14 février 2011, comme tous les ans à cette même date, il s'agissait de la Saint Valentin! La fête des amoureux, la journée des chocolats et des cœurs rouges, la journée des fleurs et des couples qui gazouillaient dans les couloirs. Le ciel d'Akiwa était d'un bleu éclatant pour l'occasion, parsemé de nuages rosé coloré comme au lever du soleil, en plein milieu de l'après midi, tout a fait logique. La lumière aussi était tamisée dans une ambiance intime, même à l'extérieur,comme si le char conduit par Apollon n'avait jamais tout à fait atteint les zéniths mais s'était contenté de rouler sur la ligne d'horizon d'Akiwa. La magie était vraiment la chose la plus étonnante qui soit, la moins naturelle et la plus troublante. Nichido ne cessait de regarder sa montre en ce demandant ou le temps passait alors que la lumière ne variait pas d'un chouïa, c'était décontenançant. Imaginez des journées sans la moindre variation de la lumière, sans le repère temporel que vous murmure la luminosité. Voilà de quoi perdre la raison, de quoi faire plonger dans le noir le plus sain des esprits, une torture morale que seule la folie ou la mort délivrait. Toutefois, le char reprendrait sa route demain, ce soir même, lorsqu'il laisserait la nuit emplirait le ciel artificiel d'étoiles scintillantes.

Le château s'était orné d'apparat digne d'un cabaret luxueux et chic, romantisme, sensualité, non sans une légère grivoiserie. Une occidentalisation élégante et coquine, comme ses images parisiennes de Montmartre avec ses rues pavés sous les ailes du Moulin Rouge. Leur beauté, leur poésie, leur érotisme, leur romantisme comme si c'était pour Akiwa que Baudelaire avait écrit ses vers.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Il était assis sur le rebord interne d'une fenêtre dans un couloir, observant les étudiants passer à ses côtés en parlant, criant, rigolant, les couples papillonner, s'offrir des cadeaux et s'échanger d'exaspérant mots d'amour. Nichido n'avait rien contre l'amour, contre les couples, mais quand on la passait seul, on avait tendance à détester ces minauderies, à haïr ces couples qui nous rappelait notre solitude.
Dehors des pétales de rose et des fleurs de cerisier voletaient dans un vent, quand bien même il s'y avait ni rose, ni cerisier dans le parc, et quand bien même c'était loin d 'être la saison ou fleurisse les bourgeons. Défier les lois de la nature par excès de romantisme. Nichido ne pouvait pas vraiment dire que c'était une mauvaise idée, la magie sentimentale lui avait permis de prendre de jolies photographies des couples et personnes rencontrés dans le parc. Il n'y avait pas à dire, la lumière, le décor, tout était propice à rendre les images splendides, digne de ses films à l'eau de rose dont les demoiselles raffolaient. Nichido était très fier de son appareil dont la qualité rendait l'univers actuelle avec une vérité qui s'accroissait au gré des diverses améliorations magiques qu'il y apportait. Rapidité, finesse, sensibilité à la lumière, l'appareil photo qui sortait du monde moldu devenait aussi performant que ceux des sorcier, en gardant la particularité des photos fixes. Il n'aimait pas les photographies mouvantes que connaissaient les sorciers. Eux qui se moquaient des images fixes moldu, sans comprendre qu'il avait une autre technologie pour rendre le mouvement qui se nommait la vidéo. Alors certes, l'écran pour les lire se trouvait devoir être plus épais qu'une feuille de papier, mais la technologie évoluait rapidement et bientôt surement ceux qui n'étaient pas dotés de pouvoir égaleraient, voir surpasseraient les sorciers en ce point.

D'ailleurs question technologie, il était indiscutable que le monde normal dépassait celui d'Akiwa, après tout, les sorciers ne connaissaient même pas l'électricité, allez expliquer le fonctionnement d'internet à un sorcier de sang pur, il n'y comprendrait absolument rien et vous prendrait certainement pour un fou. Il n'empêche que c'est une invention très pratique, non remplacée dans le monde sorcier..

Le jeune homme se repassait les photos qu'il avait pris dehors pendant l'après midi, supprimant les loupées et floues, regardant des détails et cherchant les défauts à effacer ou les petites finitions à ajouter. D'un petit sort en posant sa baguette sur l'écran au niveau des yeux, il pouvait par exemple effacer les yeux rouges et leur rendre leurs couleurs originales. Il y avait une trentaine de photo, prise en deux heures, il était facile avec un numérique de prendre tout plein de photo.
Tout d'abord, on voyait ce couple de sixième année qui s'embrassait contre un arbre,yeux fermés, la main pâle de la jeune muneo dans les cheveux noirs du garçon courbé pour pouvoir atteindre les lèvres de sa bien aimée. Là, une ineo de la classe de Nichido, son visage posée sur l'épaule de sa camarade, la moitié de son joli visage caché dans les cheveux de celui ci, elle semblait humer le parfum doux de son shampoing,mais ses yeux eux se trouvaient remplis de tendres larmes, une seule coulant délicatement et discrètement le long de son nez fin. Il y avait une yunikon de septième année, très élégante, le regard perplexe et hautain en regardant s'éloigner un jeune homme qui venait de lui remettre en parchemin qu'elle n'avait pas encore ouvert, elle semblait hésité, et maintenant qu'il l'observait avec plus de précision, il perçu une pointe de satisfaction sur son visage.
Puis il y avait la photo de ce muneo de deuxième année, le regard perdu dans son livre, étranger à tous ce qui l'entourait, comme si le monde n'existait pas, sans doute se préoccupait il bien peu d'un jour aussi anodin que le quatorze février.
Celle ci était sa préférée, une deuxième année de yongwang rougissante en se voyant offrir une rose par un troisième année de geobuk dont on ne voyait que la main tenant le bouton, elle semblait aussi timide qu'une fleurs sur le point de s'épanouir.

Nichido était satisfait de sa séance photographie, mais vous savez ce que c'est, une photo en entrainant une autre, il avait encore envie d'en prendre. C'est pourquoi, il avait gardé son appareil pour son « rendez vous » avec la jeune yongwang qu'il apercevait au bout du couloir. C'était loin d'être une sortie entre amoureux, il avait beau beaucoup aimer Karley, qui était un de ses modèles favoris, il était loin d'être amoureux d'elle. Elle était une bonne amie, et un si beau modèle avec ses si grands yeux et cette sensualité occidentale. En fait il lui avait envoyé un hibou express cinq minutes plus tôt pour lui demander de le rejoindre aussi vite que possible au quatrième étage, après la peinture de Mochu, un dragon d'un conte de fée pour enfant. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle arrive si vite cependant, c'est pourquoi il s'était assis à la fenêtre.

Il lui fit un petit signe de la main pour lui signaler sa présence et qu'elle le trouve facilement. Il éteignit son appareil photo et se releva pour l'attendre auprès de la fenêtre.
« -Salut! » lui dit il avec un sourire sincère. « Comment se passe ta Saint Valentin, beaucoup de chocolats? »
Sa camarade devait avoir beaucoup de succès avec les garçons, une blanche, bien qu'elle soit à moitié coréenne, dans les environs et ils étaient tous excités comme des puces, comme si la Sainte Vierge leur était apparu, à moins que ce ne soit Madonna. La fête des amoureux se traduisait bien souvent par des déclaration d'amour rocambolesque et des tonnes de cadeaux aux élus des cœurs. Il ne doutait pas que beaucoup de garçons la désiraient.
« -Tu as un peu de temps libre, disons une demi heure? »

Aussitôt, il prit la jeune fille par le bras et l'entraina vers une porte quelque mètres plus loin en lui donnant une très vague explication sur ce qui l'avait conduit à faire appel à elle si précipitamment. Une histoire de nouvelle pièce,de couples diparus, de décor pour des photos, et qu'il n'y avait qu'à elle qui pouvait faire ça. Ne demander pas quel genre de photographie il voulait faire, vous n'obtiendrais qu'un silence pour réponse, mais contrairement à ce matin, il ne pouvait pas demander à la première venue de poser pour lui.

Il s'arrêta devant la porte qui était apparu devant ses yeux une dizaine de minute plus tôt et derrière lequel un couple était entrer deux minutes auparavant, il poussa doucement pour vérifier que la pièce était bien vide. Elle l'était. Il l'ouvrit largement laissant découvrir la pièce sous les yeux de sa compagne. Une chambre, d'un romantisme kitch surchargé et rouge. Un lit au drap soyeux, une table pleine de victuailles, intactes comme lorsqu'il avait pousser la porte pour la première fois, alors qu'au moins trois couples y était entré depuis qu'il avait découvert le porte, une dizaine de minute auparavant.

Il entra, en tirant Karley à l'intérieur de la chambre d'amour. Il se tourna vers elle, l'air surprit de sa propre audace.
« -Euh, tu veux bien, qu'on profite de cette chambre pour des photos! » Il n'avait pas besoin d'approfondir, Karley était suffisamment intelligente pour comprendre que ce n'était pas des photos de bonnes soeurs qu'il lui demandait dans un tel environnement. Elle le connaissait assez bien aussi pour savoir qu'il ne forçait à rien, et surtout, qu'il n'était pas du genre à forcer l'intimité des gens. Il ne lui demandait pas de se mettre nue ou de s'adonner à la pornographie, juste qu'il y avait matière à tirer des photos artistiquement intéressantes et inhabituelles pour le jeune homme.

Bien sur, il ignorait qu'en refermant sur leur couple la porte de la chambre, il acceptait le jeu des dés, un jeu qui serait peut être bien moins innocent que les intentions artistiques du geobuk.

Nichido parcourut de nouveau la salle des yeux, les idées foisonnaient, des idées dont il ignorait même l'origine. D'où le geobuk tenait des idées aussi audacieuse? Non qu'il était complètement coincé, il avait eu une petite amie et connaissait les plaisirs de la chaire, certes pas très bien, mais son esprit était plutôt pudique comparé à son cousin et Tae Hyun qui aimait s'amuser avec les doubles sens douteux. Peut être que leur relation avait fini par atteindre l'esprit de la tortue. Il n'était pas du genre a exploser de rire pour un mot qui pouvait être déplacé et ne se mêlait à ce type de conversation que sous l'influence de ses amis.
Mais l'art avait toujours eu le don de lui faire découvrir de nouvelle facette de lui même, l'œuvre se trouvait être un excellent révélateur de l'artiste, c'est toujours lui même qu'il donnait en spectacle au travers de ses photos, ses idées, ses envies, ses rêves, sa personnalité, ses peurs. En fait c'était vraiment étrange qu'un esprit si attaché au loi, si strict et carrée, si droit et pragmatique pouvait accepter et aimer l'art, pouvait être si créatif et passionné par la photographie.
En fait Nichido pouvait être bien surprenant, sous ses air strict et bon eleve que son amour pour le droit et finalement sa personnalité marquait sur son visage. Un garcon qui passe l moitié de son temps libre à lire des livres de droit ou étudier les diffèrent codes existants, il pouvait surprendre de le voir soudainement sortir son appareil photo et capturé les images. Bon, de la part de Nichido, ce n'était plus guère étonnant, ses camarades avait pris l'habitude de cette passion. Mais la tortue avait toujours une longueur d'avance, il pourraitt très soudainement vous entrainez dans une danse effréné qu'il maitrisera avec savoir, bien qu'il n'apprécie pas vraiment la danse. Il pourrait se révéler un critique littéraire juste, et puis si vous le forcez un peu, il y a de grande chance pour qu'il réalise tout ce que vous lui demander, dans les limites de la loi évidement..
Mais certaine personne avait très bien su exploiter cette faiblesse, c'est ainsi qu'à l'étonnement général il rejoint l'équipe de quiddich verte, sous l'insistance de Na Yung. Il pensait que Tae Hyun et Hikaru-chan n'était pas totalement étranger à l'étrange choix du capitaine. Mais il doutait du bonheur de Kimitaka à l'avoir vu rejoindre l'équipe, il évitait toujours bien de se doucher en même temps que lui,ce qui ne dérangeait pas du tout notre jeune garçon, qui avait tendance à essayer de lui faciliter la tache, par peur d'être encore plus gêner que lui. Il n'était pas tout a fait sur que son entrée y est été une bonne chose, sa performance sur le terrain de quidditch n'avait guère été exceptionnelle, il avait marqué un but et s'était casser un bras. Un bonheur! De toute façon la liste de ses talents cachés s'amenuisait à présent, mais il arrivait encore à étonner ses camarades.
Surprenant, une fois de plus il avait prouver cette capacité devant les yeux de Karley. La guitariste n'avait jamais eu droit à ce genre de pose, Nichido n'avait jamais rien prit de ce genre mais avouez que le lieu s'y prêtait plutôt bien.

« Oui, pourquoi pas ! On n’aura pas droit à ce genre de décor tous les jours. Il vaut mieux en profiter. »
Le photographe sourit à son modèle soulagé qu'elle accepte l'idée de cette pièce, car après tout, ce n'était pas vraiment gagner d'avance. Karley avait beau être un excellent modèle pour Nichido, il ne pensais pas qu'elle pourrait accepter toutes ses demandes.

Il posa son appareil sur un coin vide de la petite table, manipulant les fruits, les plat, il y avait des chandeliers, il y avait des jus, des coulis, des raisins, des bananes, des fraises, des cerises, des poires, des litchis, il y avait du champagnes et des coupe, du caviar, du foie gras, des fruit de mer. Il y vit des sushis, des maki, du riz, des ramens, et tout ses plats typiquement japonais et coréens qui semblaient bien moins sexy que les luxueux produits européens.
Il y avait un lit, sans baldaquin, des roses, des oreillers, des cousins rouges, et puis il y avait des dès. Il les fixa un instant se demandant ce que faisait une paire de dès au milieu de cette table remplie de nourriture.
Il sourit à la demoiselle, un lit, des fraises... les idées jaillissaient dans son esprit. Il lui demanda sans le moindre détour car bien que timide, bien qu'il savait que son inspiration et les photos qu'il voulait faire était surprenante et pouvait être bien audacieuse. La tortue connaissait l'intimité, le regard qu'on portait sur l'érotisme, il était loin d'être vicieux ou même choquant. Il pensait juste que l'art surpassait certaines règles, l'intimité, le tabou qui entourait le nu par exemple. Alors il prit la parole, à nouveau.
« -Est ce que ca te dérange si … je te demande de te mettre en sous vêtement? »
Il avait finit sa phrase très vite, gèné par ce qu'il lui demandait, bien que tout n'était que photographique. Maladresse quand tu nous tiens.

Il détourna son regard pour prendre son appareil photo et s'affaira à l'allumer et le bidouiller tout en expliquant à la demoiselle ce à quoi il pensait pour les poses.
« - J'aimerais que tu t'allonges sur le lit, d'abord sur les draps, puis en dessous, je veux de la sensualité, du désir, mais il faudrait quelque chose d'assez frais, printanier. Je pense qu'on peut utiliser des fruits, des fraises, ce serait gourmand, et puis c'est rouge. Oui je te vois bien manger des fraise et pourquoi pas une quelque photo avec le fruit coincé sur ta poitrine. De quelle couleur sont tes sous vêtement,l'idéal ce serait noir, oui ce serait vraiment très bien, comme tu es blanche et blonde. Rouge aurait été bien mais pas dans ce décor, ce fera trop de rouge. Et puis je pense que le raisin peut être utilisé aussi, tu sais en le mangeant comme les romains, et... je crois que ce sera tout pour l'instant.Je te laisse libre du reste, enfin, comme d'habitude quoi. »


Il parlait très rapidement, comme si il avait honte de ses idées qu'on pourrait qualifier de perverses mais qu'il dénommait art.. Il s'inquiétait surtout de la réaction de Karley, il n'avait pas l'habitude de prendre de telle photo mais cette pièce avait éveillé en lui des images dont il ne soupçonnait pas l'existence dans son esprit. Il n'était pas complètement ignorant sur l'amour, le désir, la sensualité et le plaisir charnel, mais il n'avait jamais montrer de goût prononcé pour exhiber l'érotisme dans ses photographie. Il fallait bien les circonstances exceptionnelles que représentait la Saint Valentin et cette pièce qui ne semblait avoir d'autre fonction que d'aviver la perversion des élèves. Challenge quelque peu réussi chez le très influençable geobuk, bien qu'il ne pensait en aucun cas toucher ou faire quoi que ce soit d'autre que des photo d'une Karley un peu dénudée.

Son appareil photo réglé, il chercha Karley du regard en murmurant: « Tu es prète? On y va? »


Le flash éblouissant de son appareil photo s'éteint pour le énième fois, ils avaient pris son modèle sous toutes les coutures, suivant ses mouvements et ses envies. La séance ne faisait que commencé bien sur, seulement une vingtaine d'image avait été prise, et d'entre elle il n'en garderait au final surement seulement cinq ou sept, mais il ne s'en occupait pas pour l'instant. Il éteint son appareil photo et sourit à Karley pour qu'elle puisse se reposer, oh il ne « travaillait » que depuis moins de huit minutes, mais elle avait du se maintenir dans des positions pas forcement très confortable et devais se détendre un peu. Et puis, bien que Nichido était loin d'être à court d'idée, il avait besoin de se retourner vers la petite table. Machinalement il prit les dès entre ses doigts pour jouer avec, les faisant rouler dans sa main gauche comme si ce mouvement pouvait l'aider à trouver des idées.

« Tes chocolats... Je pense qu'on peut les utiliser !» Dit ils dans un éclair d'inspiration, un jeune yongwang sur son lit piquant délicatement un chocolat d'une boite offert par son amant. Ça c'était bien.
Il reprit son appareil photo entre ses main laissant tomber sur le sol les dés qui roulèrent jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent à deux mètre de lui.

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