Ying Xian Xue pseudo : yoona. messages : 37 i'm here since : 19/05/2011 points : 24745
age : 40 mood : satisfied. my heart is : perfectly clean. matière enseignée : métamorphose pour les 7th, 8th, 9th et 10th.
| Sujet: { -17. } you&me could write a bad romance. Ven 20 Mai - 9:49 | |
| “Aujourd'hui a été un jour très pénible pour moi, tu sais ? Il a fait chaud, si chaud, que j'avais bien du mal à tenir debout au milieu de la classe avec toutes ses élèves bruyants. On a beau dire, les élèves de sept, huit, neuf et dixième année ne sont guère plus mature que les élèves de première et seconde année. J'aurais même tendance à dire l'inverse, les premières années sont beaucoup plus sages que les plus anciennes – je trouve – car ils sont beaucoup plus attentifs au monde dans lequel ils sont plongés. Alors que les vieux sont habitués, ils sont accoutumés à ce que je peux bien leur raconter, et certains estiment que la matière que j'enseigne n'est bonne que pour « les gens comme moi » qui possèdent déjà ce don à la base … Il a tort, n'est-ce pas ? Ma matière n'est pas inutile, hein ? Je suis utile à leur savoir, pas vrai ? … Je suis sûre que oui. Mais les temps ont changé, tu sais ! De notre temps, les élèves étaient sages et ne bougeaient pas, ils n'osaient pas répondre aux professeurs parce qu'ils les respectaient, maintenant il n'y a plus rien de tout cela ! Tu sais ce qu'ils osent faire ces gougnafiers ? Ils salissent mon corps de leurs regards sales. Si je me tourne pour écrire au tableau, je sens leurs regards glisser sur ma silhouette. Et cela me répugne tellement, si tu savais … Je suis, parfois, à deux doigts d'attraper un mouchoir, de l'imbiber d'alcool, et de leur laver les yeux afin de me sentir un peu moins insultée. Tu penses que je suis étrange, Huan Yue ? Ne serais-je pas supposée apprécier le regard d'un homme sur mon corps ? Si, hein … Mais c'est plus fort que moi. Les pensées qu'ils peuvent avoir me dégoutent purement et simplement … Ils ne s'occupent que de l'apparence, du physique, sans se soucier de ce qu'il peut se passer dans mon cerveau. Mais c'est vrai, après tout, s'ils savaient ce qu'il y a dans ma tête, ils fuiraient, non ? Ils iraient très loin et iraient se plaindre au ministère en disant qu'ils ne souhaitent pas avoir une professeure qui n'est même pas clean dans sa tête, n'est-ce pas ? Honnêtement, je n'en ai pas une traitre idée, je suppose que je vais devoir endurer ça sans me plaindre, n'est-ce pas ? Tant qu'aucuns ne vient tenter de me violer, ça devrait aller … Et puis, je sais que si un seul s'y risque, tu seras là pour me sauver, n'est-ce pas ? Tu me sauves toujours de tout … Je ne sais même pas comment tu fais pour me supporter, moi, ta petite cousine boulette qui a toujours besoin d'aide et qui n'est jamais capable de t'aider en retour. Tu sais quoi ? Un jour, je te rendrais l'ascenseur. Je ne sais pas comment je peux t'apporter un quelconque soutien, mais à présent je vais t'avoir à l'œil et je guetterais si tu ne vas pas bien. Crois-moi, je te sauterais dessus comme jamais, et je te prêterais mon épaule. Tu pourras te servir de moi comme tu veux, tu lis bien ? Enfin … Tu liras probablement jamais cela, mais le jour où tu tombes sur tes lettres si je suis décédée avant toi, eh bien tu sauras que je t'aimais vraiment beaucoup et que – oh merde. Une mouche vient d'entrer dans la maison. Je fais quoi ? Je l'extermine avec une bombe et je l'attrape avec des gants en plastique pour la mettre à la poubelle ou je l'éclate contre un mur avec une tapette avant de passer au moins dix fois du produit désinfectant sur mon mur … ? J'en sais rien mais – ha, elle m'agace. Mon rapport s'arrêtera là pour aujourd'hui et, de ce fait, tu auras une double-dose demain. Deux fois plus de souffrance pour deux fois plus de racontage de vie.” XianxueRangeant soigneusement son stylo dans sa trousse parfaitement propre sur son bureau merveilleusement ciré, elle se leva de sa chaise sans la faire racler sur le carrelage, la remettant à sa place de la même manière, puis se dirigea d'un pas décidé et léger vers sa cuisine. La pièce brillait de milles feux et le peu de personnes qui avaient réussi à mettre un pied chez elle – après avoir enlevé leurs chaussures et après s'être assuré que leurs chaussettes étaient d'une blancheur irréprochable sinon ils allaient devoir porter des petits chaussons en plastique – la félicitaient de concilier si bien sa vie professionnelle et personnelle. Ce n'était pas tout à fait faux, il y avait beaucoup de personnes qui ne s'occupaient pas de leur appartement sous prétexte qu'ils avaient beaucoup de travail. Et elle ne remettait pas en cause la véracité de ces propos-là, c'était même plutôt elle l'extra-terrestre dans tout cela. Tant pis si ses copies d'examens tardaient auprès des élèves, elle ne laisserait jamais un seul grain de poussière s'installer sur son sol ou sur ses meubles. Lors de l'acquisition de cette résidence, il lui avait fallu trois jours complets pour tout nettoyer à fond afin de s'assurer qu'aucuns microbes indésirables n'avaient installé leur nid dans sa demeure à elle. Ensuite, c'était une simple question d'entretien, il lui fallait uniquement trois petites heures de ménage quotidien … Démesurément maniaque ? Évidemment. C'était ainsi que l'on appelait une personne pourvue de tocs et ayant une peur obsessionnelle des microbes et de la saleté. Parce que cela existait, oui. Un peu étranges comme personnes, je vous l'accorde, cela avait même tendance à révulser certains, mais si Xian Xue s'en souciait ? Pas vraiment. Elle était beaucoup trop occupée à vérifier qu'aucuns microbes indésirables ne venaient l'importuner pour se préoccuper de ce que les autres pensaient d'elle et sa maladie. Attrapant une paire de gant en plastique rangée dans un placard où trônaient une bonne centaine d'autres paires, la jeune et jolie chinoise les enfila, se saisissant d'une bombe dans le but d'exterminer cet insecte qui faisait beaucoup trop de bruit en volant dans les airs, elle quitta donc la cuisine précipitamment. Retournant dans le salon qu'elle avait quitté un peu plus tôt, elle plissa les yeux, cherchant la nuisance sonore avant de la repérer posée sur un mur au dessus de son canapé. La professeure s'y glissa tout doucement, à pas de loups, avant de brandir son arme droit sur la cible et d'appuyer sur la bombe. L'effet fut immédiat, l'insecte tomba droit sur … le canapé. Grimaçant de plus belle, le névrosée retourna en courant jusqu'à sa cuisine, attrapant une pince à épiler ainsi que deux produits désinfectant qu'elle revient appliquer sur son canapé en cuir juste après avoir attrapé le cadavre à l'aide de sa pince, l'expédiant tout droit dans la poubelle. La demoiselle souhaita savourer sa victoire en prenant une des confiseries les plus sucrées qu'elle avait dans son placard, mais quelque chose de taille l'en empêcha. Un petit frappement qu'elle avait à peine entendu. Pas sûre de l'avoir entendu, au début, elle s'arrêta sur place, figeant son visage et tendant son oreille afin de savoir s'il s'agissait uniquement de son imagination ou si, effectivement, quelqu'un était venu l'importuner dans son moment de victoire – face à une mouche, exactement. Et comme les frappements redoublèrent, elle haussa les épaules en laissant claquer ses mains contre sa cuisse. Posant tous ses produits soigneusement dans son placard, elle cria un « j'arriiiive » à la personne qui devait probablement commencé à s'impatienter sérieusement, puis traversa son salon en trottinant, ne retirant pas ses gants lorsqu'elle actionna la poignée de porte qui la séparait de son interlocuteur. Lorsque la porte s'ouvrit, elle fit de grands yeux ronds, incompréhensive. Qui était ce petit garçon qui se présentait ainsi sous ses yeux. Sa bouche s'entrouvrit légèrement quelque chose tandis que son regard le transcenda de toutes parts. Il n'était pas un de ces élèves, mais était trop jeune pour être une de ses connaissances. Finalement, qui était-il ? … Fronçant davantage les sourcils en approchant son visage du sien – comme si elle allait mieux y voir – elle se redressa rapidement, frappant dans ses propres mains. Ah oui. Ça y était, cela lui revenait bien clairement en mémoire … Ou presque. Shiki ? Quelque chose comme ça. Un élève d'une classe inférieure qui n'avait pas compris les cours de son professeur et qui avait préféré la voir elle plutôt que retrouver son enseignant initial qu'il n'avait pas l'air de porter dans son cœur. Et dans sa gentillesse débordante, la chinoise avait accepté de lui donner des cours. Simplement, elle avait totalement zappé l'heure et la date … Après mûre réflexion, ce n'était pas comme si elle était dans l'incapacité de recevoir des personnes dans sa maison, n'est-ce pas ? Son cours n'était juste pas préparé. Quoi qu'elle ignorait parfaitement la nature de ses questions. Elle improviserait son cours, après tout, elle était largement calée sur le sujet. Se rendant compte qu'elle le laissait toujours sur le pas de la porte, Xian Xue se recula légèrement, lui lança un sourire avant de l'inviter à rentrer. L'arrêtant d'un geste de main avant. « Retire tes chaussures, s'il te plait. Et si tes chaussettes ne sont pas d'une blancheur irréprochable, je te prierais de bien vouloir revêtir les chaussons en plastique qui se trouvent à ta droite, merci. » Cela n'avait pas été dis sur un ton méchant ou tranchant, mais avec une voix emplie de douceur et que l'on pourrait probablement qualifier de mielleuse. Tellement habituée à ne pas faire attention à la réaction des autres, elle avait appris à ne plus mettre de crainte dans sa voix et à faire preuve de souplesse quand à son ton, ne souhaitant en rien brusquer les autres, mais leur intimant avec on ne peut plus de clarté que c'était une obligation et non une recommandation. Fermant la porte après lui toujours à l'aide de ses gants, elle lui tendit la main en souriant. « Je ne suis pas certaine que tu connaisses réellement mon identité, alors je suis Ying Xian Xue. Ma profession tu la connais, mais c'était simplement pour éclaircir les choses. Je n'ai pas une souvenance précise et exacte de ton prénom. Shiki ? … » |
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