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| Just speak to me, please [Aelig] | |
| Auteur | Message |
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Tanuki Nichido p
pseudo : Coo' (rebaptiser par Stone) messages : 611 i'm here since : 25/09/2010 points : 26518
age : 33 my heart is : full of love but it's so hard! wizard's spellbook : Descendre nourrir Saphir chez les Ineo et varié ses repas pour ne pas qu'il prenne du poids, enfin je sais qu'il fait du sport avec Maya.
Eviter Ho Young parceque j'ai terriblement honte... et que je sais même pas ce qui s'est passé. Mais que faisait il là ce matin là, bordel?
Coincer mon proteger parce que je vois bien qu'il m’évite et que j'en ai marre et il me manque, enfin en attendant il vient plus dans mon lit.
Etre un bon prefet j'espere que je serais à la hauteur des attentes.
| Sujet: Just speak to me, please [Aelig] Lun 31 Jan - 9:02 | |
| Le remord, encore un fois, et toujours pour ce même geste, pourquoi devait il toujours lui laisser des remords. Normalement il devait influer douceur, amour, passion, désir, trouble et chamboulement, mais pas de remord. On pouvait bien regretter des actes plus poussés, des relations plus intimes qui soit arrivées trop vite ou qui se révélaient être des erreurs, mais cette légère rencontre n'était pas significative. Ce n'avait été que de simples baisers mais ils s'étaient gravés dans son cœur un poids terrible qui lui compressait l'esprit. Pourquoi devait il se faire avoir à chaque fois? Jamais il n'avait embrassé quelqu'un sans que ca tourne à la catastrophe entre lui et la personne que ses lèvres avaient savourée. Une fois de plus, l'expérience ne lui avait porté rien de plus que de la gène et du remord, pas vraiment du toucher. Toutefois la réaction de son partenaire avait été si étonnante, si incompréhensible à ses yeux que son cerveau avait beaucoup de mal a accepter cet évènement et le regrettait amèrement,surtout en raison de ses conséquences.
Aelig ne lui parlait plus, il ne lui disait plus bonjour, plus au revoir, rien. Il ne le voyait presque plus d'ailleurs,malgré le fait qu'il partageait la même chambre, Nichido n'apercevait plus Aelig,excepté lorsqu'il se réveillait en pleine nuit et qu'il pouvait voir les formes confuses de son corps endormi sous ses draps. Mais en dehors de ça, Aelig restait porté disparu. Nichido sentait bien que son kouhai l'évitait mais il ne comprenait pas pourquoi il s'obstinait dans une telle décision. C'était d'ailleurs assez évident puisque le jeune homme entendait la porte claquer chaque fois qu'il partait à la recherche de ses lunettes sur sa table de nuit. Évident lorsque Nichido se trouvait dans la salle commune et qu'Aelig passait par la porte son visage pour voir si il s'y trouvait et ne rentrait qu'après s'être assuré que Nichido n'était pas cacher dans un fauteuil. Il le voyait comme tout le monde s'inquiétait de leur relation, et particulièrement quand il entendait Tae Hyun lui demandé ce qu'il se passait entre eux deux, harcelant le japonais de question auquel il ne pouvait répondre, soit par honte ou par ignorance. Comme il partageait la même chambre, surement son meilleur ami était il particulièrement atteint par la froideur d'Aelig envers Nichido, enfin, quand il se trouvait tout deux dans la même pièce chose extrêmement rare. Pourtant Tae Hyun ne cessait de répéter à Nichido d'aller parler à son cadet. Bien qu'il en avait très envie pour comprendre,la tortue n'osait le faire parce qu'il ne voulait pas forcer son camarade à l'affronter. Il pensait que ca passerait, qu'il oublierait, mais il le pensait depuis près de deux mois maintenant. Bien sur qu'il désirait que tout redevienne comme avant, qu'il souhaitait retrouver l'amitié et la confiance du britannique mais il n'était pas vraiment sur de la mériter. Perdre un ami, se faire abandonner l'avait toujours terrifier, et certainement préfèrerait il mourir que de se faire abandonner par son petit protéger, mais la réalité était qu'il était tout bonnement en train de s'éloigner de lui.
Nichido en était terrifié, il ne supportait pas cette idée, il en avait marre surtout. Il sentait que sa vie entière allait de travers, que rien n'allait comme il le voulait. Ils essayait de remettre les choses en place, de retrouvé l'équilibre, mais encore, ce qu'il ne pouvait dirigé venait tout chambouler pour ne laisser qu'un grand désordre sur sa vie. Comme il regrettait sa vie d'avant, quand tout n'était qu'ordre et principe, quand il était sur de ce qu'il voulait faire et que les lois sociales lui était si imprégner qu'il ne les remettait pas en cause pour ajuster sa propre situation aux règles qu'il ne pouvait que respecter. Depuis quand son monde avait il changer ainsi, depuis quand son monde stable et serein était il devenu si fragile? Depuis quand l'équilibre qu'il avait construit dans sa famille s'était il effondrer? Peut être bien dans cette pièce qu'il avait découvert dans le couloir inconnu, ou bien lorsqu'il avait quitté sa meilleure amie, ou bien était ce encore bien avant, lorsque le tout jeune Nichido entra à Akiwa et que cette fête avait été organisé par ses ainés. La liesse de Kimitaka de voir Nichido parmi les geobuk avait été de bien courte durée. A présent il ne pouvait que lui donner raison alors qu'il avait perdu trois amis en s'emprisonnant dans les méandres des sentiments amoureux. Pourquoi dès qu'il s'agissait d'approcher ses tendres sentiments tout allait de travers, pourquoi lui imposait on tant d'accident de parcours qui lui faisait perdre ses amis.
Aelig lui faisait étrangement penser à sa réaction face au baiser de Kimitaka, la gêne et la douleur qu'il avait ressentit les jours qui suivirent. Ca lui rappelait combien il lui avait reproché son geste et comme il avait été violent, pas physiquement soyons clair, envers le pauvre première année de l'époque. Plus son ami le lui reprochait, plus il le reniait et plus Nichido souffrait en silence de cet chose qu'il était incapable de comprendre alors mais qui formait un poids brulant dans son cœur. Face aux réaction du meilleur ami de son cousin, il se trouvait pitoyablement honteux de ne pas ressentir ce même outrage face à cet incident qu'ils avaient tout deux provoqués. Ca avait aussi été son premier baiser, ca avait aussi été un choc pour lui, pourtant il n'avait jamais reproché quoi que ce soit à Kimi. Alors, par honte de ce manque de réaction; il avait éviter Kimi, et rentrait dans le cercle vicieux pour finir littéralement amoureux de Kimi tout en souffrant terriblement de la rancune de celui ci. Alors Nichido l'avait dès lors éviter le plus possible.
Toutefois, à présent, ce n'avais plus rien a voir avec l'amour, ni Nichi ni Aelig ne ressentait ce sentiment pour l'autre, il n'y avait que de l'amitié et un accident qu'en aucun cas le hyung reprochait. Il comprenait que Aelig était gêné mais ils devaient surpasser cela parce que Nichido savait qu'il ne pouvait accepté de le perdre lui aussi. Trop de gens l'avait laisser tomber pour qu'il puisse supporter de se faire ignorer plus encore par son cher camarade de chambre.
Le cours d'astronomie touchait à sa fin, Nichido copiait studieusement chaque mot que le professeur racontait sur Jupiter tout en suppliant intérieurement de se taire comme il se plaignait d'un manque nutritionnel. La pause du repas sonna bientôt soulageant les poignets de l'excessivement rapide dictée de leur professeur. Des la sonnerie, le professeur se tut et fut très certainement le premier a avoir quitté la classe tandis que ses élèves rangeait bruyamment leur affaires ou rattrapait les dernier mots prononcés par leur professeur sur le cahier du voisin. Nichido sorti bientôt de la salle et se dirigea en direction du dortoir de geobuk pour aller poser ses affaires avant d'aller manger. Il abandonna ses amis qui se dirigeait vers leur maisons respectives avant qu'ils ne se retrouvent tous en bas, à la porte du réfectoire. Le jeune homme marchait rapidement, rongé par la faim et impatient de rejoindre ses amis en bas bien que persuadé que ses amies yunikons prendraient tout leur temps pour redescendre, la différence entre les garçons et les filles surement.
Au détour d'un couloir du deuxième étage, tandis qu'il redescendait et aller chercher les demoiselles à la porte de leur maison sur le chemin du réfectoire; son attention se tourna subitement vers un autre point du couloir, à l'opposé de la ou il se trouvait. Son regard fut immédiatement attiré par l'autre extrémité du couloir dans lequel il venait de tourner. Bien qu'il s'agissait du couloir ou il retrouverait ses amies Yunikon, ce fut tout autre chose qui l’intéressa.Comme si il avait un radar au dessus de sa tête, comme si il s'attendait à ce qu'il soit là, comme si il savait qu'il était là bien avant de le voir, son cœur rebondit dans sa poitrine comme Ae se tenait en face de lui, la bas, à quelque mètre de lui. Nichido sourit. Enfin, il était là, et enfin il pourrait avoir une discussion. Ses yeux s'était écarquillé non par surprise, enfin non seulement mais par plaisir surtout. C'était un soulagement de le voir la, il allait enfin pouvoir lui parler. Il pourrait bien en oublier son repas et ses amis tant parler avec Aelig, comprendre pourquoi il l'évitait et tout faire pour se faire pardonner lui semblait important, essentiel, primordial. Il leva la main pour lui faire signe en appelant d'une haute voix enjouée, sans crier pour autant. « -Aelig! » Ignorant la porte ouverte qui menait à la salle des yunikons, le jeune homme amorça un mouvement pour aller conquérir le jeune homme. |
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Hwang Aelig g
pseudo : stone. messages : 374 i'm here since : 15/10/2010 points : 26193 age : 30 mood : réflexionneuse. my heart is : perturbé. wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie —
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| Sujet: Re: Just speak to me, please [Aelig] Jeu 3 Fév - 7:24 | |
| Un baiser fait moins de bruit qu'un canon mais l'écho en dure plus longtemps.
Aelig s'était fait voler son premier baiser. Quand il y repensait encore, il avait du mal à se faire à cette fatalité qu'il croyait ne jamais se produire, mais la chose était pourtant bien réelle; Nichido l'avait embrassé. Sur le coup, il avait eu très peur, non, il avait carrément cédé à la panique. C'était bien trop intime pour lui, ces lèvres qui n'avaient fait qu'effleurer timidement les siennes, et il ignorait encore quelle mouche l'avait piquée pour le forcer à s'enfuir comme un voleur. Parce qu'il avait fui, cet imbécile ! Ce n'était même pas vraiment ce qu'il avait souhaité faire, mais, incapable de se sentir à l'aise - ou plutôt, tellement pétrifié et déjà hanté de maints fantômes terribles - le petit n'avait pas vu d'autre alternative que de partir, laissant son pauvre hyung planté là tel un malpropre. Il ne voulait pas encore passer ce cap de son existence, ses lèvres avaient été violées - par un regrettable accident, certes, mais l'effet était le même à son sens - et rien de pire n'aurait pu lui arriver avec Nichido. Il n'avait jamais pensé une seule seconde à le voir sous cet angle, à s'approcher de lui tellement près au point qu'il puisse en voir son propre reflet dans les verres de ses lunettes. Ses lunettes. Il les avait emportées avec lui, d'ailleurs, la malheureuse petite chose qu'il était s'étant encore une fois révélée incapable de réfléchir avant d'agir. Il les portait sur le nez au moment même de son départ, comment aurait-il pu prévoir ça ? Le pire dans la pitoyable histoire de ces lunettes, c'était qu'il ne les lui avait même pas rendues. Plusieurs fois, il avait cherché à se motiver en se disant qu'il pouvait les déposer sur son lit discrètement en son absence, mais, loin d'être véritablement idiot, Aelig avait bien comprit que part cet acte, Nichido risquait de venir lui parler pour le remercier. Hors, il était conscient de ne pas encore être prêt à discuter avec lui, que ce soit de la pluie ou du beau temps, ou des prochains examens auxquels il allait forcément se louper. Sincèrement, il s'en voulait et se demandait parfois si la vie sans ses yeux de rechange n'était pas trop dure, il avait une si mauvaise vue. En tour cas, le petit avait encore besoin d'une solide préparation mentale avant de l'affronter les yeux dans les yeux.
Parce qu'Aelig se sentait bizarre. Tellement bizarre qu'il avait parfois l'impression d'être tombé malade. Le contact si bref et si maladroit du baiser du Tanuki sur ses lèvres avait laissé, certes, une frayeur incomparable au creux de son petit ventre, mais avait également aidé à développer une chaleur ravageuse dans sa poitrine. Lorsqu'il lui arrivait d'y repenser - soit à peu près en permanence, à dire vrai - Ae en venait même à trouver quelque chose d'étrangement... agréable dans tout ça. Agréablement terrorisant, je dirais même. Comme quoi les deux pouvaient faire bon ménage. Il réalisait que malgré sa crainte de réitérer l'acte, ou tout simplement de se faire toucher par qui que ce soit, peut-être qu'au fond, ç'avait été plus agréable qu'il ne l'aurait cru. Un arrière-goût follement aigre-doux dont il ne comprenait pas les complexités mais qui le rassuraient au moins sur une chose; il n'en voulait pas à Nichido. Sérieusement, les premiers jours, il avait été fâché contre lui sans trop savoir pour quelle raison obscure. Sans doute était-il encore trop choqué pour être capable de prendre du recul, pour ainsi visualiser la chose autrement, sous un nouvel angle certainement plus positif. Le processus avait prit son temps pour s'installer, puis de fil en aiguille, la petite tortue y avait longuement repensé jusqu'à pardonner son affront à son hyung. Après tout, le japonais n'était pas une mauvaise personne, il ne comptait naturellement pas lui faire de mal. L'alcool ne l'avait peut-être pas réellement aidé mais bon... il n'avait qu'à ne pas en profiter, c'était de sa faute, entièrement sa faute sur ce point.
Bref, même après deux mois d'intense fuite anti-tanukidienne, Aelig avait tout de même conservé un semblant de sa vie habituelle, à coller Hyun Suk, à sécher les cours avec Iseul Ae et à s'instruire tranquillement en la charmante compagnie d'In Young. Si Nichido n'avait pas été omniprésent dans ses pensées, on aurait presque pu dire qu'il avait passé l'éponge sur tout ça, avec sagesse. Les cours ne se passaient pas de trop mauvaise façon - ou plutôt, ils ne se déroulaient pas pire qu'auparavant - et Aelig n'y comprenait toujours pas grand-chose à ce charabia informe de formules, incantations, fleurs carnivores et cycle des astres. Heureusement que les cours de potions étaient encore là pour lui remonter le moral - ses notes ainsi que son estime personnelle par la même occasion - sinon il n'aurait pas su comment s'isoler un peu dans le but de faire correctement la part des choses. Il remerciait encore les dieux d'avoir toujours Chuhan en sa compagnie tout en entretenant éternellement une correspondance régulière avec ses parents. Le vert n'avait pas fait par de la nouvelle expérience physique dont il avait été l'objet, conscient que ses parents, le connaissant lui et ses réactions - ses phobies également - sur les bouts de doigts, se seraient grandement inquiétés. Et puis, c'étaient des choses qui ne se racontaient pas comme ça ! Comment caser « bonjour papa et maman, mes lèvres ont perdu leur pureté récemment, je vous aime » dans une lettre, hm ? Non, clairement, il devait garder ça pour lui tout seul, n'en parler à personne. Être trop bavard risquait même d'embêter Nichido, chose que le petit Hwang refusait catégoriquement de se permettre.
Ce fut la sonnerie stridente qui extirpa le jeune garçon de ses gribouillis dans un cahier presque déjà plein; il n'avait rien suivit au cours de métamorphose du jour, chose qui n'allait probablement pas lui manquer avant de réaliser tous les devoirs incompréhensibles qui risquaient de lui retomber dessus par la suite. Les leçons s'accumulaient très vite avec lui car il s'y prenait toujours à la dernière minute pour les faire, les bâclant lamentablement la plupart du temps juste pour éviter de se retrouver en retenue. Il se leva de sa chaise, penaud, rassemblant consciencieusement tous ses petites affaires; gommes colorées, stylos rongés... Chuhan qui dormait dans sa trousse, sa baguette et deux ou trois autres trucs inutiles dont il ne pouvait pas se résoudre à se séparer. Avec infinie précaution, il déposa la bête molle sur son épaule, balança son sac sur l'autre puis marcha lentement jusqu'au dehors de la salle, se faisant discret au milieu de tous ces élèves excités comme des puces à la simple idée d'aller manger. Son ventre criait également famine, mais il préférait ne pas attirer l'attention sur lui aujourd'hui comme il savait généralement si bien le faire. Arrivé derrière la porte, dans le couloir, un flot de jeunes gens pressés le happa, le forçant désagréablement à suivre le mouvement jusqu'à voir une ouverture. Lorsqu'il parvint à se glisser maladroitement dans un coin dudit couloir, il souffla quelques instants, patientant avant de pouvoir aller manger à son tour, que le troupeau fasse d'abord un bout de chemin. Aelig s'appuya contre le mur de pierres froides, flattant la petite tête de son axolotl d'une main distraite. Mais soudain, une voix appelant son prénom cassa son instant de répit, le faisant sursauter comme si on s'apprêtait à le réprimander. Doucement, le petit tourna la tête en direction de l'interpellation et vit son visage se décomposer bien rapidement tandis que Nichido s'avançait vers lui, tout sourire. Oh non, pas ça, il n'était pas encore prêt à lui parler. Une panique vive le saisit par les tripes, il tourna le visage de tous sens pour se trouver une échappatoire digne de ce nom, efficace, avant de tourner les talons en accrochant solidement son sac et de détaler dans le couloir comme un lapin face au chasseur.
Ne sachant pas où aller, il bifurqua au premier angle qu'il eut la chance de se dégotter, avant de poursuivre sa course sans relâche. Non, non, non, Tanuki ne choisissait décidément pas le bon moment pour l'accoster de la sorte. Il n'avait pas envie de lui parler... mais en même temps, il lui manquait terriblement. Nichido restait Nichido, il ne fallait pas qu'il disparaisse de sa vie comme un mauvais sort dont on a trouvé le ripostant, mais l'instant pour cette confrontation n'était pas encore arrivé à ses yeux; c'était beaucoup trop tôt. Pourtant, le destin sembla vouloir intervertir entre ses désirs et lui; bien vite, il se retrouva face à un mur. Les culs-de-sac ne se trouvaient jamais au bon endroit, dans cette école. |
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Tanuki Nichido p
pseudo : Coo' (rebaptiser par Stone) messages : 611 i'm here since : 25/09/2010 points : 26518
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Eviter Ho Young parceque j'ai terriblement honte... et que je sais même pas ce qui s'est passé. Mais que faisait il là ce matin là, bordel?
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| Sujet: Re: Just speak to me, please [Aelig] Jeu 10 Fév - 7:30 | |
| [HJ: Désolé, c'est pas terrible, si tu n'as pas assez de matière pour ta réponse, dis moi, je développerais la fin]
Enfin! Enfin il était là, sous ses yeux, sous ses propres yeux, seul tout comme Nichido. Il l'attendait depuis quand cet instant, des jours, des semaines, des mois. Ce baiser échangé lui paraissait si proche comme son esprit avait du mal à s'en dépêtre malgré son absence de signification. Ce baiser lui paraissait si loin comme la douleur de perdre son ami prolongeait chacune des minutes écoulées en des heures sombres. Il y avait tant de questions dans son esprit, tant de doute, mais une chose était sure, il n'en pouvait plus. Il ne voulais plus de cette situation qu'il avait accidentellement créer. Aelig lui important, et être en froid avec lui, se faire éviter de lui lui était insupportable. Il se sentait sale, comme si il sortait d'un bain de boue. Du dégout, envers lui même et cette idiote de maladresse. Un misérable rat d'égout, répugnant et pestilentielle qui portait une maladie incurable et qu'il fallait à tout pris éloigner, éviter, écraser, tuer, exterminer pour mettre fin à l'épidémie qu'il épandait. Une maladie, oui surement était ce qu'il l'éloignait petit à petit d'Aelig, tandis que lui restait insensible aux symptômes,lui qui était la source de cette infection. Comme il devait souffrir, pourtant, aussi immonde qu'il pouvait être, aussi crasseux et souillé, il ne pouvait se résigner à abandonner son ami, il voulait le poursuivre quitte a aggraver encore le malaise de ce petit être si adorable. Parce que plus il pensait à lui, plus son esprit se tournait vers l'adolescent et plus sa perte lui paraissait insurmontable. Un véritable cas de force majeur, irrésistible, insurmontable et extérieur. Quelle plus grande catastrophe pouvait il y avoir que de se faire éviter par cet être chéri avec tendresse. Son esprit refusait ardemment de se plier à cette éventualité. Il ne le perdrait pas, il parlerait et arrangerait l'embarras qui s'était édifier entre les deux garçons. Il parlerais, dans quelque secondes, ils auront une discussion qui pourrait arrangé le mal entendu, qui éclaircirait l'ainé sur la réaction excessive du plus jeune. Enfin si celui consentait à lui parler.
A peine l'enfant au visage angélique avait il tourner ses yeux pour les poser sur Nichido qu'il s'était enfuit. Réaction prévisible qui surprit toutefois le hyung dont les yeux s'écarquillèrent comme il tournait les talons pour s'éloigner le plus rapidement possible de Nichido. Alors la tortue sans lunette lui courut après. Quel réflexe stupide, lui courir après, comme un amoureux transi qui courent après une demoiselle à séduire, comme un violeur qui courent après une victime sexy, rempli de désir jusqu'au bout de son sexe. Aussi effrayant et misérable que ses fous soumis à leur pulsion. Incapable de se contrôler. Ces êtres qui prennent plaisir à ce jeu, à forcer la relation que l'autre refuse. Le plaisir de la coercition, de la force leur était surement jouissif. Un violeur, un voleur de baiser, un ignoble jeune homme qui profitait de sa position pour effrayer son kouhai. Nichido n'était rien de tout cela, juste un ami envieux de se faire pardonner, de recoller les morceaux d'un puzzle qui avait voler en éclat sous ses doigts. Telle une poupée de verre, si belle et fragile, leur amitié était sur le point de tomber sur le sol et d'exploser pour se transformer en poussière. Si seulement, par un miracle il pouvait la rattraper avant qu'elle ne s'éclate contre le parquet, si il pouvait être assez habile et vif pour récupérer le fragile sentiment menacé par une épée de Damoclès. Nichido la voyait juste sur leur tête, comme il voulait se débarrasser de cette arme qui risquait de tomber sur eu, les poignardant tout deux dans l'amitié qu'ils avait lié, et que nichido avait gâcher. L'épée ne tenait qu'à un fil, mais elle tenait, le fil résistait comme un espoir que la situation s'améliore entre eux. Comme son petit cœur pouvait le désirer ardemment. L'espoir, un espoir absurde mais si apaisant. Alors, pour ne pas voir cette lueur s'éteindre, pour s'accrocher à cet espoir, ce stupide espoir qu'il pourrait le comprendre, qu'il pourrait lui pardonner son ignoble geste, qu'il pourrait recommencer leur relation et effacer ce terrible incident de leur mémoire. Tirer un trait sur ces dernier mois et reprendre leur douce amitié comme il l'avait laisser avant ce baiser si étrange.
Mais c'était évidement un rêve inaccessible, impossible, Aelig refuserait de supprimer cette image, de faire comme si rien n'était, comme si c'était complètement banal ou anodin. Alors qu'il lui courait après, il ne pouvait pas affirmer que c'était normal. Ça ne l'était pas! Deux amis qui s'embrassent, deux garçons qui s'embrassent. Et Aelig était si jeune, il comprenait qu'il puissent en être complétement déboussolé après un tel évènement, mais il ne se laisserait jamais le perdre pour ce baiser qu'ils avaient partagé dans ce couloir. Alors il le poursuivait à travers les couloir du château.
Bientôt, très vite d'ailleurs, Nichido suivant le paniqué petit enfant aperçut le cul de sac. Il ralentit, parce que son cadet était piégé, il ne pouvait plus avancer sans se prendre de mur. La seul issus était d'affronter Nichido, il n'en avait pas le choix. Le sage cinquième année aurait souhaité qu'il en soit autrement bien sur, il aurait aimer ne pas le forcer. Mais comme il avait fuit, comme il l'avait poursuivi, il ne pouvait plus y avoir d'autre issue que la contrainte de se faire face, de se parler, enfin après presque deux mois. Nichido sentait son cœur battre plus fort qu'usuellement, et ca n'avait rien a voir avec le petit effort qu'il venait d'accomplir. Car celui ci avait durée que quelques instant insuffisant à emballer les pulsations de son organe. Non ce rythme soutenu, ce crescendo ne pouvait que venir du stress, de la peur, de l'incertitude qu'il éprouvait désormais face à son petit protégeai. Il devait lui parler pourtant, il n'avait pas le choix alors il resta sur son chemin. Il se stoppa, après la dernière porte qui pouvait servir d'échappatoire à l'adolescent pris au piège qu'il avait sous les yeux. Aelig était face à un mur plein, et derrière lui se trouvait la tortue voleuse. Nichido se tenait loin de son ami, suffisamment loin pour ne pas empiéter sur son espace intime, voir un peu trop loin pour une discussion normal entre ami. Non il était loin, très loin, une distance très artificielle même, qui n'amenait pas au contact, non seulement physique, mais oral aussi. Il regarda le dos d'Aelig, les courbes de son cou et ses petits cheveux court. Il distinguait sa silhouette d'une manière plus ou moins précises sans ses lunettes, oh bien sur il utilisait des lentilles en cours ou pour lire, mais ca lui faisait mal aux yeux, il ne supportait pas et les enlevait dès qu'il pouvait. Si seulement il pouvait au moins récupérer ses verres, ca lui serait déjà plus confortable. Parce que bon, c'est pas qu'il voyait rien, mais ca vue était limitée comme même. Il lui était facile de reconnaître quelqu'un à sa silhouette, à sa démarche, à ses courbes, mais que verrait t'il de son visage dans la pénombre qui n'améliorer pas sa vision? Il sentirait la force de son regard, mais serait il capable de distinguer un sourire sur ses lèvre, ou au contraire le plissement de son front et le froncement de ses sourcils. Nichido en doutait, à cette distance dans la lumière tamisée du couloir, il ne verrait que la forme de son visage tout en déformant la douceur de ses traits faciaux.
Il ouvrit la bouche, en fixant le dos d'Aelig,en parcourant la nuque de son regard imprécis. Il resta un instant dans cette expression ahurie, comme il devait semblait risible ainsi, mais il était incapable de trouver les bon mots à dire, par ou commencer, que faire. Peut être ferait il mieux de partir avant que le plus jeune ne se retourne, mais, si il se prenait une statue en pleine face, ce serait la faute d'Aelig. Alors finalement il se décida a prononcer ces quelques mots « -Je t'en prie Aelig, il faut qu'on parle...S'il te plait! » Il se sentait incroyablement pitoyable, à supplier la conversation, mais il le fallait, leur relation en avait besoin, il devait parler, parce que c'était la seule issue valable, la seule solution satisfaisante.
« Aelig, regarde moi s'il te plait! J'ai mal agi, j'en suis désolé, je n'aurais pas du t'embrasser, j'aurais pas du te toucher, mais... je suis sincèrement désolé. » Pourquoi n'arrivait-il pas à dire clairement ce qu'il voulait, pourquoi se détournait il sans cesse de son but, de ses questions. La peur de le blesser, de le brusquer, de le braquer encore plus retenait ses mots, le laissant incapable de s'exprimer convenablement. Il ne pouvait se le permettre, mais peut être le ma était déjà fait, reparler de ce baiser était sans doute déjà maladroit, n'est ce pas. Mais c'était depuis lors qu'il ne se parlait plus, depuis lors qu'il l'évitait, alors un chose était sur, ce baiser n'était pas étranger à cet éloignement subi par le japonais. Il voulait mettre fin à tout ceci, alors le dialogue se présentait à ses yeux comme le seul moyen de l'atteindre. |
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Hwang Aelig g
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| Sujet: Re: Just speak to me, please [Aelig] Dim 20 Fév - 10:37 | |
| Un cul-de-sac. Aelig avait presque oublié que parmi ce dédale qu’étaient les couloirs d’Akiwa, il y avait encore ces foutus cul-de-sac, d’un nombre inférieur à celui des doigts d’une main. Et évidemment, puisqu’il n’avait pas de chance, les dieux avaient absolument voulu mettre ce mur de brique sur son chemin… il hésita quelques secondes à envoyer un sortilège ravageur sur la façade pour la faire éclater et continuer sa course, mais il connaissait trop bien ses pâles aptitudes en magie pour oser s’y tenter. Au mieux, il parviendrait à coup sûr de s’envoyer le sort en pleine face et de s’encastrer dans le carrelage derrière lui, se rapprochant ainsi, d’une certaine manière, encore un peu plus de l’obstacle qu’incarnait Nichido dans l’instant présent. En plus, il risquait fortement de passer pour un idiot, une fois encore, sous ses yeux, ce qui ne l’enchantait absolument pas. Il ne pouvait pas se permettre de lui donner l’occasion farouche de lui mettre la main dessus, mais il était tout aussi bien conscient qu’une quelconque utilisation de sa baguette pour aider à sa fuite lui était des plus déconseillées. Voilà ce qui se passait quand on était nul en magie, Aelig regrettait amèrement de s’approcher dangereusement du cramoll en cet instant précis. Totalement paniqué, le petit bout d’homme tourna la tête de tous les côtés en faisant les gros yeux, ignorant les regards perplexes voire parfois amusés des autres élèves présents autour de lui. Certainement étaient-ils en train de se demander pour quelle raison saugrenue ce petit première année courait comme un dératé dans l’école et ce qu’il pouvait bien éviter à ce point, mais aucun d’eux ne pouvait comprendre. Les autres gens d’Akiwa n’étaient pas comme lui, ils étaient tous avides de romantisme, de baisers, de confrontations rocambolesques issues de films américain, alors que lui, Hwang Aelig, ne souhaitait qu’une simple petite chose; s’éloigner le plus possible de toutes ces histoires qui le dépassaient. Certes, son attitude se traduisait de bien lâche façon, fuir Nichido comme s’il était un tuberculeux n’allait bien entendu pas le faire avancer dans la vie ni l’aider tout particulièrement pour se sentir mieux dans sa tête ainsi que dans son corps… mais il ne pouvait même pas imaginer une seule seconde d’avoir à discuter avec lui de la pluie et du beau temps après tout ça. Même en ayant totalement compris qu’il se rendait ridicule tout seul, ses craintes ne disparaissaient absolument pas; il choisissait la honte pour défavoriser le courage, puisqu’une fois de plus ou une fois de moins à se comporter comme un imbécile ne risquait pas de changer grand-chose au compteur.
Mais Nichido parla, ce qui déstabilisa le bébé tortue plus qu’il ne l’aurait crû. Le ton doux de sa voix, implorant… mine de rien, quelque chose se tordit désagréablement dans son estomac. Il voulait qu’ils parlent. Enfin, cette constatation lui semblait logique selon l’écoulement des évènements précédents, mais Aelig ne désirait aucunement qu’on lui rappelât la raison de cette pitoyable course-poursuite qui, dans son entièreté, durait depuis déjà plusieurs mois. Tout ça était bien entendu sa faute - c’était bien connu, tout était toujours de sa faute - et pourtant, il refusait terriblement d’en assumer les conséquences. Aelig n’était pas prêt, il n’avait pas encore eu suffisamment de temps pour remuer tout ça dans sa tête comme il l’aurait souhaité, il n’avait pas pu s’en soucier de la bonne façon, traiter le problème à sa racine… aussi, son malaise augmenta encore plus lorsque son hyung s’excusa, s’accusant lui-même des torts qu’il n’avait en réalité pas commit. La merde, dans tout ça, elle ne venait que de lui, le petit le réalisait maintenant avec autant de clarté que si on avait souligné cette évidence à l’aide d’une lampe surpuissante. S’il n’avait pas décalé sa petite frimousse, il ne se serait produit aucun baiser maladroit ! S’il n’avait pas parlé dans une langue que Nichido ne comprenait pas, il n’y aurait pas eu confusion ! S’il n’avait pas bu, s’il n’était pas entré dans la salle secrète, si… s’il n’avait pas existé, finalement, tout aurait été bien mieux pour le tanuki, ainsi que pour lui. Cette vision des choses lui paraissait assez en accord avec la circonstance alors qu’il prenait du recul. Il en prenait trop, en vérité, mais une fois encore, le jeune garçon était tout bonnement incapable de voir ses propres erreurs tant il se cachait ridiculement sous elle en appelant ça de la « protection » alors qu’il s’agissait tout simplement d’une sorte de complexe d’infériorité dont il ne pouvait pas guérir. Ou du moins, il ne pouvait pas s’en laver tout seul, si personne ne venait lui mettre les points sur les i ou le poing dans la gueule, sec, ferme, déterminé à faire comprendre à ce pauvre gamin qu’il n’allait que dans le faux sans y penser une seule seconde. Pourtant, il ne pouvait pas se comporter n’importe comment avec Nichido. Il était toujours dans un coin de sa tête, quelque part, et ne manquait pas de se faire signaler les rares instants de la journée où il croyait vainement parvenir à l’oublier. Nichido était une personne trop importante pour qu’il puisse lui causer du tort pareillement, le décevoir, lui faire du mal. Contre toute attente, Aelig parvint à se calmer, puis à se tourner mécaniquement, tel un robot, dans la direction de son aîné bien-aimé qui se tenait à quelques mètres à peine derrière lui. Il le voyait pour ainsi dire « pour la première fois » depuis cet incident, dure constatation qui lui fût renvoyée sans douceur au visage.
Il lui manquait ses lunettes. Ça le rassura un peu, car il se dit inutilement qu’ainsi, il le verrait moins bien et ignorerait sans doute à quel point son visage était crispé, cramoisi, décomposé, mêlé à la foi de gêne, de tristesse, de soulagement… ça fait beaucoup à imaginer sur un seul visage, mais avec un petit effort, ce n’est pas si inhumain que ça. Voici à peu près l’état d’inquiétude dans lequel ce beau jeune homme irréprochable jusqu’à maintenant plongeait son petit protégé, aussi naïf qu’à son premier jour de vie. Timide, il l’observa, les mains jointes, nerveuses, se caressant l’une et l’autre dans une étreinte plus ou moins rassurante qu’il associait bizarrement aux étreintes de sa mère. Aelig ne comprenait pas ce qui se passait dans son corps et dans sa tête, il ne saisissait pas la signification morbide de cette chaleur étouffante qui lui manger non seulement les joues, mais également le ventre ou la poitrine. Il ne comprenait pas pourquoi il était content et soulagé de le voir même s’il lui faisait involontairement un mal fou, même s’il préférait presque oublier son existence pour ne plus avoir à se sentir aussi mal. Anxieux, il soupira, passant une main dans ses cheveux tout en regardant, suspicieux, les autres adolescents ou jeunes adultes qui les observaient à présent comme des bêtes de foires. Aucun respect. Ae aurait pensé qu’ils s’en iraient enquiquiner quelqu’un d’autre plutôt que de jouer les spectateurs indésirés d’une tragédie digne du plus grand des poètes grecs mais non, ils restaient plantés là comme des poissons dans un aquarium. En soi, Aelig ne les jugeait pas comme désagréable ou comme d’horribles gens qui voulaient se distraire de son malheur, mais tout de même; ce n’avait rien d’agréable que d’être lorgné pareillement par des inconnus alors qu’il ne savait pas comment régler son différend avec Nichido. Pouvaient-ils seulement espérer pouvoir y remédier ? L’un, trop craintif, l’autre, maladroit comme pas possible, y avait-il réellement une chance pour eux de se dépêtrer de tout cela ? Inconsciemment, la positive-attitude du plus jeune s’ébranlait dangereusement, il avait tellement peur que les mots peinaient à se former dans son cerveau - imaginez un peu l’effort de les faire parvenir jusqu’à ses lèvres pour ensuite y ajouter la voix salvatrice à tout ce méli-mélo confus qu’était la traduction de ses pensées.
« Tu… non, tu vois, je… j’ai pas très envie de parler, tu sais… c’est. Trop nouveau. Enfin, pas nouveau mais… Nichido, je suis vraiment désolé, c’est pas encore le moment. » évasif, gêné, il se balança d’une jambe à l’autre, fuyant son regard, détaillant le coin du plafond comme s’il s’agissait de la chose la plus intéressante qui lui eut été donné de voir depuis plusieurs années. En fait, il réfléchissait intensivement à tout ce qui pouvait se passer dans la tête de son ami en ce moment-même. Il allait le détester, c’était évident, et Aelig avait tellement peur de cela qu’il en restait pétrifié sur place, à présent, le cœur battant à plus de cent à l’heure, tandis qu’il se mangeait presque les lèvres. Puis, soudainement, il se décida à bouger. Avec un effort plus que surhumain, il parvint à faire avancer sa jambe gauche, tremblante, faible, puis la droite, puis la gauche… pour aligner plusieurs pas flageolants et zigzagants, en direction de Nichido. Oh, bien entendu, il n’allait pas se poster face à lui comme si tout était normal, non, loin de là. Mais s’il voulait partir, l’air plus ou moins décontracté - le plus possible, dirons-nous - il fallait bien qu’il s’approche de lui et le contourne. Hésitant, il se déplaça sur sa gauche et accéléra subitement le pas. |
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Tanuki Nichido p
pseudo : Coo' (rebaptiser par Stone) messages : 611 i'm here since : 25/09/2010 points : 26518
age : 33 my heart is : full of love but it's so hard! wizard's spellbook : Descendre nourrir Saphir chez les Ineo et varié ses repas pour ne pas qu'il prenne du poids, enfin je sais qu'il fait du sport avec Maya.
Eviter Ho Young parceque j'ai terriblement honte... et que je sais même pas ce qui s'est passé. Mais que faisait il là ce matin là, bordel?
Coincer mon proteger parce que je vois bien qu'il m’évite et que j'en ai marre et il me manque, enfin en attendant il vient plus dans mon lit.
Etre un bon prefet j'espere que je serais à la hauteur des attentes.
| Sujet: Re: Just speak to me, please [Aelig] Mar 26 Avr - 10:32 | |
| Il se demanda comment l'enfant allait réagir, se grattant le bras avec frustration et surtout une grande peur. Il fixait le dos de son corps d'adolescent qui gardait encore les traces de l'enfance. Il aimait prendre ce petit corps dans ses bras, le serrer contre lui dans une attitude protectrice de grand frère. Mais aujourd'hui il restait loin de lui. Ils auraient pu tendre leurs bras l'un vers l'autre qu'ils ne se toucheraient même pas. Et sans doute était-ce mieux ainsi. L'ainé se tenait distant avec beaucoup de respect, de peur aussi. Ses mots avaient été maladroits, comme il l'était toujours dans ses relations avec certaines personnes. D'habitude, il cachait cette gaucherie derrière une diplomatie à la japonaise, exacerbée. Peut être parce qu'il était écossais et qu'il ne possédait pas les mêmes codes, peut être parce qu'Aelig était la personne la plus sensible ou bien peut être parce que le plus jeune voulait le voir naturel, il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas avec lui. Et Nichido se montrait toujours sous sa vraie nature, maladroit. Il le regarda se retourner, sans oser poser ses yeux sur son visage si adorable. Il avait peur de l'expression qu'il pourrait s'y figurer, oubliant que sa vue actuellement ne lui permettrait pas de traduire ses traits. Mais quand bien même il n'osait pas, dans l'espoir de faire reculer l'instant où la blessure l'envahirait. Mais rapidement, ses efforts pour améliorer la situation se brisèrent lorsque la voix d'Aelig, faiblement s'éleva. « Tu… non, tu vois, je… j’ai pas très envie de parler, tu sais… c’est. Trop nouveau. Enfin, pas nouveau mais… Nichido, je suis vraiment désolé, c’est pas encore le moment. » La voix du plus jeune atteignit directement le cœur de Nichido. L'assommant comme aurait pu le faire une massue, plus violemment encore. Un poignard aiguisé qui le transperçait pour le vider de son sang. Il sentit son cœur se serrer, s'écraser sous ses côtes. Pilé au mortier, on le transformait en une fine bouillie de viande ensanglantée. Les paroles résonnaient dans sa tête, il entendait les mots se répéter encore et encore, se multiplier, emplir ses pensées effaçant tout autre trace. Un trio de voix internes répétait ses mots en un canon interminable et déconcertant, terrifiant aussi. Son esprit chantait et rechantait ces phrases à tue tête, pour les graver dans son cerveau comme une ritournelle maléfique qui reste en tête toute une journée sans pouvoir s'en débarrasser. La danse frustrante des mots paralysait l'esprit et les pensées de Nichido qui oublia tout le reste. Il restait là, le regard vide, suspendu quelque part au dessus de l'épaule d'Aelig dont il ne pouvait voir distinctement les traits. Il n'osait pas bouger, ni ne pouvait d'ailleurs. Il restait là, l'air hagard, sous le regard curieux des étudiants d'Akiwa qui observaient la romanesque confrontation avec autant d'intérêt qu'un match de quidditch. Il se serait senti stupide si il ne s'était pas sentit si mal, sale et rejeté encore une fois, et par la dernière personne dont il aurait jamais pensé être rejeté. Aelig, par son refus de lui parler ne se rendait sans doute pas compte de la douleur qu'il imposait au creux de son ainé. Bien sûr il devait avoir des raisons valables pour repousser cette discussion, mais si ce n'était maintenant, y aurait il un moment ou il serait prêt à lui parler. Nichido en doutait. Il la rejetait même. Lui dire non maintenant, c'était l'abandonner, s'éloigner de lui. Bien sûr, il ne le désirait pas, il ne le voulait pas, mais il devait se soustraire à son choix, même si son cœur pleurait cette évidence. En cet instant, il se recroquevillait sur lui même, espérant prendre le moins de place possible. Disparaître, c'est ce qu'il souhaitait, disparaître du monde, disparaitre du regard des autres, et surtout de celui dAelig. Disparaitre, pour ne laisser qu'un vide sur la scène et dans le cœur d'Aelig. N'être plus rien! Mais était il quelque chose? Aelig venait attaquer sa plus grande faiblesse et son plus puissant démon. Dieu savait qu'il en avait de nombreux, mais la peur de l'abandon était surement la plus terrible, la plus paralysante. Nichido avait bien peu confiance en lui et le rejeter, c'était lui rappeler l'être indésirable et non désiré qu'il était. Il n'aurait jamais du naitre, sa propre mère n'avait après tout jamais voulu de lui. Sa présence sur terre était une erreur. Le bébé tortue lui avait rappelé involontairement, une fois de plus, et ca le brisait. Aelig était son ami, son petit protégé, il aurait souhaité toujours lui plaire, pourtant, le petit ne voulait pas lui parler, il ne voulait plus de lui. Bientôt un mouvement le fit ramener son attention sur Aelig, et non les gorges profondes dans lequel il s'engouffrait sous l'écho de la voix de la petite tortue. Il ne le voyait pas distinctement certes, mais il sentait très précisément les gestes du petit écossais. Il fixait toujours le mur, le vide, n'osant affronter le visage brouillé de son ami. Il ne voulait voir ni sa tristesse, ni sa confusion, ni sa révulsion ou tout autre sentiment qu'il aurait pu ressentir? Non, il ne voulait pas l'affronter, pourtant il le devait, car il n'avait d'autre choix que de lui parler, il ne le laisserait partir sans explication. Quand il arriva à son niveau, l'ainé tendit le bras pour attraper le poignet du plus jeune. Il savait que c'était un mouvement risqué, qu'il ne devrait sûrement pas, mais il ne pouvait le laisser partir, le laisser l'effacer sans avoir tout fait pour le retenir à ses côtés. Il ne se tourna pas vers lui, son regard inlassablement posé sur le mur face à lui. « Reste, reste s'il te plait! » murmura-t-il dans un souffle quasiment inaudible. Il déglutit avec difficulté sa salive, emportant toute l'amertume et les larmes qui menaçaient de s'installer dans son âme. Il se trouvait tellement maladroit et si mal. Il baissa le regard en hésitant. « Je...j'aimerais bien récupérer mes lunettes. » Oui il essayait juste de gagner du temps pour pouvoir parler un peu plus, pour passer un peu plus de temps à ses cotés, parce que si Aelig ne souhaitait pas converser à lui, Nichido ne pouvait se résigner à perdre l'enfant. L'accompagner, encore un peu, être son ami, c'est tout ce qu'il souhaitait, peut-être que son surmoi avait refoulé des sentiments plus profonds, mais le moi conscient du préfet n'en savait rien. Il ne voulait pas le perdre et il devait parler, mais se soustraire aux regards des curieux. Il soupira et se tourna vers Ae. « On pourrait rentrer à la salle commune ensemble. » Malgré son ton gentil et doux, sa voix avait été ferme et ne laissait aucun doute qu'il ne s'agissait pas d'une proposition mais d'un ordre. |
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Hwang Aelig g
pseudo : stone. messages : 374 i'm here since : 15/10/2010 points : 26193 age : 30 mood : réflexionneuse. my heart is : perturbé. wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie —
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| Sujet: Re: Just speak to me, please [Aelig] Jeu 28 Avr - 1:25 | |
| Aelig ne se rendait naturellement pas compte qu’il faisait du mal à Nichido en refusant de lui parler, mais comment aurait-il bien pu s’en douter ? Lui qui n’était déjà pas très doué en relations humaines, on lui demandait à présent de lire dans l’esprit d’un homme qui se trouvait plusieurs mètres derrière lui et auquel il tournait intentionnellement le dos ! Inutile de préciser qu’il n’aurait jamais, ô grand jamais voulu faire souffrir son hyung, mais les choses étant ce qu’elles étaient, il ne se dépatouillait pas dans ce qu’il ressentait et ne savait pas ce quelle attitude il valait mieux pour lui d’adopter. Nichido semait le trouble dans son esprit, ajoutant encore un peu plus d’irréel à ce monde déjà bien trop compliqué pour lui. Pour la première fois de sa vie, Aelig trouva Nichido d’un égoïsme qu’il ne lui soupçonnait pas auparavant. Ne pouvait-il pas comprendre toute la peine qu’engendrait cette conversation en lui, toute la gêne qu’il faisait ressortir à la surface en le poursuivant sans relâche depuis déjà plusieurs semaines ? Aelig avait besoin de faire le point, de réfléchir, de calmer un peu ses peurs avant d’accepter ce genre de face-à-face et d’avoir la force d’en endurer l’ampleur. Néanmoins, Nichido n’était de toute évidence pas de cette avis; il voulait une confrontation de force maintenant, tout de suite, parce qu’il voyait les choses sous un angle totalement différent de celui d’Aelig, chose dont on ne pouvait pas vraiment le blâmer. Ils n’occupaient pas la même place dans cette histoire, ils n’avaient pas les mêmes démons au sujet de ce qui s’était passé entre eux et ne pouvaient tout bonnement pas essayer d’inverser leurs positions pour comprendre les émotions de l’autre. Au final, ils étaient humains ! Personne n’était omniscient, il n’y avait rien de plus normal que cette incompréhension presque totale qui les séparait, bien que cette chose fût douloureuse pour eux deux. Aelig se braquait, Nichido s’ouvrait, mais ces deux actes étaient totalement incompatibles. S’il en avait été capable, le plus jeune aurait certainement fait tout son possible pour dissiper le malentendu, mais il ne pouvait rien faire dans l’état dans lequel il se trouvait présentement. Et tout ça pour un baiser ! Pour trois secondes de rapprochement trop intime, trois secondes durant lesquelles le temps s’était figé et qui avaient suffis à semer le trouble dans le petit esprit fragile d’Ae, il ne pouvait plus le regarder en face. D’une certaine façon, son premier baiser avait été gâché par trop de maladresse, et son écho continuait encore de s’effriter sous l’insistance de Nichido qui ne laissait pas le poisson couler.
Le jeune écossais n’entendit même pas Nichido s’approcher de lui dans son dos, trop occupé à ne rien faire mis à part de respirer. Inévitablement, il se tendit lorsqu’il sentit sa main sur son poignet, mais ne tenta même pas de se dégager. Finalement, ça ne lui faisait pas tant peur que ça. Sans doute était-ce car il avait reçu pire de sa part qu’il ne craignait plus vraiment ce genre de contact. Et ce n’était pas mû par une envie malsaine de lui faire du mal ou de le traîner dans un coin sombre pour lui faire subir x ou y chose innommable. Non, bien sûr que non, Nichido n’était pas comme ça. Et Aelig, sous sa peine et sa crainte, savait très bien qu’au fond, le tanuki ne souhaitait pas véritablement le faire souffrir pour simple plaisir de le faire souffrir. Il lui demandait de rester avec le genre de voix suppliante qui faisait toujours pitié à Aelig. S’il le prenait par les sentiments de la sorte, il allait finir par obtenir n’importe quoi de lui, même s’il devait aller jusqu’à en tomber malade. Ae ne bougea pas d’un centimètre, les yeux toujours rivés vers le mur non loin, ignorant comme il le pouvait les chuchotements capiteux qu’émettaient les élèves autour d’eux. Pourquoi ne partaient-ils pas ? Pourquoi restaient-ils là, comme des charognards, à se délecter du malheur de leurs compères qui ne voulaient pas servir de nourriture à ce créatures sans cœur ? C’était honteux. Le comportement de ces gens était honteux. Le leur aussi, en fait, mais ce n’était pas la même chose. Eux, ils étaient différents, n’est-ce pas ? Ils n’étaient pas mauvais, ils se faisaient peut-être du mal mutuellement, mais ils ne désiraient absolument pas afficher publiquement leurs âmes mutilées. Ce n’était pas un spectacle, un problème énigmatique trônait entre eux, et cet intérêt qu’on leur renvoyait rendait Aelig encore plus malheureux. Mais la voix de Nichido le tira de sa rêverie. Il lui demandait ses lunettes, et bien évidemment, Aelig ne les avait pas sur lui à cet instant-même. Il se sentait un peu bête d’avoir pris la fuite sans prendre la peine de les lui rendre, et il afficha une mine un peu déconfite en repensant au mal que Nichido avait dû avoir ces derniers temps pour s’en sortir sans. Au moins, il n’avait pas fouillé dans ses affaires pour les récupérer, ce qui prouvait bien qu’il avait confiance en lui. Au moins un peu, dans ce malheur qui les taraudait, il restait un fil de confiance pour les unir. Certes, ce fil commençait à mincir, à se diriger vers le point de non-retour qu’était la cassure, mais Aelig préférait ne pas y penser. Ça ne pouvait pas se finir comme ça entre son hyung et lui, n’est-ce pas ? « Je… je ne les ai pas ici. » dit-il stupidement en espérant que Nichido lâcherait l’affaire et repartirait vite de là d’où il était venu. C’est alors qu’il lui proposa de venir à la salle commune avec lui. Son ton, bien qu’aimable comme toujours, ne laissait pas vraiment place au refus, ce qui tétanisa Aelig quelques secondes, la bouche légèrement ouverte et les mains serrées l’une contre l’autre pour se rassurer. Ça ne marchait pas tellement, mais ça le raccrochait un peu à la Terre ferme pour qu’il ne tombe pas dans les vapes ou pire. Après quelques secondes sans se mouvoir, il hocha lentement la tête; il ne fallait pas continuer cette scène sous les yeux de tous ces trop curieux, alors mieux valait sans doute qu’ils retournent vers les dortoirs, que ça soit pour discuter - car Ae n’était pas stupide, il comprenait bien que Nichido n’allait pas le laisser s’enfuir comme il le désirait - ou pour simplement rendre ses lunettes à l’aîné.
« D’accord » murmura-t-il en se retournant finalement, évitant consciencieusement de croiser son regard, balayant d’une vue trouble le couloir qui commençait légèrement à se vider. « je… je les ai laissée dans ma table de nuit. Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas partir avec ! » Il grimaça sans se cacher, fixant Nichido au niveau du menton, juste pour donner l’impression qu’il le regardait sans vraiment le faire. Naturellement, Aelig ne voulait pas reparlé de cet étrange évènement, et il espérait bien qu’il n’en aurait pas besoin, même si le risque était important. Nichido avait besoin de réponses, il avait besoin de se réconcilier avec lui, et même si Ae désirait la même chose - il voulait que tout redevienne comme avant, ils étaient tellement bien ! - il ne se sentait pas capable d’avoir ce genre de conversation. Pas maintenant. Il ne savait pas encore très bien quand, mais rien de pire n’aurait pu arriver aujourd’hui. Toujours est-il qui se mit à marcher sans vraiment attendre le plus grand, d’un pas mécanique et hésitant. Aelig n’avait pas très envie de se retrouver seul quelque part avec Tanuki-san, mais il n’en avait plus trop le choix; il avait déjà bien trop évité sa présence jusqu’à maintenant, à présent il était temps pour son ami d’avoir son mot à dire dans tout ça, que ça l’arrange ou non. Il songea à ses parents, et eut très envie de retourner chez lui, en Écosse, de pleurer dans les jupes de sa mère et de ne plus jamais sortir de sa maison, ne serait-ce que pour cueillir des plantes dans le jardin. Aelig ne voulait plus entendre parler d’Akiwa, de magie, de Jimmy. Il ne voulait plus entendre les serpents lui parler, ni surtout comprendre leurs mots. Au final, il voulait oublier jusqu’à l’existence de Nichido et s’enfermer le cerveau dans une boîte hermétique que plus personne ne pourrait jamais toucher. |
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