« On n’est pas ivre tant qu’on peut rester allongé dans un bar sans avoir besoin de se tenir au plancher. » Joe Lewis.
Un esprit sain dans un corps sain, expression très représentative de Dong Soo. C’était le genre de gars populaire clean, qui n’avait pas besoin de faire de « conneries » - au sens péjoratif du terme – pour se faire des amis, ou plus simplement, pour se faire remarquer. Peut-être tenait-il ça de sa noble famille de sangs-purs, qui brillait dans le domaine de la justice et du droit ? A défaut d’avoir eut les résultats scolaires qui vont avec … Malgré tout, cela ne l’empêchait pas, en de très grandes occasions, de faire quelques petits … écarts. Et, ce soir-là était une grande occasion. Enfin, non. Disons que son état mental et psychique était loin d’être comme à son habitude. Et oui. Dong Soo était morose. Oui, morose ! Comme cela paraissait … Etonnant lorsque l’on parlait du jaune. Lui qui était plein de vie, toujours souriant … Le voilà qui était presque abattu. Pourquoi ? Pour qui ? Pour Su Hee, bien sûr. Su Hee, seul nom qui lui revenait à la bouche, ou plutôt, à la tête, encore et encore. Il en devenait presque fou. Son visage le hantait. Son corps le hantait. Su Hee tout entier le hantait. Depuis la Saint-Valentin, Dong Soo avait eu l’occasion de se retourner l’esprit en long et en large, de haut en bas. Mais rien n’y faisait. Su Hee se terrait désespérément dans ses pensées, ne lui laissant aucunement la possibilité de tirer des conclusions intelligentes et sensées. A chaque fois que Dong Soo en venait à se dire qu’il devait agir pour faire avancer les choses et ne pas rester coincé au stade « on s’est embrassé, oh mon Dieu nous sommes perdus » avec Su Hee, il en revenait à se dire « putain de merde, je suis sensé faire quoi là ? ». Autant dire qu’il était bien dans la merde. Et pour oublier toutes ces questions sans réponse, quoi de mieux qu’une bonne soirée de défonce ? – Arrêtez de penser pervers, bande de coquinous - . Parce que oui, Dong Soo avait décidé de céder à la tentation et de se laisser aller au vice qu’aller lui procurer le shit. Parce que s’il y avait bien quelque chose dans quoi les moldus étaient doués, c’était la drogue. Avec quelques médicaments spéciaux, les sorciers avaient juste la chance de pouvoir éviter les addictions, au grand bonheur de Dong Soo, qui ne voulait qu’oublier. L’espace d’un instant. Ce fut ainsi qu’il se retrouva, en plein cœur d’Atlantis, assis sur un fauteuil. Tranquillement attablé à côté d’une jolie fille – de deux jolies filles à vrai dire – il venait de s’enfiler le premier rail de coke de toute sa vie et. La sensation était assez agréable. Il se sentait … Puissant. Invincible. Capable d’élucider un milliard d’énigmes de Merlin. Capable de mettre au tapis Jimmy l’Octopus. Capable de faire des prouesses sexuelles aussi … Avant d’être high, il savait que, au fond de la salle, Iseul Ae, son bon et grand ami, désapprouvait son comportement, pour cette fois. Mais un Dong Soo déterminé à faire quelque chose était incontrôlable, c’est ainsi. Et même Iseul Ae ne pouvait rien contre ça.

Le lendemain matin, alors qu’il était en caleçon, avec deux beautés à côté de lui dans ce lit trop grand, Dong Soo compris l’immensité de sa bêtise. Non seulement, Su Hee lui était revenu en tête, mais en plus, il avait eu du sexe avec deux filles qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, tout en étant dans l’incapacité de se contrôler. Alors, lui qui était embêté par l’assaut de ses pensées envahies par Su Hee, le voilà qui se sentait coupable d’avoir été trop con, tout simplement. Mais on apprend toujours de ses erreurs, paraît-il ! En ce qui le concernait, Dong Soo savait qu’il ne réitérerait plus jamais l’expérience. Le tout, à ce moment-là, c’était d’échapper à Iseul Ae et sortir de là sans trop se faire remarquer …

Et sur ce coup-là, Dong Soo avait plus ou moins géré. La chemise dépareillée, il marchait d’une manière assez empressée à travers les rues d’Atlantis. Mais quel con, quel con ! Le yongwang n’en revenait toujours pas. En soit, ce n’était pas la chose la plus horrible et terrible au monde qu’il avait commise. Mais à ses yeux, c’était tout comme. Sous ses airs de fouteur de merde insouciant, Dong Soo était un garçon avec beaucoup de valeurs. Il n’avait peut-être pas l’élégance des sangs-purs, mais il avait encore leur noblesse et parfois leur classe, aussi. S’il n’était pas « lui », Dong Soo serait presque du genre à prôner l’idée du « pas de sexe avant le mariage » ! Même si pour lui c’était trop tard … Ca n’empêchait pas qu’il respectait bien les gens qui arrivaient à tenir jusque là. Les autres étaient juste comme lui … Cons ! Oui, parce que des fois, Dong Soo aimait penser qu’il n’était pas l’être le plus débile de la Terre … Chacun ses rêves hein. Et à force de marcher et d’avoir la tête dans les nuages en même temps … Dong Soo se retrouva dans l’un des derniers endroits sur Terre où quelqu’un comme lui devrait se trouver : Muddlake Boulevard. Que diable venait-il faire par ici ? Rien en somme. Il s’était juste perdu, à trop déambuler un peu partout. Quel gros stupide ! Le nom « Park » était certainement l’un des plus détestés dans ce coin. Combien de criminels la noble famille des Park avait-elle envoyé au trou ? Ces derniers étaient connus pour leur importance dans le monde de la justice et du droit. Ministres, aurors, juges … Ils avaient tous tout fait, servant sans cesse le côté « des gentils ». Alors il était presque normal que les fripons encore en liberté exécraient ce nom comme la peste. Et puis, pas de chance pour lui, Dong Soo était aussi le portrait craché de son père, à quelques détails près. Autant dire qu’il ne passait pas vraiment inaperçu … Dans l’allée sombre, les gens chuchotaient sur son passage. « Le jeune Park est là … Méfiez-vous ! » semblaient-ils tous dire. Et pourtant. Dong Soo était le plus perdu dans l’affaire. Personne ne voulait lui expliquer comment sortir de là ? Jusqu’à ce que.

« Jeune Monsieur Park . » Une voix rauque et sombre avait résonné dans la pénombre. Dong Soo ne parvenait pas vraiment à distinguer le visage de l’homme qui lui parlait, son visage étant caché sous une longue capuche. Et le yongwang était tellement rêveur qu’il n’avait même pas constaté que le vieil - ? – homme venait de prononcer son nom, comme s’il s’agissait de la chose la plus normale au monde.« Tenez. Avancez par là-bas, vous retrouverez la sortie … Ne vous inquiétez pas, je vous accompagne si vous le désirez … ». Pour une raison qui lui était inconnue, Dong Soo n’osa pas dire non. Il restait intrigué par cet homme étrange et se laissa guider, sans rien dire. Et, presque étonnement, il retrouva la sortie. Dong Soo avança un peu, étonné de se retrouver dans la rue principale aussi vite. Il voulut se retourner pour remercier le vieil homme mais trop tard. Il n’était déjà plus là.
Penaud, Dong Soo reprit la route d’Akiwa. Quelle rencontre étrange … Avec Grimrauder en liberté, le jaune aurait dû plus réfléchir quant à se balader comme ça, seul, dans la rue. Et puis … Même Akiwa n’était plus aussi marrant qu’avant, avec tous ces trucs bidules qui surveillaient tout le monde … Et puis encore, comment Dong Soo s’était-il retrouvé avec cette chevalière dans la poche ? Sans trop se poser de question, il l’enfila. Après tout, à bien y regarder, elle ressemblait beaucoup à la chevalière des Park, avec le symbole représentatif de la famille. Mais ce qui était bizarre dans tout ça, et chose à laquelle Dong Soo n’avait pas fait attention, c’est que, cette chevalière appartenait encore à son père. Cependant, il lui avait été impossible de penser à tout cela, comme si ses pensées avaient été … Voilées.

Et une semaine plus tard … Dong Soo n’était plus le même. Son comportement était même à l’opposé de tout ce qu’il avait pu être avant … La preuve : jamais il n’aurait lancé de regard noir à Iseul Ae en le croisant dans les couloirs, avant de continuer sa route, sans un mot. SEUL. Dong Soo n’était jamais SEUL.

Etrange.