ANNYEONG ! JE ME NOMME ANDÔ SHIIRO, JE SUIS NÉ UN 29 JANVIER, J'AI 24 ANS ET JE SUIS DE NATIONALITÉ JAPONAISE, CE QUI FAIT QUE JE SUIS ACTUELLEMENT EN NEUVIÈME ANNÉE ; LA CLASSE, N'EST-CE PAS ! SINON, MOI, JE SUIS UN SANG-PUR ET JE SUIS HÉTÉROSEXUEL . MON ANIMAL DE COMPAGNIE, C'EST UN CAMÉLÉON MÂLE NOMMÉ FUUJI ET MA BAGUETTE MESURE 40,7 CENTIMÈTRES, EST EN BOIS D’AUBÉPINE ET CONTIENT UNE PLUME D'HIPPOGRIFFE. TANT QUE J'Y SUIS, LA MAISON À LAQUELLE JE SOUHAITERAIS ÊTRE RÉPARTI EST MUNEO - PAR CONTRE, JE VOUS SUPPLIERAIS D'ÉVITER YONGWANG ! ET DANS LA VIE, J'AIMERAIS ÊTRE CONNU ET RESPECTÉ. BON, C'EST BIEN TOUT ÇA, MAIS SI ON PASSAIT AUX CHOSES SÉRIEUSES ?



1. En premier lieux, je pourrais vous dire que je ne ferais rien. Que je la laisserais disparaître sans faire un geste, sans même un remord. Et pour être franc, c'est vrai que ça ne me ferait pas grand chose : les êtres humains et moi ne sommes en général pas sur la même longueur d'ondes. Mais voilà, même si l'amour est une chimère, faire de quelqu'un son « ami de cœur » a des airs de promesse, et je les tiens toujours. Le mieux serait de détourner leur attention, pour ensuite lancer un lashlabask ou pourquoi pas un amplificatum. Nul doute qu'elles feraient beaucoup moins les malignes avec des airs de baleines...

2B. Je n'irais pas. D'un parce-que le Quidditch m'importe peu, j'ai même du mal à accepter que ma propre maison y perde son temps, de deux, je doute qu'aucun de mes « amis » pense même à m'inviter, et de trois, les études priment et primeront toujours. J'aurais bien assez de temps pour me saouler une fois mon diplôme en poche et ma position de ministre assurée. Quant à l'inconscient qui aura eu l'audace de me voler mes notes, il ne savait visiblement pas à qui il se frottait. Ma réputation n'est pas entièrement construite sur des mensonges, et peu importe l'affection que j'aurais pour celui qui se mettra sur mon chemin, je n'hésiterais jamais à user des pires formules, voire de mes propres mains, pour le voir souffrir et se mettre à genoux devant moi.

3. Je dors très peu, entre trois et cinq heures par nuit, histoire de ne jamais perdre de temps sur mes études. En général, je reste dans ma salle commune, seulement accompagné de mes livres et de Fuuji, mais il m'arrive aussi de préférer l'obscurité et la fraicheur des couloirs qui, semble-t-il, me ressemblent. Ça ne sera sans doute pas la première fois qu'un professeur m'y trouvera, et à vrai dire, je doute qu'on puisse punir un élève qu'on trouve concentré sur son travail. Si ça devait pourtant être le cas (j'imagine que ça le sera, les professeurs ayant cette fâcheuse habitude de me mépriser, comme si l'ambition était un péché), je ne serais sans doute pas en posture d'inventer une quelconque excuse. Ça ne sera qu'une raison de plus pour haïr mon prochain.

4. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on se moque de moi, et c'est là clairement ce que ce sois-disant professeur tente de faire. Je ne lui donnerais rien, bien entendu : on a tendance à me prendre pour ce que je ne suis pas : un garçon sans foi ni loi, indigne de toute confiance, mais c'est là où tout le monde se trompe. Il n'y a sans doute pas plus fidèle que moi. Quant aux retenus, si ce n'est pas vraiment un professeur, il y a peu de chance que j'en écope. Un mot au directeur finalisera le tout, et ce sera toujours un point pour moi contre l'avenir.

5. J'imagine qu'ils nous sont inférieurs, la magie se diluant dans leurs veines depuis des générations. Mais à vrai dire, ils m'importent autant que le reste du monde, c'est à dire très peu.

6. Ce qui est sûr, c'est que Shiiro traîne derrière lui une lourde et monstrueuse réputation. On évite son regard, son passage, sa compagnie... On ne cherche pas à le connaître de peur d'être... mais d'être quoi ? A vrai dire, il se tient tellement en marge du monde qu'on ne sait même plus vraiment qui il est, et de quoi il serait capable. Tout ce que l'on sait, c'est qu'on l'entend parfois hurler dans une salle vide, et il aurait un jour partiellement défiguré une de ses camarades en lui lançant une figurine en verre au visage. Il traîne des rumeurs, des murmures, excite l'imagination et délie les langues. On en oublie son habit bleu, persuadé que le rouge lui irait beaucoup mieux. Le fait est qu'il a bien conscience de ce qu'on dit de lui, de ce que ses éclats de colère ont provoqué, et qu'il se fait presque un plaisir de ne rien démentir. On peut bien penser ce que l'on veut, dire ce que l'on veut, rien de tout cela ne le changera, lui qui est armé contre le monde entier. Shiiro n'a besoin de personne, se débrouille seul depuis ses vingt ans et n'a jamais échoué dans quoique ce soit : comment l'aurait-il pu, lui si brillant, si déterminé. On l'imagine sans mal issu d'une grande famille de sorciers, son allure hautaine, sa façon de parler, de se mouvoir, tout en lui respire des rangs haut placé, pourtant il ne parle jamais de tout cela, ne se vante même pas de son statut de sang-pur. Non pas qu'il soit humble, simplement, de famille, il n'en a plus, et là est l'ombre qui a tâché pour toujours un caractère qui aurait pu être bien plus ouvert, bien plus agréable. Il ne reste qu'une carapace infranchissable, une froideur à glacer le sang dans chacun de ses regards, chacune de ses paroles, et un désintérêt profond pour tout ce qui touche aux relations humaines. Lorsqu'il veut quelque chose, il l'obtient. Surtout dans le domaine des études, dans lequel il s'est plongé très tôt. Sa soif d'apprendre est insatiable, et s'allie à merveille avec son ambition. Lorsqu'on s'interpose entre lui et ses désirs, il ne retient ni sa colère, ni ses coups. La vengeance est un plat qui se mange froid, et tous les moyens sont bons pour toucher à ses buts. Shiiro n'a plus peur de rien, sauf peut-être de tomber dans l'oubli.