souffrance était masquée par une fausse joie, il fallait que tout se brise. Pourquoi devait-elle être enfin bien pour qu'elle replonge tête la première dans une déprime. Merci qui ? Merci Joo – même pas. Merci Soo Mee. À se brûler toute seule, elle allait périr dans les flammes de l'enfer toute seule. Pauvre crétine. Elle sourit. Quelle délicieuse souffrance, c'était pas si grave, finalement, non, c'était pas si grave … L'étudiante posa ses pieds sur le tabouret, tournée vers l'ineo, elle ramena ses genoux à sa poitrine et entoura ses jambes à l'aide de ses bras. Elle l'écouta encore continuer sur sa longue lancée de ce monologue bien singulier, tout en laissant ses doigts sur son avant-bras. Il avait raison ? Il n'y avait pas de raison ou de tord dans cette discussion-ci. Il s'agissait purement et simplement d'un avis subjectif. Et … de toutes évidences elle ne partageait pas le sien – pour changer. Ces deux-là étaient le jour et la nuit, le chaud et le froid … ou pour rester dans le thème de Joon Hae, ils étaient tous deux le ying et le yang. Deux côtés affreusement différents mais qui, cependant, ne pouvaient pas vivre l'un sans l'autre. Cela vous rappelle quelque chose ? À Soo Mee, oui. Du moins, c'était ce qu'elle espérait. Joon Hae était sa part d'ombre, en quelques sortes, le rond noir encombrant le côté blanc du ying. Et ironiquement, Joon Hae était le yang, le noir, qui possédait tout de même également une part de lueur, et dans le fond, la demoiselle espérait bien être cette part de blanc, cette lueur si éclatante qui était capable de sauver l'être dont la personnalité noire ne cessait de tomber dans le vide, indéfiniment, à la recherche de quelqu'un. Si elle pensait que lui avait besoin d'aide ? Non. Elle espérait juste que, finalement, quand il tomberait, elle pourrait être la main qui le rattraperait avant la chute fatale. Tout comme lui était celui qui pouvait la réduire à néant d'une seule parole. Elle souffla sur ses propres genoux dénudés – n'essaie pas de voir, monsieur yang, tu ne verras rien de sous sa robe quand bien même elle est dans une position plutôt inconfortable. Son regard pensif se posa sur le sol d'un air convaincu. Avait-il fini ? Elle cligna des yeux une nouvelle fois lorsqu'il annonça qu'il pensait très sérieusement qu'elle était comme lui. Comme quoi ? Le blanc bien sûr. Elle releva sa tête, observant son si discret et si réchauffant sourire. Pourquoi n'usait-il pas de ce sourire plus que de son regard froid ? Ce n'était plus une question de charisme. Qu'il soit blasé ou rayonnant, il plaisait tout le temps. Mais s'il souriait souvent, peut-être que la muneo n'aurait pas envie de faire n'importe quoi pour réussir à lui arracher un sourire. Maintenant qu'il se mettait à étirer ses lèvres tout seul, comme un grand, elle se jugeait parfaitement inutile. « Serais-tu attiré par la culture occidentale ? » lança-t-elle, intriguée. Pour elle, le blanc ne représentait nullement la pureté, ce n'était qu'une foutaise inventée par les occidentaux elle ne savait pas trop pourquoi. « La pureté, l'innocence, le mariage ou encore la chasteté sont représentés par le blanc, chez eux … La vie, aussi. C'est curieux que tu en parles, chez nous c'est absolument l'inverse. Tu n'as assisté à aucun enterrement dans ta vie, Joon Hae ? » Il ne s'agissait nullement de mépris ou de provocation, juste de la curiosité. « C'est ce que je te souhaites, mais … Dans notre culture commune, le blanc ne signifie rien autre que le deuil, la renaissance, le passage à l'autre monde … Il va de soi que je préfère sa signification chez les occidentaux puisqu'elle possède une signification moins … cruelle, dirons-nous. Mais dans la logique des choses tu ne devrais pas ressentir un sentiment de … pureté en voyant cela. » Elle s'arrêta l'espace d'un instant, levant ses yeux vers ce plafond si blanc, si … blanc. La majorité des gens portaient un masque, il avait l'air de penser que c'était également le cas de Soo Mee. Était-ce faux ? Oui, elle n'avait rien à cacher si ce n'était ses sentiments pour lui qui … N'étaient plus vraiment une surprise. « Tu sais pour quelle raison le blanc existe, Joon Hae ? Ce n'est même pas une couleur, il devrait pas exister, mais il l'est pourtant, et tu sais pourquoi ? … Parce qu'il est un mélange de toutes les couleurs. Assemble du rouge, du bleu, du vert, du magenta, du jaune et du cyan; puis tu obtiens du blanc. » Son regard se baissa de nouveau, se posant avec douceur dans celui de son interlocuteur. Elle sourit. « Tu penses que je suis blanche ? … » Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres tandis qu'elle laissa retomber ses pieds sur le sol, toujours tournée vers lui. « Tu penses que je suis un mélange de couleur qui ne devrait pas exister ? Un mélange qui subsiste uniquement à cause de ce qui est vital à sa vie ? » Elle rit légèrement, passant sa main droite derrière son oreille, positionnant ses cheveux derrière ses oreilles, continuant d'un ton plus grave, plus posé. Elle réfléchissait trop ? Elle ? Vous devez faire erreur. « Tu n'as pas tord. » Elle étendit ses bras et ses jambes devant elle, s'étirant. « Mais le problème, avec ce même blanc, c'est, comme tu l'as si bien souligné, qu'il peut être maculé très facilement. Tu peux y mettre n'importe quelle couleur dessus, elle finira par la cacher, par l'étouffer … par l'effacer. » Son ton s'était fais plus mélancolique, peut-être plus triste, avant qu'elle ne se lève doucement et vienne, d'un pas lent, se poser à ses côtés. Elle ne lui lança pas un regard, se contentant de fixer sa main gauche. Celle qui n'était pas si loin de la sienne. « Le blanc ne cache rien, le blanc n'est qu'une existence ratée, faible, dont on peut supprimer la vie d'un simple claquement de doigt – ou de pinceau, comme tu préfères – il te suffit juste de poser ton doigt sur une tache blanche pour qu'elle se brouille. Et ce, même si tu t'es lavée les mains dix fois avant. Tu vois, Joon Hae. Le blanc n'est rien. Il ne sert à rien et il est voué à ne subsister qu'à travers une addition de choses. Alors, oui, Joon Hae, je suis comme lui. » Ses yeux longèrent son corps, passant de sa main à sa hanche, continuant de remonter le long de son flanc, avant qu'il ne parvienne à ses épaules, se perde quelques secondes sur son cou afin de s'attarder encore un peu sur ses lèvres pulpeuses, achevant son ascension dans ses yeux chocolatés, qui ne paraissaient plus si durs, plus si impassibles … D'une voix discrète, elle termina. « Mais toi … Toi dont l'âme est encore plus noire que la cendre elle-même, combien de temps encore pourras-tu prétendre exister sans l'aide de personne … ? » Sa main, timide, vint se poser contre sa joue, repoussant les quelques mèches de sa frange qui encombraient ses yeux. Elle clôtura le sujet, murmurant encore plus bas, passant sa main sur sa nuque tout en gardant son pouce sur sa joue. « Mais toi, maître de la froideur, ne serais-tu pas celui qui cache beaucoup plus de chose que quiconque ? » |
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Yang Joon Hae p
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Dim 20 Fév - 13:55 | |
| Joon Hae avait écouté son monologue attentivement, il s'était intéressé à son point de vue et à ce qu'elle pouvait bien raconter. Il s'était concentré sur le sol aussi blanc que la neige pour entendre ce qu'elle avait à dire. Quand elle avait parlé d'enterrement, il avait automatiquement pensé au seul et unique de toutes ces vingt-et-une dernières années, auquel son père lui avait interdit d'assister. Celui de sa petite sœur, Sarah. « La voir s'enfoncer sous terre ne te servira à rien, Joon Hae. Tu restes ici et tu oublies ta sœur. » Son géniteur était cruel, oui, c'était de famille. Monsieur Yang était véritablement sans cœur et l'Ineo avait toujours douté sur le fait qu'il puisse réellement avoir quelconques traces de l'organe-même. Mais il était bel et bien vivant, le plus monstrueux des quatre Yang inspirait, expirait et apportait souvent la mort. C'était une réalité à laquelle Joon Hae avait fait face depuis longtemps, n'ayant d'autres choix que de le reconnaître comme son père, comme celui qui lui avait donné son sang. Oh... Nul doute que s'il le pouvait, il le reprendrait, son foutu sang de démon. Quoi qu'il en soit, le petit Joonie avait dû laisser partir sa petite protégée sans la voir une dernière fois et il avait passé sa nuit à retenir ses larmes, sous peine de se voir infliger une sévère correction. Alors non, jamais il n'avait assisté à l'enterrement de qui que ce soit et cela lui était bien égal. Quand elle lui apprit la réelle signification du blanc dans leur culture, il haussa un sourcil. C'est vrai qu'il n'avait jamais eu de rapport direct avec la mort, qu'on l'en avait toujours tenu éloigné. Ce qu'il connaissait le mieux était ce qu'il y avait après cette épreuve de la vie mais certainement pas la mort elle-même. Sa vie entière était basée sur de l'illogique profond et cela finissait par ne plus avoir aucun sens et par le lasser. C'était donc surement pour cette raison qu'il avait toujours eu un avis faussé sur la question. Joon Hae était un être compliqué pour les autres et pour lui même. Le vrai méchant dans tout cela n'était autre que son père, Monsieur Yang Min Suk qui lui avait si généreusement fait don de sa noirceur d'esprit. Merci.
La jeune fille lui donna alors un semblant de cours portant sur la couleur blanche. En voilà, un curieux sujet de conversation. Fixant le pétale qui restait au sol, Joon Hae se sentait mélancolique et c'était pour le moins étrange. Son sourire ne disparaissait pas et il ressemblait presque à un sourire de bonté d'âme. Mais il ne fallait pas exagérer. Il releva les yeux vers le mur juste à côté de Soo Mee, pour ne pas la regarder. « Mais toi… Toi dont l'âme est encore plus noire que la cendre elle-même, combien de temps encore pourras-tu prétendre exister sans l'aide de personne… ? » Sauf que là, ce fut plus fort que lui, il dirigea soudainement son regard vers le sien. Quand avait-il donc dit qu'il ne pouvait exister sans l'aide de personne ? D'après ses souvenirs, jamais, pas une seule fois. Son regard était triste, aussi baissa-t-il les yeux, une nouvelle fois. C'était profondément lâche et il détestait cela mais les seuls regards que les autres pouvaient voir étaient froids et noirs. Il n'eut même pas la force de relever les yeux vers elle quand elle posa sa main contre sa joue, il préféra les fermer et sentir sa peau contre la sienne... encore. Car vraiment, il était faible à cet instant. La situation s'était retournée contre lui. A se croire toujours puissant, voilà ce qui arrivait. C'était toujours ce qu'on pensait le moins dangereux qui se trouvait être le plus nocif. Qu'est-ce que c'était que cette soirée... ? « Mais toi, maître de la froideur, ne serais-tu pas celui qui cache beaucoup plus de chose que quiconque ? » Shin Soo Mee était aussi cruelle que lui. Il prit délicatement son poignet entre ses mains pour l'éloigner un peu mais referma ses doigts sur ses veines, sans le quitter. Son pouce caressait doucement sa peau. Le beau brun ouvrit enfin les yeux pour essayer de déceler une quelconque émotion chez la jeune fille, son sourire s'étant évanoui. Il ouvrit la bouche, les lèvres légèrement tremblantes, hésitant, décidant d'affronter son regard. « Il y a bien... quelqu'un dont je ne pourrais pas me passer. On le nomme de différentes façons mais il ne change jamais. Je vis avec lui au quotidien, je subis ses crises tous les jours et il fait de moi ce que je suis. Je crois que je lui suis à jamais redevable. Alors non, je n'ai jamais eu et n'aurai jamais la prétention de dire que je n'ai besoin de personne et je sais que sans le Diable, je serais comme le blanc pour toi, raté ou inexistant. J'ai besoin du Diable pour être. » Sans doute n'avait-il jamais parlé de cela à quiconque. De cette espèce d'être maléfique qui l'habitait sans cesse. Que deviendrait-il sans lui ? Il préférerait mourir plutôt que perdre la seule chose qui avait vraiment un sens. C'était son origine, ses racines. Cela pouvait paraître ridicule, mais c'était l'essence même de sa vie. Joon Hae resserra sa prise sur le poignet de la Muneo, soutenant son regard. « Mais je ne suis pas le blanc. Je suis plutôt le noir, Soo Mee, le noir qui cache autant de choses, si ce n'est plus, que le blanc. Oui, c'est cela. Je suis comme le noir. Je suis le plus souvent... très tenace. » Le piano faisait des ravages, ça le rendait mélancolique et peu assuré. Il fallait remédier à ce problème. Dans ses yeux, il voyait de l'envie, du désir. Il ne demandait que ça mais il s'en privait. Pourquoi ? Pour ne pas prendre le risque de retomber dans ce même état. Cet espèce d'amour qui le rendait un peu heureux, comme avec Shin Ah. Parce qu'il la détestait, parce qu'elle l'énervait, parce qu'elle était une octopus stupide mais surtout parce que c'était Soo Mee et que ses caresses, ses mots et sa voix changeaient chaque fois son état d'esprit. Ses yeux, ses cheveux et ses lèvres. Il essayait d'y résister depuis un bon moment, il essayait vraiment. Mais là, en face d'elle, dans ce jeu idiot, il était plus proche d'elle que jamais et, asservit par le dé, il n'avait d'autres choix que de se lancer, encore une fois. "Le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder." D'accord. D'accord...
Le rouge tira subitement son poignet pour la faire tomber sur lui alors qu'il s'allongeait complétement sur le lit. Il la rattrapa doucement, une main sur sa hanche, l'autre venant dégager ses cheveux. Il roula sur le côté pour se positionner sur elle. Allait-elle seulement apprécier. Il n'en était pas sûr... du tout, pour une fois. Anticipant une quelconque résistance, il posa son majeur sur ses lèvres et lui murmura à l'oreille, de façon presque inaudible. « Je suis désolé. » Il mordilla le lobe, descendit jusqu'au bas de son cou avec quelques baisers délicats, sa main glissant jusqu'à sa cuisse qu'elle quitta tout de suite pour revenir à sa taille. La mélodie qu'il avait joué au piano résonnait dans la tête du bel Ineo. Ses doigts quittèrent de nouveau sa taille pour venir cacher la vue de Soo Mee. Pourquoi cacher ses yeux ? Pourquoi donc ? Il se jetait dans la gueule du loup, il se condamnait lui même et c'était humiliant. Leur deux corps se touchaient et se complétaient à la perfection. Lentement, il embrassa sa lèvre inférieure, puis une seconde fois plus longtemps et enfin, il lui offrit un vrai baiser, chaste et pur, avant de laisser faire le reste. Savait-il faire preuve de douceur ? Évidemment, il n'était pas si dangereux physiquement. Le tout était de savoir à quel point les dommages psychologiques qu'il causait étaient sévères. Il avait complétement oublié le défi, il l'embrassait pour lui et lui seul. Son autre main longeait encore son bras quand le cliquetis se fit entendre. C'est à ce moment qu'il s'arrêta, reprenant réellement conscience de la situation. Tu es dans un jeu, Joonie, dans une salle blanche.
Son visage à la limite du sien, son souffle rapide contre sa peau, il la regardait, cachant toujours ses yeux. Se décidant enfin à lui rendre la vue, il retira la main de ses yeux, lui vola un baiser puis lança un bref regard vers la porte déverrouillée. Pour finir, il laissa glisser ses lèvres contre sa joue en respirant son odeur. Une odeur de noix de coco. « Juste... un instant. » |
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Jung Shin Ah y
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Lun 21 Fév - 6:54 | |
| Elle fronça les sourcils. Était-elle en colère ? Non, pas l'ombre d'une seconde, c'était même plutôt l'inverse. De la compassion ? Peut-être bien que oui. Non, en réalité c'était complètement de la compassion mélangé de l'incompréhension. Quoi qu'il ne s'agissait peut-être pas d'incompréhension … Ni de la compassion. Alors qu'est-ce que c'était au final ? Elle n'en savait rien elle-même. Les révélations de son interlocuteur l'avaient complètement … troublée, oui, c'était le mot. Le Diable, il ne pouvait pas vivre sans ? Qu'était-ce comme genre de vie, au final ? De devoir se raccrocher à un être inexistant – il l'était, n'est-ce pas ? – qui possédait votre âme malgré vous ? Au final, n'était-ce pas comme croire en un certain Dieu dont personne n'avait eu la preuve de son existence ? Cela ne revenait-il pas au même de s'accrocher à quelque chose que l'on avait jamais vu ? Si … Du point de Soo Mee, si. Et quand on venait à se raccrocher à une entité cela sonnait, à ses oreilles, comme un énorme appel à l'aide. Jamais de sa vie elle n'aurait pensé qu'un tel homme viendrait à se confier à elle, à lui exposer ouvertement sa faiblesse dans un tel endroit à un tel moment. Cela lui coupa toute envie de rire, et toute la soudaine joie qu'elle avait ressenti s'envola tout d'un coup. Ce qu'elle ressentait, maintenant ? Un sentiment étrange auquel elle n'avait jamais vraiment eu à faire. Protection ? C'était dans l'idée, mais ce n'était pas exactement ça. Sa main contre sa joue ne suffisait pas – d'ailleurs pourquoi avait-elle osé faire cela ? Aucune idée. Maintenant, la seule et unique chose qu'elle voulait faire c'était le prendre dans ses bras. Oui, n'était-ce pas l'inverse, d'habitude ? N'était-ce pas l'homme grand et fort qui devait protéger et rassurer la faible et chétive femme ? Eh bien si. Mais en l'occurrence, les deux jeunes gens faisaient tout à l'envers, et puis Joon Hae était loin d'être faible et chétif, non, il était uniquement dans une mauvaise passe. Et, aussi étrange cela pouvait paraître, elle avait envie de l'aider. L'aide à quoi ? Bof, elle n'en savait rien. Soo Mee voulait juste être présente, elle voulait juste être la fille qui lui caresserait les cheveux pour qu'il s'endorme le soir, elle voulait juste être la fille qui parviendrait à lui changer les idées … « juste » la fille qui arriverait par miracle à le faire sourire. Parce que cette histoire de ying et de yang lui trottait trop dans la tête et qu'elle sentait beaucoup trop que, dans le fond, elle pouvait être cette part de blanc au milieu du noir. Cette seule part de blanc qui n'est pas inutile, la seule qui n'a pour but que de repousser les ténèbres. La seule et unique qui résiste encore, qui fait face à la noirceur sans flancher. Celle qui s'y oppose, mais celle avec laquelle il se complète également. Maintenant qu'elle y pensait, l'étudiante était persuadée que le jeune homme n'était pas un démon. Certes, il n'avait rien de bien aimable, rien de blanc ou de pur, mais de là à dire qu'il était complètement démoniaque, c'était faux. La preuve était sous ses yeux. Il faiblissait, lui aussi, il n'était pas uniquement doté que de froideur ou d'impassibilité – voire de l'indifférence – non, il était bien humain. Il ressentait tout, il se voilait simplement la face et avait peur d'être heurté par les autres ? Compréhensible. Entièrement compréhensible. Son cœur manqua un battement lorsqu'elle croisa ce regard si triste, dépourvu de toute volonté … si faible, au final. Que pouvait-elle y faire ? Que voulait-elle réellement faire ? Rien. Impuissante, elle l'était. C'était la première fois qu'elle avait à faire avec un regard pareil. Torturé ? Presque, mais ce n'était pas le terme. La jeune fille avait l'impression que sa tête allait exploser, trop de questions se bousculaient dans son cerveau et cette impression d'impuissance était tout bonnement insupportable. Elle avait terriblement envie de le serrer contre elle et de lui murmurer des mots rassurants, mais elle en était tellement incapable. Inerte, elle ne pouvait que se contenter de plonger son regard dans le sien, la bouche entrouverte. Un blanc s'installa. Et il n'en fallut pas plus pour donner une irrépressible envie de pleurer – oui, pleurer. Il l'avait prise au dépourvu, elle ne s'y attendait pas, et il était si … si quoi ? Si faible ? Le mot n'était pas exact – à croire qu'elle était dans l'incapacité de mettre un misérable mot sur tout ce qu'elle sentait ou voyait. Pauvre nulle. Tu es vraiment aussi inutile que du blanc. Soo Mee ne parlait plus, ses lèvres bougeaient sans qu'aucun son ne puisse en sortir. Bon sang. Pourquoi n'arrivait-elle à rien dans le seule moment où ELLE était en position de supériorité – l'était-elle ? – c'était à n'y rien comprendre. Et le silence qui venait confortablement de s'installer entre eux deux aurait paisiblement continué son ascension si il n'avait pas eu l'idée étrange de l'attirer à lui. Elle écarquilla de grands yeux. Bon sang, mais que faisait-il !? Aimait-il à ce point quand la jeune fille surplombait entièrement son corps ? – Hah, voilà à quoi tu penses, miss Shin, c'est pas bien joli comme genre de remarque. Cela dit, il ne s'agissait nullement d'une remarque à tendance perverse, mais bel et bien d'une constatation qui renfonça davantage sa subite envie de protection – appelons cela ainsi. Sa main posée contre sa hanche, la seconde dégageant ses cheveux de devant son visage … Ses yeux ne quittèrent pas les siens l'espace d'une seconde. L'atmosphère avait complètement changé, il n'y avait plus aucune trace de méchanceté, plus de provocation, plus de rire, non … C'était bien différent. Complètement différent. Tout avait changé, tout. Mais pas en mal, non, c'était même plutôt l'inverse. Il avait une emprise totale sur tout, même maintenant. Malgré sa soudaine faiblesse, malgré qu'il ne se faisait plus tant imposant maintenant … Il avait encore le pouvoir de changer l'atmosphère de la pièce, de faire changer Soo Mee, de la faire rire ou pleurer et ça … Elle s'en rendit elle-même compte quand, durant l'espace des quelques secondes où elle était sur lui, ses yeux étaient résolument plantés dans les siens. Et c'était cruellement effrayant de se rendre compte de combien elle était dépendante à … lui. Effrayant, oui, mais à la fois réconfortant, elle avait trouvé sa couleur, celle dont elle ne pourrait plus jamais se passer. Celle qui pourrait la couvrir, l'effacer, aussi bien qu'elle pourrait lui redonner son éclat, sa pureté, son existence … Tout était relatif. Et tant pis si elle ne représentait rien à ses yeux à lui, rien ne disait qu'ils devaient respectivement être dépendants l'un de l'autre, mais elle, elle avait trouvé la sienne. Et elle était heureuse. C'était tout ce qui importait. Cet instant-là ne dura que quelques secondes car, immédiatement après, elle se retrouva de nouveau sous lui. De nouveau ? Comment ça. C'était la toute première fois depuis le début, maintenant qu'elle y pensait. Ses yeux s'agitèrent, cherchant les siens des yeux. Il était imprévisible. Si, après tout, il n'avait s'agit que de manipulation ? Ce n'était pas impossible, après tout, il avait l'art et la manière de manipuler les mots – et elle tombait toujours dans le panneau comme une pauvre crétine. Avait-il osé se moquer ouvertement d'elle en la regardant dans les yeux ? Lucifer l'habitait-il à ce point ? … Un pincement au cœur l'empêcha de respirer l'espace de quelques secondes, impossible, elle refusait simplement de s'être faite avoir encore. Ses lèvres se mirent à trembler, trop de pensées chamboulaient complètement son esprit. Il pouvait pas. Impossible … La jeune muneo prit une courte et rapide inspiration, s'apprêtant à répliquer quelque chose, à l'arrêter, à lui demander, mais son index vint doucement l'en empêcher. Elle ne voyait plus son visage, elle ne voyait plus rien, elle était perdue. Ses bras en croix, ses cheveux étalés sur le lit dans la plus grande disgrâce possible, elle se mettait, elle, à fixer le plafond. Ses yeux lui brûlant de plus en plus, une étrange sensation naissant dans son ventre, une boule dans la gorge l'empêchant de respirer correctement. Pourquoi une réaction pareille ? Elle refusait de croire qu'elle venait encore de se faire avoir de la même manière qu'à chaque fois. Elle refusait le fait qu'il ai pu la manipuler en la regardant dans les yeux et … mais que faisait-il, finalement ? Un murmure vint la tirer de ses sombres songes. Pas sûre d'avoir tout comprit, elle fronça naturellement les sourcils, par réflexe. Quoi ? Pourquoi avait-il cette habitude de parler si doucement ? Elle ne comprenait rien. Rien à rien. Cela ressemblait à des excuses, mais lui ? S'excuser ? Parlait-on toujours de Joon Hae, ici ? … Non, attendez. Il ne s'agissait plus vraiment de Joon Hae. Il était beaucoup trop tendre, doux et … trop tout pour être encore cette espèce de sadique, psychopathe qui prenait du plaisir en réduisant les autres à néant et – ohw … Un long, très long soupir s'échappa de ses lèvres alors que ses yeux se fermèrent d'eux-même. D'accord, d'accord … pas de manipulation, pas de sadisme … ou alors c'était vraiment la plus douce et la plus parfaite des souffrances, vraiment. Un léger gémissement vint rejoindre le précédent soupire – oups, c'était peut-être de trop ça – mais que faisait-il … bon sang, qu'est-ce qu'il lui prenait … ? Oh merde, hein. Le plus grand problème des muneos était de réfléchir, mais en l'occurrence là, elle n'avait plus du tout envie de réfléchir, il fallait qu'elle arrête de penser, il faudrait juste … qu'elle se laisse faire, voilà, alors elle allait se laisser faire et elle n'allait pas finir les yeux, non, il fallait qu'elle voit ça, qu'elle contemple. Parce qu'elle estimait que, depuis le temps, elle avait largement eu le droit à cela. Non ? Si. Doucement, ses yeux s'ouvrirent mais elle ne put résolument pas les baisser vers lui. Cela semblait trop irréel, un rêve, voilà, c'était impossible, elle rêvait éveillé – et elle n'avait jamais lu ça dans des livres. Des baisers, de doux baisers le long de son cou, sa peau brûlait tellement, elle avait successivement chaud et froid, tout un tas de sensation, sans compter cet espèce de sensation dans son ventre. C'était si fort, si puissant, que cela lui empêchait de respirer normalement, et lui continuait, sans s'arrêter. Et comme si cela ne suffisait pas, sa main descendant progressivement, allant jusqu'à sa cuisse. Trop c'était trop, lui arrachant un nouveau soupir, elle ne parvenait définitivement plus à respirer convenablement, se mordant les lèvres pour empêcher son propre corps de réagir sans qu'elle ne lui en donne son accord, mais un léger sourire l'empêcha de garder les lèvres pincées trop longtemps – elle souriait oui, parfaitement, et une fois encore elle n'avait pas demandé à sourire. Son cerveau réagissait, et elle le trouvait bien sadique aussi, pour le coup. Puis d'un coup … Plus rien. Le noir. Le noir complet, il venait de poser sa main sur ses yeux. Par réflexe, la sienne se leva pour la lui faire retirer, mais Soo Mee dût se faire violence pour ordonner à son cerveau de laisser sa main où elle était, laissant la sienne retomber lourdement sur le matelas du lit. C'était clair, maintenant elle y voyait encore moins bien. Bah … Après tout, même les yeux ouverts, elle n'y voyait pas grand-chose, alors … Qu'est-ce que cela pouvait bien lui changer … ? Rien. L'on disait qu'une fois privé d'un sens, les autres se décuplaient, qu'il s'agissait d'un ordre du cerveau, que c'était pour compenser le manque du premier. Elle n'avait jamais eu à affronter cette situation, même sous l'influence d'un sort, et maintenant elle devait y faire face. Cela avait un ton tragique ? Pourtant cela n'avait rien de tel. C'était une expérience, et une drôlement bonne expérience, vous pouvez en être certaine. Son sourire s'effaça dès lors que ses lèvres se posèrent contre sa lèvre inférieure, oh oui, elle ne souriait plus du tout, sa respiration se coupa de nouveau sous la surprise, mais ce n'était qu'un court baiser – beaucoup trop court à son goût – et comme s'il anticipa, encore, ses pensées. Elle allait lui en demander encore, il lui en donnait. Tout se faisait silencieusement. Où était le problème ? Leur alchimie. Trop évidente, trop parfaite. Encore une fois, c'était quand tout changeait, quand tout tournait à la perfection, que tout allait subitement s'envoler. D'un seul coup. Plus rien. Un rêve, voilà. Un rêve dont il ne resterait plus que souvenirs et poussières. Mais qu'il soit rassuré … Ce qui s'est passé à l'intérieur de ces différentes pièces … Resteraient dans ces même pièces-là. Et peut-être même que la jeune demoiselle regretterait peut-être de ne pas pouvoir y retourner d'elle-même pour se remémorer tout cela … Enfin, soit. Ses muscles se détendirent tout seul, elle n'avait plus peur, elle n'avait plus besoin de rien si ce n'était … de lui et de ses viles lèvres. Oui, ses lèvres … Synonyme d'oxygène – elle ne le dira jamais assez. Et, aussi incroyable cela puisse-t-il paraître, il l'embrassa. Délicatement. Tout d'abord lèvres contre lèvres avant que leurs langues ne viennent s'emmêler l'une à l'autre avec douceur. Encore ? Pourquoi ? … Elle n'en savait rien, s'en foutait complètement, tout ce qui comptait était l'instant présent. Trop précieux. Trop rare. Trop singulier. Cette fois-ci, elle ne resta pas complètement inerte sur le matelas à ne rien faire autre que soupirer; sa main se levant dans les airs et venant directement retrouver sa joue une fois de plus, la paume contre sa mâchoire, ses doigts dans ses cheveux … Elle se sentait perdre pied, son cœur n'en faisait qu'à sa tête, il battait fort. Si fort qu'elle avait l'impression de l'avoir au bord des lèvres. Si fort que son corps se mettait à trembler tout seul, légèrement. De la peur ? Non. L'inverse même. L'excitation. Actuellement, il pouvait lui faire n'importe quoi, elle n'allait même pas broncher. Elle allait se laisser faire, comme une parfaite petite marionnette. Elle était la marionnette, il était le marionnettiste. Elle était complètement à sa merci, entièrement, elle lui donnait tout si il osait lui demander. Son corps, son âme, son souffle … Tout. Voilà ce que cela faisait de se frotter au Diable en personne, on finissait par perdre. Toujours. Et il ne fallait même pas essayer de résister. À partir du moment où il posait ses yeux sur vous, c'était terminé … Les frissons se multipliaient sur sa peau, réanimant cette simulation de souffle coupé, cette sensation de tout perdre: la raison, le souffle, la vie. Voilà … Son âme aurait bien pu quitter son corps maintenant qu'elle n'en aurait strictement rien eu à faire. Elle était heureuse, et cela faisait trop longtemps que cela n'était pas arrivé. Elle ouvrit les yeux dès que le cliquetis résonna. Ha … Ouais. Un défi. Ce maudit défi. Elle l'aurait presque oublié. Elle soupira, ce n'était donc qu'un défi … Soo Mee se mordit les lèvres, ouais, normal, un défi quoi. Un foutu défi. De merde. Sérieusement … Il avait fais tout cela pour un défi, ha … Mot qui se répétait, mot qui revenait trop souvent. Mot qu'elle aurait maudit et qu'elle aurait volontairement massacré s'il avait été ré-incarné en une personne. Toutes les diverses sensations qu'elle avait ressentit s'évanouirent d'un seul coup. Fini, c'était faux. Un jeu. Il était bon à celui-là, il fallait l'avouer, et elle se faisait encore avoir. Toujours. Finalement, il lui rendit la vue – chose qu'elle n'aurait pas souhaité, trop honteuse – et elle ne put cacher ses joues rosies alors qu'elle plongea son regard dans le sien, intensément. Que pensait-il ? Elle ne saura jamais, c'était un vrai mystère qu'elle ne tentera jamais d'élucider. Mais … Pourquoi venait-il l'embrasser encore ? Elle ne comprenait pas, se mordillant légèrement les lèvres. Écarquillant de grand yeux, elle se surprit à retenir sa respiration dès que ses lèvres glissèrent contre sa joue. Le défi était terminé, Joon Hae, tu n'avais plus besoin de te forcer. Mais se forçait-il réellement ? … La phrase qui prononça la fit réfléchir. Encore un instant de … quoi ? Son regard se posa sur son cou, blasphème, cet endroit-là criait au viol, elle pouvait vous l'assurer … Se surprenant à soupirer légèrement malgré le sourire évident qui s'était de nouveau installé sur sa bouche, la jeune muneo ferma les yeux en prenant une longue inspiration – comme si cela allait suffire à remplir de nouveau ses poumons qui avaient légèrement oublié de fonctionner depuis qu'il l'avait attiré à elle. Sa main glissa le long de son dos, se positionnant dans le creux de ses reins, tandis que la seconde venait de nouveau rejoindre sa joue, la caressant simplement avec le revers de ses doigts, elle planta son regard dans le sien et elle lui murmura, ne surveillant pas vraiment ses paroles. « Est-ce que … ton instant peut durer de longues, très longues minutes ? » Et hop, voilà un merveilleux sourire dont elle seule avait le secret, espérant juste qu'elle suffirait à lui redonner un peu de chaleur. L'étudiante ignorait parfaitement ce qu'il se passait dans sa tête, mais il n'allait pas bien, c'était clair, sinon il ne se serait jamais jeté sur elle ainsi, n'est-ce pas ? Il s'agissait uniquement de … dépit. Non ? … Ses yeux quittèrent finalement les siens alors qu'elle vint de nouveau embrasser son front … encore ce fichu sentiment de protection. « Le temps n'est pas compté, ici. Tout semble s'arrêter, tout ce qui se passe ici, restera ici. Fais-moi confiance. Tout ira bien, pas besoin de t'en faire. Oublie tout, et … souris ? » Elle-même n'était pas convaincue par ses propres paroles. Elle ? Un ange gardien ? Ouais, c'est cela … D'un geste peu confiant, elle passa sa main sous sa chemise, posant son front contre le sien; et elle ferma les yeux, tout doucement, pas certaine de son geste, avant de les ouvrir de nouveau après de longues, très longues secondes passées dans le silence. « Tu sais ... Il y a une question que j'aimerais te poser et qui me brûle les lèvres depuis quelques minutes ... Tu ne me répondras probablement pas, mais j'éprouve une furieuse envie de demander malgré tout. » Soo Mee marqua une nouvelle pause, comme si elle appréhendait une mauvaise réaction de sa part alors qu'en réalité elle se demandait juste comment elle pouvait formuler cela de manière à ce qu'il ne la refoule pas. « Tu as prononcé ce mot ... » Diable, pour information. « Ce mot lourd de sens, celui qui parvient généralement à effrayer tous les enfants dans leur lit, le soir avant d'aller se coucher. » Elle se mit à sourire timidement, laissant ses ongles doucement effleurer sa colonne vertébrale, effectuant des allers-retours lents et réguliers. Ses yeux se levèrent vers le plafond - comme si on pouvait la regarder, et elle continua. « ... Ma mère s'amusait à m'effrayer avec cet étrange mot dont je ne comprenais que peu le sens. Elle me racontait juste qu'il était très noir. Très grand, très méchant, et qu'il venait chercher les petits enfants pas sages pour les corriger impunément pour leurs bêtises. » Elle eut un rire léger, reprenant. « Elle disait que si je ne finissais pas mes plats et si je ne travaillais pas bien sagement dans ma chambre. Si je ne prenais pas de l'avance sur les autres de mon école ... Cet atroce entité viendrait m'enlever. » Sa douce petite main longea sa hanche, rejoignant son coude afin de descendre tout doucement vers sa main à lui. Elle reposa ses yeux sur lui. « Pourquoi n'es-tu pas venu me chercher ? » Si elle était sérieuse ? Peut-être que oui, peut-être que non ... Qui savait, au fond ? Sa main parvint enfin contre la sienne, et elle noua ses petits doigts aux siens, levant leurs mains dans les airs, éclairés par le seul lustre qui ornait le plafond. Jetant un oeil craintif à Joon Hae, elle reposa ses yeux sur leurs doigts, les resserant davantage.« C'est stupide, mais ... Depuis qu'on a enchainés tous ces ... stupides défis, j'ai l'impression que nos mains sont faites pour s'accorder. » Et miss Shin décida enfin d'achever son interminable monologue. « Et je suis dans le regret de t'annoncer qu'une personne dont les mains semblent être faites pour serrer les miennes ne doit pas être en mesure de ne vivre qu'aux dépends d'un être qui ne cherche qu'à faire du mal. » Elle sourit. Pensant s'arrêter là. « Je suis ta parfaite antithèse, Joon Hae. Et je suppose que j'ai une part d'ombre, moi aussi. De ce fait, tu ne penses pas que tu dois aussi avoir du bon en toi ? Moi le je crois. Et à vrai dire, je n'ai jamais réellement pensé que tu étais réellement un être né démoniaque et qui mourra démoniaque. Je n'aurais pas la prétention de dire que je connais ta destiné, je n'irais pas non plus la chercher mais ... Tu es fais pour le côté du mal, c'est évident. De là à dire que ta seule motivation reste et restera cette entité. Je n'y crois pas. Je n'y crois pas l'ombre d'une seconde. Parce que je ne veux pas y croire, c'est vrai, et surtout parce que malgré tout ce que tu peux me faire subir, tu restes un être humain. Possédé par le diable ou pas. On a toujours des choix à faire, qui peuvent améliorer ou empirer notre vie. On emprunte un chemin pour parvenir à un autre... » Un petit instant de pause où elle hoqueta. Hoqueter ? Mais pourquoi donc ? Peur. Elle avait peur. Elle se faisait peur toute seule, et elle n'avait nullement l'envie qu'il accentue cette peur encore plus. N'avais-je jamais signalé que sa mère prenait un malin plaisir à lui raconter des histoires effrayantes le soir pour que son enfant se tienne droit ? C'est dommage. Parce qu'il se trouvait que, maintenant, l'enfant en question se retrouvait légèrement ... phobique de toutes histoires du genre. Loup-garou, Croque-mitaine et compagnie, là. Tout cela. Elle en avait une peur bleue, et évidemment, Lucifer en faisait partie. La seule chose qu'elle voulait, c'était éviter de s'attirer ses foudres, et par dessus tout, elle souhaitait montrer à Yang Joon Hae qu'il n'était pas qu'un homme seul avec un ... diable, ou elle ne savait trop quoi. Non, il était même très loin d'être seule. Soufflant un coup, elle laissa doucement retomber leurs deux mains avant de les dénouer; portant la sienne près de ses omoplates afin que leurs deux corps se rapprochent davantage. Elle faisait quoi ? Elle l'enlaçait tant bien que mal. « ... Tout ne dépend que de toi. J'ignore si tu as envie de te débarrasser de lui ou si tu te complais dans tes actes malfaisant. Mais sache que tu peux toujours changer. Si c'est trop dur à supporter, demande de l'aide à ton meilleur ami, ou je ne sais pas qui. Quelqu'un de proche. De très proche. Je suis certaine que tu recevras toute l'aide dont tu as besoin. » Bon, cette fois c'était fini, promis ! « ... Parce que j'ai peur, tu sais. Ça me fait mal de le dire, de te l'avouer, mais. J'ai peur, et depuis ces derniers mois j'ai toujours eu peur qu'on t'emporte loin. Et je ne supporterais jamais que ce soit cette ... chose qui t'emmène loin. Loin de ... » ... Moi ? |
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Yang Joon Hae p
pseudo : Hye-e messages : 1266 i'm here since : 02/10/2010 points : 27186
age : 34 mood : J'ai pas mal de distraction, en fait. Donc ça va... relativement bien. my heart is : cold.
| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Ven 25 Fév - 6:23 | |
| « Est-ce que… ton instant peut durer de longues, très longues minutes ? » Oh ça, c'était ce qu'il voulait. Il n'aurait jamais osé le dire mais c'était bien ce qu'il désirait à cet instant. Rester avec elle et faire tout ce que les gens normaux faisaient ensemble. Non, pour une fois, il n'aimait pas juste son corps et ne la séduisait pas dans l'unique but de l'avoir dans son lit. C'était même totalement l'inverse, il s'en fichait comme de l'an quarante. Et honnêtement, la séduisait-il vraiment ? Hé bien, si tel était le cas alors ce n'était pas du tout volontaire. Joon Hae suivait ses envies comme elles venaient. Était-ce mal ? Juste égoïste, au fond. Mais qui ne l'était pas ? C'était même l'une des rares fois où il ne réfléchissait pas. "Ça allait la faire souffrir ? Elle allait aimer ? Elle allait me repousser ? Tant pis, je le fais pour moi." Voilà ce qu'il se disait enfin. L'impulsivité, il ne connaissait pas réellement lorsqu'il était dans un état normal, disons. Les seuls raisons pour lesquelles il pouvait l'être de quelconques manières était la peur ou la forte colère... ou le trop plein de désir. Mais... ah. Décidément, Joon était quelqu'un de tellement compliqué... Ça vous donne envie de chercher à comprendre, vous ? Huh. Pour les détraqués ayant répondu "oui", veuillez vous demander pourquoi il répondit au beau sourire que la jeune fille lui adressa. Il souriait – légèrement, très légèrement, il ne fallait pas abuser – et il se fichait complétement de ce qu'elle penserait de lui, autant dire une belle avancée. Il faisait ça souvent, à vrai dire, sourire comme un Don Juan pour réduire à néant toutes tentatives de résistance de la part d'une demoiselle. Ça ne résistait jamais très longtemps avec une telle maitrise de l'expression faciale... Mais, dans ces moments-là, c'était de la manipulation pure et dure, rien de bien sincère en somme. N'allez tout de même pas vous imaginer qu'il allait changer du tout au tout. Ce n'était pas parce qu'il avait mis ses coups bas de côté qu'il fallait baisser la garde.
La Muneo embrassa son front, le rassurant quant à ce qu'il se passerait après, c'est à dire rien. C'était le rassurer, ça ? Huh. Pour dire vrai, Joon ne savait pas vraiment ce qu'il voulait de ce côté-là. Essayer de l'oublier une nouvelle fois ou tout mettre en œuvre pour qu'elle lui tombe dans les bras ? Car, effectivement, il savait à peu près à quoi s'attendre quant aux sentiments de la jolie brune envers lui, ça se sentait, ça se voyait... Mais tant qu'elle ne lui disait pas, il n'était sûr de rien. Qu'est-ce qui clochait chez elle, au juste, mh ? Rien ne fonctionnait comme à l'accoutumée quand il s'agissait de Soo Mee. Une fille quelconque ayant des sentiments pour lui ? Il le sentait et ne doutait pas un seul instant. Une fille qui pleurait devant lui ? Il souriait et la laissait se noyer dans ses larmes. Une fille qui l'embrassait ou le touchait sans hésitation ? Il reprenait le dessus et faisait toujours en sorte qu'il lui échappe, juste pour rire. Shin Soo Mee, non, ce n'était pas du tout comme ça. Elle l'aimait, il doutait; elle pleurait; son cœur se serrait comme un con; elle l'embrassait, il était soudainement impuissant et se laissait prendre au jeu. A cette pensée, il laissa échapper un rire léger. Quelle connerie ce cerveau. Toujours sur elle, il embrassa son autre joue pour descendre petit à petit, baiser après baiser, jusqu'à ses lèvres envoutantes, alors que sa main à elle commençait à s'aventurer sous sa chemise. Mais il n'eut pas le plaisir de l'embrasser une nouvelle fois. « Tu sais... Il y a une question que j'aimerais te poser et qui me brûle les lèvres depuis quelques minutes... » Ah oui, d'accord, ils allaient discuter, quoi. Grimaçant légèrement, il la fixa, muet comme une tombe. Elle pensait qu'il n'allait pas répondre ? Oh... Il avait passé le stade du silence avec elle, apparemment – il veillait à conserver son côté mystérieux, tout de même. Mais s'il voulait lui répondre, justement, une part du mystère allait devoir s'envoler. Il l'écouta attentivement, sans l'interrompre d'aucune manière, profitant des quelques caresses qu'elle lui offrait encore. « Pourquoi n'es-tu pas venu me chercher ? » Il se laissa finalement retomber à ses côtés, retrouvant du regard son cher plafond adoré, alors qu'elle glissait ses doigts dans les siens. Et sans un mot, il la laissa continuer son interminable monologue. Comment faisait-elle pour parler autant ? Autant et toute seule, en plus. Oui, car finalement, il avait décidé de ne rien dire. Que pouvait-il donc répondre à cela ? Si ça pouvait la rassurer, il était là maintenant mais sa question n'avait fondamentalement pas grand sens. Puis on y revenait, à cette histoire de noir et de blanc. Pourquoi cette fille ne le croyait-elle pas ? Il était bel et bien né démoniaque et il allait mourir démoniaque. C'était une fatalité, il ne pouvait rien y changer. S'il voulait s'en débarrasser ? Pas le moins du monde. Un meilleur ami ? Ce n'était pas du tout son genre d'en avoir un. Il avait laissé Soo Mee exercer une légère pression dans son dos pour l'enlacer. Pourquoi pas après tout. Il hésita un moment à la serrer un peu plus contre lui. C'était un grand mystère, mais ça lui faisait un peu de bien. Cependant, non, il ne le devait pas. « Je ne supporterais jamais que ce soit cette... chose qui t'emmène loin. Loin de... » Joon Hae eut un petit rire d'exaspération à l'entente de ces mots. Il se remit sur le dos, un peu plus loin d'elle, se laissant éblouir par le blanc du plafond. Il avait compris la fin. Ce n'était pas un doute possible. En fait, il ne doutait plus vraiment de rien. Elle semblait ne lui vouloir que du bien et pour que quelqu'un veuille rassurer, protéger ou consoler le rouge, c'était que cette personne tenait à lui. Il n'y avait d'autres explications possibles pour ce monstre. Il rapprocha tout de même sa main de sa sienne, et l'y posa doucement pour les refermer ensemble en un seul et unique poing. « Je crois que je dois mieux m'expliquer. » Il gardait le visage face au plafond pour ne surtout pas la regarder. Sinon, ça rendrait les choses trop dramatiques et niaises ou il ne savait quoi d'autre. Elle avait parlé de ce qu'elle appelait une entité. Il fallait qu'elle comprenne. « J'aime le Diable, tu sais. Si tu m'aimes, c'est avec lui. Ou alors, tu aimes uniquement l'homme bon que tu vois en moi mais désolé, il n'existe pas. Pas encore. Par le diable, j'entendais mon irrépressible besoin du faire du mal. Tu sais que je ne peux pas vivre sans ? Tu le sais ? Je ne crois pas en cette entité, ou je ne sais quoi, mais je crois au mal. Tu ne devrais pas avoir ce genre de sentiments envers moi car je ne suis pas quelqu'un comme toi, tu vois. Je suis déjà très loin de toi. » Il mesurait parfaitement ses paroles. Mais il le savait, c'était trop tard pour lui et son minable cœur qui n'avait pas voulu l'écouter. Joon Hae s'était de nouveau laisser prendre au piège par la seule chose qu'il n'était jamais parvenu à contrôler. Il était même bien incapable de dire son nom, incapable de le reconnaître, incapable de se résigner pour l'instant. Savez-vous ce qu'il ressentait à cet instant ? Devoir lui dire de tels mots, à elle, espérant de toute son âme qu'il l'a dégoute, qu'il l'effraie ou qu'il l'énerve était en quelque sorte comme une auto-mutilation aux multiples facettes. Il voulait se préserver car il savait qu'au fond, elle avait le net pouvoir de faire changer les choses. Oh, pas totalement, ça non. Mais peut-être qu'elle parviendrait bien trop facilement à faire fuir le diable quand elle serait avec lui. Il ne pouvait pas le permettre, c'était impossible. Il pensait cela mais il était idiot, il se voilait la face. Il n'aurait jamais fait tout ce qu'il avait accompli ce soir-là aussi sincèrement si seulement le mal était encore en lui. Il était calme, comme d'habitude mais ce n'était pas la même chose. C'était de la sérénité d'esprit. Ensuite, l'autre raison pour laquelle il s'infligeait un tel fardeau, était de se punir. Il s'était encore fait avoir et il ressentait sans doute presque ce qu'il faisait subir à tous les autres d'ordinaire. Il n'aimait pas cela. Assouvi par l'amour. C'était juste la chose la plus minable au monde.
Il déglutit en lâchant enfin sa main. « Je ne veux pas que tu aies constamment peur de moi ou que tu aies à supporter les conséquences de mes actes. » Son cœur battait la chamade, il avait le souffle court. Ça y est, il prenait enfin conscience. Soit, Joon Hae, tu vas devoir le dire. Tu n'as pas le choix, il faut que tout cela cesse. Il entr'ouvrit la bouche, les yeux brillants par les quelques larmes qui lui montaient aux yeux – à cause du plafond trop blanc, mh. Vas-y, dis le. « J'ai suivi ton conseil, je l'ai oublié, cette fille. Mais je continue de te détester car tu as fait la même chose qu'elle. Je te déteste. » Il ne savait pas bien à quoi s'attendre, honnêtement. Une claque ? Peu importait. Il ne bougea pas et attendit silencieusement, essayant d'oublier les bonds que son cœur faisait dans sa poitrine. |
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Jung Shin Ah y
pseudo : yoona. messages : 1601 i'm here since : 24/09/2010 points : 27595
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Ven 25 Fév - 13:23 | |
| “ Condescendance, nf, sg : comportement hautain mais bienveillant, impression donnée par une personne de "se mettre à la portée". ” Soo Mee grimaça. Était-elle actuellement en train de faire preuve de condescendance lorsqu'elle lui parlait ? Était-elle en train de prendre cet air hautain en pensant tout savoir et tout comprendre sur sa personne, alors qu'en réalité elle ne savait strictement rien ? Était-elle en train de prétendre savoir ce que c'était quand on vivait avec le Diable et que l'on était donc dans la capacité de le virer de sa vie dès qu'on le souhaitait ? Elle espérait bien que non. Assaillie par le doute dès qu'il osa refermer leurs deux mains en un seul point, la sombre idée qu'il allait peut-être se mettre à la frapper lui traversa l'esprit. Mais elle rejeta bien rapidement cette idée, non, il ne devait pas être violent, encore moins avec les femmes – supposant qu'il possédait tout de même quelques principes de bases. Maintenant qu'elle y songeait, elle ne l'avait jamais vu frapper quelconque, aucunes raisons pour qu'il s'y mette dès maintenant. Alors pourquoi avoir eu peur l'espace d'un instant ? Ce n'était pas de lui qu'elle avait eu peur, c'était de cette entité maléfique avec laquelle il semblait passer sa vie. Autant dire que la jeune étudiante savait pertinemment qu'il n'était pas du côté du bien, il ne faisait pas partie de ce genre de garçons bien silencieux qui sourient à tout-va et qui parlent gentiment d'une voix posée, non, il était même plutôt l'inverse. De là à dire qu'il vivait constamment avec ce mal, avec cette envie ? Comment était-ce ? Elle n'en savait rien. Elle n'en avait aucune idée. Et après cette confession, autant dire qu'elle fut troublée au plus haut point. Naïvement, elle avait cru pouvoir lui tendre une main, pouvoir l'aider parce qu'elle pensait qu'il était simplement prisonnier de sa personnalité, de ce mal omniprésent. La vérité était tout autre. Il aimait cela, il se complaisait clairement dans sa manière de vivre – cette manière qui en effrayait et en repoussait plus d'un. Et Soo Mee était simplement curieuse. Qu'est-ce que cela faisait d'être un homme imposant ? Qu'est-ce que cela faisait de lire la crainte dans le regard des autres dès que l'on osait poser ses yeux sur la dite personne ? Pourquoi n'était-ce simplement pas plus simple de faire régner l'ordre, la joie, la bonne humeur et la paix ? La réponse était : parce que nous ne vivons pas dans le pays des bisounours. Intriguée, et le mot était faible, elle ne pouvait que se contenter de le regarder dès qu'elle l'entendit prononcer ces mots. Ce petit paragraphe qui, mine de rien, la fit tout de même sourire légèrement. Arrêtons le temps et rendons-nous compte de la situation l'espace de deux minutes. Est-ce que le jeune homme était bel et bien en train de se confier à elle, juste là ? Était-il en train de se dévoiler peu, mais assez pour aller titiller sa curiosité ? Le plus ironique dans tout cela étant le fait qu'elle ne releva même pas toutes ses suppositions. Si elle devait l'aimer avec lui ? Si elle ne voyait que l'homme bon en lui ? Était-il stupide ? Pouvait-il citer une seule et unique fois où il avait été ne serait-ce qu'un tant soit peu « bon » avec elle. Gentil. Aimable, etc ? Hors mis ce jour-ci, bien évidemment. Il n'avait jamais été le plus tendre des enfants avec elle, il ne le serait probablement jamais. Elle était juste trop optimiste et trop bornée pour croire ne serait-ce qu'une seconde à son âme entièrement noire. Elle n'y croyait juste pas. C'était impossible. À partir du moment où un être humain possédait un cœur, il ne pouvait pas être insensible entièrement, il ne pouvait pas être sadique en permanence. Ou alors, il pouvait l'être, oui, mais chaque être humain possède une faiblesse. Et ce, que l'on soit du côté du bien ou pas. Il semblait tellement obstiné, tellement certain que tout ce qu'il faisait était mal, que tout ce qu'il était destiné à faire était mal. Mais pourquoi toujours ce mot qui revenait ? Cela faisait doucement sourire miss Shin Soo Mee. Comme le disait son écrivain préféré; « there is neither good or bad things, but thinking makes it so. ». Une phrase qu'elle aimait bien répéter. Une phrase qu'elle adorait purement et simplement quand il y avait Joon Hae dans le sujet. Il s'entêtait à trouver ses actions mauvaises – et elles l'étaient – alors elle s'entêterait à lui dire qu'elles ne le sont pas. Tout n'était qu'une question de mental. On y croyait. Ou pas. En l'occurrence, la jeune fille croyait dur comme fer à ses pensées, et tant pis s'il aimait se dire qu'il était le Diable, qu'il était voué à ne faire que du mal en ce bas monde; elle continuerait à penser qu'il ne l'est pas. Tout simplement parce qu'elle possédait un incroyable caractère flexible avec lui, et que même si elle se souviendra toujours de son premier noël passé avec lui, elle pensait qu'il ne faisait rien de concrètement mal. Jouer avec son cœur ? Ok. C'était mal ? Ok. Mais c'était délicieusement bien aussi, au final. Où voyez-vous du mal dans tout cela ? Il fallait simplement faire la part des choses. Tout était relatif. Surtout quand il fallait mêler son comportement et ses sentiments – le comportement de Joon Hae et les sentiments de Soo Mee, s'entend. Au final, ils étaient peut-être le couple le plus improbable de ce foutu château. Le plus inexplicable … Mais surtout le plus évident, en ce moment même. “ Parler, vrb : prononcer des sons, des paroles ; exprimée sa pensée par des mots ; s'exprimer par des signes, des gestes ; avouer, révéler un secret ; être éloquent, expressif. ” Il manquait une précision à cette définition. Être expressif ? Avouer ? Révéler un secret ? Oui et non. Ou dans le cas de Soo Mee, c'était plus non que oui. Certes, la demoiselle avait toujours été relativement bavarde, il était fortement déconseillé de la lancer sur un sujet si on souhaitait la quitter avant la fin de la nuit – et encore, elle serait bien capable de vous suivre jusqu'à votre dortoir – mais dans le cas présent, c'était plutôt … évacuer sa gêne en parlant. Beaucoup. Et c'était ce qu'elle faisait. Parler encore et encore, sans s'arrêter. Il y avait tellement de choses à dire, et si peu de temps. Elle avait tellement envie de tout avouer, de tout dire, mais elle avait si peu de se faire renvoyer sur les roses – sur les orties, plutôt – elle extériorisait sa peur en enchainant des paroles philosophiques peu compréhensibles qu'elle même ne comprenait pas à suivre du début à la fin. C'était une manière comme une autre, disons. Et il était rare que le jeune homme, lui, se lance dans des monologues, encore moins quand il fallait parler de lui – et elle doutait profondément qu'il soit en train d'extérioriser sa gêne aussi. Autant dire que son petit paragraphe avec cette idée bien posée sur son mode de vie coupa le sifflet à la demoiselle. Bravo. Il fallait être doué pour la faire taire – et il l'était. La jeune sorcière ne pouvait s'empêcher de le regarder, les yeux grand ouverts, clignant des yeux tout doucement, alors que lui semblait encore préférait un plafond blanc à son si joli visage. Il se décida enfin à libérer sa frêle main, et d'un coup, elle prit froid. Ayant l'impression d'être complètement chétive, craintive quand il ne la touchait plus … Sans défense. Non protégée – mais hey, depuis quand une femme de sa trempe avait-elle besoin d'être protégée ? … Elle soupira en ignorant les frissons, se relevant légèrement assise, remontant un genou contre sa poitrine et fixant un point au loin dans la salle. Elle passa doucement ses doigts sur ses jambes nues alors qu'elle entendit de nouveau sa voix s'élever dans la pièce. À la différence que cette fois-ci, elle s'arrêta complètement de bouger, de respirer. Elle se figea. Ses prunelles s'agitant dans toute la pièce, s'arrêtant sur le moindre objet. Quoi ? Que venait-il de prononcer juste maintenant ? … Son visage se tourna lentement vers le sien, complètement perdue. Pardon ? Que venait-il juste de dire ? … Ses lèvres tremblaient légèrement alors qu'elle posa enfin son regard sur lui, secouant négativement la tête doucement. n'exprime pas plus ta pensée, pitié. Vaine action, il fixait encore ce maudit plafond. Au fait, Soo Mee, ce serait cool que t'oublies pas de respirer, juste comme ça. Elle se mordit la lèvre inférieure très fort tandis qu'elle reprenait son oxygène en même temps qu'il ouvrit la bouche. Surveille tes paroles, petit. L'étudiante était actuellement frigorifiée et figée, elle tourna lentement son buste, laissant sa main s'appuyer sur le lit afin de ne pas manquer d'équilibre; parce qu'elle sentait finalement que si elle ne s'appuyait pas quelque part, sa prochaine réplique allait la faire tomber aussi bien physiquement que mentalement. « J'ai suivi ton conseil, je l'ai oublié, cette fille. Mais je continue de te détester car tu as fait la même chose qu'elle. Je te déteste. ▬ « haaa. » Silence. Quelle réaction merdique, vous direz ? Certes. Mais il ne s'agissait nullement d'un « haaa » qui insinuait, je m'y attendais, je le savais. Il ne s'agissait pas non plus d'un « haa » qui intimait, c'est cool, rien à faire. Non, loin de là, c'était un « haa » de reprenation de respiration – et on s'en fout si ça veut rien dire. En effet, la demoiselle venait simplement de s'étrangler toute seule à l'entente de ces mots-là, et il lui fallut une bonne grande inspiration pour pouvoir éviter de s'écrouler directement sur le lit. Autant dire que sa déclaration avait fais son petit effet, oui, mais peut-être pas la réaction espérée. Non, Joonie, elle ne te sautera pas au cou en te demandant combien d'enfants tu veux. Plaquant sa main contre sa bouche, elle entreprit de reprendre une respiration régulière – mais c'était impossible. Le cœur au bord des lèvres, elle cligna des yeux rapidement et plusieurs fois à la suite, ouvrant la bouche, incapable de dire quoi que ce soit. Cette fois, ç'en était trop pour son pauvre petit cœur. « ... qu... quoi … » Même pas la force d'y ajouter l'intonation qui allait avec. Un pauvre chuchotis que personne n'aurait pu entendre s'il n'y avait pas cet étrange silence qui s'était confortablement installé, qu'il prenne du pop-corn, il allait se délecter de la scène. « t … tu as dis … qu … quoi ? » Et son corps se mettait à trembler par dessus le marché. Une incapable, voilà ce qu'elle était. Sa pauvre petite main chancelante mit de très longues secondes avant de pouvoir être capable de se poser doucement sur son torse. Les larmes montaient à ses yeux, sa respiration s'amenuisait de seconde en seconde. « dis moi que c'est faux … que tu me manipules … que tu mens … prouve moi que tu es bien le diable … ne dis pas … ça. » Et la question qui se pose c'est ; mais pourquoi qu'elle rejette son insinuation, celle-là ? La peur. Eh oui. La peur. Peur de quoi ? De tout ce qu'il pouvait se passer en dehors de cela. Il disait cela maintenant, mais sera-t-il pareil en dehors ? Non. C'était faux. Il avait déjà quelqu'un, Soo Mee, il avait déjà quelqu'un. Et elle, elle n'était juste rien. Une gentille petite poupée, une marionnette à utiliser. Son regard se baissa sur les draps, laissant librement couler quelques larmes le long de ses joues. Il était bien cruel de la faire espérer pour rien. Sa main agrippa sa chemise, tentant de la serrer de toutes ses forces alors qu'en réalité sa force – ou le semblant de – s'était échappé avec son souffle. Elle se voilait simplement la face alors qu'elle le pensait réellement sincère. Pourquoi continuer à s'obstiner ? Allez savoir. « je n'ai pas peur de toi … tes actes ne m'effraient pas … je peux tout endurer … je suis sérieusement atteinte depuis que je te connais … tu sais pourquoi ? » Elle vint balayer ses quelques l'armes d'un revers de main, puis se pencha au dessus de lui, plantant ses yeux dans les siens. Il pouvait tout y lire, absolument tout. À quoi bon se cacher. Son corps tremblait, se voix se brisait, son cœur tapait trop fort … tout était visible. « parce que je vais avoir l'impertinence et l'audace de te croire … » Sur ce, elle posa ses lèvres sur les siennes encore une fois, sa main remontant jusqu'à sa joue, sans-gêne. Une fois sortis d'ici, tout s'évanouirait de nouveau. Les sentiments feraient place au néant. Et elle le savait. Gardant les yeux bien clos, elle laissa ses lèvres glisser le long de son cou, nichant sa tête dans le creux de son cou. « ... et parce que je ne te l'ai pas encore concrètement, joon hae, je … crois bien que je suis complètement amoureuse .. de toi. » Il y a dans le coeur d'une femme qui commence à aimer un immense besoin de souffrir. disait Charles Nodier. “ s'aimer, vrb : s'apprécier, éprouver de l'affection mutuelle. ” |
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Yang Joon Hae p
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; Sam 26 Fév - 14:21 | |
| Si Joon Hae se sentait mal ? Qui pouvait encore en douter. Il était complétement aveugle. Non pardon, il voulait se faire aveugle devant la souffrance qu'il lui faisait éprouver et ne souhaiter qu'une chose : s'en foutre royalement comme il le faisait avec tout le monde. "Quand on veut, on peut." Il aurait tellement aimé pouvoir frapper le crétin ayant décrété cela. De quel droit cet homme faisait-il d'un malheureux cas toute une généralité pour dire que c'était ça, la sagesse ? Joon allait lui en foutre de la sagesse s'il le croisait. Ce dicton se basait sur la détermination. Lorsque l'on veut atteindre un but, on ne laisse rien se mettre en travers de notre chemin, on brave vents et tempêtes, pluies et grêles pour y arriver. Si seulement on était tous sur-humains, alors d'accord. Là, en l'occurrence, contrôler son inconscient était une chose particulièrement difficile, alors son bon vouloir et sa détermination, le monsieur se le mettait là où Joon pensait et bien profond. Il gardait son regard impassible, la laissant réagir comme ça venait, compréhensif. Ce qu'il pouvait espérer de mieux était qu'elle quitte les lieux, qu'elle parte loin de lui, sinon il devait en remettre une couche. La demoiselle avait sans doute compris son sous-entendu mais peut-être était-elle troublée par les mots de fin ? Des mots pour le moins lourds qui avait laissé place à un silence pesant avant qu'elle ne le brise. Apparemment, elle refusait d'y croire. Joon Hae, quant à lui, se faisait violence pour ne pas la regarder, pour rester imperturbable face à son plafond blanc, pour ne pas la prendre dans ses bras et s'excuser cent fois. Le jour où il serait amoureux et épanoui en couple, nul doute qu'il changerait – uniquement avec la personne concernée, j'entends. La magie s'opérait déjà, pour tout dire, mais il refusait de le montrer. Quel genre de monstre accepterait de voir sa réputation d'insensible s'envoler en une seconde tout ça parce que, justement, Cupidon n'avait pas foiré sa flèche. Quel crevard, ce gosse. Et quel anniversaire de merde. Il était impossible de ressentir ce qu'il éprouvait à ce moment si on ne s'appelait pas Joon Hae, si l'on était pas amoureux d'une Muneo qui accumulait tout ce qu'on détestait chez une fille et si on n'avait pas la rage dans le cœur. Il était tellement en colère contre elle mais aussi contre lui-même qu'il avait perdu tout courage. Il ne pouvait pas bouger, faire le moindre petit geste ou même prendre une grande inspiration, tout cela lui était hors de portée. Voilà. C'était une fin malheureuse. Une fin ? Alors, c'était tout ? Lui et Soo Mee n'auraient vraiment plus rien à voir ensemble et plus jamais leurs noms ne seraient liés ? Plus jamais. Y avait-il seulement un seul et ridicule espoir pour qu'il accepte la réalité ? Yang Joon Hae, tu devrais essayer, la prendre dans tes bras, la consoler, la rassurer, lui montrer que tu es là. Tu devrais savourer chaque moment passé avec elle et omettre la présence de ton éternelle mauvaise âme. Tu devrais le faire pour elle mais je sais bien que c'est trop dur pour toi. Ah. Le démon n'était pas si fort et insensible que cela. Il y avait une faille à toute cette machine qui ne créait que malheur autour d'elle, il y avait une faille qui se nommait Shin Soo Mee, une faille ô combien non-négligeable. Dès lors que sa petite main se posa sur son torse, rester impassible devint la chose la plus exténuante à laquelle il avait eu affaire. « Prouve moi que tu es bien le diable… » Ne le faisait-il pas depuis le début ? N'avait-elle pas assez souffert ? Fallait-il qu'elle le voit prendre plein plaisir quand il détruisait toute réflexion chez un idiot, qu'il égarait la pauvre âme d'un innocent ? Fallait-il vraiment qu'elle le voit ainsi ? Ce serait peut-être assez pour la faire fuir, tous comptes faits. Mais présentement, il n'avait pas les moyens de le faire alors la seule solution, encore et toujours, était de la blesser, de l'inciter à le détester. Elle le demandait ? Oh... Ça n'allait pas tarder à être prouvé. Il saurait trouver les mots en temps voulu, au bon moment. Une chose était sûre : cette fois, il ne s'en délecterait pas. C'était horrible à supporter de devoir fixer ce plafond sans en détacher le regard. Alors qu'il avait enduré bien pire, il était affreusement mal. Elle pleurait sur son corps comme s'il était mort, en agrippant sa chemise comme si plus jamais elle ne le verrait. Hé bien, sans doute se croiseraient-ils encore dans les couloirs du château, et ce même s'il était immense mais effectivement, il aurait préféré être considéré comme mort, à cet instant. Ensuite, il n'écouta plus ce qu'elle dit, c'était trop dur. Parce qu'elle était plus forte que lui et que finalement, il était le plus petit pion des deux. La personne ici qui avait toutes les cartes en mains n'étaient pas Joon Hae, comme il l'avait si bien dit, mais bel et bien la Muneo qui ne s'en rendait même pas compte. Et le plus petit pion avançait de case en case vers la noirceur d'esprit. Enfin... Pire qu'à l'accoutumée, naturellement. En fait, ce qu'il vivait, c'était ce qu'il avait ressenti quand Shin Ah était partie, sauf que cette fois, c'était uniquement causé par la présence de Miss Shin, toute puissante. Soudain, il n'aperçut plus le si beau plafond blanc mais les yeux de la jeune fille, si beaux, si profonds. Et il continuait de faire le mort, sans réaction aucune. Ah si. Il avait déglutit et s'était humecté les lèvres. Wahouw. Il n'entendait rien, il ne voyait rien. Il n'était plus avec Soo Mee, il était ailleurs, dans ses pensées, se battant comme jamais contre ses pulsions. Tu vas y arriver, Joonie. Mais de nouveau, leurs lèvres se touchèrent, de nouveau, ils s'embrassèrent. Mais merde à la fin. Il en avait marre de se contrôler, ce jour-là. Oui, il l'avait fait plus que jamais. Le quatorze février deux milles onze était officiellement le jour de la troisième défaite de Yang Joon Hae. Il avait définitivement le cœur lourd. Le rouge et or n'émit aucune résistance à ce baiser. A quoi bon lutter de toute façon, l'envie était trop forte. Mais désormais, elle ne le quittait plus. Soo Mee se voulait encore proche de lui, mais non. Il ne pouvait pas se permettre de lui donner ce qu'elle voulait. « Et parce que je ne te l'ai pas encore concrètement dit, Joon Hae, je… crois bien que je suis complètement amoureuse... de toi. » Il le savait. Prenant une grande inspiration et se forçant à avoir une voix assurée, il décida de ne lui laisser aucune chance. Non, Soo Mee, il ne l'avouera pas totalement. « Et moi, je crois que je n'ai jamais détesté quelqu'un comme je te hais. » Ce n'était même pas le coup fatal. Il se redressa, ignorant sa présence, puis se leva fièrement avec un air presque hautain encré sur le visage. Pas un regard, pas un seul. Le coup fatal, il était là, alors qu'il avançait normalement vers la porte. « Rien n'avait commencé que tout était déjà terminé. Autant dire qu'il n'y a jamais rien eu et qu'il n'y aura jamais rien. » Joon Hae n'avait pas pu se retourner, il avait juste dit ça, le dos tourné, le dernier mot résonnant quand il était passé dans la salle suivante. Il espérait simplement avoir repris l'avantage. Cette pièce était tout à fait royale, aux allures de demeure impériale. On croyait voir des dorures sur tous les meubles, des mets raffinés sur chaque plateau. Une ambiance étrange y régnait et il était dur pour le fier rouge de s'y sentir à l'aise après ce qu'il venait de se passer. Il scruta la pièce, peut rassuré. Qu'allait-il encore arriver ? Foutu dé, encore une fois ?! Hé bien non. Joon Hae eut beau chercher du regard, examiner consciencieusement chaque détail, mais non. Pas le moindre petit dé. Et toute l'explication était là, il s'agissait de l'ultime salle de ce qu'ils avaient appelé "jeu". Une voix retentit enfin, sortie de nul part. « Ici se termine votre joyeux périple. Ainsi, nous espérons que vous avez gaiement profité de ce que votre partenaire avait à vous offrir. Lorsque vous serez prêts, veuillez passer la dernière porte. » Joyeux périple ? Je t'en foutrais, moi, des joyeux périples, espèce de malade ! La dernière porte, n'était pas comme les autres. Bien centrée sur le mur d'en face, à deux battants. L'Ineo n'attendit pas une seule seconde de plus, il marcha normalement, comme si rien n'était étrange, vers la sortie tant attendue, posa sa main sur la poignet, avança un pied en dehors puis laissa la porte se refermer seule dans un claquement sonore. Il était arrivé complétement serein. Il ressortait avec cette sale impression de se sentir incomplet, le cœur lourd. Game over. |
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| Sujet: Re: ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; | |
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| | | | ♥ Yang Joon Hae&Shin Soo Mee; | |
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