♥ Oh Seung Lim&Tanaka Tsuki;

bring it on, sexies !
Cher sorciers & sorcières ! Vous étiez impatients de savoir ce qu’il allait bien pouvoir vous arriver pour cette saint-valentin, n’est-ce pas ? Eh bien, vous n’allez pas être déçus avec la petite soirée romantique que nous vous avons réservez. Comme vous pouvez le voir à présent, vous avez attéris dans une petite chambre aux lumières tamisées, comportant bien sûr un lit double avec des draps en soie rouges. Et je suis sûr que vous vous y sentez déjà à l’aise ! Peut-être que la présence de la petite table ne vous a pas échappée non plus. Ni même peut-être la porte se trouvant à l’autre bout de la pièce. Approchez-vous de cette table d’ailleurs, outre la nourriture – vous pouvez-y toucher, ne vous gênez pas voyons ! – vous y trouvez un jeu de société sorcier un brin.. coquin, je dirais. Allons-bon, il fallait bien le sortir pour la saint-valentin, il a été conçu précisément pour ce jour-là ! Il consiste en un dé sorcier. Oui, c’est tout. Mais les dés sorciers peuvent vous jouer des surprises. Lorsque vous le lancerez, la partie commencera. Le dé vous dictera alors oralement une action aléatoire à faire. Si vous la faite correctement, la porte au bout de la chambre s’ouvrira et vous donnera accès a une autre pièce qui comportera à son tour une autre porte à ouvrir, si vous échouez, vous recevrez une punition, également dictée par le dé – il sait tout et il voit tout, faites attention ! – et bien entendu, vous ne progresserez pas jusqu’à la prochaine pièce et vous devrez refaire une action pour cela. Me suis-je bien fait comprendre ? Bien ! Je ne vous demanderais pas qui est d’accord ou non, vous avez tous acceptés (sans le savoir, mais tout de même) de jouer le jeu lorsque vous avez décidés de venir à cette petite animation ! Que dire de plus ? Amusez-vous bien et que le meilleur gagne ! – bien entendu, le couple gagnant sera le premier à sortir du dédale de pièces ! Combien il y en a ? Découvrez-le vous-même, voyons !

explications hors-jeu;
Vous devez poster au minimum 22 messages et visiter 7 pièces différentes (donc réussir 7 actions au moins) pour terminer votre sujet, et ainsi être (peut-être) le gagnant du jeu. Les 1ers à sortir du dédale de pièces verront 15 points s’ajouter à leurs maisons respectives, les 2èmes, 10 points et les 3èmes, 5 points.

Le jeu marche avec un système de dés. Un dé spécial nommé VALENTINEDAY a été crée spécialement pour cette animation – lorsque vous voudrez effectuer votre premier lancé il vous suffira d’utiliser le code suivant à la fin de votre post : [roll="VALENTINEDAY"]1[/roll]

Et d’ensuite effectuer l’action qu’il vous aura dicté dans votre prochain post. Les dés sont vocales ! N’oubliez pas que votre partenaire peut très bien réagir à ce que le dé vient de dicter dans sa réponse avant même que vous n’ayez effectué l’action.

Invité Invité

Seung Lim avait réfléchi à mille et une façons de le lui demander. Il avait fait les cent pas dans sa chambre pendant plusieurs jours, au point que son frère, exaspéré, lui avait lancé un sort de crocenjambe pour qu’il arrête de tourner en rond, avant de lui hurler que s’il n’allait pas lui demander avant la fin de la journée, c’était lui qui inviterait Tsuki pour la St-Valentin. De quoi convaincre le plus vieux de se dépêcher. Il avait donc opté pour une demande discrète. Enfin, discrète… il s’était contenté de le faire en cours quoi. En ornant son pupitre de fleurs, et en accrochant une superbe banderole au mur, disant « Tsuki, seras-tu ma Juliette pour la St-Valentin ? ». Il n’avait même pas signé ; et elle était venue le voir, après le cours, pour lui dire qu’elle acceptait. Il s’était retenu de l’embrasser.

Quelques semaines avaient passé depuis l’épisode de la réserve ; des semaines pendant lesquelles Seunglim avait repris le cours normal de son existence, agissant comme il l’avait toujours fait. Ou presque. Il ne pouvait nier que son comportement avait changé vis-à-vis de Tsuki, même s’il essayait de se persuader qu’il avait toujours agi ainsi. Il faisait plus attention à elle, à ce qu’il lui disait, à ses réactions ; il évitait de la froisser et, chose qu’il n’avait jamais faite auparavant, il évitait surtout de la toucher. Et pourtant, il en avait toujours envie. Il suffisait qu’elle lève la main pour glisser une mèche derrière son oreille pour qu’il détourne les yeux en frissonnant. Quand elle le regardait, qu’elle riait à une de ses blagues, il avait envie de l’embrasser. Une situation presque insoutenable qu’il prolongeait pourtant, ne pouvant se résoudre à l’éviter, ou à faire quoique ce soit d’autre pour l’arranger. Que son cœur batte aussi fort devant une fille n’était pas arrivé depuis longtemps. Lorsqu’il voyait ses camarades féminines, lui qui était d’habitude d’un naturel charmeur n’avait plus le cœur à cela. Il le faisait, plus par habitude qu’autre chose. Il ne pensait qu’à elle, et pour être honnête, ça l’effrayait un peu.
Evidemment, au bout d’une semaine, il avait fini par en parler à son frère. Il lui avait ouvert son cœur, chose rare quand cela concernait ses relations avec les femmes ; elles étaient en général tellement courtes qu’il n’y avait pas besoin d’en parler. Il lui avait tout raconté ; et à la fin, son frère, incrédule, l’avait dévisagé un long moment, avant de lever les yeux au ciel en demandant pourquoi on lui avait filé un frère aussi con. Et après une prise de catch dudit frère con, il avait lâché, comme si c’était une évidence : « Mais c’est parce que tu l’aimes, crétin. » L’aîné en fut abasourdi.

Il aimait Tsuki ? Vraiment ? Tout portait à croire que son frère avait raison ; mais cela l’effrayait tellement qu’il se refusait à le croire. Parce que s’il l’aimait, ça voulait dire qu’il allait s’engager avec elle, souffrir peut-être… trop de responsabilités pour lui. Mais le jeune homme ne pouvait s’arrêter à ça : il faisait partie de la maison des Yongwang, la plus courageuse de toutes. Et il ferait honneur à sa maison, à sa famille. Il prendrait ses responsabilités, et s’il l’aimait, en assumerait les conséquences. Et cela commençait par aller au bal de la St-Valentin avec elle.
Seul devant sa glace, Seung Lim se contemplait, ajustait sa tenue pour qu’elle lui aille parfaitement. Il voulait être le plus beau pour sa cavalière, qu’elle ne voit que lui. De toute façon, il se sentait prêt à casser la figure à n’importe quel mec qu’elle regarderait. Ou presque… en tout cas, il était fin prêt. Le jeune homme attrapa le cadeau qu’il avait préparé sur son lit, et sortit en vitesse de la chambre. Il avait promis d’aller la chercher, et il ne voulait pas être en retard. Il pénétra donc dans la salle commune des Yunikon en pleine effervescence, et il la vit, de dos, qui attendait. Il s’approcha discrètement d’elle et lui déposa délicatement une couronne de fleurs sur la tête, avant de se glisser devant elle en souriant.

« Que vous êtes belle ma Juliette ! Je me suis dit qu’une fleur, c’était trop banal. Mais une couronne de fleurs, par contre, personne d’autre n’en aura ! »

Il rit et, lui attrapant la main, sortit en vitesse avec elle de la salle commune des Yunikon. Il regrettait presque que ce soit un bal, et aurait bien aimé pouvoir passer du temps seul avec elle. Il ne croyait pas si bien dire…
Quand ils entrèrent dans la chambre, Seung Lim ne put retenir un petit sifflement incrédule. Le lit, la table, l’ambiance ; le directeur comptait exacerber leur libido ce soir ? Durant tout le trajet, le jeune homme n’avait pas lâché la main de sa cavalière, la gardant serrée entre ses doigts. Il la lâcha cependant pour faire le tour de la pièce, scrutant les moindres recoins de cette dernière. Il y avait une porte au fond de la pièce, et il se dirigea vers elle pour essayer de l’ouvrir – peine perdue. Il retourna au centre de la pièce, avant de s’asseoir sur le lit. Il se retourna vers Tsuki, et se coucha en arrière, se posant sur son coude dans une pose aguicheuse, un sourire provocant sur les lèvres.

« Et bien, ma chère Tsuki, nous avons un lit, et à manger. Que nous faut-il de plus ? »

Il faisait le gamin mais en réalité, il n’avait jamais été aussi nerveux. Qu’est-ce que ça signifiait ? Il savait que le directeur adorait ce genre de combines, mais là, c’était lui mettre les nerfs – et autre chose – à rude épreuve. Il ne savait pas s’il serait capable de se retenir, s’ils restaient trop longtemps dans cette chambre. Il se redressa, et se leva pour aller étudier le jeu qui les attendait sur la petite table. Il ne tenait plus en place, et il sentait qu’il allait enchaîner les conneries. Oui, il le savait, la soirée serait… épique. Il fallait qu’il s’occupe l’esprit, qu’il arrête de penser au fait qu’ils étaient seuls, dans une chambre, avec un lit, et… un dé. Mais oui, d’ailleurs qu’est-ce que c’était que ça ? Il prit le petit objet en main, et les soupesa, avant d’étudier chacune de leurs faces. Il fronça les sourcils : ce n’étaient pas de dé ordinaire. Se retournant vers Tsuki, il lui fit signe d’approcher, avant de lui prendre la main et d’y déposer l’objet, en souriant.

« Je ne sais pas trop ce que nous faisons là, mais je suppose que ce dé n’est pas là par hasard. Je crois qu’il faut le lancer… à toi l’honneur ma chère, ouvre donc le bal. Je suis sûr que ton doigté va faire des merveilles… »

Il se recula un peu ; trop de proximité avec la Yunikon, c’était mauvais pour sa santé mentale. Il attendait cependant la suite des évènements avec impatience : qu’allaient-ils devoir faire ? Ce dé était ensorcelé, pour sûr ; et il avait dans l’idée que ce qu’ils allaient devoir faire n’était pas tout à fait innocent…

Seung Lim…Un simple prénom pour certain, un parfait idiot dragueur pour d’autre, où l’être qui hantait surement le plus ses pensées pour la dernière catégorie. Tsuki faisait partie de celle-ci, prisonnière de ce curieux sentiment qu’elle n’avait jusqu’à alors jamais ressentie pour personne et qui avait tendance à la laisser à fleur de peau. Depuis l’épisode de la réserve, elle était parvenue à mettre un nom sur ce sentiment qui la tenait prisonnière malgré elle. Elle était tout simplement amoureuse de lui et bien que l’idée en elle-même la rende folle de rage, elle ne pouvait s’empêcher de chérir ce sentiment dans une certaine mesure. Pourquoi devait-elle être amoureuse d’un don juan tel que lui ? Y’avait-il pas mieux que lui ? Certes, il était amusant, toujours souriant, charmeur, tendre et adorable également mais il était connu pour être justement aimé pour ses raisons. Pour lui, les filles n’avaient été pour lui que des passades, elle ne l’avait jamais vu s’attacher à aucune d’entre elles, couchant avec qui il souhaitait à partir du moment qu’elle lui plaisait. Tsuki avait failli faire partie de ses conquêtes d’une nuit, si elle n’avait pas récupérer ses esprits à temps pour l’éloigner d’elle. Ce n’était pas le premier garçon avec qui elle avait été intime, après tout elle était sortie pendant des mois avec Na Yung, Yukihiro, et bien d’autres mais elle n’était jamais parvenue à sauter le pas vers une relation un peu plus poussée, plus intime. Elle faisait un blocage due à des raisons qu’elle ne parvenait même pas à définir. Alors lorsque dès le premier soir, cet idiot avait voulu coucher avec elle, oui elle avait pété un plomb et s’était énervée contre lui. Chose dont il pouvait être fier car la jeune fille était connue pour être maitresse d’elle quoiqu’il arrive, se contenta seulement de repousser calmement en lançant un regard noir. Face à lui c’était tout simplement bête, elle ne parvenait pas à jouer la comédie où du moins c’était quelque chose qui était plus compliqué pour elle alors que tout son être lui intimait de s’ouvrir au jeune homme.

Dieu heureusement sa raison était bien plus lucide que ce curieux organe qui lui servait de cœur et qui ne pouvait s’empêcher de dévorer des yeux le dit jeune homme, haïr férocement toutes les filles qui avaient ou risquaient de passer sous les draps de ce don juan et pourtant espérer comme un être stupide que le jeune homme l’aperçoit. Bien entendu, comment pouvait-il ne pas la voir ? Elle savait qu’elle était jolie, qu’elle fascinait certainement les garçons à cause de son charisme et son physique attrayant mais jusqu’alors, elle avait toujours accepté la chose avec un naturel déconcertant. Pourtant cette fois ci, elle était incapable de rester si froide, si détachée car elle était l’objet de désir du sien. Oui, elle mentirait effrontément si elle disait que le jeune homme ne l’attirait nullement, elle fondait pour lui c’était limite un peu trop flagrant. Elle était même persuadée que le jeune homme avait connaissance de ce fait. Peut être était-ce pour cela qu’il s’évertuait à la conquérir un peu plus chaque jour. Pourtant elle savait que le jeune homme n’était pas si horrible qu’elle tentait de se le persuader. Il suffisait qu’elle se souvienne des gestes, de ses baisers qu’il avait eut envers elle lorsqu’ils avaient tentés le diable en jouant la comédie. Elle savait très bien qu’il avait joué ou du moins c’était ce qu’elle souhaitait croire mais il avait eu la politesse de ne pas profiter de la situation en profitant de son état de confusion et elle lui en était reconnaissante. C’est surement en se remémorant ce souvenir qu’elle n’avait pas pu s’empêcher de sourire lorsqu’elle était arrivée à son pupitre qui avait été orné de fleurs alors qu’une banderole couvrait le mur lui demandant si elle acceptait d’être SA Juliette pour la St-Valentin. Autant vous dire que tout le monde avait tenté de découvrir l’identité de ce fameux Roméo. Seung Lim ne faisait décidément pas dans la dentelle et elle ne risquait pas d’avouer qu’elle s’était mise à sourire comme une idiote pour ses beaux yeux, ça jamais.

C’était peut être idiot et c’était évident que ça l’était mais ça avait transpercé son pauvre petit cœur qui s’emballait et faisait qu’à sa tête lorsque ça concernait le garçon. C’est surement à cause de lui qu’elle avait accepté d’être la dite Juliette de ce si tendre Romeo…C’était ridicule, elle détestait ces drames théâtrales moldues et elle n’était surement pas une jeune fille en détresse attendant patiemment que son pseudo prince vienne la secourir et lui demander de l’épouser. Elle n’avait rien d’une princesse, on pourrait même dire que si elle avait du avoir un rôle dans une de ses histoires, elle aurait été parfaite dans celui de la vilaine sorcière. Mais si celle qui s’amuse à éloigner le prince de la belle demoiselle pour leur permettre de mieux se retrouver au final…me dites pas que vous ne voyez pas qui c’est, elle fini toujours avec une épée dans le cœur comme tout bon méchant. Alors vous imaginez sans trop de mal à quel point, l’idée d’être l’une de ses fameuses héroïnes était loin de l’enchanter et pourtant….Et oui ce fameux soir, elle s’était faite belle et séduisante pour son Romeo. Elle avait opté pour une robe courte qui lui arrivait au milieu des cuisses et qui cillait parfaitement à ses formes, les mettant même en valeur alors qu’elle avait orné son cou d’un collier type fantaisie. Elle avait préféré laisser ses cheveux lâchés et s’était à peine maquillée. C’est ainsi habillée qu’elle descendit dans la salle des Yunikons pour attendre la venue de son dit prince. Tout le monde semblait la regarder curieusement. Il faut dire que ça l’étonnait peu puisqu’elle avait tendance à se montrer si froide, si hautaine, si désagréable qu’elle imaginait sans trop de mal qu’on la prenne pour une cruelle sorcière. Chose dont elle était parfaitement capable, ne trouvant pas de juste milieu entre son côté noir et sa gentillesse. En tout cas, elle espéra ne pas attendre bien longtemps alors qu’elle commençait à s’impatienter. Pas que le jeune homme était à la traine mais plutôt parce qu’elle ne supportait pas être le sens de l’attention de ses camarades. C’est à ce moment là qu’elle sentit quelque chose se poser sur sa tête alors que le jeune homme se glissait devant elle, le sourire aux lèvres. Un sourire qu’elle fut incapable de ne pas rendre alors qu’il lui disait qu’elle était belle sa Juliette et qu’il préférait lui offrir une couronne de fleurs parce qu’une fleur c’était trop banal.

« Merci…Seung Lim. » Se contenta-t-elle seulement dans un murmure alors que son cœur s’était immédiatement emballé alors qu’il riait de sa propre dérision.

C’est ainsi que sans plus attendre, il attrapa sa main et ils sortirent tout deux de la salle commune comme des voleurs alors qu’ils pénétraient tous les deux dans une pièce un peu à part dans le château. Une pièce certes différentes mais loin d’être méconnaissable. Il s’agissait tout bonnement d’une chambre. Et une chambre qui démontrait parfaitement qu’elle était faite pour être utilisée et non pour la contempler. Autant dire que ce fut la douche froide pour la jeune femme qui serrait son poing dans sa main alors qu’une haine féroce commençait à apparaitre. Après le coup de labyrinthe…ce satané directeur lui faisait ce coup là. Elle allait l’étriper et aurait surement mit le feu à la pièce si elle avait seulement prise sa baguette sur elle. Autant dire qu’elle était sur le point de faire une crise alors qu’elle tentait de garder son calme. Le comportement de Seung Lim ne l’aidait pas vraiment à le retrouver en plus, bien qu’elle ne fût pas insensible à cet air aguicheur qu’il lui tendait comme une invitation à le rejoindre. Mais à vrai dire même ça, ne parvenait pas à la faire exploser de rage. Elle voyait bien que Seung Lim faisait le gamin, l’idiot pour tenter de dérider la situation et elle voulu croire que lui-même n’était pas au courant. D’ailleurs il faisait surement exprès de pousser le bouchon un peu trop loin. Peut être qu’il tentait de résister à l’envie de lui sauter dessus même. Après tout, elle-même pouvait comprendre, tout ce qui se trouvait dans cette pièce transpirait l’érotisme et l’appel de la chair, elle-même n’y était pas insensible.

C’est pour cette raison qu’elle consentit gentiment à venir vers lui lorsqu’il lui fit signe d’approcher pour lui prendre la main et d’y déposer l’objet qu’il tenait auparavant dans les siennes. Un dé, et connaissant l’humour pourri de leur cher directeur, elle savait par avance qu’il était ensorcelé. Si ce directeur était assez sadique pour enfermer deux amoureux dans la même pièce, elle imaginait sans trop de mal qu’est ce que ce dé cachait. Elle allait le tuer, elle se le promettait.

« Merci Seung Lim…c’est trop d’honneur. » lâcha-t-elle dans un ton froid et limite au bord de la crise de nerfs alors qu’elle s’intimait de ne pas se venger sur Seung Lim. « Je te préviens, s’il s’agit d’un piège et que ce foutu dé, t’ordonne de me faire le moindre truc, je t’assassine. Compris ? Et si pour sortir de cette salle, nous devons faire des choses, je te jure une fin atroce et une haine féroce…mon cher Romeo. » Finit-elle en se tournant vers lui alors qu’elle serrait le dé dans ses mains avant de le remettre dans la main de Seung Lim. « Par contre si tel que je le pense, ce dé ressemble aux dés coquins des moldus, je veux bien être ton bourreau. Après tout c’est toi qui nous a foutu dans cette situation. Alors assume ! »

Et encore elle trouvait qu’elle s’en sortait pas trop mal car en temps normal elle aurait très capable de lui faire avaler ce foutu dé avant de déchirer taies, draps et tout ces trucs rouges qui commençaient à lui taper sur le système désormais. Qui a dit que la Saint Valentin était la plus belle soirée au monde ? Elle aimerait bien lui donner son avis sur la question.

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C’était la pire des situations possibles – ou la meilleure, cela dépendait de la façon dont on considérait les choses. Dans le cas présent, Seung Lim ne pouvait pas encore le dire ; car la soirée pouvait soit conduire à une issue très positive, soit… très très négative. Il connaissait suffisamment le caractère de la jeune femme pour savoir qu’à la moindre gaffe, les bougies qui servaient à installer l’ambiance serviraient à autre chose. Et il n’allait pas apprécier, oh non. Le jeune homme parcourut la pièce d’un regard blasé. Pourquoi est-ce qu’il n’y avait que des fruits et pas d’alcool, hein ?
Il fallait donc qu’il soit prudent. Ne rien faire qui pourrait donner à Tsuki des envies de meurtre – voire pire, des envies de le torturer à la bougie. C’était mal parti, vu qu’il avait déjà commencé à la provoquer. Mais en même temps, s’il ne le faisait pas, il n’agirait pas normalement… et puis elle n’avait pas eu l’air furieuse. Il l’aurait su, si c’était le cas ; elle avait toujours une petite lueur dans ses yeux dans ces cas-là, une lueur qui disait « gare à tes fesses », une lueur qui la rendait drôlement séduisante… hum, il s’égarait. Mais s’il ne lui sautait pas dessus avant la fin de la soirée, ce serait un miracle. Parce qu’elle était furieusement attirante, et que la chambre n’était pas faite pour dissuader ses désirs de mâle… merci monsieur le directeur.

Il fit la grimace quand elle lui rendit le dé. Il ne savait pas trop si c’était ses paroles ou le ton sur lequel elle les prononça qui faisaient le plus peur. En tout cas, elles eurent l’effet escompté : Seung Lim les prit volontiers au mot, et contempla le dé qui trônait dans sa main, sans rien dire, sans n’oser rien faire. Il leva les yeux vers Tsuki, les baissa sur le dé, les releva, les rebaissa, et ainsi de suite pendant trente bonnes secondes. Puis il finit par fermer le poing, et en soupirant, l’agita devant la Yunikon.

« Yah, en gros, si le dé dit que je dois te faire quelque chose, tu me fais avaler les bougies, et si tu dois me faire quelque chose, tu le fais ? Ma chère Juliette, ce n’est pas très équitable… dans ce cas, si tu me tortures, j’aurais droit à une récompense, d’accord ? Pour soulager ma peine… »

Seung Lim accompagna sa demande d’un sourire faussement innocent. Il réfléchit un instant, et au fond de son cerveau, une petite lumière s’alluma, et son visage s’éclaira. Il s’assit sur le lit, face à la table, et posa délicatement le dé sur cette dernière. Une assiette de fruits se trouvait là ; il prit tranquillement un morceau de raisin et le mit dans sa bouche, le mastiquant avec soin. Puis – enfin – il se tourna vers Tsuki, et en souriant, lui fit signe de s’asseoir à côté de lui.

« Tu sais, je crois qu’on est pas obligé de suivre leur petit jeu. La dernière fois dans le labyrinthe, on ne pouvait pas faire autrement ; mais là, on est tranquille au chaud, dans une chambre, avec de quoi manger, de quoi boire, et un lit. Ils ne vont pas nous retenir ici indéfiniment même si on ne joue pas, n’est-ce pas ? Alors… »

Il prit délicatement un raisin entre ses doigts, et l’approcha de la bouche de la jeune fille en souriant.

« Mange, et détends-toi. »

Il n’osait pas encore trop la toucher ; c’était encore trop tôt, elle était encore trop énervée sûrement… et lui tenait à son beau visage. Et puis s’il précipitait trop les choses, ce serait encore une occasion manquée. Et il ne voulait plus continuer à tourner autour du pot avec Tsuki : ce serait ce soir, ou jamais. Ils ne pouvaient plus continuer comme ça, en faisant semblant. Ce qui s’était passé dans la réserve était révélateur, il le savait à présent. Elle n’avait pas refusé son baiser : cela voulait dire qu’il ne lui était pas indifférent. Et il lui ferait comprendre qu’elle lui plaisait aussi, beaucoup, voire trop. Sa décision était prise.
Il se tourna lentement vers elle, et la regarda droit dans les yeux. Son sourire avait disparu, un air sérieux ayant balayé toute trace de moquerie du visage du Yongwang. Doucement, il prit les mains de sa compagne, et les serra dans les siennes. Son cœur battait fort ; c’était l’instant de vérité. Peut-être allait-il un peu trop vite en besogne, mais il ne pouvait plus continuer à se taire. Les battements effrénés de son cœur le prouvaient : s’il continuait à jouer la comédie, il allait devenir fou. Seung Lim prit une grande inspiration ; c’était parti.

« Tsuki, il faut que je te dise quelque chose. Je… »

Il n’y avait pas que les mouvements de son cœur qu’il ne contrôlait pas ; ceux de son pied aussi. Sous le coup de la nervosité – sûrement – ce dernier heurta la table. Et le dé qui trônait dessus, sous les tremblements, bougea imperceptiblement vers le bord, et tomba, roula, et s’arrêta, tandis qu'une voix s'élevait dans la pièce. Les yeux du coupable passèrent de la jeune femme au dé, du dé à la jeune femme. Il resta interdit un instant, avant de lâcher les mains de Tsuki, et d’en passer une dans ses cheveux, un sourire contrit étirant ses lèvres.

« Oups… ça ne compte pas, hein ? Ce n’était pas volontaire… »

Il se leva précipitamment, et fit quelques pas dans la pièce, anxieux. Lui-même se demandait parfois pourquoi il était un tel BOULET. Pourquoi ça, maintenant ? En avaient-ils vraiment besoin ? Ou peut-être que c’était un coup du destin, pour lui dire que ce n’était pas le moment… le jeune homme finit par lâcher un juron agacé, et ramassa le dé, qu’il posa sur la table, dans la même position. Il retourna s’asseoir sur le lit, et baissa la tête un instant, avant de la redresser avec un sourire faussement amusé. Puisque sa confession était gâchée… autant recommencer à jouer, après tout.

« Bon ma chère Juliette, je crois qu’un être supérieur veut absolument que nous participions à ce jeu. J’accepterai toutes sortes de châtiments… si j’ai un bourreau aussi séduisant pour me punir. »

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Qui avait inventé cette STUPIDE fête ? Qu’il se dénonce où du moins, non qu’il prenne un allé simple pour le pôle nord et aille se cacher au fond d’une grotte avec l’horrible homme des neiges. Pourquoi ? Elle irait le tuer, du moins à l’heure actuelle, elle rêvait que de ça, quoique leur IDIOT de directeur puisse tout autant faire l’affaire pour le moment. Au pire, il y avait Seung Lim, c’était une assez bonne alternative, mais pour lui ça serait une morte lente et douloureuse. Sadique ? Tsuki ? Mais où allez donc pêcher ça ? Enfin si, reconnaissons-le, il fallait être soit sadique et un brin masochiste pour avoir accepter l’invitation du pire Don Juan de toute l’école. Ce qu’elle était, il fallait bien le croire. Bref elle était furieuse d’être bloquée dans cette chambre avec ce garçon si sur de lui, si beau, si attirant et si…tout simplement parfait à ses yeux. Enfin la perfection était relative car personne n’était parfait, mais il fallait croire que son cœur avait ses raisons que son pauvre esprit ne pouvait pas totalement assimiler et il était donc contraint de repousser les assauts comme il le pouvait, c'est-à-dire tant bien que mal.

C’était horrible pour elle de le reconnaitre mais une partie d’elle-même était plus qu’heureuse d’être celle qui se retrouvait enfermée dans cette pièce avec le jeune car cela voulait dire qu’il n’y était pas avec une autre. Une autre avec qui il n’aurait surement pas hésité à jouer ce jeu stupide, à respecter les actions avant de conclure comme à ses habitudes. Rien que d’imaginer cette chose possible, elle avait l’impression que son cœur se serrait dans sa poitrine, chose que son esprit ne pouvait pas supporter mais dont il était contraint de ressentir. Oui, elle était heureuse d’être sa Juliette pour cette soirée, une soirée qui s’annonçait très hautes en couleurs et qui pouvait tourner d’un moment à un autre au calvaire. Elle était réaliste, s’il commençait à l’embrasser, s’il la caressait comme il l’avait fait dans la réserve, non elle ne pourrait pas lui résister. Sa peau brulait encore du contact de ses mains sur sa chair, l’obligeant à frissonner à chaque fois qu’elle y songeait. Pour camoufler son propre trouble, elle se passa la main sur la nuque à l’endroit qu’il avait touché auparavant, le cœur battant. Non, il fallait absolument qu’elle reste maitresse d’elle-même quoiqu’il arrive. Pourtant, elle aussi avait envie de lui et c’était pour cette raison qu’elle avait consenti à être son bourreau, quoique l’idée ne lui déplaise guère. Après tout, dans ce cas là, elle pourrait le toucher pour une raison valable, jouer la femme fatale et qui sait peut être le rendre fou d’elle ? C’était peut être un jeu risqué mais elle le voulait, oui elle voulait le cœur de ce jeune homme qui se tenait près d’elle. Elle se voilait pas la face, c’était impossible et pourtant, c’était la première fois qu’elle ressentait une telle envie, un tel besoin d’obtenir quelque chose. Elle, qui avait toujours été le vilain petit canard, elle voulait être celle qui se tiendrait aux côtés du plus bel cygne que la mare comptait.

Oui, elle rêvait littéralement mais bien qu’une partie de son âme lui disait de jeter l’éponge, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir captiver l’attention de ce cygne, de ce roi qu’était Seung Lim. Elle savait parfaitement qu’elle le captivait littéralement, jouant étroitement entre son côté femme froide et innocente. Ça faisait surement un peu manipulateur dit comme ça, mais ce n’était pas vraiment intentionnel de sa part, c’était inconsciemment qu’elle le faisait. Bien entendu, elle savait que c’était surement son côté manipulateur qui la faisait agir de la sorte mais cela n’était que le malheureux résultat du combat qui se livrait en elle. Devait-elle lui laisser entrevoir sa faiblesse comme lui suppliait son cœur, lui montrer qu’elle était amoureuse de lui ou au contraire taire toutes ses tendres pensées tout simplement ? A vrai dire, elle tentait tant bien que mal de taire tout cela en le prenant pour cible de sa colère. Ainsi elle parvenait à se fermer hermétiquement à toutes ses pensées qui la remuaient entièrement. Après tout, ils étaient dans une pièce close, tous les deux attirés l’un envers l’autre, ce n’était qu’une question de temps que l’un des deux craque, elle en était sure. Alors elle tenta de se calmer en inspirant et expirant, comme pour apaiser sa colère et les battements accélérés de son cœur. Non, elle devait rester calme, ou du moins le retrouver et mener la barque sous peine d’être le désert du jeune homme.

Ce qui la rassura, c’est que le jeune homme prit au pied de la lettre les menaces qu’elle venait de proférer car il grimaça à ses mots. Peut être même avait-il peur ? Qui sait, Tsuki était devenue maitre dans la manière de menacer les gens et n’hésitez pas à en user pour fortifier encore plus durement la barrière derrière laquelle elle se cachait pour éviter tous dommages collatéraux. Il semblait hésiter, ne sachant pas réellement quoi penser de tout ça : de ses mots, de ce qu’il devait faire, le pauvre était totalement perdu et le regard qu’il lui lançait, la conforter dans l’idée que le jeune homme était aussi démuni qu’elle dans cette histoire. Chose qui était loin d’être normal pour le jeune homme qui était un maitre dans la séduction, dans les jeux coquins et qui arrivait toujours à ses fins. Une gêne et un désarmement temporaire puisqu’il reprit rapidement son visage habituel en soupira en agitant le dé diabolique devant elle. Il l’informa qu’il trouvait son marché peu équitable, que si elle le torturait, il demandait à avoir droit à une récompense si elle voulait bien, tout ça pour soulager sa peine. Des mots qui la firent sourire comme toujours lorsqu’il se plaignait de ses menaces. Elle adorait cet air innocent qu’il avait prit l’habitude de faire lorsqu’il voulait arriver à ses fins. Il était si irrésistible et elle bien trop faible pour rester de marbre. A vrai dire, à cet instant, elle avait eu envie de l’embrasser, comme ça sans chercher à comprendre ce que son cœur cherchait par ce geste mais cet élan d’amour fut simplement stoppé par la réaction du jeune homme qui semblait avoir trouvé une idée. Il s’assit sur le lit qui se tenait derrière eux et posa le dès sur le rebord de la table qui leur faisait face. Prenant tranquillement un morceau de raisin pour le mettre entre ses lèvres, le mastiquant avec soin, le jeune homme se rendait-il compte qu’il avait l’air sexy ? Non, elle devait se calmer et tenter d’oublier toutes les idées perverses ou érotiques auxquelles son cœur la sommait de penser. Non, elle était fière, forte et maitre d’elle, elle se laisserait pas avoir.

Puis comme s’il prenait conscience enfin qu’elle se trouvait à ses côtés, le jeune homme la pria de s’asseoir à ses côtés, ce qu’elle fit comme une fille sage luttant déjà assez entre ce que lui insufflait son cœur et les réprimandes que lui faisait sa raison. C’est ainsi qui lui suggéra qu’ils n’étaient point obligé de suivre leur petit jeu, que contrairement à la dernière fois, c'est-à-dire la soirée d’Halloween, où ils étaient aller avec des partenaires différents, ils pouvaient rester tranquillement au chaud, dans cette chambre. Sauf que la jeune femme était pas aussi convaincue que lui qu’ils allaient rester tranquille alors que de son côté, elle luttait corps et âme pour éviter de craquer. Ca en était presque désolant tellement elle était irrécupérable. C’est donc avec une certaine surprise qu’elle vit le raisin que celui-ci lui tendit pour qu’elle entrouvre ses lèvres et lui donne. Délicatement, elle entrouvrit celle-ci et laissa le jeune homme lui donner à manger, effleurant au passage les doigts du jeune homme alors que sa langue caressait et faisait rouler le grain de raisin dans sa bouche comme si elle l’embrassait. C’était peut être idiot mais elle n’avait pu s’en empêcher et se contenta alors seulement de lui sourire humblement en signe de réponse. S’il voulait qu’ils restent là, assis l’un près de l’autre sans l’intention de la frôler, elle était d’accord. En fait, elle était d’accord avec tout à partir du moment que ses pulsions à elles ne soient pas mises à rude épreuves.

Cependant, quelques secondes plus tard, il se tourna lentement vers elle, la fixant droit dans les yeux. Qu’est ce qui lui arriver ? Fut la première question qu’elle se posa alors que le sourire du jeune homme avait disparu de ses lèvres et qu’il avait un air sérieux, comme celui qu’il avait eu lorsqu’il lui avait murmuré à l’oreille que pour elle, il pouvait être encore plus passionné, qu’il pouvait devenir ce qu’elle voulait. Repensant à ses mots, elle sentit son cœur s’emballer de plus belle, alors que ses mains étaient d’un seul coup moites. Non, il avait dit ses mots sous le coup de la comédie mais son pauvre cœur était assez idiot pour y croire aveuglement. Sa raison avait beau lui intimer d’arrêter de délirer, lorsque celui-ci prit ses mains dans les siennes, les effleurant pour les serrer aux siennes, elle avait l’impression qu’elle brulait littéralement. Elle était idiote, une femme stupide qui était amoureuse, follement éprise de lui, et lorsqu’avec cet air si sérieux, il murmura son prénom en lui disant qu’il devait lui dire quelque chose, elle avait l’impression de mourir. Qu’avait-il donc de si primordial à lui dire pour qu’il prenne cet air si sérieux alors qu’il semblait être habité de tremblements au niveau de son pied qui se trouvait à proximité de la table ? Tant bien que le dé qui s’y trouvait, bougea, avant de tomber et rouler au sol pour leur signifier que le jeu commencé.

Au moins, ce stupide dé était parvenu à lui redonner le sens des réalités pour ne pas dire qu’elle avait reçue une nouvelle douche froide. Calmant les battements de son cœur en fermant les yeux, elle tenta de rester calme face à une colère incontrôlable qui semblait l’habiter. Non, cette fois ci, le coupable à ses yeux était CE DÉ, ni plus ni moins. Il avait mit certes un terme à ses tourments mais également à ce qu’allait lui murmurer le jeune homme et à vrai dire, elle se sentit frustrée. Elle ne s’attendait à rien en particulier mais il semblait que le jeune homme était sérieux. Cela devait être quelque chose d’important, enfin elle supposait. Si ce n’était peut être qu’il voulait lui avouer qu’elle ne représentait rien à ses yeux et tenter de clarifier la réelle nature de leur relation. Non, il ne fallait pas qu’elle pense à cela, sinon c’était indéniable qu’elle allait s’énerver…Elle était déjà en colère, c’était trop tard.

Cependant sa colère fut de courte durée car la réaction du jeune homme la surprit énormément. Il semblait être agacé, anxieux d’être si boulet. Un trait du caractère du jeune homme qui faisait qu’elle l’aimait tellement, même si elle utilisait souvent ce détail pour le repousser alors que c’était l’élément qui avait fait que son pauvre cœur tombe amoureux du jeune homme. Lorsqu’il retrouva le dé, il se contenta seulement de le reposer sur la table en poussant un juron et revint s’asseoir, baissant un instant la tête comme pour tenter de cacher sa déception. Non, elle ne rêvait pas, il semblait déçu par quelque chose, tout comme elle était frustrée que le dé ait tout interrompu. Au moins, tous les deux étaient dans la même galère. Puis il releva la tête, sourire faussement amusé au visage, tentant de faire comme si rien n’était arrivé mais Tsuki n’était pas si aveugle pour se rendre compte que le jeune homme était désappointé. Lorsqu’il l’informa qu’il accepterait toutes sortes de châtiments de sa part, surtout de la part d’un bourreau telle qu’elle, elle se contenta dans un premier temps de sourire, encore bien trop préoccupée par cette confession à laquelle il avait du mettre un terme.

Soupirant, pour tenter de reprendre ses esprits, elle fit le choix de jouer encore une nouvelle fois, la carte de la prudence et préféra faire comme si elle n’avait rien vue. Elle devait simplement rester cette Tsuki froide, sadique et en colère et non celle qui était totalement fébrile par ce qui venait de se dérouler.

« De toute façon, mon cher Roméo, je ne t’en laissais pas le choix. Tu crois sérieusement que je t’aurai laissé me dévêtir ? …Tu es né mil ans trop tôt…cela n’arrivera jamais ! » Lança-t-elle dans un regard qui se voulu froid mais qui montrait à quel point elle ne pensait pas vraiment à ce qu’elle disait, surtout que son cœur tambourinait dans sa poitrine.

Elle devait lui retirer son haut, donc sa chemise qu’il portait sous sa veste, et ce durant un certain temps, ce qui allait lui donner assez de temps pour s’imaginer en train de lui effleurer le torse du bout de ses doigts, de le frôler de ses lèvres. Le genre de chose que seul le jeune homme était capable d’éveiller en elle, des pulsions sexuelles qu’elle tentait toujours de contenir comme elle pouvait. Sauf que cette fois ci, elle allait devoir vraiment y faire face, les voir, les palper pendant qu’elle déboutonnerait un à un chaque bouton de cette chemise. Rien qu’à cette idée, elle avait l’impression qu’elle allait devenir folle. Détournant la tête du jeune homme un instant, elle se leva du lit pour reprendre un peu ses esprits. Oui, elle était capable de rester froide, il fallait absolument qu’elle voit ça comme un jeu. Oui, un jeu duquel elle devait sortir gagnante comme toujours. Alors lentement, elle se retourna vers le jeune homme et lui attrapa délicatement la main pour l’intimer à se relever. Ils se retrouvèrent donc face à face, à peine à quelques centimètres l’un de l’autre alors qu’elle tenait toujours dans sa main, celle du jeune homme. Face à lui elle avait l’air si petite, du haut de son un mètre soixante trois, alors qu’il faisait au moins vingt centimètres de plus. Elle n’osait même pas le regarder en face mais elle s’obligea à le faire comme pour garder la face. Les yeux francs et froids alors qu’elle lâchait enfin la main du jeune homme pour venir serrer le col de la veste de celui-ci.

« N’oublies pas que tu as le droit de faire aucun geste. » lança-t-elle simplement dans un murmure avant de poursuivre. « Peut être que si tu es sage, je consentirais à t’embrasser. Ça semble être un marché équitable, car soyons honnête, tu n’as pas vraiment le choix. Tu sais bien que je n’hésiterais pas à te faire mal si tu dérogeais à notre marché… Tu ne voudrais pas ça, n’est ce pas ?» Finit-elle dans un sourire mi sérieux, mi sadique.

A ce moment précis, elle ne jouait qu’un jeu, ce n’était pas vraiment elle ou peut être était-ce son côté femme fatale qui s’affirmait mais en réalité, elle avait bien trop peur que si le jeune homme s’approchait d’elle, elle allait perdre totalement ses moyens. Déjà le simple fait de se tenir si près de lui, dans une telle situation était un supplice, un doux calvaire qu’elle s’infligeait. Son odeur corporelle l’enivrait totalement, et elle avait du mal à contenir les tremblements de ses mains, qui commençait à exécuter l’ordre, en faisant glisser la veste du jeune homme sur le long de ses bras. Elle tentait de garder sa respiration calme mais elle avait beaucoup de mal à rester de marbre alors que la chemise du jeune homme soulignait la forme de ses muscles. Il n’était pas d’une forte musculature comme Na Yung, mais elle l’aimait aussi fin qu’il soit et cela ne rendait son malaise qu’encore plus perceptible. Lorsque ses doigts vinrent s’attaquer aux boutons de ce morceau de tissu, ils tremblaient bien plus qu’elle ne souhaitait ou le tolérer. Les secondes qui s’écoulaient lui donnait l’impression d’être des heures, alors que petit à petit, elle découvrait le torse du jeune homme, l’effleurant même par inadvertance lorsque ses doigts glissés du bouton qu’elle tentait de défaire. Ses muscles étaient tels qu’elle l’avait supposé, c'est-à-dire ferme sans être volumique et si elle ne s’était pas déjà retenue, elle aurait laissé ses doigts se mouvoir sur cette peau si tentatrice.

Lorsqu’elle baissa la tête pour défaire le dernier bouton de cette chemise, elle se permit de se mordre les lèvres alors que ses yeux se refermaient. Encore une fois, ses doigts glissèrent sur la peau et frôlèrent la peau du bas ventre du jeune homme. Un frôlement qu’elle réitéra de nouveau encore car elle tremblait littéralement, se mordant encore plus les lèvres pour tenter de ce calmer. Puis lorsqu’elle parvint à déboutonner ce maudit bouton, elle fit glisser délicatement la chemise des épaules du jeune homme et sans rien ajouter, elle se mit sur la pointe des pieds pour capturer les lèvres du jeune homme dans un doux baiser, simple et chaste.

« Voila, ton cadeau, comme convenu. » Finit-elle dans un simple regard mi moqueur, mi amusé alors que tout son corps laissé entrevoir à quel point elle n’était pas si sure d’elle et qu’elle pouvait à tout moment craquer.

Invité Invité

Le dé avait roulé, la voix avait décidé : il devait la déshabiller. Enfin, plus précisément, lui enlever un vêtement. Et vu qu’elle ne portait qu’une robe, cela revenait clairement à la dévêtir. Déjà, la scène se jouait dans la tête de Seung Lim : Tsuki, un peu réticente, et lui qui faisait lentement glisser sa robe le long de son corps, de ses hanches, effleurant sa peau de ses doigts, avant de laisser tomber le bout de tissu à terre… encore un peu, et il allait saigner du nez. Portait-elle des sous-vêtements ? La vision de Tsuki essayant vainement de cacher sa nudité, timide tandis qu’il posait ses mains sur son corps lui fit monter une bouffée de chaleur. Wow, doucement, il fallait qu’il se calme, sinon Popol allait faire savoir au monde qu’il était de bonne humeur. En même temps, c’était un peu une torture de la part du dé de lui imposer ce gage ; se retenir de faire quoique ce soit allait être encore plus difficile pour lui. Il ne savait même pas s’il en serait capable ; mais ce n’était pas comme ça qu’il avait vu les choses, il voulait commencer par une déclaration dans les règles, des rendez-vous, faire bien, pour une fois… non, même s’il devait la déshabiller, il n’en ferait rien. Il se contiendrait, il était un homme bien, respectable. Seunglim inspira profondément, prenant l’air décidé de celui qui sait qu’il a pris la bonne décision ; mais comme toujours avec la Yunikon, au moment où il allait lui dire à quel point il était un homme respectable, elle le devança, et le Yongwang vit tous ses espoirs, ses fantasmes et la chaleur retomber : alors comme ça, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait la déshabiller…

« Jamais ? Ah ma belle Juliette, tu viens de briser le cœur déjà malmené d’un homme fragile. Mais soit, je me contenterais de subir mon châtiment la tête haute, comme un homme brave et digne. Fais donc, je te prie », dit-il du ton tragique d’un héros grec sur le point de mourir. Il se tourna vers elle et écarta les bras en renversant la tête en arrière, prenant une expression exagérément bouleversée. Mais Tsuki se leva, et il baissa la tête pour la regarder, étonné, en ramenant ses bras le long du corps. Qu’avait-elle ? Elle ne semblait plus si sûre d’elle-même tout d’un coup… se pouvait-il qu’elle soit réticente à l’idée de lui enlever un vêtement ? Ne le trouvait-elle pas attirant ? Ou justement… était-ce parce qu’il lui faisait de l’effet, et qu’elle était gênée ? Ohoh, l’idée lui plaisait bien. Après tout, qu’elle soit celle qui le déshabille ne serait sûrement pas désagréable. Au contraire, il avait hâte de sentir ses doigts contre sa peau. Il allait sûrement devoir encore se retenir de l’embrasser… quel malheur.
La jeune femme lui tendit la main, et il la prit pour se lever. Leurs corps étaient proches, trop peut-être ; il pouvait sentir son souffle sur sa peau, tandis qu’il la regardait toujours dans les yeux, tenant sa main dans la sienne. Il avait du mal à détacher son regard du sien ; s’il baissait les yeux sur ses lèvres, il l’embrasserait sûrement. Elle était trop attirante pour qu’il ne se retienne, trop proche de lui. Sa main libre se crispait sur sa jambe. Il ne fallait pas qu’il craque, il ne craquerait pas… hors de question. Mais ces lèvres bon sang, ces lèvres… et les pensées qui traversaient le petit cerveau du Yongwang redoublèrent d’intensité lorsque la Yunikon enleva sa main de la sienne pour la poser sur le col de sa chemise. Les mots qu’elle prononça dans un murmure lui semblèrent presque érotiques sur le moment. Faut dire qu’avec la tension qui régnait entre eux, son cerveau parasité par des pensées légèrement – ou pas – perverses, même si elle lui avait dit qu’elle allait laver son chien, il aurait trouvé ça érotique. Ça y est, il commençait à disjoncter.

« Je suis totalement à votre merci maîtresse… votre esclave ne bougera pas le moindre petit doigt sans votre consentement, il désire trop sa récompense », répondit-il sur le même ton, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Il écarta légèrement les bras pour lui faciliter la tâche. Il ne pouvait s’empêcher de garder les yeux rivés sur son visage, tandis qu’elle faisait descendre lentement sa veste le long de ses bras.

« Cela ne compte pas comme un vêtement, n’est-ce pas ? Je crois que le dé ne va pas accepter ça… et j’ai toujours un peu chaud. »

Même dans cette situation, il ne pouvait s’empêcher de faire le plaisantin, souriant de son éternel sourire moqueur. Et Tsuki commença son gage. Le dragon ne bougeait pas, ne disait rien ; il sentait les doigts de la jeune femme défaire un à un les boutons qui fermaient sa chemise. Il ne savait pas si c’était son imagination ou pas, mais il lui semblait qu’elle tremblait un peu. Elle faisait sa tâche consciencieusement ; mais quand son doigt frôla le torse du jeune homme par inadvertance, ce dernier ne put retenir un frisson. Ce fut bref, trop à son goût, et il aurait voulu qu’elle laisse sa main un peu plus longtemps sur sa peau. Lorsqu’elle eut fini, il la vit se mordre les lèvres, et fermer les yeux ; et à ce moment, Seunglim se rendit compte qu’obnubilé par ses propres désirs qu’il devait contenir, il ne s’était pas rendu compte que Tsuki n’était pas tout à fait dans son état normal. La façon dont elle avait réagi à l’instant était trop retenue, trop… comme si elle évitait de trop le toucher. Oui, elle se retenait ; comme lui en fait. Il n’avait peut-être pas rêvé, ni imaginé tous les signes qu’il avait vu. Cette révélation s’imposa de plus en plus à lui, tandis qu’elle glissait la chemise de ses épaules, et la laissait tomber au sol. Et se confirma lorsqu’elle l’embrassa, doucement, tendrement. Un baiser délicieux, qu’il savoura.
Il avait fermé les yeux un instant, il les rouvrit lorsqu’elle se détacha de lui pour lui parler. Son sourire était moqueur, mais désormais, il faisait attention à tous les signes que lui envoyait son corps. Si elle l’avait menacé de le frapper s’il tentait quoique ce soit, c’était peut-être justement parce qu’elle avait peur de céder s’il se montrait entreprenant. Mais pourquoi avait-elle tant peur de ça, si c’était le cas ? Etait-il une sorte de monstre pour elle ? Pourquoi se refusait-elle à lui, s’il lui plaisait ?

Seung Lim attrapa brusquement le poignet de Tsuki ; il fallait qu’il joue le tout pour le tout. Son esprit tout entier était pris par le raisonnement qu’il venait de monter, et auquel il voulait croire. Ce soir il allait la séduire, et il la ferait sienne. Il lui montrerait qu’elle pouvait se donner à lui sans risque, qu’il était celui qu’il lui fallait. Lentement, il posa la main de la jeune femme sur sa poitrine, tandis qu’il se penchait vers elle, son regard fixé sur le sien. Sa bouche n’était qu’à quelques centimètres de la sienne ; du poignet de la jeune femme, sa main glissa vers la sienne, et il mêla ses doigts aux siens, toujours sur sa peau.

« Ton cadeau m’a touché Tsuki… vois comme il fait battre mon cœur. »

Son visage s’approcha de celui de Tsuki encore un peu plus, et frôla ses lèvres ; et lentement il éloigna la main de la jeune femme de son torse, et la mettant entre eux paume vers le ciel, y plaça le dé qu’il venait de prendre discrètement sur la table. Il se recula pour se mettre à une distance confortable par rapport à elle, et sourit.

« A toi de jouer ma belle cavalière, je suis prêt à me faire martyriser. »

Seung Lim jouait avec leurs nerfs à tous les deux ; en tout cas, il jouait avec ses propres nerfs. Mais désormais, il savait quoi faire ; et il avait promis de ne rien lui faire, et d’être sa victime. Il ne pouvait pas rompre cette promesse… n’est-ce pas ?

Mais ou se trouvait donc sa confiance en elle ? Ou avait-elle mit son orgueil de Yunikon pour être si fébrile face au jeune homme à l’heure actuelle ? Elle ne le savait pas mais il fallait croire que celui-ci s’était fait la malle tout comme sa raison qui perdait du terrain face aux assauts de son pauvre cœur qui la retenait prisonnière de ses chaines. Elle avait l’impression qu’à tout instant, son pauvre cœur allait s’extirper de sa cage thoracique face aux flux de frisons qui étaient littéralement en train de la traverser de toute part. Comment pouvait-elle être ainsi alors qu’elle venait tout simplement de lui enlever qu’une simple chemise ? N’avait-elle pas déjà eu l’occasion de croiser le regard d’un torse masculin au cours de sa misérable vie ? Bien sur que oui. Elle avait déjà vu celui de Ho Young, son meilleur ami, celui de Na Yung lorsqu’il avait l’intime envie de la faire sienne en la séduisant, sans parler de ses nombreux ex, mais jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais été dans un tel état. Encore heureux que sa raison tentait de contrôler ces malheureux frisons sinon le jeune homme s’en rendrait immédiatement compte et ça serait la fin. Elle devait continuer à jouer son rôle, cette comédie dans laquelle elle se planquait depuis tant d’années. C’était une question de survie, si elle souhaitait garder secret tout ce que ressentait son pauvre organe vital qui n’en faisait décidément qu’à sa tête.

Pourtant l’odeur du parfum de Seung Lim l’enivrait totalement comme la vue de ce torse si svelte et ferme qui se tenait devant elle si elle osait quitter des yeux, le regard si magnifique du jeune homme. Comment résister à de tels yeux ? Est-ce qu’une fille, femme digne de ce nom pouvait désapprouver que ses prunelles si pleines de vies, taquines et parfois si pénétrantes, ne la rendait pas littéralement folle d’elles ? Aucune, n’est ce pas ? Et surement pas après qu’il ait consenti à se laisser malmené par sa maitresse, acceptant d’être l’esclave de ses caprices. Lorsqu’elle tentait de bien cerner tous les sous-entendus qu’il y avait dans leurs paroles, elle ne pouvait s’empêcher de trouver cela un peu pervers, un peu trop sado-maso mais pourtant en même temps c’était si excitant. Etre la seule à tenir la barre du bateau sur lequel tous les deux étaient embarqués pour éviter tout naufrage, mener les rennes comme une reine avec son serviteur…Oui tout cela était vraiment tentateur et séduisant, sans parler du fait que ça lui permettait d’assouvir les besoins de plus en plus avides de son cœur qu’il désirait qu’une chose : encore plus de contact avec le yongwang qui la regardait de son regard pénétrant. Bien trop de douces sensations pour elle qui avait connue jusqu’à ce jour que les tourments de son côté cruel et la faiblesse de son âme. En la présence du jumeau de son bon ami Chang Lim, les frisons, les battements de cœur qu’elle subissait à son contact devenait à ses yeux une drogue contre laquelle elle n’arrivait pas à se détacher. Au fond, elle espérait, désirait que ce qu’elle ressentait était partagé, mais elle savait que c’était de la pure folie que d’imaginer cette chose tout simplement possible. Sa raison s’y refusait, tout comme le côté noir de son âme qui réprouvait tout ce qu’elle ressentait au contact du corps du jeune homme. Elle se blâmait elle-même d’être assez sotte pour être amoureuse d’un tel don juan, d’un parfait cygne alors qu’elle ne serait au fond pour toujours un vilain petit canard qui souhaite comme un idiot d’être un cygne. Une idée totalement ridicule car un canard ne pourrait jamais devenir un cygne qu’importe le plus cher de ses pensées. Elle ne pourrait jamais être ce cygne aux côtés de celui si magnifique qui se tenait devant elle, elle devait absolument garder cette idée en tête, ne pas l’oublier.

C’est ainsi et en pensant à cela, qu’elle parvenait à reprendre le contrôle de son corps. Elle ne devait pas se laisser aller face à ce cœur déraisonné qui rêvait comme un être stupide à une chose totalement impossible. Pourtant elle sentait que son pauvre cœur souffrait à cette pensée, qu’il voulait continuer de croire du contraire, qu’il persistait d’espérer que son rêve n’était pas totalement déraisonné et absurde. Mais lorsque le jeune homme agrippa brusquement son poignet, plongeant son regard si irrésistible dans ses prunelles, qui montrait toute sa surprise, elle avait vraiment l’impression d’avoir le cœur au bord des lèvres. Ses yeux étaient tout simplement magnifiques. Elle ne pouvait les quitter du regard alors qu’il dirigeait son poignet vers sa poitrine, l’obligeant à frôler de ses fins doigts sa peau qu’elle désirait tant sentir contre la sienne. Le visage du jeune homme s’approchait si près de ses lèvres qu’elle avait l’impression qu’il pouvait lire en elle, découvrir chaque pensée qu’elle ressentait à son contact. Sa bouche était si proche de la sienne, il suffisait juste d’un simple mouvement pour qu’elles rentrent en contact, qu’elles se frôlent tendrement, mais qui allait céder le premier ? Aucune idée, mais ce n’était pas les battements de cœur qu’elle percevait dans la poitrine de Seung Lim qui allait lui sortir de la tête l’idée de l’embrasser immédiatement. L’organe de son Romeo battait si fort tout comme le sien, que son coeur pensa immédiatement que ce qu’il ressentait devait être partagé, qu’il n’était pas fou de croire en une chose si impensable, qu’il suffisait juste que Tsuki décide de se lancer. Cependant sa conscience tenait bon face à tout cela, se fermant hermétiquement aux mots tendres que lui dictait son cœur. Il ne faisait que la séduire, tout comme elle tentait de le faire sauf que contrairement à elle, pour lui s’était quelque chose d’habituel. Oui, elle devait rester concentrée sur les mots que lui dictait sa part noire et non ceux de son cœur. Pourtant les mots qu’il lui susurra alors que sa main avait quitté son poignet pour venir mêler ses doigts aux siens qui étaient contre sa peau, la rendirent totalement bouche bée, bien qu’elle tentait de garder une attitude neutre. Inconsciemment, elle ferma les yeux lorsqu’elle le vit s’approcher de ses lèvres, qu’il frôla à peine, si légèrement qu’elle avait seulement eu l’impression que c’était le souffle du jeune homme qui l’avait enveloppé de cette douce chaleur. En un bref instant son esprit s’était vidé et la laissait totalement pantoise, frustrée car son corps et son cœur désirait bien plus.

Elle était sur le point de commettre un acte totalement irréfléchi et spontané lorsqu’elle sentit le jeune homme prendre sa main pour la placer entre leur deux corps, paume vers le haut pour y placer le dé si tentateur, se reculant d’elle pour lui sourire et ajoutant que c’était à elle de jouer, qu’il était prêt à se faire martyriser par elle. Après cette coupure tendre et sensuelle, elle revenait enfin à la réalité, une vérité bien moins douce et sucrée. Ils devaient poursuivre et elle devait de nouveau reprendre son masque de la vilaine sorcière, sure d’elle, mettant une barrière de glace entre Seung Lim et son âme si tourmentée. Elle soupira donc en fermant les yeux, reprenant enfin de nouveau le contrôle de ses sens et ajouta seulement en souriant d’une façon amusée.

« Tu ne fais qu’anticiper… Tu sais parfaitement que je n’aurais pas tolérer le contraire. Ce soir, tu seras donc ma victime, tu peux être fier de toi. Généralement je n’accorde pas ce privilège à n’importe qui, tu sais ? Donc puisque tu es d’accord d’être mon esclave, je ne vais pas me retenir… prépares-toi mon roméo…Cela sous entend donc que je n’ai plus à te donner de récompense, n’est ce pas ? » Finit-elle dans un sourire plus qu’amusé comme si elle détenait en ses mains le pouvoir de décider de ce qui allait advenir par la suite.

Elle s’amusa donc à faire tourner le dé entre ses fins doigts prenant soin de ne pas le laisser tomber alors qu’elle le fixait désormais de nouveau de son regard froid et imperturbable. Une simple image car tout au fond de son cœur, ce qu’elle ressentait était loin d’être semblable à ce qu’elle voulait bien montrer. Que se passerait-il si c’était elle qui ne pourrait plus résister aux charmes de ce beau yongwang ? Et si elle se vendait par un simple mot, un simple geste ? Ça serait une catastrophe, mais elle préférait ne pas y penser, elle devait prendre tout cela comme un jeu dont elle devait sortir gagnante pour obtenir la meilleure note. Tenant toujours le dé dans ses doigts, elle prit dans un geste doux la main du jeune homme sans un mot et se dirigea vers la deuxième porte que comptait la pièce, espérant que celle-ci s’entrouvre. Que leur réservait cette deuxième pièce ? C’était encore un mystère qui n’allait pas le rester bien longtemps. Elle tourna donc délicatement la poignée de la porte en question et celle-ci semblait ouverte. C’est pleine d’appréhension, qu’elle l’ouvrit et y découvrit une pièce plus confinée que la précédente mais dont les tons étaient similaires. La pièce en question qui était une sorte de petit boudoir rejetait comme la chambre qu’il venait de quitter, cet aspect intime et sensuel. Contrairement à la chambre qui promettait une nuit de rêve, celle-ci proposait à ses hôtes un repas exquis. La pièce était composée d’un simple canapé en velours rouge en forme de cœur, devant lequel se tenait une table basse garnie en mets sucrés : fruits en tout genre, colis de fraise, sans parler d’une somptueuse fontaine de chocolat qui indiquait que le repas était servi et pouvait être utilisé comme ils le souhaitaient.

« Faut croire que notre directeur a pensé à tout… On devrait en profiter pour en manger, je meurs de faim personnellement. » Lança-t-elle tout simplement en se dirigeant vers le canapé tenant toujours dans sa main celle de Seung Lim qu’elle incita à venir s’asseoir près d’elle lorsqu’elle le fit sur le canapé en question.

Elle posa donc délicatement le dé sur la table et regarda la décoration de la pièce pour éviter de penser à tous les sous-entendus que représentaient ses fruits à ses yeux, sans parler de ce colis de fraise et cette fontaine en chocolat. Elle n’était décidément pas aussi innocente qu’elle voulait le faire croire et l’idée de pouvoir diriger Seung Lim comme elle le souhaitait était vraiment trop tentant. Sentant qu’elle allait finir folle si elle continuait à penser à tout cela, elle plongea spontanément un de ses doigts sous le jet de la fontaine, avant de le porter à ses lèvres. Elle ferma les yeux pour tenter de vider son esprit mais maintenant qu’elle avait le gout du chocolat sur sa langue, qu’elle sentait grâce à son odorat le parfum si exquis de Seung Lim qui était à ses côtés, elle devait reconnaitre que l’idée de mélanger les deux persistait à faire sa place dans son esprit, affolant de nouveau son pauvre cœur qui risquait de craquer devant tant de pression. Fébrile par l’idée qu’elle venait d’avoir, elle ouvrit de nouveau les yeux et en évitant de regarder dans la direction du jeune homme, elle plongea un pic dans une fraise qu’elle recouvrit de chocolat avant de le porter doucement, en posant sa main dessous pour récupérer le surplus de chocolat qui risquait de tomber, aux lèvres du jeune homme.

« Goutes-y, ce chocolat est vraiment bon et il me semble qu’il est du devoir de la maitresse de nourrir son pauvre serviteur, n’est ce pas ? » Murmura-t-elle doucement, amusée, tentant d’expliquer pourquoi elle prenait la peine de le nourrir, comme pour tenter de dissimuler les réelles raisons qui la poussait à faire ça, comme si elle tentait de se persuader qu’elle ne laissait pas ses pulsions prendre totalement possession de son corps, de ses gestes.

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