baek haru & ok chun

Un corps déchainé se bousculant entre tout ces autres corps enflammés se dévergondant sur la piste dans des danses toutes aussi démodées que masos, une soirée approximativement comme les autres avec une bouteille de trop, un mètre de shooters en trente-cinq secondes et un taux de drogue au dessus de la moyenne. Voilà le genre de soirée regrettable pour certain mais inoubliable pour d’autre qui finirons en vomi ou autre situation grotesque sous l’effet des boissons. Haru étant perchée sur ses talons aiguilles, dansait sans s’arrêter jusqu’au moment ou elle se retrouva la tête derrière le bar à vomir. Pas très sexy pour notre jolie Haru, certes, mais nous avons tous nos petits défauts, non?

L’alcool ayant un effet second sur le mince corps de notre petite Haru ne dépassant pas le mètre cinquante. Hormis une attitude des plus salissantes et un esprit s’évadant à chaque pas, Haru s’était dirigée en titubant vers la sortie de l’appartement très sélecte au cœur d’Atlantis. Les rues étaient sombre et la magie grouillaient dans les coins de la ville, Haru ne comptait plus les jours ni les heures, elle en oubliait même de regarder ou Atlantis était en ce moment. Ses pieds douloureux, la jeune femme avait finit pas succomber et enlever ses chaussures, elle était rentrée à pied jusqu’à Akiwa -chose particulièrement dure et sportive.

Aujourd’hui, joli réveil la tête dans les choux, il était onze heures et Haru avait abandonnée toute motivation pour aller montrer sa personne en cours. De plus la mademoiselle passait plus inaperçue que ce qu’on pourrait croire, assise au fond c’est à se demander si les enseignants se doutaient de l’existence de cette bombe humaine. Le regard vague et les idées embrumées, Haru s’était levée d’un air nonchalant de son lit. Min Hee ayant déserté la chambre, notre jolie métisse c’était permit toutes les aises possibles, préférant passer son après-midi à regarder en boucle Requiem For a Dream. Rien que le fait de partager une aussi grande chambre avec une trouillarde comme Min Hee, c’était plutôt plaisant. Surtout dans le sens ou la jeune colocataire partait tous les vendredi soir rendre visite aux moldus, Haru avait alors cette magnifique chambre grandissime pour elle seule, certes c’est bel et bien le seul point positif que trouve Haru dans cette école de fous.

Du jour au lendemain il y a 6 ans, Haru c’était retrouvée en première année dans cet asile de fous jouant avec leurs bâtons en bois. Sérieusement, la magie amuse beaucoup Haru -surtout les cours de botanique qui lui permettent d’acquérir certaines connaissance pour ses plantations de cannabis- mais c’est sans plus, même après quelques bons points. Voir des tarés en clans s’acharner les uns sur les autres est beaucoup moins amusant que de sortir en cachette pour faire la fête.

Revenons-en à notre jolie Haru qui se prélassait dans le canapé au centre de leur chambre, il était maintenant 21h05 et Haru commençait à s’ennuyer, elle se rappelait d’un énorme sac de gâteaux dans le placard, elle le sortit discrètement -malgré sa solitude- et elle se mise à les trier et les mettre dans des bols fluos. Comme si la magie du destin opérait, elle sortie automatiquement sa baguette de sa poche pour préparer un papier ensorcelé. Elle avait besoin de quelqu’un ce soir, d’une personne à qui elle pourrait déblatérer toutes les inutilités de la vie sans qu’il ne s’en lasse -etvoirplusiaffinitésornot. Elle se leva en dictant le message à sa baguette, qui exécutait sans broncher, pour sortir de leur cachette deux bouteilles de vodka, deux de whisky et un pacque de bière.

Citation :

Chu~chu
''bouge tes fesses mon chéri \o''

CHU-CHU! Je sais que tu na rien à faire un Vendredi soir comme celui-ci et que tu meure d’envie de venir me voir >.> La porte est ouverte. \o/

Ruru.

Haru rangea sa baguette puis elle s'étira longuement avant de souffler bruyamment. La soirée allait être bénéfique pour notre pauvre Haru qui pensait avoir perdue son âme.

Haru était plongée dans une grande réflexion sur la disposition de son lit lorsque la porte de la chambre s’ouvrit sur le visage enfantin du blondinet. Elle eu une légère absence lorsqu’elle fixa le palmier sur la tête de son ami, ce mec était -en toute évidence- affreusement sexy et stupide. Deux points qu’appréciait fortement Haru. D’un certain point de vue, dire cela de Chun aurait pu être péjoratif, mais non c’était une forme de pensée affective venant de la jeune femme qui sortie de ses pensées lorsque Chun s’écroula sur son lit en sortant une barre de tabac pré-roulée. Haru eu un léger sourire puis elle se dirigea auprès de son ami, en s’échouant tel une naufragée sur celui-ci. La jeune femme caressa de son indexe la tarentule de Chun. « Hello Miss T. » dit-elle d’une voix douce. L’animal n’ayant pas de nom, Haru c’était permit -ou c’était imposée à sa propre conscience- ce petit surnom affectif. Cette petite bête velue était une fascination pour notre jolie demoiselle fan de bestioles en tout genre.

La voix de Chun vint retentir et faire effondrer l’admiration d’Haru pour Miss T. « On s'embrassent. Histoire de ce dire bonjour. » Haru eu une seconde légère absence le temps de sentir les lèvres de Chun sur les siennes. La jeune femme ne broncha pas puis elle rendit son baiser à Chun dans un haussement d’épaules, ce garçon était bel et bien un petit rebel effarouché et cinglé, énième chose qui plaisait beaucoup à Haru. La jeune fille se laissait tenir par Chun qui la relâcha une bonne longue minute après cette échange presque baveux et glauque. « Lorsque notre relation évoluera tu ne voudrais pas aussi que je te fasse un Elle Junior ? » dit-elle d’un air taquin - tendant son biquet à Chun- sachant très bien qu’Elle était le second prénom de son ami, chose compliquée à assumer lorsqu’on est un homme qui porte le nom d’une blonde américaine, fille d’avocat en bikini rose. Sur ces mots la jeune femme se redressa sur son lit, croisant ses jambes en tailleur, elle fit de même que Chun et s’empara d’une bouteille de vodka qu’elle dé-bouchonna avec aisance. « Okei, ça sort d'où? Tu les planques? Tu vas mal tourner ma pauvre. » dit Chun en reposant la bouteille tout en plantant son regard dans les yeux sombres d’Haru. La jeune femme émit un rire félin « Moi? Mal tourner? Si c’est pas déjà le cas ..hum.. » s’exclama-t-elle avec une grimace comique en balançant la tête en arrière pour porter la bouteille à ses lèvres. Le liquide lui brûla l’œsophage et Haru ferma les yeux un instant, laissant apparaitre un sourire en coin, signe de satisfaction.

L’alcool pure semblait maintenant engager une troisième guerre mondiale dans son sang, qui ne fit qu’un tour lorsqu’elle reposa la bouteille à terre. Haru se positionna face à Chun, elle venait de prendre un paquet de bonbons ultra-colorés et venant du monde des moldus -Haru avait encore un peu de mal avec les bonbons magiques qui la rendent folle. Elle ouvrit ledit paquet puis s’emparant d’une bille rouge elle la fourra dans la bouche de Chun avec un sourire quelque peut vicieux. « Comment va la vie mon petit chu-chu? » dit-elle d’une voix mélancolique en poursuivant « Pour ma pars, elle est toujours aussi merdique, ma vie. » , à vrai dire, cette question était des plus banale et répétitive qu’on eu entendue en l’espace de plusieurs siècles. Haru tendis un bras vers le palmier de Chun, elle s’amusa avec l’espace d’un instant avant de ne se re-pencher pour prendre la bouteille d’alcool qu’elle fourra dans la bouche de Chun. « Mieux vos boire que s’émouvoir mon chéri! » dit-elle d’une voix cristalline et lourde de sous-entendus. Certes, elle aurait pu avoir tous les ennuis du monde, Haru n’en serait pas pour autant perdue, une bouteille ou deux d’alcool ce n’est rien comparé à une formule mortelle.

Haru ramena la bouteille à ses lèvres, elle but longuement le liquide puis peut après elle fourra quelques bonbons dans la bouteille dont le liquide prit une teinte bleuâtre. Elle sortit son paquet de tabac pour en rouler une cigarette. En deux mouvements de professionnel, elle y ajouta de la ganja puis elle referma le tout avec délicatesse. Elle sortit une seconde fois son briquet qui fit jaillir une flamme romanesque, ce qui vint brûler le bout du joint. Comment ça, Haru est une mauvaise fille? Et alors? Que sera, sera.

« Merdique tu dis. Tu voudrais peut-être que je t'embrasse une nouvelle fois, ça passera surement mieux. » Haru leva les yeux au ciel, regardant le petit manège de Chun. C’est vrai qu’il était quand même mignon ce petit blondinet. Avec son palmier. Je pense sincèrement qu’Haru ne s’en remettra pas. De ce palmier. Haru regarda Chun « Oh, fais attention je risque de tomber sous son charme. » dit-elle dans un rire félin avant de ne porter la bouteille à ses lèvres, laissant la fumée illicite envahir la pièce entre l’odeur du tabac et de l’alcool. La jeune femme se passa une main dans les cheveux d’un air perplexe. La soirée ne faisait que commencer, et elle paraissait déjà bien longue mais très intéressante.

Haru n’a pas un organisme bien solide et l’effet de la ganja et de l’alcool se faisait entendre, son cœur battait légèrement plus vite que la moyenne. « Dis moi clairement ce qui ne va pas. » dit Chun. Haru plongea son regard nostalgique dans celui de son ami. Elle souleva la bouteille au-dessus de sa tête, et de son regard sombre elle analysa son contenu. Elle se mordilla la lèvre inférieure, retenant un petit rire. Miss T s’aventurait dangereusement sur le bras porcelaine de la jeune femme. Celle-ci reposa la bouteille et prit la tarentule dans sa main. Elle la caressa longuement, puis décidant de rompre le silence, elle s’exclama « Ce qui ne va pas? » elle marqua une légère pause « De un, cette école est un véritable asile de tarés jouant avec un bout de bois. ».

Haru s’allongea sur son lit en pausant Miss T sur son ventre découvert. La jeune fille retenait constamment un rire, car l’animal lui chatouillait le nombril, elle tourna la tête vers Chun « De deux, je n’arrive pas à me poser et à rester sobre ne serait-ce qu’une journée ou deux. » poursuivit-elle d’une voix cristalline. Elle expira longuement, plongeant sa main dans le sac de bonbons. Elle n’avait pas de nouvelles de sa famille depuis déjà bien longtemps, mais ça ne la préoccupait pas plus que ça, c’est juste qu’Haru est connue pour son indifférence face à la vie. Elle n’est pourtant pas une rebelle mais sa vision de la vie reste très sombre. Disons que pour Haru, la vie n’est pas assez longue car nous n’avons pas le temps d’y faire toutes les conneries possibles.

La jeune femme regardait la tarentule qui maintenant montait sur sa poitrine. Tel maitre telle tarentule n’est-ce pas? « Je pourrais peut-être t'aider qui sait, les potes c'est fait pour ça, nope? » la voix de Chun sorti Haru de ses pensées. La jeune femme replongea son regard dans celui du jeune homme. « M’aider? Hum… » Haru marqua une énième pause en reprenant «  Tu veux bien t’enfuir de ce monde de fous avec moi? » finit-elle par dire en lançant un regard curieux à Chun.

Ca ne coute rien de rêver riche n’est-ce pas? Haru s’empara de la tarentule en se redressant, elle reposa la bête sur l’épaule de Chun et elle remit son tee-shirt en place tout en prenant la bouteille d’alcool qui attendait sagement au pied du lit. Le liquide coloré sentait le bonbon à l’alcool ce qui ne déplaisait pas à Haru contrairement à Chun qui, apparemment, n’appréciait pas ses bonbons. « Dis chu-chu… » Haru se remise sur le dos et fixa son regard sur le plafond, bouteille en main « J’ai comme l’impression que rien n’est rose dans t’as vie, je me trompe? » dit-elle d’une voix douce en secouant doucement la bouteille, le bras en l’air. Son regard vint se poser sur Chun. Et son palmier.

« Si tu ne me laisses pas seul, pourquoi pas. » Haru laissa couler son regard sur son ami, qui lui offrait l’un de ses plus beaux sourires -selon dame Haru. La jeune femme eu soudainement envie de le serrer dans ses bras et de lui murmurer une chanson, mais son imagination étant trop grande et peut adaptée à la situation, Haru se retint en buvant une longue gorgée d’alcool qui se faisait sentir de plus en plus lorsqu’on observait les mouvements enflammés d’Haru, légèrement ivre. « Si j’ai dans l’optique de m’enfuir avec toi, ce n’est pas pour t’abandonner après mon chéri. » dit-elle doucement en reposant la bouteille aux pieds du lit. « Je te garderais bien pour moi, ne t’inquiète pas. » termina-t-elle. « Si tu le faisais, tu rentrerais chez toi, n'es-ce pas? » Haru se stoppa dans son élan. Rentrer chez elle? Et bien, en voilà une bonne question. Le visage si pâle de la jeune femme s’assombrit à l’idée de rentrer ‘chez elle’. Tous les amis proches d’Haru la surnomme Squat-Haru, en l’honneur de sa fichue habitude qui consiste à squatter chez les autres. Il y a peut-être une raison à cela, probablement d’ailleurs. Mais on ne choisi pas sa famille et Haru le sait bien.

Elle sortie de ses pensées lorsqu’une main chaude vint lui tirer le poignet, des lèvres pulpeuses vinrent se poser sur les siennes. Haru en avait le souffle coupé, d’un certain point de vue ce n’était pas déplaisant, mais tout de même assez glauque. Ils ne sortaient pas ensembles. Pas même amants, rien de tout cela, juste… amis. Si tel est leur destin, Haru s’en mordra les doigts, car il ne faut pas croire que seuls les hommes ont des pulsions, ahem. Légèrement déçue de la courte durée de ce baisé torride, Haru recula doucement, accueillant la tête de son ami sur son épaule. Que dire, dans ce genre de situation? « Tu devrais arrêter de boire. Tu serais beaucoup plus jolie sans. » dit-Chun. Haru posa son regard sur sa chevelure dorée qui tremblait sous le rire cristallin et ivre de son ami. « Ne ment pas, je suis aussi très jolie avec. » répliqua-t-elle d’un ton taquin.

Haru observa Chun piocher dans le paquet de bonbons, se préparant à répondre à la question existentielle qu‘elle lui avait posée. La jeune femme reprit la bouteille qu’elle remit au-dessus de sa tête pour pouvoir y apprécier les couleurs chimiques. « Faut pas être le plus intello' d'akiwa pour sans rendre compte. Mais bon...» dit-il. Haru hocha la tête avec désarroi, fronçant les sourcils en sentant le pincement sur son bras. Un sourire éclatant illumina son visage lorsque Chun vint lui déposer un baiser sur sa joue. Elle fit de même, mais sa bouche resta collée à la joue de Chun. Les yeux écarquillés, son sang n’avait fait qu’un tour à l’entente de la réplique de son ami. « Je suis malade, voilà la raison de cette tête » avait-il dit. Haru qui habituellement n’est pas une jeune femme très expressive et qui n’extériorise que très rarement son ressentit, venait de se prendre l'équivalant d’un coup de masse d’une tonne. Ses lèvres n’ayant pas bougées, Haru colla son visage contre celui de Chun puis elle l’enlaça chaleureusement, l’obligeant à se coucher sur le lit. Elle but une longue gorgée, écoutant attentivement les paroles de son ami. « On dit qu'il est mauvais de boire ou fumer lorsque l'on est malade, c'est vrai. » Bouteille dans une main tandis que l’autre caressait le visage de son ami, Haru s’exclama d’une voix perverse. « Ce n’est pas bien de mentir, mon petit Chun » puis elle pinça un des tétons de son ami. Haru savait pertinemment que Chun n’aimait pas parler de lui et qu’il était bien plus intéressant d’écouter la vie d’une débauchée alcoolique.

La jeune femme se mise à cheval sur Chun, puis se penchant légèrement, elle déposa un baisé alcoolisé sur les lèvres du garçon. « On dit aussi que c’est mauvais de coucher avant le mariage. » finit-elle par dire. Elle rebut une énième gorgée en poursuivant « On dit aussi que c’est mal de… » Haru se pencha un peu plus « … mentir… ».

« Qui est le con qui a dit une chose pareille ? Je n'y crois pas. Tu y crois toi ? Si c'est le cas, serait-il possible que je dois te demander ta main pour pouvoir avoir la chance de t'avoir dans mon lit ? Qui a dit que je voulais attendre tout ce temps? » Haru fit une petite grimace de désapprobation. Evidement, elle refusait le mariage et ce depuis déjà bien longtemps. Etant la fille d’une femme remariée cinq fois, notre jeune étrangère ne ressentait que de la mauvaise fois envers cette forme d’union. Il est vrai que ce n’est pas facile d’être la belle-fille de cinq papas différents, mais soit, telle est sa mère et il fallait bel et bien qu’Haru accepte ce fait: sa mère est une barjo doublée d’une nymphomane alcoolique. Passons ces fais bels et bien réels pour en revenir à la situation actuelle. Notre jolie dame Baek était belle et bien ivre à un tel point de se répéter dans la conversation, qui fut coupée de peu par les baisés sucrées de Chun qui vint à la charge, s’emparer des lèvres roses de la jeune femme.

Comment est-ce qu’un être tel que Chun pouvait procurer autant de plaisir à Haru, lors d’une soirée alcoolisée en duo. Pour Haru, ce garçon restait un mythe, un mythe qu’elle n’oublierait jamais. Aussi spécial soit-il, notre dame Baek est définitivement attachée à ce garçon blond. Ayant un palmier sur le crâne. Palmier qui, vous l’aurez comprit, attire énormément l’œil d’Haru. Haru qui relâcha leur baisé sensuel, en s’allongeant sur Chun de son poids de plume. Elle glissa ses mains sous le tee-shirt de son ami tout en le dévorant des yeux. « Je ne sais pas qui est ce con. Mais une chose est sûre, autant pour toi que moi, je n’attendrais pas longtemps! » dit-elle d’une voix sucrée et féline. Son regard plongea dans celui de Chun. Laissant une vague de désire s’échouer sur eux, la jeune étrangère se redressa lentement, toujours à cheval sur Chun, elle se pencha légèrement sur le côté pour attraper la bouteille de vodka aux liquide bleu, causé par les bonbons. Elle but une longue gorgée avant de ne s’exclamer. « Mais il faut croire que nous devons respecter les traditions. » conclut-elle en sortant d’un paquet, un petit bonbon bleu en forme de bague. Rejetant la tête en arrière, Haru reposa la bouteille puis d’un geste très doux et attentionné elle s’empara de la main de Chun.

« Monsieur Ok Chun Elle. » commença-t-elle d’une voix joyeusement ivre « Je vous ordonne de m’épouser, moi, Baek Haru Elizabeth Lynn. » prononçant rarement tous ses prénoms, Haru enfila la bague en bonbon à l’auriculaire de son ami. Sur ces gestes, la jeune femme explosa de rire, s’écroulant, totalement ivre, sur Chun. Elle posa ses lèvres dans le cou de son ami, sans pour autant s’arrêter de rire. Ses joues étaient tellement roses qu’on aurait cru, un instant, faire face à une poupée de cire. La jeune femme se redressa, tenant toujours la main de Chun dans la sienne. Elle savait qu’il manquait quelque chose à cette demande en mariage… sucrée si je ne puis dire.

Haru se retourna vers le paquets aux bonbons bizarres, pour s’emparer d’un bonbon-bague, rose cette fois-ci. D’une voix cristalline elle s’écria (oui, s’écria) « Mademoiselle Baek Haru Elizabeth Lynn!! » elle marqua une courte pause en se retournant, comme si l’on venait de l’appeler. Reprenant son souffle, tout en se penchant vers Chun, elle continua « Je m’ordonne de vous épouser, vous, Monsieur Ok Chun Elle!! » puis sur ces mots, elle s’auto passa la bague au doigt, tout en suffoquant de rire. Son regard rieur semblait dévorer celui de Chun. La bizarrerie de mademoiselle Baek en étonnait plus d’un, mais avec le temps on pouvait s’y habituer assez facilement. Encore faut-il être assez ouvert d’esprit pour la comprendre. Ce n’est pas comme si être Haru c’est un ’art’ mais on pourrait peut-être considérer cela comme un challenge.

La jeune femme entrelaça ses doigts dans ceux de Chun, puis d’une voix joyeuse elle s’exclama « Nous voilà mari et femme mon cher monsieur, ce qui signifie que… » elle ne termina pas sa phrase, un sourire éblouissant illumina son visage. On aurait pu croire voir une véritable jeune mariée qui sortait de l’église. Le sourire d’Haru semblait illuminer la pièce tandis qu’elle se laissa tomber doucement sur le torse de Chun, posant soigneusement sa tête sur le tee-shirt de celui-ci. Elle ferma les yeux un instant, sentant le parfum de son ami.