Il y'a des jours où rien ne va. Tous semble allez de travers au point de se demander si la malchance à décidé de vous aimez toute une journée. Ou vous haïr...Allez savoir! Le malheur est présent de partout au point que l'on s'en sent rapidement irrité. Un simple verre renverser, une petite bousculade et les nerfs lâchent. Même les plus doux et calmes n'arrivent à se maitriser. Même Yuriko, connue pour son endurance et sa plus grande des patience n'en pouvait plus. Elle se sentait sur le point de piquer une crise. Ce qu'elle n'aurait d'ailleurs jamais fait. Du moins pas en public. Bien que se moquant de se que l'on pensait d'elle, elle ne voulait aucunement que l'on puisse croire que la femme de Masuda Jubei était une folle hystérique. Il n'aurait manqué plus que ça! Puis avec la guigne qui semblait l'aimer, elle aurait fini au poste pour avoir effrayé plus d'un bon citoyen. Quoi que n'aurait-ce pas été mieux? Assise sur une chaise à s'expliquer avec un policier plus ou moins intelligent lui aurait sans doute éviter toutes ses petites ou grandes poisses qui lui arrivaient depuis qu'elle avait ouvert les yeux. Elle ne se renverserait pas de café sur elle à deux reprises, ses talons ne se casseraient pas en se prenant dans une grille, elle n'oublierait pas son porte-feuille et angoisserait de ne pas le retrouver dans le dernier magasin parcouru, elle n'aurait pas d'autres contraventions pour ne pas avoir vu qu'elle s'était garée sur un passage piéton et surtout elle ne serait pas là, sous la pluie à tenter desesperement de remettre en place ses essuies-glaces qui semblaient eux aussi en faire des leurs. Inutile de penser à rouler sans, l'averse étant bien trop drue elle aurait sûrement impliqué dans un accident et elle ne se sentait pas de mourir aujourd'hui. Les autres jours peut-être mais pas ce soir. Demander de l'aide? Personne ne s'était arrêter pour venir porter main forte à une jolie dame en détresse alors autant ne pas gaspiller son temps à essayer de convaincre le premier passant venu. Et puis elle était débrouillarde! Elle s'en sortirait parfaitement seule.

Les minutes passèrent sans résultat. Obstinée mais aussi voulant montrer à la malchance qu'elle ne se laisserait pas faire, Yuriko continua à s'acharner à la tâche espérant que par un quelconque miracle, les bâtons noirs qu'elle tenait en mains acceptent de se remettre à marche correctement. La japonaise ne faisait plus attention à la pluie qui venait trempée sa chevelure mais aussi coller ses vêtements contre son corps. Un parapluie? Cet idiot s'était retourné avec le vent et lui avait échapper des mains. Ce qui n'était pas plus mal d'un côté, il la gênait dans son activité. Activité qu'elle ne stoppa que lorsqu'elle se résigna enfin à appeler quelqu'un pour venir la chercher. Rentrant dans sa voiture sans se soucier d'imprégner d'eau son siège, elle chercha dans son sac son téléphone portable. Le trouver ne fut pas une mince affaire au point que lorsqu'elle l'eu trouvé, elle eu un petit geste de victoire. Ridicule, certes, mais qui pouvait la voir derrière une vitre teintée et surtout recouverte de gouttelettes? Avec un léger sourire, elle composa un numéro et le porta à son oreille. Elle eu tout juste le temps d'entendre son correspondant décroché que l'appareil eu un bip sonore indiquant qu'il n'y avait plus de batterie. Il ne tarda d'ailleurs pas à s'éteindre. Blasée, Yuriko se cogna la tête contre le volant en signe de désespoir. Elle ne tarda pas à le regretter son impulsion étant un peu trop violente.

"Ita...!"

Par réflexe, elle se releva pour venir caresser la zone douloureuse. Et tout en tentant d'apaiser la douleur, elle se mit à réfléchir. Que faire? Prendre un transport en commun? Yuriko ne les supportait pas et tous seraient combles à cette heure-ci. Chercher un téléphone publique? Elle se voyait mal téléphoner sous la pluie mais si il ne lui restait que cette solution elle le ferait. Demander à quelqu'un de lui prêter un peu de crédit? On allait croire qu'elle était une voleuse et partirait avec le mobile en courant. Peut-être que demander à un commerçant de la laisser appeler marcherait? Mouais...Ils n'étaient guère aimable dans cette grande rue de boutiques de luxe. Finalement, elle se décida pour une toute autre option. Sans se presser car déjà mouillée, elle partie vers la gare la plus proche. Jouant des coudes parmi la foule, la secrétaire se mit à chercher un point téléphonique. Cassé...Evidemment...Irritée, elle frappa du bout de sa chaussure sans talon à présent le mur lui faisant face. Elle gonfla aussi les joues pour les vider en soupirant. Bon et bien elle tenterait autrement! Quelqu'un lui filerait bien son portable pour quelques secondes non? S'armant de son plus beau sourire, elle attrapa les premiers venus et leur demanda poliment un peu d'aide. Après qu'ils eurent longtemps regardé son t-shirt trempé et devenu légèrement transparent avec un regard intéressé, ils s'en allèrent sans lui donner ce qu'elle voulait. Yuriko les insulta doucement pour en partir chercher un autre usager de la gare. Et cette fois elle se fit bousculer violemment. Dérapant, elle s'agrippa à un inconnu le faisant chuter avec elle. Elle se retrouva à plat ventre sur l'étranger et lui dans le même sens mais contre terre. Elle soupira à nouveau sans se relever.

"Vous savez quoi? J'en ai marre."