akiwa; school of witchraft&wizardry.
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 don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder. ▬ sawako. ♥

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Jang Hae Won
Jang Hae Won
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don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder.  ▬  sawako. ♥ _
MessageSujet: don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder. ▬ sawako. ♥   don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder.  ▬  sawako. ♥ Icon_minitimeVen 20 Mai - 14:45

Il détestait les salles d’examens, définitivement. Et il détestait également les examens en eux-mêmes, mais visiblement il n’avait pas le choix. Ni le choix de refuser de les passer (impensables, voyons), ni même le choix de les rater. Il tenait à son héritage, il tenait à son nom de famille, et plus que tout, il aimait un minimum ses parents et ses pauvres sœurs, en tout cas assez pour qu’ils soient fiers de lui. Mais mon dieu – la botanique était définitivement une matière assommante et sans réel intérêt. Replaçons le contexte : hae won était, en ce moment même, en plein cours de botanique, et le cours en question avait vite tourné en examen surprise – heureusement peu important pour sa moyenne – presque une heure auparavant, maintenant. L’examen consistait à extraire du pus d’un bubobulb sans se brûler, c’était donc un jeu d’enfant puisqu’il suffisait de savoir enfiler des gants et de ne pas être trop sensible aux odeurs pour réussir. Cela dit, une fille pas loin de lui avait fait un malaise un peu plus tôt.. ou l’avait-elle peut-être simulé, allez-savoir. Mais lui, il avait réussi son examen en tous les cas, et bien plus tôt que la moitié de la classe. Quand il finissait un examen en avance, c’était généralement parce qu’il détestait la matière en question. Bizarre ? Non, pas vraiment. Il était toujours parti du principe que si quelque chose ne nous plaît pas, on doit s’en débarrasser le plus vite possible, et qu’a l’inverse, lorsqu’une discipline nous plait, il faut faire durer le plaisir jusqu’au bout. C’était sûrement la raison pour laquelle il finissait tous ses examens d’astronomie en avance – bien dommage que l’astronomie soit une matière secondaire très peu prise au sérieux, autant par les élèves que les parents de ceux-ci, les siens y compris. Il avait abandonné l’idée de trouver un métier en rapport avant même l’adolescence. Pourtant, en entrant à Akiwa, il fut tout de même secrètement ravi de pouvoir enfin étudier cette matière, même si c’était dans un ciel artificiel. Il reproduisait à la perfection le ciel réel, alors, pourquoi pas.

Il poussa un soupire, tandis qu’il observait son bol de pus, posé sur le bureau abimé. Et en relevant les yeux, il put remarquer son professeur, qui l’observait d’un regard sévère. Son impatience de partir devait être trop palpable à son gout, mais peu importe, la botanique était aussi une matière secondaire. Mais pas assez visiblement pour qu’il puisse tout simplement tirer un trait dessus. C’est dommage, aujourd’hui ils étaient en binôme avec yongwang pour le cours. Pas qu’il ait quoique ce soit contre les yongwang – enfin, pas plus que le reste de l’école en tout cas, mais il aurait nettement préféré se retrouver ici avec des élèves dont il soit un peu plus proche. Hae s’entendait bien avec à peu près tous ses camarades turquoise, au fond, alors ce n’était pas bien gênant. Mais un binôme avec geobuk aurait été franchement plus agréable que cette heure de cours passée avec la bêtise des dragons. Il aurait pu discuter avec sawako en douce – tiens, ça faisait quelques jours qu’il ne lui avait pas parlé. Il ignorait comment, mais au fil du temps, elle était devenue sa meilleure amie, une espèce de personne à part - bien qu’il ait des amis - des autres. Il lui portait particulièrement attention quand elle semblait ne pas aller bien, il la supportait dans ce qu’elle entreprenait, l’encourageait et lui remontait le moral quand il le fallait, et surtout, il croyait en elle, même s’il était un des rares à connaître son caractère un peu plus en profondeur que les autres. Pourtant, elle restait mystérieuse à son égard, et il ne la brusquait pas. N’était-il pas un fier yunikon, doué d’un sens de l’amitié hors du commun et d’une fidélité à toute épreuve même dans les pires situations ? Si. Voilà.

« L’heure est presque passée à présent, ceux qui ont terminés, vous pouvez sortir. Et sans bruit surtout ! vous pourriez déconcentrer vos camarades et provoquer une catastrophe. » C’est avec une grimace à l’idée de finir recouvert du pus d’un bubobulb maltraité qu’il s’empressa de quitter la serre, resserrant sa robe de sorcier, tandis que le vent venait mettre ses cheveux sans dessus-dessous. Et il se mit presque à courir en direction du château, passant vite fait devant jimmy qu’il salua, avant de s’engouffrer par la porte principal dans le hall. Et d’un seul coup, l’ambiance lui parut nettement différent. Mais – c’était silencieux. Normal après tout, tout le monde n’était pas encore revenu de cours, et le réfectoire n’était pas encore ouvert pour le repas du soir, forcément, puisqu’il n’était qu’en fin d’après-midi. Il observa les escaliers, hésitant. Il n’allait pas rentrer tout de suite à son dortoir, ce serait une perte de temps. Ses yeux se posèrent ensuite sur l’entrée des sous-sols, qu’il observa longuement. Il s’était très rarement aventuré dans les sous-sols auparavant. Uniquement quelques fois pour aller dans les cuisines – ne demandez pas pourquoi. Le cachot maudit là ? jamais entré.. il ne se rappelait même plus de son nom. Quant au dortoir d’ineo, il n’y allait que rarement aussi, il avait peu d’amis élèves à ineo. Et – la salle des miroirs ? Il n’y était jamais entré. Il passait parfois devant, observait, puis s’en allait, n’osant pas la découvrir dans son intégralité malgré sa curiosité maladive.. Certains élèves disaient qu’un miroir magique y était entreposé, un capable de faire voir des choses différentes à chacun de ceux qui l’avait essayé. Il avait toujours été intrigué par cette histoire – et c’est sans aucune surprise que ses jambes se mirent machinalement en route pour aller s’engouffrer dans les sous-sols de l’école. Les murs étaient bien plus anciens ici, ils semblaient avoir été un peu attaqués par l’humidité, même si le couloir restait bien éclairé et tout à fait praticable – certainement remis plus ou moins en état pour permettre aux ineos d’accéder à leur salle commune sans trop d’ennuis.

Et c’est peu de temps après qu’il atteint finalement sa cible ; la salle des miroirs. Mais lorsqu’il entrouvra la porte, quelque chose lui vint immédiatement aux oreilles. Des – espèces de sanglots étouffés, comme si quelqu’un se retenait de pleurer. Il mordilla nerveusement sa lèvre inférieure, se maudissant de ne pas savoir résister à la curiosité, puis poussa réellement la porte, pour être accueilli par.. des dizaines de reflets de lui-même, d’abord. Il ouvrit de grands yeux un instant. Puis, bien vite, il remarqua une forme, non loin de loin, une masse de cheveux et un corps frêle.. qui lui rappelait quelque chose. Il s’approcha d’elle, se baissant légèrement à son niveau, pour poser une main sur son épaule.

s-sawako ?

Et il n’eut pas à attendre de réponse, elle se fit d’elle-même lorsqu’à l’entente de son prénom, son amie releva les yeux et rencontra son regard au travers d’un miroir.
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Kurokawa Sawako
Kurokawa Sawako
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« parce que je l'aime et qu'il doit être celui qui compte le plus à mes yeux, je dois prendre soin de pepper. sans lui, je ne sais pas où je serai en ce moment; il a beau ne pas pouvoir parler, c'est grâce à lui que j'ai tenu le coup aussi longtemps. et puis depuis quelques temps, il y a aussi hae won qui a pris une certaine place dans mon coeur. avec lui, pas besoin de faire semblant, je peux être moi-même; un digne meilleur ami. par contre, ne pas oublier de donner une bonne leçon à noa. être moldue sans détester les sorciers, c'est une chose impardonnable. et il y a aussi ailill et son affreuse hermine... »

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MessageSujet: Re: don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder. ▬ sawako. ♥   don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder.  ▬  sawako. ♥ Icon_minitimeDim 22 Mai - 7:27

Fatiguée, lassée, Sawako errait dans les couloirs du troisième étage. Elle venait de quitter sa salle commune, laissant derrière elle quelques-uns de ses « camarades » déçus de la voir partir ainsi. Fidèle à elle-même, la japonaise avait baragouiné quelques excuses, comme devoir aller voir un professeur pour lui poser des questions ou écrire une lettre à sa tante puisqu’il serait bientôt temps de faire l’envoi groupé habituel. Comme cela, elle réussissait à nouveau à partir tout en leur laissant une bonne impression d’elle. C’était si facile que ça en devenait ennuyant. Et si elle essayait de pimenter un peu tout ça la prochaine fois ? Elle savait qu’elle risquait de tout faire rater et de perdre à jamais ces fausses amitiés, mais elle n’aimait pas que les choses soient trop simples. Où était l’intérêt sinon ? Un sourire moqueur apparut sur le coin de ses lèvres malgré sa lassitude. « Au fait, regarde ce que ma mère m’a envoyé la dernière fois ! » Elle tourna la tête soudainement pour essayer de trouver d’où venait les éclats de voix. Elle découvrit alors des jeunes élèves qui marchaient un peu plus loin. Celle qui venait de parler, Sawako la connaissait, elle l’avait dans sa ligne de mire. Geobuk, comme elle. Moldue, comme elle. Mais elle n’avait pas été abandonnée elle. Au contraire, elle avait été aimée de ses parents, être une sorcière avait été un don pour elle. Sawako ravala les flots impétueux de colère qui lui remontaient le long de la gorge et se mit à accélérer le pas. Pas question de rester une minute de plus en compagnie de petites « insolentes » dans leur genre. Elle dévala les escaliers en un temps record et arriva sans même s’en rendre compte au sous-sol. C’était devenu son étage fétiche si l’on pouvait dire, l’étage où elle passait le plus clair de son temps, lorsqu’elle n’était pas en train de jouer son rôle d’élève parfaite. Car si elle était entrée chez les tortues au début de sa première année à akiwa, elle aurait sûrement été admise chez les Ineo si la répartition s’était opérée un an plus tard. C’était sûrement pour cette raison que les froids cachots et les murs humides du sous-sol avaient un côté terriblement rassurant pour la jeune fille.

Soupirant bruyamment, la tortue s’assura que personne n’était dans les parages. Il suffisait de peu pour que sa réputation soit fichue ; malgré qu’elle ait pensé pimenter son jeu peu de temps avant, Sawako savait pertinemment qu’en situation de stress elle préférerait de loin que ça soit facile. La japonaise regarda tout autour d’elle. Personne ne semblait s’affairer dans le coin. Elle se détendit alors, puisque seule, rien ne pourrait la compromettre. Elle avança d’un pas lent jusqu’à son lieu de prédilection : la salle des miroirs. Depuis quelques mois, c’était là qu’elle venait se lâcher lorsqu’elle se sentait déprimée. Et sa colère refoulée après avoir vu les jeunes geobuks de tout à l’heure s’était transformée en une grosse dépression. Pas étonnant qu’elle avait alors besoin de se laisser aller. Passant devant le dortoir des sirènes, la jeune femme scella ses lèvres afin que même un souffle ne puisse pas en sortir. Elle n’était pas en état de voir quelqu’un, elle avait de la peine à retenir ses larmes. Une fois le dortoir passé, elle accéléra à nouveau le pas, courant presque et se réfugia dans la fameuse salle. Elle savait que très peu de monde osait s’aventurer dans cette partie de l’école et c’était pour cela qu’elle n’avait pas peur de craquer dans une telle salle. Sawako s’appuya contre la porte une fois cette dernière fermée. Elle se laissa brutalement glisser contre le sol, ignorant la douleur provoquée à cause du choc. Ses genoux écorchés la lançaient terriblement, mais elle était décidée à ne pas s’y intéresser. Elle serra alors ses poings, ses ongles crissant ignoblement sur la pierre. Les larmes lui vinrent d’un seul coup, pourtant elle ne se savait pas encore assez en sécurité devant la porte. Lentement, elle avança, à quatre pattes, jusqu’à un miroir caché, si bien qu’on ne pourrait la voir que par réflexion des autres miroirs. Là, la japonaise se recroquevilla sur elle-même et se laissa aller. Elle gémissait silencieusement, en proie à la douleur morale qui l’avait envahie. Tout lui revint instantanément à l’esprit. Elle revit sa maison vide, à son retour durant les vacances d’été de la première année. Elle revit le carton plein de ses affaires, sales, brisées, qui lui avait été laissé chez les voisins. Elle revit le visage de ses parents lorsqu’elle avait appris qu’elle était une sorcière. Cette expression de dégoût, de mépris. Cette expression qu’elle n’avait pas compris à l’époque, trop naïve. Cette expression qu’elle n’oublierait jamais, ancrée dans sa mémoire.

Le temps passa et les larmes s’estompèrent, non parce que Sawako se sentait enfin bien, mais parce qu’elles n’avaient plus d’endroit où puiser leur force. Elle continuait de pleurer, sans gouttes dévalant son visage déjà bien trop humide. La japonaise se redressa à moitié, appuyant ses mains contre un miroir. Ses gémissements s’étaient transformés en sanglots étouffés. La douleur était si grande que Sawako avait attrapé son bras de ses dents et les avait enfoncées dans la peau, afin d’étouffer les cris qui remontaient le long de sa gorge. Qui aurait pu imaginer, en voyant la jolie japonaise toute souriante, qu’elle pouvait se trouver dans un tel état au moins une fois par semaine, si ce n’était pas tous les jours ? Ils se croyaient tous si importants, comme s’ils la connaissaient vraiment. « Je… les… déteste. » articula-t-elle pour elle-même, avant de replanter rageusement ses dents dans son bras pour empêcher la colère de faire son ouvrage. Elle n’entendit pas alors la porte s’ouvrir, ni des pas se rapprocher d’elle d’avantage que les secondes passaient. Puis elle sentit quelque chose la frôler, se poser sur son épaule. Elle sursauta au contact de cette chose dont elle découvrirait la nature quelques secondes plus tard. « s-sawako ? » La japonaise leva soudainement ses yeux rougis et rencontra l’espace d’une seconde le regard de quelqu’un qu’elle ne connaissait que trop bien. Hae Won.

Sawako ne bougeait pas. Elle ne disait rien. Elle avait détourné les yeux à l’instant où elle avait vu que son ami se tenait derrière elle. Puis, d’un seul coup, elle se leva et elle sentit son épaule se délester d’un poids. Elle essuya ses yeux, ses joues du bras qu’elle n’avait pas lacéré et inspira silencieusement. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » murmura-t-elle, sans pour autant se retourner pour faire face à Hae Won. Il l’avait vue pleurer et c’était déjà beaucoup trop. Il l’avait vue dans un moment de faiblesse et elle ne savait pas si elle pourrait le supporter. Elle aimait Hae Won, il était devenu son ami sincèrement ; il la soutenait lorsqu’elle n’était pas au meilleur de sa forme. Mais jamais, au grand jamais, il ne l’avait vue pleurer. C’était quelque chose qu’elle s’était interdit, elle devait garder contenance devant lui également. Mais c’était fini, c’était révolu. Elle avait peur qu’il lui tourne le dos et parte, maintenant qu’il avait vu qu’elle n’était pas si forte que cela. Elle n’était pas bête, ni naïve ; mais dans son état actuel, Sawako n’était plus capable de rien. « Je... » commença-t-elle avant de s’effondrer sur le sol, à demi-consciente.
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Jang Hae Won
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MessageSujet: Re: don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder. ▬ sawako. ♥   don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder.  ▬  sawako. ♥ Icon_minitimeMer 25 Mai - 2:44

Lorsqu’il avait pensé à la jeune fille un peu plus tôt, il n’avait pas vraiment pensé à ce genre de rencontre là. Mais d’un autre côté, dans son esprit à lui, rien n’était jamais vraiment sombre ou triste, tout avait un bon côté, il avait eu la chance de naître.. comment dire, optimiste ? Ou simplement bien dans sa peau, contrairement à beaucoup de gens. Et il était bien placé pour savoir que sawako devait parfois faire face à certains démons intérieurs qui la hantaient, même si elle était pudique, réservée, et ne lui parlait jamais réellement de ce qui la tracassait. Mais il n’avait jamais eu dans l’idée de l’y forcer, hae won n’était pas comme ça. Il attendait patiemment que la personne veuille bien s’ouvrir à lui d’elle-même, et c’est ce qu’il faisait avec la geobuk, il attendait inlassablement qu’elle lui ouvre son cœur et lui donne enfin sa confiance, parce qu’il n’en faisait aucun doute, il la méritait. Et peut-être qu’enfin, ce jour était arrivé, même si bien entendu, ce ne fut pas sa première pensée. Il n’était tout de même pas aussi centré sur lui-même que ça. En tout cas, pas pour penser à son propre intérêt devant une jeune fille effondrée. Il n’avait pas fait exprès de la trouver ici, mais son attirance pour cette salle aujourd’hui s’expliquait peut-être par là – même s’il n’avait jamais développé le moindre don de médium ou même une intuition anormale, il aimait se dire qu’il n’était pas là par hasard, et que quelque chose le mettait sur le chemin de la tortue pour l’aider à avancer et à sécher ses larmes. Un peu comme un ange gardien, non ? Il aimait cette idée, peut-être parce qu’il avait besoin de se sentir héroïque pour être heureux. Ou parce qu’il tenait réellement à la jeune femme, à force de passer les mois et les années à la découvrir. Les miroirs l’avaient aveuglés les premières secondes, puis quand il avait découvert son reflet dans l’un d’entre eux, couplé à ses sanglots, il n’avait pas trop réfléchit avant de s’avancer. Il n’avait pas songé à repartir en arrière et faire comme s’il n’avait rien vu. Et puis quoi encore ? Il se serait senti honteux et coupable pendant des semaines en la laissant là toute seule. Elle s’était finalement levée, rompant le faible contact entre eux, alors que les yeux du yunikon semblaient se remplir de questions au fil du temps. Il ne comprenait pas, mais ça n’allait pas l’empêcher de rester ici et de chercher des réponses. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » il pencha la tête sur le côté quelques secondes, pinçant les lèvres. Qu’est-ce qu’il faisait ici, c’est vrai ça. Il n’avait eu aucun but en venant ici, si ce n’est observer les miroirs et trouver le fameux miroir magique. Qu’il avait à présent bien oublié.

je suis juste venu ici par hasard.

Il referma la bouche, aussi vite qu’il l’avait ouverte, baissant les yeux. Il comprenait sa gêne. Il comprenait sa pudeur. Et il savait qu’elle ne devait souhaiter qu’une seule chose, qu’il disparaisse, là. Mais il ne pouvait pas, et même si elle ne s’en rendait pas compte – et ne s’en rendrait peut-être jamais compte – elle avait très certainement besoin de quelqu’un, en ce moment. Et ce quelqu’un se trouvait être lui. « Je... » il écarquilla les yeux en réalisant qu’elle était en train de perdre conscience et de se laisser tomber au sol, et il se précipita pour essayer de la retenir, mais ce ne fut pas bien utile, puisqu’il finit juste assis par terre à côté d’elle, l’entourant de ses bras. Mais elle semblait absente. Pas tout à fait conscience, pas inconsciente non plus, juste absente. Et ça lui foutait la trouille.

sawako..

elle a dû s’épuiser en pleurant, pensa-t-il. Il devrait l’emmener à l’infirmerie, c’est ce qu’un ami ferait, certainement. Il baissa les yeux sur le corps de la jeune fille, maintenant entre ses bras, tandis qu’il passait distraitement ses mains le long de ses bras, par réflexe. Puis il remarqua quelque chose sur un de ses bras cette fois-ci, et son visage se crispa, tandis qu’il voyait à présent clairement les traces, et le sang qui séchait sur sa peau. Il glissa une de ses mains jusqu’au bras blessé, sans pour autant toucher directement l’entaille, gardant ses doigts à quelques centimètres de la plaie, pour éviter de lui faire mal, il voulait juste observer. Il était censé faire quoi ? Et si elle perdait ses forces à cause de ça ? Ce n’était pas probable, parce qu’elle n’avait pas perdue beaucoup de sang, même si ça semblait assez profond.. ça ne semblait pas très grave, mais ça lui serrait le cœur. Il ne pouvait qu’à peine imaginer la souffrance qu’elle devait ressentir pour s’infliger tout cette douleur. Une souffrance qu’il ne connaissait pas, qu’il ne connaitrait surement jamais, même si l’espace d’un instant, il souhaita la connaître. S’il avait connu la souffrance, la vraie, il aurait su quoi faire. Il aurait su quels mots choisir, et il aurait surtout su comment la sortir de là définitivement. Mais il ne savait pas. Il avait grandi dans un foyer aimant, ou le fait d’être un sorcier, bien plus qu’un don ou qu’une abomination, était une évidence. Certes, sa famille était stricte et il devait assumer un rôle qu’il n’aimait pas, il devait faire semblant de vouloir devenir quelqu’un qu’il n’était pas, mais ce n’était pas si terrible. Pas assez pour qu’il se fasse du mal – parce qu’il avait simplement pris l’habitude de jouer un rôle à la maison, et d’être lui-même à akiwa. Il poussa un soupire, resserrant le bras encore autour de son corps un peu plus, dans un espoir assez vain de la rassurer, ou de lui faire sentir qu’elle n’était pas toute seule.

tu sais. tu peux me parler, si tu en as envie. je ne vais pas te laisser tomber sans rien faire..

Il passa sa langue sur ses lèvres, nerveusement. Est-ce qu’il avait bien fait de lui dire ces choses ? Il n’avait pas vraiment réfléchit, il laissait sa sincérité parler. Il n’aimait pas le mensonge, ni l’hypocrisie, et lorsqu’il faisait des discours comme ça, même si ça paraissait difficile à croire, il était sincère, réellement. Après tout, on ne le devinait pas au premier abord, mais hae won était un garçon sensible, trop sensible. Et surtout, il avait cette fâcheuse tendance à, même bouleversé, vouloir arracher le malheur et la tristesse des autres pour ainsi tout porter sur ses propres épaules. Il n’avait jamais trop compris si ça faisait partie de son caractère réel, ou si c’était un complexe quelconque, un besoin de reconnaissance, quelque chose comme ça. Et il s’en fichait, parce qu’il savait que ce qu’il faisait, c’était profondément bien. Alors s’il était naturellement une bonne et belle personne, il n’allait pas se forcer à devenir aigri et individuel, comme tous les autres. Il se pencha légèrement sur la jeune femme, et déposa un baiser presque fraternel sur sa tête. Il était démonstratif, peut-être trop, mais au diable les convenances. Il se devait simplement de lui montrer qu’il ne partirait pas, jamais. Il était un yunikon après tout. Une personne loyale, dévouée, prête à tout pour satisfaire les gens qu’il aimait. Même à son propre sacrifice.
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MessageSujet: Re: don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder. ▬ sawako. ♥   don't hold back your hurt anymore, you can cry on my shoulder.  ▬  sawako. ♥ Icon_minitime

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