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 mirror, mirror. where is the prettiest in this world ?

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Abe Natsuko
Abe Natsuko
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mirror, mirror. where is the prettiest in this world ? _
MessageSujet: mirror, mirror. where is the prettiest in this world ?   mirror, mirror. where is the prettiest in this world ? Icon_minitimeMer 6 Avr - 5:07

Un soupire n'est rien de plus qu'une légère quantité d'air s'échappant de vos lèvres de manière trop précipitée pour pouvoir la retenir, une inspiration profonde qui évacue le trop plein d'air des poumons et qui ne peut s'échapper que par la bouche … Par définition, on peut dire que la jeune et jolie japonaise avait, en ce moment-même, trop d'air dans ses petits poumons – mais la réalité était tout autre. Mademoiselle Abe – de son prénom Natsuko – n'était en réalité qu'en train de profondément s'ennuyer en une si belle et ensoleillée après-midi. Confortablement installée dans l'herbe fraîche de la cour extérieure, la jeune fille était allongée sur le dos, les jambes relevées et appuyées contre le mur du château, son adorable petit poussin posé sur son thorax. Les deux êtres vivants étaient en train de dormir paisiblement – c'était une habitude de dormir à la perpendiculaire, voyez-vous – jusqu'à ce que l'humaine se réveille avant l'animal et n'ose pas bouger de peur de réveiller ce dernier … Voilà comment elle s'était retrouvée à fixer le ciel turquoise au dessus de sa tête, ne tournant pas la tête sur le côté pour apercevoir les remarques des différents élèves qui passaient à proximité d'elle. Certainement des premières années s'ils n'étaient pas habitués à ses excentricités, ou bien alors des aliénés, s'ils se pensaient beaucoup plus intelligents qu'elle de dormir dans un lit douillet dans de moelleuses couettes bien confortables … Elle avait appris à faire fi des remarques que l'on pouvait avoir à son égard ou, pour ainsi dire, elle n'y avait vraiment jamais prêté attention, peut-être qu'au final elle aimait bien que l'on parle d'elle comme étant la fille la plus étrange que le château n'ai jamais connu. Pourquoi ? Eh bien. Parce qu'au moins elle l'était. Différente, bien entendu. Au moins, elle se démarquait des autres et sa volonté de ne pas être un gentil petit troupeau qui suivait le reste était parfaitement accomplie. Jouer les filles naturelles ? Déjà pris. Jouer les filles froides ? Déjà pris. Jouer les nymphos ? Déjà pris. Et la liste était plutôt longue. Mais jouer les filles excentrique et atteinte dans un sens … c'était sans doute pris aussi, mais alors, cela représentait qu'un petit pour cent de la population totale. Ce qui en soit revenait assez à de l'originalité, n'est-ce pas ?... Un peu compliqué, tout cela. Bah, après tout, elle était comme elle était, et elle se fichait bien de ce que l'on pouvait dire d'elle. Les critiques, les éloges ou les compliments ne l'atteignaient tout simplement pas. Jamais. Et même si cela provenait d'un de ces amis, cela ne l'atteignait pas simplement parce qu'elle n'a jamais su comment réagir face à cela. N'est-ce pas une amie idéale, dans le fond ? Pas besoin de vous casser la tête à lui faire un compliment, elle ne le prendra pas … Enfin. Cela. C'est ce qu'elle prétend. La vérité est tout autre. Essayez donc de lui cracher du venin dans la figure pour voir, vous allez très certainement vous prendre la plus grosse raclée de votre vie – et vous aurez doublement pas de chance si sa moitié se joint à elle aka Yang Joon Hae. De toutes façons, entrer dans sa tête était beaucoup trop compliqué et paradoxal pour que Freud en personne puisse s'y risquer. Ressentant un petit agitement au niveau de sa poitrine, la belle baissa les yeux vers son propre corps, et c'est en souriant qu'elle vit son adorable petit poussin s'approcher doucement de sa gorge, se posant sur ses clavicules. Natsuko garda la tête bien relevée vers le ciel, veillant à ne pas l'écraser, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le jeune poulet se mit subitement à faire une mélodie de piou piou qui ne réussirent qu'à ravir davantage sa maîtresse. Le printemps ne plaisait pas qu'aux oisillons, non, l'adorable poussin-sans-nom était lui aussi tout content de retrouver un soleil éclatant qui pourrait jaunir davantage son petit duvet.

Mais soudainement, une ombre passa à côté d'eux, leur coupant tout soleil et toute chaleur. Oh, cela ne dura que quelques secondes, bien entendu, mais ce fut déjà beaucoup trop pour le petit animal qui, elle en était sûre, venait tout juste de froncer les sourcils, là. Ses petites ailes étaient posées sur son flanc en un air fort mécontent, et la jolie yunikon ne put s'empêcher d'écarquiller de grands yeux face au soudain égarement de … tiens, aujourd'hui elle s'appellerait Becky – et si le poussin était un mâle ? Ben, elle l'appellerait Becko demain, c'était pas un soucis. La belle laissa ses jambes basculer sur le côté avant de s'assoir en tailleur, rattrapant de justesse son animal qui tomba dans les paumes de sa main. Elle chercha du regard la personne qui venait de passer à proximité, et constata avec stupeur et étonnement qu'il ne s'agissait ni plus ni moins que de sa préfète non-adorée. Croisant les bras sur sa poitrine, mais les décroisant aussitôt après que les couinements de Becky se firent entendre, elle plissa les yeux, retroussant ses lèvres. L'image précise qu'il fallait avoir d'elle à ce moment-là était probablement celle d'un taureau dont la fumée s'échappe par les naseaux … Immédiatement, la japonaise se leva d'un bond, posant son petit poussin sur la tête, avant d'attraper son bloc-note sur le sol et de se lancer à la poursuite de Matsuo Sachiko. Elle n'avait rien de spécial contre elle, mais elle semblait avoir quelque chose de spécial envers son cher et tendre délaissé petit cousin … cousin qu'elle protégeait et chérissait bien plus que quiconque en ce bas monde. Par extension, il était simple de se douter que la jeune Abe ne portait pas sa préfète dans son cœur. Et puis quoi ? Si elle avait peur d'elle ? Pas franchement. Préfet n'était qu'un rang. Un délégué. Qui ne sert pas à grand-chose à part abuser de ses pouvoirs – et puis au pire, Ren serait de son côté, n'est-ce pas ? Si si, bien entendu. D'un pas décidé, elle s'approcha d'elle, les sourcils froncés, avant de revêtir son plus beau sourire alors qu'elle tapotait sur l'épaule de la demoiselle. « le directeur t'appelle. » … comment ça, mensonges ?! Oui, et alors ? Qui s'en préoccupait, après tout. Personne pour le moment, Sachiko certainement plus tard … La dite jeune femme tourna les talons en direction du bureau du directeur qui, rappelons-le, était avait quitté le château depuis belle lurette – quelle crédule cette préfète – et sa seconde porta sa main à son front façon garde-à-vous, tentant de projeter sa vue au plus loin possible, apercevant enfin son adorable petit glaçon de cousin. Oh, à le voir comme cela, on ne douterait certainement pas sur le fait que dans une vie antérieure, il devait être l'iceberg qui avait fais couler le titanic. Mais quand on le connaissait aussi bien que Natsuko, l'on se doutait qu'il était plutôt du genre à endosser le rôle de Leonardo Di Caprio, autrement dit, le pauvre crétin qui avait encore assez de place sur le radeau où se trouvait sa bien-aimée, mais qui a préféré rester dans l'eau se cryogéniser pour s'assurer que sa belle vive paisiblement …

Sautant à pied joint de dalle en dalle avant de se hisser sur la pointe des pieds et d'effectuer de très longs pas dans l'herbe de la cour, la jeune japonaise s'approcha d'un pas sautillant de son cousin adoré. Aussi chaleureux qu'un congélateur en surproduction, comme à son habitude. À la différence que cette fois-ci, elle ne le laissa pas vaquer tranquillement à ses occupations, attrapant sa main dans la sienne sans lui laisser le temps de répliquer, elle l'embarqua avec elle. Et ils marchèrent. Marchèrent. Marchèrent. Les paysages défilaient mais la demoiselle n'y prêtait pas attention. La seule attention qui lui était accordée, actuellement, c'était celle de monsieur Yamada. Peut-être était-il en train de râler, peut-être était-il en train de résister, mais elle tenait sa main si fort qu'il ne pourrait pas se dégager. Enfin … Bien entendu qu'il le pourrait, mais elle doutait qu'il use de toute sa force pour se défaire de l'emprise de sa cousine, n'est-ce pas ? Tout en s'avançant vers l'endroit désiré – à savoir le bord du lac – la jolie nippone faisait en sorte à ne pas matcher sur les fleurs et elle espérait réellement que Ren en faisait de même, sinon il allait entendre parler du pays. Au bout de cinq petites minutes de marche rapide, elle s'arrêta enfin, légèrement essoufflée, avant de s'abriter sous le seul arbre qu'il y avait dans les environs; à trois mètres du lac. Poussant légèrement son cousin contre le tronc de l'arbre, elle posa ses mains à plat sur son torse, son habituel visage figé perçant son visage de glace.
    « Ta collègue était sur le point de te déranger, alors j'ai cru bon de venir à sa place en prétextant que le directeur t'appelait. Elle n'a pas réfléchi, oubliant qu'il avait quitté les lieux … » Elle soupira, se reculant un peu avant de s'assoir sur le sol en ayant préalablement vérifié qu'aucunes fleurs ne se trouvait en dessous. « Il fait beau. J'ai envie de te dessiner, Ren. Assieds-toi, et parle-moi un peu … » Elle l'avait déjà quitté des yeux, remettant une des mèches de ses cheveux derrière son oreille alors qu'elle attrapait son crayon, commençant quelques esquisses sur sa grande feuille blanche, Becky toujours sur le sommet de son crâne, recommençait à « piouter » doucement. « Qu'as-tu fais ces dix dernières années …? »
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Yamada Ren
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Toute cette histoire commence sérieusement à me prendre la tête. Moi qui me croyait enfin débarrassée de ce boulet qu’est cette Sachiko à mes yeux, désormais je suis préfet à mon tour et avec elle en plus. J’ai fais quoi pour mériter tout cela ? Beaucoup je suppose…Bon ok, j’avoue que j’ai peut être était un peu trop brusque avec elle et que je devrais m’excuser… Ouais on verra ça lorsqu’elle sera au courant que son nouveau coéquipier c’est moi… Je sens que ça va être à hurler de rire… ou pas. En tout cas, ce n’est pas demain la veille que je serai enfin tranquille… Cette histoire me prend incroyablement la tête, sans parler de cette tendance qu’on les kouhais à venir te parler et te harceler de questions. Qu’est ce que j’en sais, tu prends ton règlement intérieur et tu l’apprends bêtement et si tu te fais pincer ben assumes mon coco.
Ça y est ça me prend encore la tête, ce soir je sens que je vais m’en aller directement vers les salles de bains condamnées,pour jouer de nouveau et m’aérer la tête, j’ai l’impression que je vais en avoir grandement besoin ou alors sortir en soirée avec Dylan? Qu’importe tant que ça me permet de me changer les idées avec toutes ces conneries.
Ah oui et peut être qu’il serait temps que j’aille voir Nichido, un de ces jours, je suis sur qu’il pense que j’ai disparu de la surface de la terre. Je l’ai pas vu depuis quand déjà ? Septembre ? Ouais, ça va faire sept mois…Ouais faut que j’aille le voir…je suis sur qu’il m’engueulera, me fera la morale et puis me parlera de ces soucis, comme d’habitude…ça me changera les idées.


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MessageSujet: Re: mirror, mirror. where is the prettiest in this world ?   mirror, mirror. where is the prettiest in this world ? Icon_minitimeSam 9 Avr - 3:49

Le changement était surement quelque chose de difficile d’envisager et ce pour diverses raisons. Tout d’abord, si on songeait à changer cela voulait forcément dire qu’on avait comprit que quelque chose n’allait pas, qu’il fallait modifier car cela ne pouvait pas continuer ainsi. Ensuite lorsqu’on était parvenu à mettre la main sur ce fameux problème, la personne qui souhaitait changer, devait trouver en elle, le courage et la force d’envisager une telle chose possible, de mettre de côté ce qu’elle avait toujours été pour devenir celle qu’elle devait être. C’était cette étape qui était la plus difficile à franchir car lorsqu’on est habitué à agir d’une telle manière et non d’une autre, l’esprit humain avait toujours tendance à ériger des barrières difficiles à franchir. Pourquoi ? Car cela venait perturber un équilibre dans lequel il avait fini par s’habituer et apprécier être. Dans le cas du jeune homme, c’était ce mur de glace qui tenait si fortement ériger entre lui et les autres qui faisaient qu’il était devenu ce jeune homme si peu enclin à la conversation et aussi dur que la glace. De cette façon, en agissant de la sorte, il était parvenu à prémunir son cœur de toute attaque, de toute blessure qui aurait pu lui causer une douleur supplémentaire à celle qui était toujours à l’heure actuelle en train de pourrir les entrailles de son cœur en l’infectant d’un pus qui ne semblait point cesser de venir contaminer cet organe. La rancune, la blessure qu'il avait était telle qu’il finissait pas croire que son cœur n’était plus qu’un objet qui ne fonctionnait plus et qu’il devrait tout aussi bien le jeter car son utilité n’avait plus vraiment de sens à ses yeux. A quoi sert un cœur bien trop blessé, trop meurtri et décomposé, si ce n’est apporter une douleur vive et cruelle lorsqu’on prend la décision de lui accorder une minuscule place dans son esprit ? A rien, n’est ce pas ? Au pire, on finissait encore plus tourmenté qu’auparavant, se sentant mortellement faible, pitoyable et c’était contre cette impression qu’il luttait corps et âme pour ne pas être la proie à un tel déshonneur, du moins aux yeux des autres.

Lui qui se montrait si fier, si droit, si arrogant comme s’il n’était sujet à aucune peur, ne pouvait tout simplement supporter qu’une personne puisse connaitre à quel point, l’être qui se cachait derrière cette apparence si austère était en réalité, un jeune homme tout simplement perdu, abandonné qui ne savait plus trop qui il était réellement. Si ce n’est de se cacher derrière celui qu’il montrait aux autres et qu’il finissait petit à petit par devenir. Il s’était rendu compte à plusieurs reprises qu’il était quelqu’un de faible, qu’on pouvait facilement l'atteindre à partir du moment qu’on détenait entre ses mains, des éléments sur sa vie qui ne pouvait contrôler. Sachiko, était le portrait parfait des menaces qui pouvaient porter sur lui, ainsi qu’avec quelle force il pouvait répliquer à ces attaques et ce même si elles n’étaient pas offensives et ne servaient qu’à lui ouvrir les yeux sur la personne qu’il était réellement. Le simple fait d’avoir perdu si facilement la tête face à une simple photographie, le représentant en compagnie de sa sœur qu’il chérissait plus que tout, lui montrant en plein visage que ses espoirs étaient utopiques et que plus jamais il ne connaitrait un tel bonheur, était la preuve formelle de sa faiblesse. Il avait failli la frapper, aveuglé par une douleur sans nom et un bouleversement sans précédant, laissant le pus se répandre plus profondément à l’intérieur de son corps, le pourrissant et l’obligeant à devenir un homme que lui-même ne parvenait plus à aimer. Et ce, malgré que de cette façon, il pouvait enfin escompter qu’on le laisse en paix, qu’on cesse de l’importuner, le laissant se mouvoir dans cette solitude qui lui permettait tout simplement de garder les pieds sur terre, de s’apaiser et de se ressourcer par ses propres moyens. Discuter de ses problèmes avec les autres, c’était une chose qu’il était encore incapable de faire, borné par cette réserve qui avait fait de lui un jeune homme limite froid. Jusqu’à ce jour, il n’avait pu avouer ouvertement cette douleur qui brulait d’un feu sans fin au fond de lui, en parler était bien trop difficile, pénible. La seule personne qui aurait pu un jour découvrir la vraie détresse du jeune homme était celui qu’il considérait comme son meilleur ami, le jour où il s’était effondré d’épuisement et de détresse dans les rayons d’une librairie, proie a une peine sans fin alors que la réalité l’avait rattrapé.

La seule chose dont il était capable pour l’instant était de garder le silence, de ne dire mot et de tout garder en lui. Cela pouvait paraitre idiot mais à ses yeux en parler n’allait changer strictement rien, si ce n’est de rendre les choses encore plus difficiles, plus pénibles qu’elles ne l’étaient et au final, le mal ne serait alors qu’encore plus présent. Cependant et même s’il pensait toujours la même chose à l’heure actuelle, sa récente discussion avec sa camarade yunikon qu’était la belle Park Min Rin, lui avait donné les moyens de se remettre en question, qu’il pouvait y avoir du bon à se confesser à quelqu’un et ce même s’il s’agissait que d’un léger détail. Ainsi de cette façon on pouvait tenter d’apaiser sa blessure en partageant ce lourd fardeau qu’on tenait sur nos épaules et qui semblait peu à peu nous noyer dans cette mer que représentait la vie. Il avait pu voir, que la jeune femme s’était ouvert à lui, se sentant plus légère et lui-même avait prit la peine de lui rendre la pareille, en lui montrant une chose qu’il n’avait jusqu’alors jamais consenti à montrer à quiconque : ces capacités musicales en jouant un morceau bien évocateur, avec lequel il trouvait toujours la force en lui de se sentir mieux après l’avoir chanté, se sentant alors bien plus léger et empli de courage pour affronter la réalité. Chose bien singulière pour lui et qui dénotait qu’il commençait lui-même à avoir envie de changer à son tour, de s’ouvrir à quelqu’un sans même en prendre conscience. En tout cas, cet évènement lui avait fait prendre conscience qu’il n’y avait pas que du mauvais dans le fait de s’extirper de cette carapace, de se laisser aller face à d’autres personnes, qui comme lui traversaient des épreuves aussi éprouvantes que les siennes. Seulement comme il ne suffisait pas de le vouloir pour changer, il fallait tout d’abord qu’il définisse celui qu’il voulait être réellement, celui qu’il pourrait apprécier et surtout qui prendrait en compte qui il était désormais et celui qu’il était auparavant. Lequel devait-il mettre le plus en avant, qui désirait-il être réellement ? Tout cela était encore bien trop récent pour lui et il ne savait quoi choisir, ni quoi faire pour parvenir à l’image qu’il voulait devenir. Un vrai casse tête chinois qui ne semblait point avoir de solution et qui le rendait incroyablement confus et concentré.

C’était pour cette raison qu’il s’était rendu dans la cour extérieure du château en cette belle journée de printemps. Il avait un besoin évidant de prendre un peu l’air, dans l’espoir de retrouver un peu ses esprits, d’apaiser toutes ces questions qui se bousculaient dans sa tête et auxquelles il ne trouvait pas de réponse. Devait-il profiter du fait d’être nommé préfet pour tenter de l’utiliser comme une façon de se donner les moyens de changer son caractère si peu avenant et orgueilleux ? Comment devait-il agir face à Sachiko, désormais, alors qu’il était enfin parvenu à établir une distance entre eux deux ? Même à l’heure actuelle, il se demandait bien ce qui avait pu passer par la tête du corps enseignant pour le désigner en tant que préfet, lui qui était connu pour être d’une froideur limite inhumaine, indifférent à toute chose. Cela le rendait incroyablement instable, perdu dans la complexité de ses tourments, de ses idées, des données qui tournaient en boucle dans son esprit comme toujours. C’est alors qu’il pensait à tout cela, qu’il remarqua à peine la présence de la personne qui venait à sa hauteur dans l’espoir de le faire réagir. Lui qui avait toujours eu un instinct très affuté, ne semblait même pas ressentir qu’on venait à lui, surement parce qu’il savait qui elle était ? Surement, seule une personne de sa connaissance était assez courageuse, pour venir à sa hauteur, sautillant d’une façon si légère de peur de faire du mal à la moindre petite fleur. Cette personne ne pouvait donc être que sa cousine, le seul membre de sa famille, qu’il possédait à Akiwa et qui était toute particulière à ses yeux. Après tout, comment ne pas être reconnaissant à celle-ci qui s’était battue corps et âme, se rebellant contre la plupart de la famille car elle refusait de faire comme si il n’avait pas existé pour le bien être de Satsuki, qu’elle jugeait indigne d’être sa cousine. Bien qu’il fût triste qu’elle voit la chose de cette façon, il avait été touché par son geste, se sentant reconnaissant envers son ainée qui quant aux autres semblait encore le considérer comme un membre de l’unité familiale et non comme un simple exilé, ne méritant nullement son attention. Chose qu’il avait fini par devenir aux yeux de ses oncles et ses tantes, sans parler de ses propres parents.

C’est donc avec plus ou moins de surprise qu’il l’entendit venir à sa rencontre sans pour autant réagir, alors qu’il sentait les doigts de la jeune femme, saisir sa main dans la sienne pour le forcer à la suivre. Natsuko avait toujours trouvé le moyen de le surprendre et ce depuis leur toute tendre enfance, il n’avait aucune idée de ce qu’elle lui préparait mais il lui faisait confiance alors il se contenta seulement de la suivre, veillant à son tour à n’écraser aucune fleur à leur passage comme le faisait la jeune femme. Par habitude, il avait toujours fini par suivre sa cousine dans toutes ses extravagances, trouvant toujours qu’elle était terriblement attachante et en bon cousin, il veillait toujours à suivre son exemple, trouvant même cela amusant de la suivre. C’est donc ainsi qu’ils arrivèrent sans même qu’il puisse s’en rendre vraiment compte près du lac alors qu’elle le poussait doucement contre le tronc de l’arbre auprès duquel ils s’étaient arrêtés. Posant une de ses mains sur son torse, comme pour le garder prisonnier de son emprise, elle le fixa seulement cherchant à transpercer la froideur et l'apparence inexpressive de son visage. C’est ainsi qu’il apprit que sa collègue, Sachiko, était sur le point de le déranger et qu’elle avait cru bon de venir à sa place pour éviter toute nouvelle confrontation entre les deux préfets. A vrai dire, il lui en était plutôt reconnaissant, il n’avait surement pas envie en ce moment de se prendre la tête avec cette casse pied et ce bien que théoriquement elle cherchait seulement à lui faire avouer une vérité qu’il refusait de reconnaitre.

« Merci, Natsu. » se contenta-t-il seulement de murmurer alors qu’il la voyait se reculer de lui pour venir s’asseoir au pied de l’arbre près de lui.

Maintenant, il comprenait mieux pourquoi Natsuko l’avait entrainé à sa suite, elle cherchait uniquement à le protéger d’une quelconque nouvelle querelle entre sa collègue, cela s’expliquait enfin. S’asseyant à la demande de la jeune fille contre le tronc du dit arbre, il profita de cet instant pour fermer les yeux. Avec Natsuko, il n’avait pas particulièrement besoin de se montrer comme quelqu’un qu’il n’était pas totalement. A ses côtés, il avait un peu l’impression qu’il pouvait être comme il le souhaitait et qu’elle n’exigerait jamais rien de sa part, le laissant agir à sa guise sans représailles. Rouvrant doucement ses paupières alors qu’il laissa échapper un léger soupir de fatigue, il la fixa alors qu’elle avait arrêté de le fixer pour remettre une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, attrapant son crayon pour commencer quelques esquisses sur son carnet alors que son petit oisillon, piouter doucement sur sa tête. Elle était décidément unique cette demoiselle mais qu’est ce qu’il adorait depuis son enfance. C’est pour cette raison qu’un léger sourire doux apparut sur son visage alors qu’il l’écoutait. Elle voulait qu’il lui parle un peu, mais plus exactement de ce qu’il avait fait au cours de ces dix dernières années…Son sourire se figea et il détourna son regard pour fixer le lac si calme en cette douce journée. Que pouvait-il répondre à une telle question ? Il n’en avait aucune idée et c’était assez déroutant. Cela faisait bien des années, qu’il ne faisait que survivre en tentant de se détacher de tout le monde, de tout élément qui pouvait mettre en péril l’équilibre sur lequel il avait bâtit sa vie actuelle. Un équilibre qui était désormais remit en question par cette soudaine envie qu’il avait de changer, ne sachant nullement pas par où commencer. Ses yeux se posèrent sur un des arbres qui se trouvaient autour d’eux, figeant son regard sur l’un d’eux alors qu’il pouvait voir et entendre à son pied, les petits gazouillis d’un petit oisillon qui semblait être tombé de son nid alors qu’il pouvait observer sa petite famille en faire de même, comme s’ils l’encourageaient à revenir au plus vite. Il avait tellement l’impression d’être ce petit oiseau aux yeux de sa famille, comme si lui aussi avait quitté son nid et désirait y retourner mais que ses petites ailes l’empêchaient encore actuellement de le faire.

« Ce que j’ai fais au cours de ces dernières années ?... Tu vois ce petit oisillon qui se trouve en bas de cet arbre ? Comme lui qui est tombé du nid, je souhaite plus que tout retrouver la chaleur de ma famille mais mes petites ailes m’en empêchent comme elles empêchent ce petit oiseau de retourner auprès des siens. S’il veut survivre, il va devoir apprendre à se nourrir par lui-même, à se constituer ses propres armes contre la dureté de la vie sinon il finira par mourir de faim, voir il se fera dévorer par un serpent qui passe par là…Mais dans tous les cas, il ne retournera jamais auprès des siens...A moins qu’on vienne l’aider…Qu’on décide d’aller lui porter main forte pour le ramener auprès des siens, pour qu’il n’ait pas à traverser une telle épreuve ou fin possible…Un peu comme moi qui attend patiemment que la maladie de Sachiko s’apaise, ce qui me laisserait enfin la possibilité de retourner auprès des miens… » Murmura-t-il tout simplement, en montrant du bout des doigts, l’oisillon en question à Natsuko. Se relevant doucement, il se tourna vers elle dans un léger sourire plus ou moins triste en ajoutant. « Que dirais-tu qu’on aille porter notre aide à ce pauvre petit ? ».
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Abe Natsuko
Abe Natsuko
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mirror, mirror. where is the prettiest in this world ? _
MessageSujet: Re: mirror, mirror. where is the prettiest in this world ?   mirror, mirror. where is the prettiest in this world ? Icon_minitimeMer 18 Mai - 3:40

La jeune yunikon était beaucoup plus préoccupée par la vie de ces petites pâquerettes, que par l'arrestation du directeur, l'agression d'un élève dans le château ou tout autre choses qui pourraient sembler primordiales aux yeux de n'importe quel être humain normal. Mais voilà. Parce qu'elle ne faisait pas partie de ce genre de personnes et parce qu'elle estimait qu'il y avait assez de personne pour se préoccuper de cela … La belle préférait de loin privilégier ceux qui étaient délaissés et négligés … Et c'était le cas avec son cher cousin, Yamada Ren. Personne n'avait jamais pris le temps de s'intéresser un peu à ce qu'il se passait sous ses traits si durs et impassibles. Pourtant, si on prenait la peine de se pencher un peu sur son cas, on remarquait rapidement qu'il était normalement constitué – ou en d'autres termes, qu'il était un homme qui avait sa part d'ombre et de mystère comme tout être humain sur terre. À la différence près qu'il devait posséder peut-être un peu plus d'ombre que de clarté dans son fort intérieur. Une situation familiale pratiquement impossible à vivre à cause d'un personnage disgracieux qui avait le rôle du vilain malgré lui – oui, malgré lui car tout ce qui touche au cerveau n'est souvent volontaire. Où cela l'est. Mais « malgré nous » d'où le fait que personne ne pouvait réellement blâmer un être considéré comme un malade mental. Satsuki avait subi un choc émotionnel important et il lui avait fallu un punching-ball … La chose la plus stupide qu'elle n'avait jamais eu à faire fut de choisir inconsciemment son cher frère pour cible alors qu'il n'y était pour rien et qu'il s'en voulait tout autant pour pas grand-chose. Une personne complètement réduite à néant avait détruit son second pour plonger sa famille entière dans les noires ténèbres, enchaînant mésententes sur mésententes avant de, finalement, venir à la conclusion que la pauvre petit cracmol devait être protégée au détriment de son frère qui, décidément, n'avait rien demandé. Le mouton noir de la famille, le pauvre rejeté qu'il fallait considérer comme victime et non comme bourreau … L'une des seules à avoir pris sa défense de par le manque de loyauté de sa famille se trouvait devant ses yeux, avec ses manières digne d'une extraterrestre et ses drôles d'habitudes qui en surprenaient plus d'un, allant même jusqu'à la traiter de dérangée mentale. Si elle s'en fichait ? Complètement. La jeune yunikon préférait largement être cette mauvaise fréquentation un peu attardée mais qui, au moins, n'était pas une meurtrière de fleurs. Cela peut sonner étrange, pour vous ? Ça l'est. Stupide pour autant ? C'est vous qui l'êtes certainement. Il suffisait simplement de percer un peu sa carapace aussi solide que de la roche et aussi étrange que les martiens eux-même pour savoir qu'en réalité, elle était quelqu'un de tout à fait fréquentable. Et une des rares personnes à le savoir se trouvait actuellement sous ses yeux. Ils savaient tous deux chez l'autre quelque chose qui n'était pas évident de voir, voire impossible. Était-ce uniquement parce qu'ils étaient de la même famille ? Non. C'était simplement parce qu'ils s'étaient trouvés au bon endroit au bon moment, et qu'ils avaient su faire les choix dans des moments cruciaux de la vie de l'autre. Natsuko pour son irréversible et solide soutient auprès de son cousin, et lui pour avoir su faire preuve de patience et de flexibilité quand au caractère de la belle. Ils avaient tout deux quelque chose de très important à offrir à l'autre, le problème se présentant à elle étant désormais ce masque de glace qui avait complètement enveloppé l'esprit de Ren. Elle n'avait pas à s'en plaindre, c'était vrai, mais en l'espace de quelques années il était devenu si différent, si froid … il n'était plus lui-même. Et au fond, elle pensait que ce nouvel être ne lui convenait guère. Tout au fond d'elle, la demoiselle pensait réellement qu'il rêvait de redevenir l'adorable et chaleureux petit Yamada, mais que son environnement et son entourage le lui empêchaient. Elle pensait qu'il ne s'était pas accommodé à sa nouvelle vie, ni à son nouveau caractère … Elle était certaine qu'il n'attendait que de montrer son réel visage aux yeux de tous. Mais cela … C'était ses convictions personnelles, et rien n'avait jamais dis qu'elles étaient justes. Peut-être était-ce sa propre envie qui se calquait sur ce qu'elle pensait de lui ? Peut-être. Parce que, oui, évidemment, elle souhaitait de nouveau pouvoir sauter sur son adorable cousin, elle voulait faire tout un tas de choses avec lui. Mais dans l'état actuel des choses, c'était tout à fais impossible, alors elle ne faisait rien et elle soutenait cet être de glace.

Il l'avait suivie en évitant également les fleurs, détail qui n'échappa pas à la jolie yunikon qui continua à marcher sans se soucier du reste, avant de le pousser contre le tronc de l'arbre alors qu'elle s'asseyait sur le sol, assise en tailleur, le dos plus droit que droit comme si elle avait suivi des cours de bienséance, elle empoigna de nouveau son carnet, attrapa son porte-mine avant de se mettre à le fixer de nouveau. Natsuko avait posé cette question un peu bête et sans réel intérêt, ne cherchant qu'à le garder auprès d'elle encore un peu, alors qu'il s'était lancé dans un long monologue à tendance philosophique faisant très clairement écho à cette situation familiale invivable. La jeune fille ne décrocha pas ses yeux de son visage, ne portant que très peu d'intérêt à ce petit animal qui avait quitté le cocon familiale un peu trop rapidement. Elle comprenait entièrement ce qu'il disait, évidemment. Comprendre ses sentiments était une autre paire de manche, c'était une certitude, mais elle plus qui quiconque pouvait assimiler tout ce qu'il disait sans faire de contre-sens ou sans réellement penser que le nouveau préfet des yunikon se souciait énormément d'un « vulgaire » petit oiseau. Ses yeux allaient et venaient successivement entre son visage et son carnet, griffonnant grossièrement les traits de son visage sans trop s'y attarder. Seulement, quelque chose la frappa violemment. Si bien qu'elle ne put s'empêcher de s'arrêter, bloquant son regard dans ses yeux. Elle eut quelques secondes où ses poumons ne marchèrent plus, puis un léger sourire fendit son visage en deux tandis qu'elle rebaissait ses yeux vers son bloc-note. Écoutant encore les paroles de son cher cousin jusqu'à ce que celui-ci propose d'apporter de l'aide à l'oisillon. Elle ignora son regard, restant silencieuse quelque seconde en continuant de dessiner ses yeux. Puis le voyant toujours debout face à elle, elle soupira, se sur-élevant légèrement afin d'attraper sa main avant de le forcer à s'assoir de nouveau face à elle. Un léger soupir s'échappa d'entre ses lèvres et elle se prépara mentalement à effectuer, elle aussi, un long monologue lourd de sens.
    « Tu as tort, Ren. »

commença-t-elle doucement alors qu'elle relevait de nouveau les yeux face aux siens. Oui. Il ne pouvait décemment pas la tromper, tout son visage était figé. Aucunes émotions ne transparaissaient. Mais ses yeux démontraient bien plus que des mots, ses sensations et ses émotions y étaient clairement visibles – ou du moins pour Natsuko. Elle était artiste, après tout. Et tout le monde sait comment les artistes ont tendance à voir de l'émotion partout. Certains pensent qu'ils s'imaginent des choses, mais en ce qui concernait son cousin, elle était persuadée avoir raison. À quoi bon se transformer en statue de glace dans laquelle ont peut aisément donner des coups de burin pour mieux la façonner à l'image que l'on souhaite ? … à rien. Pour miss Abe. Cela ne servait à rien. Comprendre était une chose. Accepter en était une autre. Elle lâcha sa main tout doucement, se contentant de caresser la paume de sa main avec son pouce avant de se redresser de nouveau, droite comme un piquet, continuant ses quelques esquisses sur sa feuille anciennement blanche.
    « Cet oiseau s'en sortira très bien sans une aide quelconque. S'il est fort. S'il a une force de caractère bien trempée et qu'il n'est pas résigné, quitte à abandonner tout ce qu'il entreprend. Alors il s'en sortira. Il y en a qui ne soupçonnent pas eux-même leur force, la puissante volonté qui les guide et qui les met sur la voie. Ce même désir ardent, ce même but qui les pousse à continuer à vivre sans jamais baisser les bras. S'il n'est pas un faible oiseau qui ne tient pas à la vie et qui attend que tout lui tombe droit dans les bras, alors il se fera effectivement dévorer par un serpent ou peut-être même par sa propre famille. S'il prend son destin en main, s'il a confiance en lui assez pour pouvoir contrer ce qu'on veut faire de lui, s'il sait s'imposer et s'il veut être libre et indépendant … Il s'en sortira. » L'allusion était si évidente que même la plus sourde des personnes aurait compris où elle voulait en venir. « Rien n'empêche d'aider un peu cet oiseau. Je n'entends pas par là que nous devons le laisser seul face à la cruauté et l'injustice de la vie. La seule chose que l'on peut faire pour lui, c'est lui donner un petit coup de pouce. Le reste, c'est à lui de le faire. Tu comprends ? »
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