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mr. YSH messages : 144 i'm here since : 24/09/2010 points : 26207
age : 595 mood : excité, nom d'un sorcier ! le début des cours, c'est toujours excitant. my heart is : oh, tous les élèves sont dans mon coeur. tous les élèves... sauf peut-être ce petit chenapant de Choi Yoo Sung... et cette petite furie de Jung Shin Ah... tout compte fait, nos élèves cette année sont bien impertinants. Ennuyants s'ils ne le sont pas !
| Sujet: lee kessy&park noa. Ven 15 Oct - 19:54 | |
| Kessy&Noa, il n'est plus le temps de reculer...Vous l’attendiez avec impatience et votre coeur palpite à l’idée d’y être – enfin ! Un bal ! Et pas n’importe lequel, non non non, un bal d’Halloween ! A tous les ans, à Akiwa, c’est gi-gan-tesque et vous savez de quoi vous parlez lorsque vous dites que c’est gigantesque. Évidemment ! Ce cher Monsieur Yu, ce taré de directeur ne vous laisserait jamais bredouille, hors de questions. L’an passé, le bal masqué avait été une réussite ! Bon, certes… certains élèves s’étaient retrouvés avec des partenaires différentes à la fin de la soirée – le pire c’était les Kim, embrasser sa sœur, pauvre enfant… - mais c’était une réussite tout de même. Cette année, cependant – contrairement à toutes les années – il n’a pas passé l’annonce une semaine à l’avance. Et ça, quand on étudie à Akiwa… c’est très, très louche, et vous le savez… oh oui, vous le savez parfaitement.
Tout allait bien, vraiment. Tout allait même très bien, ce jusqu’à ce qu’un des elfes de maison vous traîne très loin de la foule de gens réunis dans le réfectorium. Pour vous traîner dans un coin très, très sombre, tiens… n’est-ce pas le cimetière ? Et le labyrinthe ? Eh… le labyrinthe ? Oui, c’est exactement ça. Une révérence et il s’en va, vous laissant tous deux questionnés face aux haies qui s’étendent tellement loin devant vous que vous n’en voyez même pas la fin… un drôle de brouillard flotte, et l’ambiance n’est pas très accueillante, avouons-le. C’est quand un grand froid vous traverse et qu’un cri de loup-garou résonne à vos oreilles que vous décidez que c’est définitivement une mauvaise idée de s’aventurer dans ces sentiers pile un soir d’halloween – c’est pas la pleine lune que vous voyez-là qui brille très haut dans le ciel ? Ohlala… vous tentez alors tous deux de rebrousser le chemin mais lorsque vous faites volteface, vous vous retrouvez face à un nouveau mur de haies… il ne vous reste plus qu’une option – trouver la sortie. Voilà, vous saviez bien que c’était louche… mince.
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
pseudo : mee. messages : 1610 i'm here since : 13/09/2010 points : 28248 age : 34 mood : confus. perdu. my heart is : long gone, long done. wizard's spellbook : underconstruction.
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Sam 16 Oct - 13:40 | |
| I swear now I can’t take it; cause now that you ain’t around baby I can’t think. I should’ve put it down, should’ve got that ring. Cause I just can feel it in the air, see her pretty face, run my fingers through her hair. I just hope she knows that she’s the only one I yearn for, more and more I miss her. She was so easy to love but –wait. I guess that love wasn’t enough. Le félin ouvrit soudainement les yeux. Stress. Nervosité. Il ne se rappelait même pas en avoir ressenti autant en si peu de temps dans toute sa vie. Pourquoi exactement ? Il inspira, lentement, puis soupira, se redressant sur son lit. Ils étaient tous sortis de la chambre, tous, sauf lui, qui avait pris tout son temps pour se préparer. Il fallait dire… le coup de l’armure, ce n’était pas la chose la plus confortable qu’il n’ait porté au monde, et il avait dû chercher des heures de temps afin de trouver un vêtement discret à porter dessous sans qu’il ne paraisse trop. Oui, toujours le souci de la perfection. Mais sa tête tournait et il avait… drôlement mal au cœur, maintenant qu’il n’avait plus rien pour s’occuper. Alors il regardait le temps passer, douloureusement, fermait les yeux, les ouvrait, se couchait, s’assoyait, ébouriffait ses cheveux et les recoiffaient par la suite. Roméo, ô Roméo. Comme tu es pitoyable. Il n’avait absolument pas l’étoffe d’un Roméo, autant le dire, et même regarder son propre reflet dans le miroir semblait difficile. Il n’avait jamais participé à ce genre de choses, ne s’était encore moins jamais déguisé. En même temps, ses seuls souvenirs d’halloween se résumaient à… de grands banquets de sorciers trop nobles, trop hautement placés, réunis autour d’une grande table à laquelle lui, mouton noir, n’avait pas accès. Non, son rôle, à lui, c’était de rester assis tout près de la porte et de dire à tous les enfants qui passaient qu’il n’y avait pas de bonbons. Voilà un changement assez brusque. Alors, d’une année à l’autre, il passait d’une ignorance totale à ce qu’était réellement cette fête à; une cavalière, un costume, une cavalière magnifique et… une invitation. Il ne savait même pas comment il avait fait pour réussir à l’inviter, mais il l’avait fait. La tête baissée, les doigts serrés les uns contre les autres, les lèvres pincées et la voix toute basse dans un coin retiré de l’école, il l’avait invitée. « Tu sais… c’est bientôt la… hm… Halloween. C’eest… bah en fait c’est rien, je sais que c’est stupide mais – tuveuxveniravecmoi ? » Il avait redressé la tête pour l’observer, les lèvres pincées et les mains serrées l’une contre l’autre. Et, face à la surprise de la jeune femme, il s’était empressé d’ajouter la suite; « Mphf, non laisse, c’était juste… laisse tomber je – » Puis la dite jeune femme avait rit – oui, rit – et il avait haussé un sourcil, pris de court. Oui, bien sûr, elle n’allait pas accepter son invitation à lui et de toute façon, Kessy n’avait… aucun tact, malheureusement. Enfin, si, généralement, il savait parler aux femmes, mais lorsqu’il s’agissait d’une femme importante et lorsqu’il s’agissait de ce genre de choses, il perdait tous ses moyens et à cet instant : sa fierté en prenait un grand coup, un énorme coup. S’enterrer, quelque part, il allait… « Oui. » Il avait ravalé sa salive, surpris. Bredouille, il l’avait fixée quelques secondes, comme ne sachant absolument pas quoi lui répondre. « Je… je… d’accord, c’est… je… viendrai te chercher cette semaine pour les costumes ? Tu… oui, à bientôt. » Il avait incliné la tête, tournant les talons, embarrassé – à nouveau pincé les lèvres, baissé la tête, seulement pour voir à quel point ses mains s’étaient serrées l’une contre l’autre. Puis il sentit son sang revenir, doucement, et il ferma les yeux, soupirant – soulagé. Dieu. Définitivement, ce moment n’avait pas été le plus glorieux de sa vie. Et pourtant, lorsqu’il y pensait; il ne pouvait empêcher le petit sourire qui venait dessiner le coin de ses lèvres. Ses petites joues rougies, son sourire – tout en elle semblait être merveilleux, et ça, c’était peut-être la raison pour laquelle le garçon était aussi nerveux à l’idée de la rencontrer à nouveau, ce soir. Noa n’avait rien à voir avec toutes ces filles superficielles qu’il avait fréquenté; elle était jolie, très jolie. Autant de l’extérieur que de l’intérieur. Et, surtout… réelle. Contrairement à ce qu’il avait pensé jusqu’à il y avait de cela un peu moins d’un mois. Réelle, et cette pensée le troublait toujours, tout comme la première fois. Il souffla une dernière fois et attrapa sa baguette qu’il glissa dans son pantalon noir avant d’aller vers la porte. Toute la semaine, à toutes les heures, toutes les secondes, il n’avait fait que penser à ça. Noa dans son costume, Noa à la boutique de costumes et Noa avec lui, ce soir. Idiot. Il passa la porte et il réalisa, qu’enfin, il allait se balader dans les couloirs de l’école sous sa forme humaine. Chose qu’il ne faisait que très rarement, au final, et c’est en voyant la foule d’élèves au premier étage qu’il regretta son choix. Il avait baissé la tête, tentant de se faire discret tandis qu’il se rendait aux escaliers. Il n’avait toujours pas compris pourquoi la soirée se passait si tard, mais ne s’était tout de même pas posé de questions : c’était l’halloween, après tout. Ça devait être pour l’effet nuit, ou quelque chose dans ce sens-là. Troisième étage. Si Kessy avait en général un bon sens de l’orientation, la salle commune des Geobuk, il n’en connaissait pas le chemin par cœur. Demander son chemin à une autre personne ? Hors de question. Typique ? Oui, typique. Une jeune fille passa alors à ses côtés, et il remarqua le blason vert sur son buste – bien. Il avait toujours été chanceux, ce n’était pas nouveau. Ce fut donc sans grand obstacle qu’il arriva – à temps – face à la porte des geobuk, qui s’était ouverte devant lui lorsque la jeune fille y était disparue. Il aurait pu rentrer, oui. Il aurait pu aller la rejoindre et peut-être même demander à quelqu’un s’il savait quelle chambre exactement était celle de sa cavalière. Mais, comme promis, il attendit patiemment devant la porte, les mains derrière son dos, observant ses pieds un long moment avant que la porte ne s’ouvre devant lui. Il redressa la tête, sentant son cœur sauter un bond pour une énième fois. Non. Ce n’était pas Noa. Il bredouilla quelques excuses et tourna la tête, ignorant totalement l’inconnue. Et maintenant qu’il y pensait, peut-être avait-elle dans l’idée de le rejoindre au réfectorium, comme tous les autres. Peut-être qu’il attendait ici comme un idiot et que s’il n’allait pas vérifier si elle se trouvait réellement dans cette salle commune, il serait le premier à gâcher la soirée entière. Dilemme. C’est au bout de la troisième déception qu’il daigna enfin pousser la porte de la salle commune, s’y infiltrant tel l’intru qu’il était, quelques têtes se tournant vers lui. « Kessy ? Noa se prépare, elle va descendre bientôt. » Lui avait-on lancé alors qu’il s’avançait vers les escaliers des dortoirs féminins. Il avait hoché la tête, un peu surpris par l’appellation de son prénom – il ne connaissait pas cette personne-là non plus, mais, en y réfléchissant bien, ça ne devait pas être très étonnant de la part d’une tortue. Il avait donc acquiescé, posant délicatement ses doigts sur la rampe alors qu’il s’avançait pour ne pas bloquer le chemin, s’arrêtant au niveau du balcon pour observer les alentours. Les seuls souvenirs qu’il possédait de la jeune Noa étaient toujours très flous pour le jeune homme. Il savait qu’il s’était attaché à elle – attaché à elle au point d’en rêver et de ne jamais vouloir laisser le souvenir de sa présence s’évaporer. Son visage, sa voix, tout ça : il ne s’en rappelait même pas, pas jusqu’à ce jour. Elle existait, tout simplement, quelque part dans ses fantaisies : Noa, son rayon de soleil, toujours souriante et toujours là pour le remettre sur le droit chemin. Un ange gardien ? Longtemps, il avait cru que cette jeune Park Noa était son ange gardien. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse, totalement, qu’il réalise qu’elle n’était plus à ses côtés, qu’il en vienne à penser que Noa était… tout simplement un fantasme, un délire que son esprit avait créé pour tuer la solitude trop pesante à l’époque. S’il l’avait aimée ? Profondément, certainement, avait-il sûrement développé ce que l’on pouvait qualifier de… sentiments amoureux envers la jeune femme. Mais même à ce jour, il n’arrivait à assimiler ce sentiment. Cette euphorie qu’il eut ressentie au cours des quatre dernières années, chaque fois qu’il pensait à elle, le courage qu’elle lui donnait à petit feu pour poursuivre sans même le savoir. Une silhouette attira finalement son attention, là, tout en haut du balcon, et il leva la tête vers la silhouette en question. Et, pour la bonne raison, cette fois, son cœur sauta un bon. Elle était là, tout en haut du balcon, dans sa jolie robe blanche, ses cheveux tombants sur ses épaules et coiffés comme la magnifique Juliette qu’elle était ce soir. Il réalisa beaucoup trop tard que son souffle s’était coupé et que son cœur s’était momentanément arrêté, seulement pour reprendre à toute vitesse par la suite. Il cligna finalement des yeux au bout de quelques secondes et lui adressa un mince sourire… Roméo escorta Juliette jusqu’au réfectorium, après quoi on les envoya au labyrinthe. La scène devenait beaucoup moins romantique, face à ce macabre labyrinthe, lorsque l’on faisait la comparaison entre maintenant et le balcon d’il y avait quelques minutes. Avec tout ça, il avait oublié un peu le but de la soirée : Halloween. Ils n’étaient pas déguisés seulement pour se rencontrer eux deux dans une ambiance plus romanesque, non. Mais bien pour se faire martyriser toute la soirée parce qu’Halloween voulait forcément dire horreur. Ils étaient restés immobiles de longues secondes avant de tourner la tête, seulement pour remarquer que la haie derrière eux s’était refermée, les laissant seuls dans le labyrinthe. Non, correction : ils n’étaient pas seuls, il le savait. Mais ce labyrinthe était tellement immense que les chances de rencontrer un second couple étaient presque nulles. Il avait donc ravalé sa salive, nerveusement, et posé son regard tout droit devant. Ça ne pouvait pas être si mal que ça, au fond. Sa seule inquiétude résidait dans le fait qu’il n’avait même jamais posé les pieds dans ce labyrinthe et qu’en trouver la sortie semblait révéler de la pure fantaisie. Il avait donc tourné la tête vers la plus jeune et avait tendu la main pour qu’elle la prenne, tentant de se faire rassurant. Il n’avait absolument pas prévu que la soirée ne se déroule comme ça : mais ce qui le rassurait, c’était de penser au fait que c’était une soirée organisée par la direction d’Akiwa. Or, les trucs scolaires, ce n’était jamais très excitant ni même très épeurant… n’est-ce pas ? « C’est rien, ça doit… ça doit être comme une maison hantée. À grande échelle mais… » Pauvre jeunes gens. |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Sam 16 Oct - 15:43 | |
| Elle riait. De tout son être, elle riait. Elles étaient encore toute les quatre dans la chambre, ajustant leur costume, jusqu'aux dernières touches de maquillage. Elles étaient, toutes les trois, aussi précieuses que des sœurs, et de savoir qu'elles allaient, dans quelques minutes, rejoindre le bras des hommes qu'elles avaient choisi pour cavaliers, l'emplissait d'une fierté qu'elle ne comprenait pas. Finalement, après maintes recommandations et promesses de ragots, elle les laissa quitter la pièce, une par une, tout en les gratifiant d'un regard presque maternel. Elle referma la porte après que la dernière de ses amies ait quitté la pièce, et s'assit sur le bord de son lit. Elle ne savait pas vraiment ce que que signifiait cette soirée, ne savait pas non plus où celle-ci allait la mener. La seule chose dont elle était certaine, c'est qu'elle en sortirait probablement différente. Noa se leva lentement, pour se poster devant le grand miroir qui ornait un des murs de la chambre. Elle reconnu à peine cette jeune femme toute de blanc vêtue : la robe était la simplicité même, seules quelques dentelles au niveau du décolleté la rendait unique. Pour maquillage, elle n'avait qu'un brillant à lèvres discret, ainsi qu'une touche de poudre blanche sur ses paupière. Elle pinça légèrement ses joues pour les rosir, et soupira. Nul doute qu'elle ne valait pas Hye Su et son imposante robe de mariée, ou même Mee Kyung et sa tenue si originale qui la ramenait inlassablement au temps de son enfance. La seule touche d'originalité dans son déguisement était la paire d'ailes qui ornait son dos : elle n'avait pourtant rien d'un ange, non. Ce soir, elle s'appellerait Juliette.
« Est-ce que celle-ci vous convient mademoiselle ? » Noa n'osait même plus se regarder dans le miroir. La vendeuse semblait vouloir absolument la mouler dans des robes de plus en plus provocantes. Le décolleté de celle-ci par exemple, était tout bonnement scandaleux. Chaque fois qu'elle sortait de la cabine d'essayage, son teint s'accordait à merveille aux couleurs de l'uniforme de Kessy, installé non loin de là. Celui-ci d'ailleurs, osait à peine la regarder, ce qu'elle avait remarqué quand elle même avec trouvé le courage nécessaire de tourner les yeux vers lui durant quelques secondes. « Je... Je ne pense... pas. Je suis désolée. » Un soupir de l'autre côté du rideau, et une nouvelle robe apparu. « Dans ce cas, essayez celle-ci, peut-être que ce style vous conviendra mieux après tout. » Elle murmura un merci, s'attendant à trouver un nouveau morceau de tissu devant lequel le mot « robe » sonnait comme une plaisanterie, mais elle eut la surprise, une fois habillée, de découvrir enfin la Juliette qu'elle voulait représenter dans le miroir. Nulle insolence, nulle provocation. Le corsage était exquise et la robe était taillée à la perfection. Elle avait sous les yeux une femme vêtue d'innocence. Une femme, et non plus cette enfant qu'elle croisait tous les jours devant le miroir de sa chambre. Elle sortit finalement de la cabine, et ce qu'elle lut immédiatement dans les yeux de son cavalier finit de la convaincre. Elle afficha soudain un sourire radieux, qui semblait n'être destiné qu'à ce garçon assis là, tout de rouge vêtu.
Ses doigts effleurèrent le miroir : alors finalement, le grand soir était arrivé ? Elle y croyait à peine. Et que son cavalier fusse... lui... pouvait être considéré comme un véritable miracle. Elle était même incapable de mettre un nom sur ce qu'ils étaient à présent l'un pour l'autre. Ce soir, en tous les cas, il ne serait plus que son Roméo. Elle sourit, et s'éloigna de son reflet pour a baguette, qu'elle glissa dans son corsage. C'était peu gracieux, mais elle n'avait trouvé aucun autre endroit adéquat pour la dissimuler, et priait tous les dieux de ne pas avoir à a sortir de là avant la fin de la soirée. Puis elle prit à nouveau une grande inspiration, et se tourna vers la porte, dont elle tourna la poignée, avant de s'engouffrer dans le couloir, empli d'élèves surexcités. Elle du s'arrêter de nombreuses fois pour complimenter un maquillage, un costume, ou simplement pour bavarder. Elle n'appartenait pas à Geobuk pour rien de plus, sa nervosité ne cessait de croître : parler lui permettait de penser à autre chose. A autre chose que l'ineo qui l'attendait peut-être déjà dans la salle commune. Au jeune homme qu'elle avait du quitter il y a de cela des années pour le retrouver aujourd'hui, et se rendre compte que son cœur ne s'emballait pas moins en sa présence, même si ses sentiments à son égard n'étaient forcément plus les mêmes qu'autrefois. Ils avaient tous les deux grandis, mûris, changés, vécus bien des choses dont l'autre n'avait pas été témoin. Elle ne savait rien, après tout, de ce qu'était le Kessy d'aujourd'hui. Elle entendit d'ailleurs, le prénom de ce dernier prononcé par un de ses camarades. Elle se figea, se laissant bousculer par les élèves qui la suivaient. Une peur panique l'envahi, sans qu'elle n'en comprenne la raison. Le poing serré sur sa poitrine, elle tentait de reprendre son souffle, tentait aussi de retrouver le courage qui lui faisait défaut. Ce n'était qu'une soirée. Ce n'était qu'halloween... Mais ce n'était pas qu'un homme, et la simple idée de le revoir la rendait déjà folle. Pourquoi est-ce que tout cela devait-il être si important ? Pourquoi devait-elle faire un cas de ce qui ne pourrait être qu'une soirée agréable en compagnie d'un vieil ami ? Elle ferma les yeux un instant. Son esprit affolé s'apaisa sous la pénombre apportée par ses paupières closes, et lorsqu'elle les rouvrit, il lui sembla soudain que tout lui serait plus facile. Elle avait peur, oui, mais elle était aussi heureuse. Très heureuse, aussi étrange que cela puisse paraître, aussi scandaleuse qu'ai été la conduite de Kessy à son égard lorsqu'ils s'étaient recroisés pour la première fois. Elle se redressa finalement, et quitta le couloir pour apparaître enfin sur le balcon surplombant la salle commune de sa maison.
Elle n'eut aucun mal à le retrouver : il était juste là, en bas des escaliers, les yeux rivés sur l'endroit où elle se tenait actuellement. Noa se rapprocha du bord du balcon, et c'est seulement lorsqu'elle s'appuya à la rambarde qu'elle se rendit compte du rapprochement possible avec cette scène si célèbre où les deux amants s'avouent leur amour mutuel. Aussi resta-t-elle là un instant, immobile et silencieuse, comme on se retrouve devant un lieu sacré. Juliette regardait Roméo, et lorsqu'il lui sourit, elle se détendit enfin totalement, lui souriant à son tour.
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Elle réalisa à peine qu'elle était à son bras. Ses yeux s'égaraient sur le profil de Kessy, sur son bras posé sur le sien, sur leurs costumes accordés, et parfois également, sur ce qui se passait devant elle. Par chance, elle ne trébucha pas plus d'une fois. Ce n'était certainement pas le moment de passer pour une gourde, car bien qu'elle ne soit pas superficielle, elle ne tenait pas à faire mauvaise impression sur son cavalier. Ils n'étaient pas au réfectorium depuis longtemps qu'on venait déjà les chercher, pour les conduire jusqu'au labyrinthe, lieu dont ne s'était jamais approchée la jeune femme. Son sens de l'orientation étant quasi nulle, allié à sa maladresse légendaire, faisait que s'attarder dans un tel endroit relevait du suicide pure et simple. Inconsciemment, sa main serra davantage l'avant-bras de Key, et ses lèvres pincées étaient le seul indice de son inquiétude grandissante. Elle ne détestait pas les surprises, et s'attendait toujours à en avoir lors d'Halloween, cependant, elle appréciait beaucoup les bals, surtout quand ceux-ci devaient être substitué à une visite nocturne dans un labyrinthe gigantesque et, par définition, inhospitalier. Elle retint un cri lorsqu'ils ne purent que constater que l'entrée qu'ils avaient empruntées étaient à présent obstruée, et que le piège s'était refermé. Non pas qu'elle soit particulièrement lâche non, il faisait simplement nuit noire, et la pleine lune au-dessus d'eux, si elle était particulièrement ravissante vue d'une fenêtre, n'avait rien de particulièrement rassurant lors d'une soirée comme celle-ci. « C'est rien, ça doit... ça doit être comme une maison hantée. A grande échelle, mais... » Noa le fixa un instant, tout en se mordillant la lèvre inférieure, sachant pertinemment qu'avec ces mots, il ne tentait pas de la rassurer simplement elle. Secouant cependant légèrement la tête, elle se recula, desserrant sa prise sur le bras du jeune homme. Elle fit un pas en avant, hésitante, alors que son regard se perdait dans l'allée plongée dans l'obscurité qui s'étendait devant eux. Elle frissonna. « Je... je crois qu'on ferait mieux d'avancer, non ? Je veux dire... j'aimerais vraiment... trouver la sortie. Vraiment, vraiment... » dit-elle dans un murmure, alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de regarder de part et d'autre, de moins en moins rassurée. Osant pourtant quitter la présence rassurante de son camarade, elle s'avança plus loin dans le labyrinthe, tentant de se persuader que si tout cela avait été organisé par l'école et bien... ça ne pouvait pas être réellement dangereux, n'est ce pas ? Ce qu'elle oubliait pourtant, c'était le danger qu'elle représentait en permanence pour elle-même, et elle retint un cri lorsqu'elle trébucha sur une racine dépassant du sol. Elle finit à genoux dans la terre, les mains enfoncées dans l'herbe humide. Les yeux écarquillés, elle fut prit d'un rire nerveux alors qu'elle se relevait péniblement, empêtrée dans sa robe maintenant souillée de terre. Elle soupira, avant de se retourner vers Kessy, en affichant un sourire quelque peu forcé : « Mh... je crois... que je ne suis plus digne d'interpréter Juliette, à présent... au moins... je pense toujours pouvoir jouer sa servante. » et elle rit silencieusement, comme si cela pouvait lui faire oublier la situation dans laquelle ils se trouvaient. Si elle avait su, pourtant... si elle avait su.
Dernière édition par Park Noa le Mar 19 Oct - 7:47, édité 1 fois |
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
pseudo : mee. messages : 1610 i'm here since : 13/09/2010 points : 28248 age : 34 mood : confus. perdu. my heart is : long gone, long done. wizard's spellbook : underconstruction.
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Dim 17 Oct - 5:16 | |
| Il n’y avait pas tableau, non. Le garçon n’était même pas totalement rassuré par ses propres mots – il fallait dire que, malgré tout, Kessy n’était pas le garçon le plus courageux que l’on pouvait rencontrer. En toute honnêteté, il l’avait toujours assumé lui-même, ça : il était lâche, très lâche, il avait toujours fuit la réalité et ça Noa devait franchement pouvoir le dire… elle en était une victime. C’était toujours beaucoup plus facile d’être lâche et de ne pas faire face, de toute façon. Là, par contre, dans ce genre de situation, il n’avait pas vraiment le choix de faire face. Parce qu’en plus, il se retrouvait face à deux choses demandant son courage. La jeune femme, et le labyrinthe. « Je... je crois qu'on ferait mieux d'avancer, non ? Je veux dire... j'aimerais vraiment... trouver la sortie. Vraiment, vraiment... » Sa voix avait au moins de quoi l’apaiser. Non pas qu’il comptait mettre toute la situation entre les mains de Noa, mais le fait qu’il ne se retrouvait pas seul ce soir et qu’il avait une partenaire pour l’occuper avait réellement de quoi le rassurer. De toute façon, si le souvenir de la jeune femme avait toujours été si rassurant alors… sa présence l’était doublement pour le félin. Tandis que elle, elle le fixait, lui n’osait pas la regarder directement. Non, plutôt, il fixait le vide, le noir devant lui, le brouillard obscure très peu rassurant, inquiet de devoir la regarder pour qu’elle ne remarque cette crainte qui naissait au fond de son regard et se faisait de plus en plus présente. Avait-elle remarqué le sang qui quittait doucement son visage ? Lentement mais sûrement, il allait se transformer en vampire plutôt qu’en Roméo courageux. Il cligna enfin des yeux pour tourner la tête vers sa partenaire lorsque cette dernière fut la première à avancer et il hocha la tête, décidé. Non, ça ne pouvait pas être si pire que ça en avait l’air; ce n’était réellement qu’une activité scolaire, alors… il se racla presque silencieusement la gorge, reprenant ses esprits qui semblaient l’avoir quitté l’espace de quelques secondes et suivit les pas de la tortue, s’apprêtant à lui répondre avant qu’elle ne s’étale devant lui. Son regard se posa en premier vers la racine sur laquelle elle avait trébuché, puis sur ses mains pleines de terre et finalement, sa robe, toute salie. Il l’aida tout aussi péniblement à se lever, attrapant son bras, n’osant toujours pas la regarder dans les yeux, embarrassé. Si elle en riait, alors ça ne devait pas être si mal que ça; pourtant, lui, il n’arrivait même pas à en rire en ce moment. C’était connu de toute façon, le garçon n’avait pas d’humour et était le pire fataliste qu’on ne pouvait rencontrer sur cette planète – s’il avait tendance à tout prendre à la légère, il avait également cette tendance à ne pas savoir faire le juste milieu. Alors tout devenait la fin du monde lorsque ce ‘tout’ lui importait ne serait-ce qu’un tout petit peu. « Mh... je crois... que je ne suis plus digne d'interpréter Juliette, à présent... au moins... je pense toujours pouvoir jouer sa servante. » Le garçon fronça les sourcils et hocha la tête, lentement, négativement, osant finalement lever la tête pour l’observer en silence.
Sa maladresse lui revenait en tête, lentement, comme si la présence de Noa suffisait à remuer ses souvenirs – il se rappelait. Toujours lentement, mais toujours sûrement. Il osa enfin laisser un mince sourire dessiner le coin de ses lèvres. Ce n’était donc pas la fin du monde, et sa maladresse avait plutôt servit à détendre l’atmosphère et à lui faire oublier au moins l’espace de quelques secondes l’endroit où ils se retrouvaient. Allez, ça ne serait pas si horrible que ça. Lui, il pouvait voir dans le noir et facilement la guider pour ne pas qu’une chose comme celle-là se produise encore une fois; elle, elle était la présence idéale pour détendre l’atmosphère et réduire d’un cran sa nervosité. Il ne pouvait peut-être pas lui pointer l’évidence aussi facilement qu’il aurait voulu, mais lui, il savait, et c’était bien ce qui comptait. Il laissa passer un rire presque trop silencieux, baissant à nouveau la tête une seconde avant de la redresser bien haute. Puis, à nouveau, il hocha négativement la tête. « Non, non. Si Juliette tombe alors Roméo doit réparer ses erreurs, je crois. Tu es une magnifique Juliette. » dit-il avant de pincer les lèvres.
Il n’avait jamais eu l’âme poète et n’avait même jamais été romantique dans l’âme ou quoi que ce soit; il était même très, très loin d’être un prince charmant, mais à défaut d’être le prince charmant idéal, il était au moins un sorcier doué. Il saisit discrètement la baguette qu’il avait glissée dans son pantalon pour la pointer vers la robe de sa Juliette. De toute façon, elle était magnifique – elle aurait pu être pleine de terre de la tête aux pieds qu’elle ne l’aurait pas moins été, et la simplicité de son costume en faisait toute la beauté. Elle représentait donc l’innocence, la pureté, tout ce qu’il n’avait pas le droit de toucher en somme puisque ses mains à lui étaient sales – très sales, au sens figuré de la chose. Autre raison pour laquelle il n’osait qu’à peine la regarder. D’ailleurs, son regard s’amusait toujours et encore à la fuir alors qu’il posait sa baguette vers le bas de sa robe et murmurait « Tergeo. », la dite baguette traçant un chemin bien précis sur la silhouette de la jeune femme pour nettoyer toutes les saletés sur son costume – et ses mains. Satisfait, il glissa sa baguette dans la ceinture de son armure cette fois. « Une servante ne sera jamais aussi jolie… Noa. » Il avait levé le regard vers elle, la tête toujours un peu inclinée alors qu’il prononçait le prénom de tortue. Son sourire était disparu assez rapidement, d’ailleurs, mais le simple fait de prononcer cette syllabe, ce prénom, semblait irréaliste. Il mordilla l’intérieur de sa joue. Si elle avait l’impression d’être une pauvre servante alors lui il avait l’impression d’être un pauvre débutant; de n’avoir jamais même adressé la parole à une femme et de perdre tous ses moyens devant celle-là. Il attrapa sa main, la resserrant délicatement. Silencieusement, il lui demandait de ne pas le quitter. Silencieusement, il lui demandait de serrer sa main aussi fort qu’elle le pouvait lorsqu’elle avait peur, se cacher derrière lui si elle en avait envie; tout ce qu’elle voulait, en fait. Tant qu’elle ne le quittait pas et qu’elle restait près de lui. C’était tout ce dont il avait besoin à cet instant; sa présence, à elle, et personne d’autre. D’ailleurs, il semblait avoir oublié l’ambiance lugubre, le froid – tout. Il était prêt à avancer. Pas totalement prêt à entendre ce que Noa avait possiblement à lui dire, ce qu’elle avait en tête depuis son arrivée à l’académie; mais prêt à au moins faire face à la situation présente. Du moins, il croyait. Il relâcha finalement le poignet de la jeune femme, remarquant enfin, à retardement, qu’il le tenait toujours – tout aussi délicatement, entre deux doigts. Son sourire revint et il baissa le regard avant de lever un bras devant lui. « Si Juliette veut bien m’accompagner, j’en serai plus que comblé. » il inclina poliment la tête. Si ce n’était pas forcément naturel comme comportement, chez lui, il jouait bien le rôle – ou du moins, il osait espérer qu’il le jouait bien. Finalement, un rire, moins discret cette fois, passa la barrière de ses lèvres et il leva une main dans les airs, signe qu’il abandonnait. Il avait beau réfléchir mais rien ne lui venait, vraiment, et son fort ce n’était pas du tout la poésie mais bien la franchise. Il vint donc lui-même chercher la main de la jeune femme et hocha la tête. « D’accord… je ne suis pas un poète. Au moins, je sais faire des rimes… mh. Je surveillerai tes pas mais alors n’arrête pas de me parler, d’accord ? » Il tourna la tête vers le chemin tout droit devant eux pour ne pas regarder la jeune femme alors qu’il ajoutait la suite; « Ce n’est pas que j’ai peur, c’est juste – j’aime entendre ta voix, voilà. Mh. » |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Dim 17 Oct - 7:16 | |
| On aurait très bien pu se dire que la soirée commençait mal. Pourtant, bien qu'elle regardait encore sa robe tachée et ses mains couvertes de terre, elle ne parvenait pas à trouver la situation aussi malheureuse qu'elle semblait l'être. Son propre caractère la surprenait bien souvent : en toute situation, et sans jamais chercher bien longtemps, elle parvenait à trouver du bon. Ou au moins se disait-elle qu'il y aurait pu avoir bien pire. Pire qu'être enfermé dans un labyrinthe une nuit de pleine lune, alors que minuit sonnerait bientôt et que tous les esprits reviendraient de l'au-delà ? Il fallait croire que oui. Elle secoua misérablement ses mains sales, sans changer grand chose à leur état. « Non, non. Si Juliette tombe alors Roméo doit réparer ses erreurs, je crois. Tu es magnifique Juliette. » Elle se figea, sentant le sang qui rougissait déjà ses joues. Relever la tête en cet instant, croiser le regard de l'ineo, relevait tout bonnement de l'impossible. Elle ignorait qu'elle aurait pu être sa réaction, mais elle ne tenait pas réellement à le savoir. C'était si étrange d'être là, avec lui. Il y a encore quelques mois de cela elle le pensait perdu à jamais dans les méandres de ses souvenirs et puis, soudain, il était là. Elle en avait eu le souffle coupé, la gorge nouée, le cœur serré. Ça lui semblait si improbable ! Pendant longtemps elle n'avait su quoi lui dire, le voir lui faisait monter les larmes aux yeux, sans qu'elle puisse l'expliquer. Peut-être était-ce parce-qu'il ne semblait pas l'avoir reconnu aux premiers abords... Elle frissonna rien qu'au souvenir de ses yeux qui, lorsqu'ils se posaient sur elle, ne reflétaient rien de ce qu'elle aurait aimé y voir. Si elle l'avait troublé, ce n'était pas pour les souvenirs qu'ils partageaient. Et elle en aurait eu le cœur brisé si, un jour, il n'était pas venu vers elle avec cette expression toute particulière pour lui annoncer qu'il se souvenait. Il se souvenait. Et si elle lui en avait jamais voulu, alors toute sa rancœur s'était envolée en cet instant. C'était bien là, en cet instant, qu'elle avait réalisé à quel point il avait tout représenté pour elle, il y avait des années de cela. Il pointa sa baguette sur sa robe souillée, murmura une formule qu'elle avait déjà maintes fois tenté de retenir, et soudain, il n'y eut plus aucun souvenir de sa maladresse. « Une servante ne sera jamais aussi jolie... Noa. ». Le sourire qu'elle lui dédia alors était bouleversant de sincérité et d'un bonheur qu'elle ne savait exprimer. Son cœur était depuis toujours empli d'amour, et maintes fois elle l'avait senti au bord de l'explosion tant elle en avait à donner. Et l'ineo devant elle semblait appeler de toute ses forces l'affection qu'elle gardait en elle, l'amenant presque à se montrer reconnaissante de lui laisser une occasion d'exprimer les sentiments forts qu'elle était forcée de réprimer bien trop souvent, puisque souvent malvenues, voire effrayants.
Lorsqu'il lui prit la main, elle ne su d'abord pas comment réagir. Puis, instinctivement, elle resserra ses doigts et emprisonna ceux de Kessy dans sa petite patte chaude et rassurante. Ce simple contact suffit à éloigner ses craintes quant à l'obscurité, au labyrinthe et à tout ce qui pouvait bien s'y cacher. Elle avait peur oui, mais elle n'était pas seule, et ce simple fait suffisait à lui donner le courage qui pouvait lui faire défaut en cet instant. Et que ce soit lui, ce garçon là précisément, celui qu'elle avait aimé profondément durant trop peu de temps, donnait à cet instant une signification toute particulière. Elle espérait juste que, même si elle ne savait pas vraiment comment l'exprimer, il pouvait sentir passer au travers de cette innocente étreinte tout ce qu'elle avait pu ressentir, et ce qu'elle ressentait encore à son égard. Et que cela suffise à le rassurer, lui aussi, car elle n'était pas dupe et comprenait qu'il avait autant besoin de courage qu'elle-même.
Il leva un bras, indiquant l'allée plongée dans l'obscurité. « Si Juliette veut bien m'accompagner, j'en serai plus que comblé » Elle laissa échapper un rire cristallin, avant de s'incliner gracieusement à son tour, raffermissant sa prise sur la main du jeune homme. Lorsqu'il rit à son tour, cela suffit à effacer les dernières craintes qui s'attardaient dans son esprit, et elle su à cet instant qu'elle aurait même pu se jeter à bras ouverts dans l'obscurité et les mystères qu'elle abritait : tant que Kessy lui tenait la main. « D'accord... je ne suis pas un poète. Au moins, je sais faire des rimes... mh. Je surveillerai tes pas mais alors n'arrête pas de me parler, d'accord ? Ce n'est pas que j'ai peur, c'est juste – j'aime entendre ta voix, voilà. Mh. » Noa ne trouva d'abord rien à répondre, et se contenta de l'observer, les sentiments se bousculant dans son cœur. Elle se contenta finalement de sourire, et vint se planter devant le jeune homme, avant de poser une main sur sa joue, le forçant ainsi à la regarder. « D'accord. » souffla-t-elle simplement, avant de reprendre. « Mais ne t'inquiète pas trop. Tout ira bien tu sais ? Je vais regarder devant moi et... enfin, non. Je ne peux pas te promettre de ne plus tomber et de ne pas salir ma robe à nouveau mais... au moins, je serais avec toi. Si tu ne me lâche pas la main, alors, je ne cesserai jamais de parler. Pour toi. » Ses joues rosirent et elle rendit grâce à l'obscurité, même si l'éclat de la lune suffisait largement à révéler sa gêne. Elle se mordilla la lèvre inférieure alors qu'elle baissait finalement les yeux, et reprenait sa place à ses côtés. Ils avancèrent enfin plus profondément dans le labyrinthe, restant d'abord silencieux, jusqu'à ce que Noa ne puisse plus supporter le silence oppressant qui les entourait. « Est-ce que... est-ce que tu crois que ça va faire peur ? Je veux dire... il va forcément y avoir quelque chose qui va surgir de quelque part et.... ah. Si je crie, tu ne m'en voudras pas trop, n'est ce pas ? Je ne suis pas très courageuse, tu sais. Enfin, je ne suis pas spécialement lâche non pl... » Elle se tut brusquement lorsque le hurlement de ce qui lui semblait être un loup résonna au cœur de la nuit. Son cœur cessa de battre un instant, alors qu'elle ralentissait légèrement. Elle se retint de se rapprocher du jeune homme, ne voulant pas représenter un poids plus lourd que nécessaire. « J'ai peur, Kessy... » souffla-t-elle alors que le pauvre à ses côtés, n'y pouvait définitivement pas grand chose.
Dernière édition par Park Noa le Mar 19 Oct - 7:48, édité 1 fois |
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Dim 17 Oct - 10:08 | |
| Il ne savait même pas pourquoi il avait osé le dire de cette façon; avait osé lui dire que c’était sa voix qui lui plaisait et pas parce qu’il avait peur. D’un sens parce que c’était vrai et de l’autre parce que même ça, ça lui faisait peur un peu. Même à ce jour il n’aurait su dire pourquoi, ni comment la présence de la jeune femme pouvait être aussi rassurante; pourquoi il avait tellement envie qu’elle garde sa main, comme ça, dans la sienne et qu’elle ne se sépare jamais. Pourquoi sa présence était si apaisante et seul son souvenir avait suffi à tuer tout le négatif de son esprit au cours des dernières années… il ne savait pas mais ne voulait pas réellement comprendre. On disait que le silence faisait peur, mais elle faisait toujours moins peur que la vérité. Du moins, pour le jeune homme ici présent. Il avait baissé le regard vers la jeune femme lorsqu’elle s’était placée devant lui, lèvres pincées l’une contre l’autre. Il n’eut pas réellement le choix de la regarder de toute façon lorsqu’elle posa une main contre sa joue et le garçon ne put empêcher son cœur de faire un nouveau bond, se jouant visiblement de lui. Il avait inspiré, discrètement, lentement, retenant finalement son souffle alors qu’elle lui répondait enfin. « D’accord. Mais ne t'inquiète pas trop. Tout ira bien tu sais ? » Son sourire lui revenait. Chaque fois qu’elle parlait, chaque fois qu’elle le regardait et chaque fois qu’elle devenait maladroite; qu’elle s’emmêlait les pinceaux ou quelque chose dans le genre, que ce soit verbalement ou physiquement – c’était horriblement mignon. Il remarqua d’ailleurs le rouge qui teintait à présent ses joues et si mademoiselle était bien contente qu’il fasse noir en ce moment elle ne faisait malheureusement pas face au bon garçon pour y faire confiance. Était-il traitre pour autant ? Ce n’était pas une chose qu’il pouvait dire si facilement, après tout. Et savoir qu’elle se faisait toute gênée devant lui ne faisait qu’alléger son cœur – allez savoir pourquoi. Ainsi donc, elle avait accepté son invitation. Et maintenant, elle rougissait devant lui. N’était-ce pas une preuve qu’après tout, il comptait au moins un minimum pour la tortue ? C’était suffisant pour le rendre heureux, suffisant pour lui donner la force de poursuivre et par-dessus tout, suffisant pour qu’il ait envie de poursuivre avec la jeune femme. L’entendre parler lui donnait donc effectivement la force de poursuivre le chemin et de ne pas regarder derrière, aller de l’avant et, espérons-le… trouver la sortie rapidement. « Si tu ne me lâche pas la main, alors, je ne cesserai jamais de parler. Pour toi. » Cette fois, s’il n’avait pas eu un minimum de contrôle sur sa propre personne, probablement aurait-il rougit à son tour et baissé la tête comme une pauvre petite gamine. Ce qu’il n’était pas, n’est-ce pas ? Non, plutôt, un sourire typiquement masculin et typiquement fier flottait royalement sur ses lèvres. Il n’était pas seulement fier mais également heureux, et ce même si n’importe qui aurait pu s’accorder sur ce fait : ils ressemblaient tous deux à un couple de vieux film américain à l’eau de rose. Mais n’était-ce pas ce qu’ils étaient ce soir, dans un sens ? Roméo et Juliette. Mais Roméo et Juliette arriveraient à s’en sortir, ce soir. Sans fin dramatique, heureusement. C’était un travail d’équipe; une équipe d’enfer, pensa-t-il alors qu’elle reprenait sa place à ses côtés pour qu’ils avancent enfin dans le labyrinthe. Bonne décision. Il avait tout de même murmuré quelques mots, si bas qu’il n’était même pas certain qu’elle les ait entendus. « Je ne lâcherai pas ta main tant que tu ne me demanderas pas de le faire… »
Un silence s’était installé alors qu’ils avançaient péniblement dans le labyrinthe, lentement, incertains à chaque pas qu’ils faisaient. Ils n’étaient pas très avancés, en même temps. Même s’ils avaient tout le moral du monde, ils ne pouvaient réellement nier le fait que; même si Kessy avait généralement un bon sens de l’orientation, dans ce labyrinthe, il ne servait plus à rien. Et comme ce labyrinthe semblait changer constamment de forme alors ils n’étaient pas avancés… peut-être qu’en fait, ils passaient tout près de la sortie chaque fois qu’ils tournaient un coin mais les haies se refermaient. Qui sait. Alors, au fond, qui sait; peut-être même que ce labyrinthe n’était même pas si immense qu’on racontait… seulement bien farceur. Et de son côté, si Noa n’avait absolument aucun sens de l’orientation alors ils n’étaient pas pour autant avancés. Ils venaient de tourner le premier tournant à la droite d’un commun accord lorsque la jeune femme sembla ne plus supporter le silence pesant, et il en fut heureux d’entendre sa voix – parce que le bruit des branches, des haies qui craquent et les cris lointains n’avaient absolument rien de rassurants. « Est-ce que... est-ce que tu crois que ça va faire peur ? Je veux dire... il va forcément y avoir quelque chose qui va surgir de quelque part et.... ah. Si je crie, tu ne m'en voudras pas trop, n'est ce pas ? Je ne suis pas très courageuse, tu sais. Enfin, je ne suis pas spécialement lâche non pl.. » Il hocha négativement la tête lorsqu’elle arrêta brusquement de parler et qu’un hurlement résonna à nouveau dans le labyrinthe. Non, non, elle ne devait pas arrêter de parler pensait-il alors que ses yeux devenaient ronds; ronds comme des billes. Ou du moins, aussi grands ouverts pouvaient-ils l’être. Les deux jeunes s’étaient tous deux arrêtés, visiblement pétrifiés. Puis Noa parla à nouveau, seulement pour lui dire qu’elle avait peur cette fois et le jeune homme tourna la tête vers la jolie brune, l’air désolé. Peut-être n’était-ce pas une bonne idée que de l’accompagner dans ce genre d’épreuves. Il savait se débrouiller et se sortir d’à peu près toutes les situations possibles et impossibles, congrues et incongrues… mais seul. Tel le petit chaton qu’il était. Alors il se sentait profondément très, très… désolé de ne visiblement pas convenir au rôle. Il baissa donc la tête, toujours muet, ne sachant quoi lui dire ou comment la rassurer. C’était beaucoup plus difficile qu’on ne le croyait – ce n’était absolument pas aussi facile que dans ces dits films américains, tiens, justement. De plus, n’oublions pas qu’en territoire coréen, notre jeune Roméo ne savait plus ce qu’il pouvait se permettre de faire, dire ou alors simplement ce qu’il avait le droit de regarder. Aussi ridicule cela puisse être; il se bloquait, donc.
« Tu me permets ? » osa-t-il finalement demander après un court instant de silence, n’attendant cependant pas sa réponse pour attraper le poignet de Noa, l’attirant doucement à lui, l’hésitation palpable sur son visage. Il en était tellement convaincu; elle allait le repousser, lui dire qu’il était un gros porc parce que c’était totalement déplacé de faire ça. Mais Noa avait vécu en Amérique elle aussi. Non ? Peut-être était-il simplement paranoïaque, et ça, ce n’était pas nouveau, il l’avait toujours été. Mais il avait réellement l’impression qu’il ne faisait pas la bonne chose, que c’était déplacé et que… son autre main se posa contre sa joue alors qu’elle était à quelques centimètres à peine de lui. Il caressa délicatement sa joue avec un pouce, ce dernier passant sous son œil, sa main se glissant jusqu’à la nuque de la jeune femme alors qu’il l’attirait à nouveau contre lui pour supprimer toute la distance qu’il restait entre eux deux. Sa tête se posa sur la sienne et il ferma les yeux une seconde, les lèvres toujours et encore pincées, nerveux. Mais il tentait de se faire rassurant, au moins un peu. Lui montrer qu’il était là, qu’il ne l’abandonnait pas et qu’il n’y avait absolument aucune raison d’avoir peur. Pas maintenant. Il n’osa cependant pas la serrer dans ses bras, profitant simplement de la proximité pour tenter de la rassurer avec sa présence et également se rassurer lui-même, un peu. Nul besoin de dire que cette proximité en elle-même suffisait à calmer ses craintes. Non, vraiment, il n’y avait… rien à craindre. « Tout va bien aller. Je suis là, tu es là – nous sommes ensemble et peu importe ce qui arrive je serai là. Ce n’est qu’une activité d’Halloween. Comme une maison hantée, comme je disais. Alors le but principal est de s’amuser… j’imagine. Oui, le directeur est débile de nous donner ce genre d’activité, pour ne pas dire totalement cinglé, mais nous allons trouver la sortie avant tout le monde et rirons bien des autres quand ça sera terminé. » Il souffla, marqua une pause avant de reculer la tête juste assez pour pouvoir la regarder, replaçant une mèche de cheveux barrant le visage de sa Juliette. Il lui adressa un sourire avant de murmurer les dernières paroles. « Et je crois que je n’ai pas autant parlé depuis au moins six bonnes années. » |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Dim 17 Oct - 11:41 | |
| Le tout était de savoir reprendre sa respiration. Son cœur s'était emballé sous le coup d'une panique subite, alors même qu'elle venait de tenter de rassurer son partenaire. Ce n'était pourtant pas vraiment le moment de mêler la culpabilité à la peur. Elle posa donc une main sur sa poitrine, tentant de calmer son petit palpitant qui n'en faisait qu'à sa tête. Tu me permets ? » Noa posa son regard sur lui, mais n'eut pas le temps de faire davantage qu'il lui attrapait déjà le poignet, l'attirant vers lui. Elle réalisa à peine le tracé de sa main sur sa joue, jusqu'à sa nuque, lorsque sa tête rencontra le torse du jeune homme, couverte pour l'occasion de l'armure scintillante de Roméo. Voilà qui eu au moins pour effet de couper court à tout sentiment de panique, et à remplacer tout cela par un profond étonnement. Pour une raison ou une autre, jamais elle ne se serait attendu à un tel geste de sa part. Pourtant, elle même était très tactile. C'était presque un besoin, un toc même, que de serrer les gens qu'elle aimait dans ses bras. Mais il lui avait pourtant semblé qu'avec Kessy, elle ne pouvait pas encore se permettre une telle familiarité. C'était elle qui était partit la première fois et pourtant, elle avait peur que ce soit lui qui s'évanouisse cette fois, comme s'ils ne s'étaient jamais revus, finalement. La tête du jeune homme se posa contre la sienne, et elle poussa un profond soupir, avant de fermer les yeux. Progressivement, les battements de son cœur paniqué se calmèrent, et elle pu respirer plus librement. Oh, une pointe d'angoisse se faisait toujours sentir mais après tout, n'était-ce pas halloween ? « Tout va bien aller. Je suis là, tu es là – nous sommes ensemble et peu importe ce qui arrive je serai là. Ce n’est qu’une activité d’Halloween. Comme une maison hantée, comme je disais. Alors le but principal est de s’amuser… j’imagine. Oui, le directeur est débile de nous donner ce genre d’activité, pour ne pas dire totalement cinglé, mais nous allons trouver la sortie avant tout le monde et rirons bien des autres quand ça sera terminé. » Il marqua une pause, pendant laquelle un sourire eu le temps de se faufiler sur ses lèvres. « Et je crois que je n’ai pas autant parlé depuis au moins six bonnes années. » Il s'était légèrement reculé en prononçant ces paroles, de sorte que lui comme elle puissent se voir. Encore une fois sa main toucha son visage pour replacer une mèche qu'elle n'avait même pas sentie glisser sur son front. Juliette pencha légèrement la tête sur le côté, restant silencieuse encore un instant, avant de rire à nouveau. Un rire sincère, non pas seulement placé là pour détendre l'atmosphère. « Et dire que je devais être celle qui était censé parler. N'est ce pas quelque peu paradoxal ? » Puis elle posa la main sur l'armure du jeune homme, et s'écarta doucement, ne souhaitant pas abuser plus longtemps de sa rassurant proximité. Un nouveau cri se fit entendre, mais elle le remarqua à peine, plongée dans ses pensées, et peut-être troublée, également.
« Merci. » finit-elle tout simplement par dire, alors qu'elle reprenait son bras, le poussant ainsi à avancer de nouveau. Tandis qu'ils marchaient, elle cherchait désespérément quoi dire, les bons mots, ce qui feraient mouche et qui la soulageraient elle, comme lui. Elle lui avait promis de parler tant qu'il ne lui aurait pas lâché la main, et elle était en train de faillir à sa promesse. Ne devait-elle être qu'une source de déceptions pour le jeune homme, comment lorsqu'elle avait quitté les États-Unis sans un mot, du jour au lendemain ? La cruauté d'un tel acte l'avait frappé quand elle avait compris qu'il ne se rappelait pas d'elle. Comment aurait-elle pu lui en vouloir, alors que dans l'histoire, c'était bien elle la méchante. La sans-cœur. Mais il ne fallait pas penser à tout cela, pas maintenant qu'ils avaient une nouvelle chance de réapprendre à se connaître, de réapprendre à être ensemble, tout simplement. Désormais, elle cherchait davantage le courage de lui parler sincèrement plutôt que celui d'avancer dans les allées sombres du labyrinthe. Cela, elle le faisait même machinalement à présent, et tout cela grâce à lui et ses mots maladroits, qui avaient pourtant suffit à éloigner la peur pour un moment. « Ça fait des années que je suis ici tu sais, et pourtant parfois, je ne sais toujours pas comment agir face aux gens. » Elle fit une pause, ne sachant pas trop où tout cela allait la mener. Mais il fallait bien commencer par quelque chose... elle faisait confiance à ses mots, et aux sentiments qui les guidaient. Elle n'avait plus que cela à quoi se raccrocher, à cela et à la main qu'elle serrait fort dans la sienne. « Tout me semble si froid ici, les gens aussi. Même tendre la main semble parfois être une offense, comme si être touché signifiait être souillé. Pourtant, j'ai tellement besoin de contacts et d'étreintes... En occident au moins, on ne se formalise pas tant pour un baiser sur la joue ou pour une main dans une autre. » Son regard s'égara un instant sur leurs doigts liés. « On se sent tellement moins seul avec quelqu'un dans nos bras, ou même simplement au bout des doigts. On a tellement moins froid... Ça fait une éternité, je crois, que quelqu'un ne m'avait pas... ne s'était pas tant rapproché de moi aussi spontanément. » Elle reprit son souffle, cherchant à nouveau ses mots, comme si ce discours improvisé devait changer leur vie à tous les deux, alors qu'ils avaient tant d'autres choses encore à se dire. « Tu m'as manqué... Kessy. Je suis contente que tu sois là. Que tu sois là, avec moi. » Sur quoi elle tourna la tête vers lui, sans s'arrêter, lui offrant à nouveau le plus beau des sourires. Son cœur se gonfla, soudain plus léger, alors même qu'elle oubliait où ils se trouvaient. Ils auraient aussi bien pu faire une gentille ballade au bord de la plage, qu'elle n'aurait pas été dans un autre état. Elle finit pourtant par détourner le regard, comme soudain très impliquée dans la prochaine direction à prendre. Quoique, de toute façon, ils ignoraient complètement où ils étaient, et par où étaient la sortie. Marchez au hasard n'était sans doute pas le meilleur choix à faire, mais ils n'avaient de toute façon aucune autre option. Une haie bougea derrière eux, et l'écho du bruit de ses branches se mouvant resta longtemps imprimé dans son esprit. Plus jamais elle ne regarderait ce labyrinthe de la même façon...
Et alors qu'ils hésitaient, à un nouveau carrefour, entre la gauche et la droite, une haie leur bloqua soudain l'un des passages, réduisant ainsi leurs options. « Bon et bien, il semble que nous n'ayons pas vraiment le choix... » murmura-t-elle plus pour elle-même que pour son cavalier, à qui elle serrait toujours bien fort la main. Elle poussa un soupir, avant qu'ils ne bifurquent sur la droite...
Dernière édition par Park Noa le Mar 19 Oct - 7:48, édité 1 fois |
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mr. YSH messages : 144 i'm here since : 24/09/2010 points : 26207
age : 595 mood : excité, nom d'un sorcier ! le début des cours, c'est toujours excitant. my heart is : oh, tous les élèves sont dans mon coeur. tous les élèves... sauf peut-être ce petit chenapant de Choi Yoo Sung... et cette petite furie de Jung Shin Ah... tout compte fait, nos élèves cette année sont bien impertinants. Ennuyants s'ils ne le sont pas !
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Dim 17 Oct - 11:54 | |
| bien ! vous voilà à la première épreuve...Des haies à perte de vues. De quoi vous faire paniquer un peu, vous ne croyez pas ? Et pourtant, ce n’est que le début. Alors que vous vous aventurez un peu plus dans le labyrinthe, à la recherche de la fameuse sortie, des branches craquent à votre gauche. En tournant la tête, vous voyez un nouveau passage s’ouvrir à vous tandis que celui de droite se referme. Peut-être est-ce un signe ? Vous vous engagez donc avec courage – haha, c’est relatif ! – vers cette nouvelle issue. Un nouveau craquement. Mais ce labyrinthe ne cesse de changer de forme ou quoi ? Vous vous retournez vers votre partenaire lorsque vous entendez un grondement. Ce n’est pas le temps d’avoir faim, voyons ! Lorsque vous vous retournez pour poursuivre votre chemin, la source de ce grondement vous fait face. Un chien. Non, plutôt trois. Après mûre réflexion, vous devinez que ce qui se tient devant vous est un cerbère, chien à trois têtes, tous crocs sortis, la bave pendouillant de tout bord tout côté. Quel spectacle appétissant ! En quelques secondes, vous remarquez la chaîne qui pend de son collier à … à rien du tout en fait. Inutile de rebrousser chemin ; les haies derrière vous se sont refermés. Vous êtes prit et ce cerbère semble avoir une maligne envie de jouer … Et je suis prêt à parier que ce ne sera pas à la balle !
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Lun 18 Oct - 7:21 | |
| Elle avait accepté son étreinte, et dès l’instant où elle l’avait remercié, il s’était demandé pourquoi même il s’était posé ce genre de questions. Après tout, Noa n’était pas comme les autres. Dans tous les sens. Puis ils avaient continué à marcher au travers du labyrinthe et le garçon s’était contenté d’écouter les paroles de la jeune femme, la tête basse, observant où leurs pas les menaient pour ne pas faire une nouvelle gaffe et qu’ils s’étalent cette fois tous deux au sol. Noa le complétait, dans un sens. S’ils ne se ressemblaient pas dans la vie en général alors, au moins sur ce point-là, ils se comprenaient. Si pour elle c’était difficile à accepter, pour lui c’était d’autant plus difficile à mettre en pratique. Certes, il n’était pas le garçon le plus affectueux ou quoi que ce soit dans le genre; le contact humain avait tendance à le repousser, en général, puisqu’il ne supportait que rarement qu’on n’envahisse trop son espace vital. Cependant, il ne savait plus comment agir en présence d’une femme. Pas le droit de la toucher, pas le droit de prendre sa main, pas le droit de la regarder dans les yeux… c’en était ridicule, au final. Parce que ça, au moins ça, il arrivait à le dire : ça n’avait rien à voir avec un non-respect, n’est-ce pas ? Ce n’était pas comme s’il déshabillait une femme des yeux et de toute façon, ça, tous les hommes le faisaient au fond d’eux, n’allons pas le cacher. « Tu m'as manqué... Kessy. Je suis contente que tu sois là. Que tu sois là, avec moi. » Son cœur avait sauté un bond et il aurait aimé, réellement aimé pouvoir lui répondre à cet instant mais il était resté muet, redressant la tête pour la fixer à son tour, n’arrêtant cependant pas de marcher. Il lui avait manqué. Elle était contente d’être à ses côtés. Ses lèvres s’étaient entrouvertes au bout d’une dizaine de secondes mais la jeune femme avait déjà tourné la tête, s’engageant dans un nouveau sentier et à ce moment-là, il avait perdu toute faculté de la parole. Il n’avait pas réussi à répondre et, ce n’était pas étonnant, il avait encore une fois échoué. Exprimer ses sentiments. Était-ce réellement si difficile que ça l’était pour le jeune homme ? Non, certainement pas. Mais le garçon était victime d’un énorme, gigantesque blocage émotionnel. Y remédier ? Il aurait bien aimé en être capable, mais il semblait que ce blocage était un obstacle tellement énorme à franchir qu’il n’avait même pas la force de tenter le coup. Il avait baissé la tête, à nouveau, déçu. Un jour, peut-être qu’il n’échouerait pas à cette tâche; d’ici là, il savait que cette manie de toujours garder le silence finirait par éloigner les gens qu’il aimait. Il le savait. Mais pourtant…
« Bon et bien, il semble que nous n'ayons pas vraiment le choix... » Il avait sursauté lorsque le chemin vers lequel ils s’engageaient s’était refermé, tournant la tête vers l’autre, comme s’il ne s’attendait à présent plus à ce que quelque chose ne puisse perturber leur aventure. Évidemment, il aurait dû s’en douter, de toute façon… le directeur n’allait pas simplement les laisser déambuler comme ça sans quelques petits zombies ou – des trucs comme ça. Alors ils allaient sûrement rencontrer quelque chose, bientôt, ou du moins il imaginait… et juste comme il y pensait, juste comme ils tournaient à la gauche, un grognement retenti à ses oreilles. Il s’arrêta, immobile, tournant la tête vers la jeune femme. Honnêtement, non, il ne voulait pas regarder – ce grognement n’avait absolument rien de rassurant et peu importe qui en était l’acteur, il était très, très bon. Trop bon – le grognement était beaucoup, beaucoup trop crédible. Acteur, un acteur pensa-t-il. Puis il leva la tête, lentement, doucement, vers la source du grognement en question. Et là, il le vit.
Cette chose était immonde. Non seulement avait-elle trois têtes qui s’élevaient à présent au-dessus des haies qui grandissaient – mais elle était énorme, et il le constata lorsqu’une marre de salive tout à fait répugnante se forma à leurs pieds. Il recula, soudainement, tirant la main de Noa pour qu’elle recule aussi rapidement que lui mais – évidemment, ils foncèrent bien rapidement dans la haie derrière qui les bloquaient. D’accord. C’était une blague, ça ne pouvait pas être réel. Mais bon sang, aucun sorcier n’était assez énorme pour posséder un costume si immense. Non, ce n’était pas une blague; il ne voulait tout simplement pas y croire. Il n’était pas difficile de deviner que cette créature-là – cette chose immonde, c’était un cerbère. Gardien des enfers, qu’on disait; et il portait très bien son titre, ce labyrinthe était effectivement… un enfer. Le chien était toujours à demi-endormi et ne les avait qu’à peine remarqué et le garçon resserra son emprise sur la main de la jeune femme, réfléchissant à toute vitesse. Entre temps, il n’avait même pas pensé à la regarder une seule fois, ne serait-ce que pour voir comment elle se portait face à cette immonde découverte qu’ils venaient de faire. Et les haies qui se refermaient derrière eux… c’était prévu, ça ? C’était vraiment ce taré de directeur qui avait organisé ça ? Non, non, impossible… ou totalement possible, peut-être. Il se tourna lentement vers Noa, seulement pour voir le visage livide de la jeune femme. D’accord… il avait menti. Sa présence, en ce moment, n’avait rien de rassurant. Non parce qu’il voulait bien la rassurer mais il n’avait visiblement pas la carrure pour faire face à ce genre de grosses bêtes morbides. Un ronflement se fit entendre et le garçon ferma les yeux, comme soulagé. Ça lui donnait le temps de réfléchir un peu, au moins, et juste comme il y pensait, il approcha doucement son visage de celui de sa cavalière pour murmurer à son oreille les paroles suivantes; « Il dort. Il ne faut surtout pas le réveiller. » puis il se redressa, droit comme une barre de fer. Il n’avait même pas fait de commentaire sur l’absurdité de la situation – en fait, il était bien trop choqué de voir ce genre de créature en vrai pour faire quelconque réflexion en ce moment. Alors il y réfléchirait plus tard, si seulement d’ici là il était toujours en vie.
Il lâcha malgré lui la main de la plus jeune et se tourna vers la haie, lui lançant un regard, comme pour l’avertir de surveiller la chose derrière tandis qu’il essayait quelque chose. Pas question qu’ils poursuivent dans ce chemin-là, pas question qu’ils passent à côté de cette chose immonde, il devait forcément y avoir une autre issue quelque part. il attrapa une des branches qui faisaient face à lui à présent, tentant de glisser sa main entre celles-ci. Un sort de découpe ferait l’affaire, non ? Passer au travers de ça, c’était définitivement impossible, et passer par-dessus c’était aussi de toute façon ridicule; il avait remarqué les haies qui grandissaient lorsque les têtes du monstre s’étaient redressées. Ça ne pouvait pas être si facile que ça, il le savait, ça n’allait pas fonctionner, mais il devait au moins tenter. Si ça fonctionnait alors tant mieux, et sinon, tant pis, il aurait au moins essayé au risque de se retrouver entre les canines du dit monstre. Il attrapa sa baguette, heureux d’y avoir pensé et de ne jamais sortir sans la traîner avec lui. Il pointa la baguette vers la haie et murmura un faible Diffindo, un éclair blanc s’échappant de sa baguette pour… revenir vers lui – ce pourquoi il dut rapidement s’écarter et lever sa baguette. Le sort se perdit dans le vide, découpant au pire quelques brindilles d’herbe au sol, et il soupira de rage. « Ça ira, ça ira, ça va aller, c’est… Noa ? Tu es toute blanche, est-ce q... .... il est réveillé, c'est ça ? » |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Lun 18 Oct - 9:43 | |
| C'était réellement déroutant. Comment se repérer dans un tel endroit, où tout semblait différent à chaque nouvelle seconde qui passait ? Les haies semblaient même se refermer de plus en plus vite derrière eux, et elle eut la désagréable impression qu'ils avançaient tout droit dans un piège. Oh, elle connaissait le directeur aussi bien que tous les élèves de l'établissement, et elle ne doutait pas qu'ils tomberaient bientôt sur une surprise de taille, et effrayante de préférence, mais elle continuait à espérer, naïvement, que ce ne serait pas si terrible et qu'ils pourraient peut-être même l'éviter... Cependant, tous ses efforts d'optimisme furent balayés en quelques secondes alors qu'un grognement sourd se faisait entendre, et beaucoup trop près d'eux au goût de la jeune femme, qui ne pu s'empêcher de tressaillir. Ils firent encore quelques pas, tournèrent à gauche et... alors qu'un nouveau grognement se faisait entendre, Kessy s'arrêta, et la jeune femme l'imita de bon cœur. Il se tourna vers elle, et leur regard se soudèrent un long moment, visiblement aussi inquiet l'un que l'autre. Par Merlin, est-ce qu'un directeur sein d'esprit pourrait réellement mettre ses élèves dans un tel pétrin ? Car si elle n'avait pas encore vu le... la... chose qui produisait un tel bruit, elle savait déjà qu'elle n'aurait aucune envie de s'attarder près d'elle. Ah, et dire que même le fait d'avoir sa baguette sur elle n pouvait lui être d'aucun réconfort, puisqu'elle était bien capable de retourner tous les sorts jetés contre elle, d'autant plus qu'elle n'était absolument pas dans l'état le plus serein qui soit. Le pire qu'elle puisse encore faire était de blesser son partenaire sans le vouloir, et ça, elle risquait de ne jamais pouvoir se le pardonner... si toutefois ils devaient sortir un jour de ce labyrinthe, et vivants, de préférence. Néanmoins, comment trouver une solution à leur situation si elle n'osait pas faire face à la créature devant eux ? Impossible, elle en était bien consciente mais... Noa ferma les yeux un instant, prit une longue et profonde inspiration, avant de finalement se tourner vers l'origine de ces horribles grognements répétés.
Un chien. Voire trois. Non, un seul animal... mais pas un animal à qui on aurait volontiers fait des papouilles, non. Un seul animal à trois têtes, à l'odeur insupportable et pour ne rien arranger, gigantesque. Bouche bée, la jeune femme le fixa durant un long moment, sans même trouver la force de crier. Elle fut soudain tirée de sa torpeur par son cavalier, qui la tira brusquement en arrière, sans grand ménagement. Ils heurtèrent malheureusement la haie qui bloquait maintenant le chemin par lequel ils étaient arrivés. Une branche la griffa, entaillant légèrement sa chair, mais Noa ne bougeait pas, les yeux écarquillés, toujours trop anesthésiée par la surprise pour être réellement paniquée. Néanmoins, elle sentait celle-ci monter progressivement en elle, et nul doute qu'ils avaient besoin de trouver une solution avant que celle-ci n'ait totalement pris le contrôle de son être. Elle sursauta lorsque Key lui murmura quelques mots à l'oreille, lui intimant de ne pas le réveiller. La tortue lui fit face avec une expression ahurie : comme si elle avait jamais eu l'intention de faire jouer une fanfare juste pour le bonheur de voir six yeux jaunes la fixer d'un air peu amène ! Néanmoins, elle ne dit rien, sachant trop bien qu'elle serait incapable de contrôler sa voix. Incapable du moindre geste, et surtout pas de celui-ci de regarder à nouveau la créature (même si elle avait dans l'espoir que tout ceci n'était qu'un cauchemar et que celle-ci allait bientôt s'envoler, voire prendre une teinte rose et leur chanter un air d'opéra – faut dire que la plupart de ses rêves étaient toujours assez bariolés), elle se contenta de fixer Kessy qui se débattait avec la haie. Il lui lâcha d'ailleurs la main, et il lui fallu réunir toute sa volonté pour ne pas la rattraper. Elle avait beau ne pas la serrer depuis si longtemps, c'était déjà comme lui ôter une partie d'elle, et cela suffit à lui faire retrouver ses esprits. Son souffla s'accéléra soudain, alors qu'elle accédait à la requête silencieuse du jeune homme et reposait les yeux sur la bête endormie. Sa simple vue relevait déjà du supplice. De la bave coulait le long de ses dents jaunâtres, et chaque souffle ramenait l'odeur nauséabonde de don haleine vers les deux jeunes gens. A en croire ses grognements répétés, elle rêvait même... et bien, espérons que ce qu'elle dévorait dans ses songes lui suffise ! Elle entendait son Roméo s'agiter à ses côtés et préférait largement s'intéresser à ses tentatives de les sortir de là plutôt que de laisser son esprit dériver vers l'ordre possible dans lequel la bête les dévorerait. Il murmura la formule d'un sort de découpe - celui dont elle oubliait toujours le nom, d'ailleurs, et elle finissait en général avec une robe mauve plutôt qu'une pomme coupée en deux parties, mais là n'était pas le sujet – et elle sursauta de nouveau lorsqu'elle vit, du coin de l'œil, la lueur blanche ricocher littéralement sur les branches, pour revenir vers Key. Elle retint à grand peine un cri, pétrifiée, alors que le jeune homme eut juste le temps de... Oh. Oh non. « Ça ira, ça ira, ça va aller, c’est… Noa ? Tu es toute blanche, est-ce q... .... il est réveillé, c'est ça ? » Ses yeux croisèrent les siens, et elle acquiesça rapidement, incapable de faire davantage. Le cerbère n'avait certes pas encore ouvert les yeux, mais ses grognements n'avaient plus rien d'étouffés, et l'une de ses trois gueules bailla d'une façon admirable. Il se trouve qu'en temps ordinaire, la jeune fille adorait toutes ces bêtes légendaires, elles la fascinaient même. Seulement, jamais elle n'aurait imaginé se retrouver en tête à tête avec l'une d'entre elle dans un labyrinthe à l'humour douteux, et ce en plein soir d'halloween. Elle fit un pas en avant, et ramena l'ineo vers elle, qui s'était imperceptiblement rapprochée de la bête lorsqu'il avait évité le contre-coup de son propre sort.
« Je... je crois que je comprends, à présent, pourquoi j'ai toujours préféré les chats. » dit-elle avant de laisser échapper un rire nerveux. Une tentative désespérée de détendre l'atmosphère ? Sûrement pas. Elle essayait simplement de ne pas se laisser aller à la panique, et penser à autre chose qu'à la monstrueuse bête en plein éveil devant eux semblait la meilleure solution pour cela. « Tu sais je... je m'y connais un peu en créatures magiques et... mais... je crois que j'ai... tout oublié. » et sa phrase se termina en dans un murmure quasiment inaudible, que le jeune homme à ses côtés ne pu entendre que parce-qu'elle s'accrochait désespérément à lui. Non pas qu'elle espérait s'en servir comme un bouclier non, elle restait au contraire à ses côtés, refusant inconsciemment d'être un « boulet » pour lui, même dans une situation aussi effrayante. Oh, elle était certes toujours aussi pâle et ses jambes tremblaient comme jamais, mais s'ils devaient survivre à cette épreuve, elle ne voulait mettre le poids de sa vie sur ses épaules. Soudain, la bête se redressa dans un grognement atroce et elle ne pu retenir un cri tant de surprise que de frayeur, avant de s'emparer du bras de Key.
Dernière édition par Park Noa le Mar 19 Oct - 7:49, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Lun 18 Oct - 11:15 | |
| Elle était réveillée, il ne faisait plus aucun doute que la bête s’était réveillée. Et il l’avait remarqué jusque à la petite lueur apeurée qui passait dans les yeux de la jeune femme. Cependant, il n’osait pas se tourner – non, il ne voulait pas faire face à cette bête. Courage ? Il n’en avait jamais eu. Fierté ? Au diable la fierté, Dieu, il n’allait pas mourir juste pour sauver son image. La tortue l’avait ramené assez rapidement à elle et heureusement qu’elle l’avait fait parce qu’il était resté complètement figé sur place, comme si son cerveau ne voulait absolument plus connecter avec son corps. Son corps était figé de peur tandis que son cerveau, lui, lui criait de courir; s’enfuir, peu importe où mais n’importe où – où il le pouvait, du moins. La vérité, c’était qu’il n’avait aucun endroit pour s’enfuir. Et, pas besoin de le préciser, ce gentil chien-chien prenait toute la place dans l’allée devant eux. Tiens… comment avaient-ils faits pour faire entrer une telle bête dans l’enceinte de l’école sans que personne ne le remarque ? Certes, il y avait eu bien des choses étranges au cours des dernières semaines et maintenant qu’il y pensait, elles semblaient s’expliquer. Seulement, il n’y avait pas porté attention avant aujourd’hui, et peut-être qu’au final il aurait du; ça aurait peut-être pu lui sauver la vie, qui sait. Oh, Dieu. Il avait bien lu la biographie de ce taré de directeur dans ses temps perdus. Il n’avait pas cru un mot de ce qu’on en racontait, mais maintenant qu’il se trouvait face à cette bête, eh bien… il fallait avouer qu’en pleine panique, on avait franchement l’impression que ces rumeurs de magie noire étaient bel et bien réelles. Un long frisson désagréable parcouru toute son échine lorsqu’il y pensa. Le rire de la jeune femme aurait pu le détendre s’ils n’étaient pas dans une telle situation; mais là, à vrai dire, c’était à peine s’il l’avait remarqué. Il s’était donc tourné vers la créature, un haut le cœur le prenant lorsque ces trois petites – que dis-je, énormes – têtes s’élevèrent, doucement, lentement, et qu’un rugissement se fit entendre. « Tu sais je... je m'y connais un peu en créatures magiques et... mais... je crois que j'ai... tout oublié. » Il avait hoché la tête, sans trop réellement comprendre pourquoi – peut-être approuvait-il les paroles de la tortue. Non ! Il ne pouvait pas approuver ça. On le lui avait dit, souvent, très souvent, même. Monsieur Lee, savoir l’encyclopédie des sortilèges avancés pour dernière année ne fait pas de vous un bon sorcier. Comment agirez-vous dans une situation de stress, lorsque vous serez confronté à ces démons ? Arrêtez donc de dormir et pratiquez vos sorts comme tous les autres. Pardon, Ma’am. J’obéirai la prochaine fois. Si prochaine fois il y a. Bon, pas de panique, chaton. Ah, oui, tiens… il avait tendance à attirer la mauvaise volonté des canins; vous saviez ? Lui, il le savait, et maintenant qu’il y pensait, c’était la plus traite des créatures qu’on ne pouvait lui imposer. S’il n’hésitait pas à cracher sur ces animaux en général, lui, par contre… il se retiendrait de cracher, on va dire. La jeune femme à ses côtés cria et il sursauta. Au moins, ça avait le mérite de le rammener sur terre. Parce que, franchement, en ce moment, il était bien embêté et bien perdu dans le fil de ses pensées – à revoir toute sa vie, toutes les choses qu’il n’avait pas encore faites, toutes les choses qu’il regrettait… il leva sa baguette bien haut devant lui et remarqua tout juste qu’elle tremblait – autant que tous les membres de son corps. Ridicule. Allez, il devait réfléchir. Il n’y avait aucun sort qui allait réellement venir à bout de cette bête. « Je. J’ai la solution, mais laisse-moi réfléchir deux secondes. D’accord. »
« … une seule note de musique. » Oui, la musique. Mais il ne traînait ni flutte, ni harpe, ni piano dans ses poches. Il avait hoché frénétiquement la tête, gardant le bras bien étiré devant lui, la baguette pointant directement la bête qui grognait et jappa enfin. Impossible de se concentrer dans ce genre de situations, nom d’un chien ! Et c’était le cas de le dire, aussi ironique cela pouvait être. Mais ce n’était pas le temps de faire des blagues; la musique, donc. Il savait bien jouer du piano, et Noa, elle… elle jouait. Du piano. Harpe ! Elle en jouait, non ? Oui, elle en jouait, c’était un des seuls souvenirs qui restaient bien ancrés dans sa tête – si souvent il avait entendu ce son, dans sa tête, dans ses rêves, Noa qui jouait pour le détendre. Oui, mais encore, trouver une harpe… il observa nerveusement la scène, gardant tout de même un œil vers le chien qui avait décidé d’avancer d’un pas. S’il avait pu regarder la scène de l’extérieur, probablement se serait-il demandé pourquoi le cerbère n’avait toujours pas fait qu’une bouchée des deux jeunes gens; mais pour le moment, il se contentait tout simplement chanceux et préférait ne pas perdre de temps à se poser cette question-là. Bien. Il n’y avait ni instrument de musique, ni indice d’où il pouvait en trouver. « Noa, une note de musique. Juste une. » dit-il, essouflé des battements accélérés de son coeur. Il chercha rapidement du regard ce qui pouvait lui servir – rien, en somme, mais il cherchait désespérément. La métamorphose… un de ses points forts, oui. Après tout, il avait dû la pratiquer énormément afin d’être un animagus à part entière. La métamorphose, les sortilèges et, surtout, les potions. Il aimait bien étudier les créatures, et la botanique passait en dernier parce qu’il la détestait. Mais la métamorphose devait forcément être un de ses talents naturels. Évidemment. Il avait alors hoché la tête, comme pour se convaincre qu’il en était capable, même dans ce genre de situation. Il attrapa une pierre au sol pour la poser dans les mains de la tortue.
« “et une seule note de musique suffira à le plonger dans un sommeil profond.” Tiens ça, ne bouge pas. » Il pointa sa baguette vers la pierre qu’il avait déposé dans les mains de sa cavalière. Et Juliette semblait inquiète, soudainement – et il y avait de quoi être inquiet lorsqu’on nous pointait une baguette dessus, il fallait l’avouer, oui… le garçon inspira et ferma les yeux, cherchant la concentration nécessaire pour penser à ce qu’il voulait réellement faire apparaître dans les mains de la jeune femme. Dure tâche, lorsqu’on considérait les grognements et les rugissements du cerbère derrière eux… il murmura quelques paroles et un filet plus doré s’échappa de sa baguette cette fois, et il ouvrit un œil, seulement pour s’assurer qu’il visait bien la pierre et non pas Noa – ça aurait pu être mortel, ça, tiens… la pierre bougea toute seule, prenant une toute autre forme. Une forme étrange, oui. Elle grandit, grandit, jusqu’à prendre la forme d’une harpe. Une toute petite harpe avec beaucoup moins de cordes qu’il ne l’aurait voulu, mais, au final… ce n’était pas ce qui comptait; ce qui comptait, c’est qu’elle pouvait faire au moins une, une seule note de musique. Il soupira, soulagé, puis murmura un Amplificatum uniquement pour s’assurer que la bête entendrait la musique. Puis il fit signe de tête à la tortue. « Dieu, pas de commentaire sur la transformation foireuse, j'ai déjà fait mieux. Joue, pitié. » |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Lun 18 Oct - 13:46 | |
| « Je. J'ai la solution, mais laisse-moi réfléchir deux secondes. D'accord. » Les yeux de la jeune femme passèrent du visage crispé de Key à sa main tremblante, brandissant sa baguette. En l'occurrence, ce n'était pas elle le soucis pour le moment, et elle lui aurait volontiers laissé deux secondes voire toutes les secondes suivantes, si seulement cela leur avait permis de s'en tirer s'en trop de difficultés. Malheureusement, c'était plutôt à la bête en face d'eux d'en décider, mais elle s'abstint de tout commentaire. Au contraire, sa main serra encore davantage le bras du jeune homme, espérant lui montrer ainsi toute la confiance qu'elle lui portait, ainsi que l'assurance qu'elle ne le quitterait pas, quoiqu'il arrive. Et où irait-elle de toute manière, si ce n'était dans l'une des trois gueules du cerbère ? Elle nota soudain qu'à la simple mention du mot « solution », son esprit s'était calmé et soudain, plus rien autour d'eux ne lui semblait réel. Le chien gigantesque devant eux ne cessait de grogner -cependant pas autant qu'il ne bavait- et ses six yeux les observaient, aussi chaleureux qu'un bloc de glace. Elle, se mordait frénétiquement la lèvre inférieure, fouillant dans ses souvenirs, ce qui lui échappait à présent. Noa savait pertinemment qu'elle en avait lu plus que nécessaire sur toutes ces bestioles inamicales ! Alors pourquoi fallait-il que tout cela lui échappe à un moment si crucial ? Elle en aurait hurlé, mais de rage et de frustration cette fois, et non plus de peur. Mais sa chair de poule et ses membres tremblants étaient toujours là pour lui rappeler la terreur qu'elle tentait de contenir, et elle faisait de son mieux pour ne plus regarder la bête, mais se concentrer sur les moyens de la neutraliser qui, elle en était certaine, se trouvaient quelque part dans son esprit. « Noa, une note de musique. Juste une. » La tortue fixa la sirène, sans comprendre. Bien sûr, elle savait que tous les deux jouaient d'un instrument et qu'ils avaient ce goût de la musique en commun mais... était-ce bien le moment de le lui rappeler ? Elle pinça les lèvres, consciente que quelque chose lui échappait. Mais elle avait beau faire, elle ne parvenait pas à se concentrer assez, à fouiller assez profondément dans ses souvenirs, pour trouver la réponse à une question qui lui paraissait pourtant évidente. Tout cela aurait sans doute été plus facile si le gardien des Enfers en personne ne les observait pas en cet instant même, cherchant sans doute à savoir qui y passerait le premier. Quelle autre raison à son manque de réaction évidente ? Même en proie à la panique, on ne pouvait manquer le fait que le chien n'était décidément pas très vif... mais que cela venait sans doute du fait qu'il venait tout juste d'ouvrir les yeux... mais soudain, elle tint une pierre de taille plus que raisonnable entre les mains. Elle l'observa un instant, encore plus perdue qu'elle ne l'était quelques secondes auparavant, ayant bien du mal à garder une prise ferme sur la pierre.
« et une seule note de musique... » et soudain, elle comprit. « ...suffira à le plonger dans un sommeil profond ! » Les yeux écarquillés, elle ne fit pourtant pas un mouvement, comme le lui intimait le jeune homme. Certes, ils avaient maintenant la solution à leur problème cependant... où trouver un instrument de musique ici ? En pleine nuit ? Alors qu'aucun des deux n'avait visiblement de quoi traîner un piano ou une harpe... elle avait déjà eu bien du mal à trouver un endroit où garder sa baguette, alors une flute ou quoique ce soit d'autre, non merci. Elle aimait la musique, mais certainement pas à ce point ! « Mais comm... » Noa se tut alors qu'un mince filet doré s'échappait de la baguette de l'ineo... qu'il pointait sur elle. Malgré son inquiétude flagrante, elle ne fit pas un geste, priant pour que ce soit bien la pierre et non sa petite personne qu'il visait. Sans un mot, elle suivit la métamorphose de la pierre qui, bientôt, double de volume pour finalement prendre la forme... d'une harpe. Elle poussa un nouveau cri, de joie cette fois-ci et tint bien serré contre elle l'instrument qui avait toujours été cher à son cœur. En cet instant, elle se dit que c'était sans doute le destin qui l'avait un jour poussé à toucher les premières cordes de l'instrument, ainsi qu'à partager sa passion avec Kessy. Voilà qu'aujourd'hui, ces simples et petits faits de la vie allait la leur sauver, finalement. « Dieu, pas de commentaire sur la transformation foireuse, j'ai déjà fait mieux. Joue, pitié. » Et alors qu'elle posait l'instrument sur le sol, et qu'elle s'agenouillait près de lui, elle laissa échapper un rire sonore, qui aurait tout aussi bien pu passer pour les premières notes d'une mélodie. « Ça va aller, Kessy, tout va bien aller. C'était parfait, absolument parfait. » Et sur ces mots, elle pinça les cordes de son instrument fétiche, jouant le premier morceau qui lui vint sur le bout des doigts. Et que ce soit son morceau préféré, celui qu'elle avait tant de foi interprété devant le jeune homme et qu'elle avait fini par lui dédier, finalement, n'était sans doute pas un hasard. Ses doigts couraient, virevoltaient, semblaient animé d'une vie propre alors qu'ils retrouvaient leur terrain de jeu favori, les cordes d'un instrument chéri depuis des années. Depuis toujours même. Ses yeux étaient clos, et elle en avait même oublié ce pourquoi elle jouait. Il n'y avait plus qu'elle, et le souvenir de Kessy qui, non loin d'elle, l'écoutait, assis derrière son propre piano, l'accompagnant même parfois, lorsque ce n'était pas sa propre voix qui se joignait au son de ses cordes. Noa était, depuis toujours, persuadée que la musique contenait bien plus de magie qu'une baguette, et qu'on pouvait faire de bien plus grandes choses avec un instrument en main qu'une formule sur les lèvres. Lorsqu'elle laissa finalement retomber ses bras, et que la mélodie se tut, elle pu enfin ouvrir les yeux et alors l'obscurité l'enveloppa à nouveau. Elle sursauta, se rappelant soudain l'endroit où elle se trouvait, et elle chercha instinctivement son cavalier du regard. Elle ne s'apaisa que lorsqu'elle rencontra le sien, et elle n'eut même pas à se retourner vers le gigantesque animal pour s'assurer qu'il dormait : ses ronflements étaient assez éloquents. Un sourire prit alors toute la place sur son visage, et elle se leva lentement, quittant l'instrument pour que sa main puisse aller retrouver celle de son Roméo. La joie qu'elle éprouvait en cet instant n'était à nul autre pareille, et sans doute équivalente à la terreur qu'elle avait pu ressentir quelques minutes plus tôt. Le soulagement avait apaisé tout son être, et il semblait qu'à partir de maintenant, elle n'aurait plus jamais peur de rien. Et sans réfléchir, elle passa ses bras autour du cou de l'ineo, et se serra contre lui, dans un ultime remerciement.
Dernière édition par Park Noa le Mar 19 Oct - 7:50, édité 1 fois |
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
pseudo : mee. messages : 1610 i'm here since : 13/09/2010 points : 28248 age : 34 mood : confus. perdu. my heart is : long gone, long done. wizard's spellbook : underconstruction.
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Lun 18 Oct - 18:57 | |
| « Ça va aller, Kessy, tout va bien aller. C'était parfait, absolument parfait. » Il avait hoché la tête, soupiré à ses mots – visiblement soulagé. Puis, finalement, il avait osé esquisser un sourire. Voilà, c’était fini, tout allait réellement bien aller, plus de soucis à se faire… la jeune femme allait jouer une magnifique mélodie, le cerbère s’endormirait et, enfin, ils pourraient passer cette épreuve sans trop de conséquences. Heureusement. D’ailleurs, il ne regardait même plus la bête, trop concentré sur les gestes de la tortue, qui s’agenouillait au sol pour finalement jouer cette mélodie qu’il attendait. La mélodie qu’elle joua l’interpella d’ailleurs dès l’instant où elle joua les premières notes et, hypnotisé, il ferma les yeux, des images lui revenant soudainement en tête. C’était comme s’il avait perdu la mémoire au cours des dernières années. Comme si son cerveau s’était automatiquement forcé lui-même à tout oublier. Protection ? Peut-être, peut-être pas. Il avait tellement perdu la tête en même temps au cours de ces dernières années que ce n’était même pas du tout étonnant qu’il ait oublié des moments si importants de sa vie. Importants, ça, oui, ils l’étaient. Les sourires de Noa, son visage à ce moment-là; ces moments qu’ils avaient partagés devant leurs instruments à se dévouer totalement l’un à l’autre au travers du seul amour qu’il arrivait à exprimer. La musique. Honnêtement, Kessy n’avait jamais été le meilleur pianiste au monde. S’il était habile dans la vie en général, il n’avait absolument aucune créativité… et si en présence de Noa il arrivait à faire preuve d’au moins un peu de créativité, alors c’était un vrai miracle. Mais Noa, en elle-même, était un miracle dans sa vie. Il ne souhaitait pas réellement qu’elle en pense de même pour lui – il espérait seulement avoir une place, même si elle était toute petite, au moins un minimum importante dans le cœur de sa Juliette. Et, après cette soirée, c’était certain… elle resterait à tout jamais sa Juliette. S’il allait être jaloux des hommes qui l’approcheraient ? Oui. Il le savait déjà. Il n’avait pas envie d’effacer les mémoires qui ré-infiltraient enfin ses souvenirs, sa tête, l’emplissait d’une euphorie qu’il n’avait plus connu de puis… mon dieu, bien trop longtemps, malheureusement. Il ne l’avait pas interrompue une seule fois, écoutant cette mélodie jusqu’à sa fin, jusqu’à ce qu’elle s’épuise et que, finalement, tous deux retournent à la réalité – comme s’ils venaient de passer au travers d’une transe, comme s’ils étaient passé à un second monde bien au-dessus de toutes les horribles choses qui se passaient dans ce labyrinthe. Un second monde où il n’y avait qu’eux deux, peut-être. Eux et cette toute petite parcelle de bonheur, de chaleur, celle qui parcourait tout son corps en ce moment sans même qu’il ne lui ait demandé la permission. Et, étonnement… sa présence lui causait un bien qu’il n’avait pas ressenti depuis très, très longtemps. Peut-être qu’à présent, maintenant qu’il était de retour sur son territoire natal, peut-être qu’enfin… il osait laisser ce genre de sentiments s’emparer de lui. Peut-être.
Le retour à la réalité avait été assez brutal, rien à voir avec la douceur avec laquelle la jeune femme l’avait plongé dans ce petit rêve. Il avait cligné des yeux et tourné la tête vers la bête, seulement pour constater avec soulagement qu’elle s’était réellement endormie. À en juger par sa respiration régulière et forte, elle était profondément endormie. Oui, maintenant; il n’y avait plus rien à craindre, et il pouvait se permettre de le dire. Enfin. La tortue avait passé ses bras autour de son cou, et même s’il aurait pu s’attendre à n’importe quoi à cet instant; il ne s’était pas attendu à ça. Surprise. Agréable surprise qui n’aidait pas à faire disparaître ce petit sourire niais qui flottait à présent sur les lèvres de l’ineo. Il avait hésité un instant mais s’était vite corrigé; passant ses bras autour de la fine taille de sa cavalière pour la serrer contre lui. Non, il n’allait pas échouer cette fois. Il n’allait pas, encore une fois, rester figé – ne rien dire, ne rien faire, et… être déçu. Il ne ressentait jamais ce genre de regrets, en temps normal. En temps normal… mais présentement, pouvait-il réellement considérer la situation comme ‘normale’ ? Non, certainement pas, et il osa enfin parler suite à un court silence de quelques secondes. « Tu m’as manqué aussi, Noa. Énormément. Je… suis désolé. » lui dit-il, tout bas, usant cette fois un anglais visiblement bien mieux maitrisé que son coréen. Ainsi donc, il était certain de ne pas faire d’erreur, de bien s’exprimer. Et il était en retard. Il le savait – il l’était énormément, en retard. Il aurait dû s’excuser avant ce soir, aurait dû lui dire qu’elle lui avait tant manqué bien plus tôt. Il murmura à nouveau des excuses et réalisa, qu’enfin, un poids semblait s’être retiré de ses épaules. Fuir la réalité, être lâche et ignorer; ça n’avait définitivement rien de comparable à ce qu’il ressentait en ce moment. Était-ce ce qu’il pouvait qualifier de… un début de satisfaction ? Son sourire se perdit dans la pénombre alors qu’il reculait, visiblement embarrassé, attrapant cependant la main de la brune.
Passer aux côtés de cette énorme bête avait été horrible – l’impression qu’il allait se réveiller d’une minute à l’autre était insupportable, stressante, et son cœur avait repris un rythme impressionnant lorsqu’ils étaient finalement parvenu à se frayer un chemin entre les énormes pattes et la grosse queue du chien. Nul besoin de dire qu’il s’était par la suite empressé à entraîner la jeune femme dans une course – s’éloigner, très, très loin de cette bête, trouver un coin plus rassurant, loin des inquiétudes et loin des dangers. Voilà, ils avaient passé cette épreuve et maintenant, tout allait bien aller. Ça devait être un test, c’est tout, et maintenant qu’il avait le temps d’y penser, la bête n’aurait certainement jamais fait de mal aux deux jeunes. Mais, sur le coup, c’était toujours impressionnant. Et du moment où ils étaient saint et saufs, qu’ils arrivaient à trouver la sortie bientôt, il garderait cette idée en tête. Si, au contraire, ils rencontraient de nouvelles bêtes – pire que ce qu’ils venaient de rencontrer, ça existait… ? – alors peut-être que monsieur penserait que c’était beaucoup plus dangereux qu’il ne le croyait. Alors il courait avec la jeune femme à son bras et pour le moment, tout semblait aller. Mais lorsqu’il prit le premier tournant, il sentit la main de la tortue se dérober et – … voilà, elle était tombée. Horrifié, il se tourna vers cette dernière, bredouillant quelques excuses, lui disant que c’était de sa faute, mais dans sa hâte à quitter ce foutu labyrinthe et bien… il ne prit même pas le temps de la laisser se lever, ne lui tendit même pas une main. Non, plutôt, il attrapa la jeune femme par la taille pour la prendre dans ses bras et la poser sur son épaule. Si c’était ridicule ? … un peu, oui… mais pratique dans tous les cas. Les talons hauts, dans un labyrinthe, ce n’était définitivement pas une bonne idée. C’est donc avec Noa sur son épaule qu’il s’engagea dans un nouveau sentier... « Je suis certain que la sortie n’est pas très loin. » Il fit un bon bout de chemin avant de finalement la déposer pieds sur terre, s’assurant qu’ils avaient enfin trouvé un endroit bien écarté de la bête endormie, ayant bien observé les alentours afin de s’assurer qu’il n’y en avait aucune autour d’eux non plus. Puis, enfin, il prit le temps d’examiner la jeune femme – remarquant la coupure qu’avait fait la branche plus tôt sur son bras, et les quelques égratignures à ses genoux, certainement causées par sa dernière chute. Il grimaça. « Tu veux prendre une petite pause ? De l’eau… j’aurais dû penser à apporter de l’eau. Tu as soif ? Tu… tu as froid ? » demanda-t-il, alors qu'il venait poser ses mains sur les bras découverts de la jeune Noa. Mauvaise idée d'être si peu vêtus en fin d'octobre, décidément... |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 3:00 | |
| Elle profita de cette étreinte improvisée pour calmer les battements de son cœur, qu'elle ne parvenait pas à rassurer entièrement. Sous la soulagement persistait une inquiétude sourde, qui ne s'effacerait sans doute qu'une fois qu'ils auraient franchi la sortie de ce labyrinthe. Et après une telle épreuve, elle ne devait plus être loin, n'est ce pas ? Il était toujours étonnant de voir toute la confiance et l'assurance que pouvait donner deux mains qui se serrent ou quelqu'un dans ses bras : même en plein cœur d'une tempête, il suffisait souvent d'un contact pour que tout devienne soudain plus clair, plus simple, alors qu'en vérité, rien n'avait réellement changé. Simplement, cette sensation de solitude éternelle qui nous collait à la peau s'évanouissait l'espace d'un instant, et alors tout nous semblait possible, puisqu'on était plus seul, puisque quelqu'un partageait la peur, mais aussi l'espoir distillé par deux peaux en contact. Et il y avait aussi le fait que ce soit Kessy qu'elle tienne en ce moment dans ses bras. C'était une situation inattendue, qu'elle n'avait plus osé espérer à partir du moment où son pied avait foulé le sol coréen. Elle l'avait arraché du livre de sa vie, comme elle n'avait encore arraché aucune page, comme elle n'avait encore jamais laissé personne derrière elle, et pour la première fois de sa vie, elle avait ressenti les affres de la honte. Et pourtant, malgré la culpabilité qu'elle sentait poindre dans son cœur, malgré l'assurance qu'elle ne méritait pas vraiment ses bras autour d'elle en cet instant, elle e pouvait s'empêcher de le serrer davantage contre elle, égoïstement peut-être, mais c'était bien trop fort pour qu'elle puisse se résoudre à s'éloigner. Il était de toute façon exclu qu'elle l'abandonne encore une fois après tout cela... et elle était déterminé à recoller soigneusement les pages de son livre, pour en faire le plus beau du monde. « Tu m'as manqué aussi, Noa. Énormément. Je... suis désolé. » Imperceptiblement, son étreinte se desserra, et elle resta sous le choc de ces paroles murmurées dans sa langue natale. Bien sûr, le fait de savoir qu'elle lui avait manqué la comblait seulement... pourquoi s'excusait-il ? Se mordant la lèvre inférieure, elle ferma un instant les yeux, incapable de trouver les mots adéquats. C'était sans doute la première fois que quelqu'un parvenait à lui clouer le bec aussi aisément. La jeune femme frissonna, une vague de culpabilité rougissant ses joues, alors même qu'elle ne pouvait empêcher le bonheur provoqué par ses mots de gonfler son cœur. Lorsqu'il recula, elle se détacha de lui sans résister, lui laissant tout de même sa petite main de bonne grâce. Elle lui sourit maladroitement, tout aussi embarrassée, sans doute, pourtant, pour des raisons différentes.
Les haies s'étaient reculées derrière la bête, leur ouvrant un passage salvateur. Ils rasèrent les buissons alors qu'ils passaient près de la bête, non sans crainte. Pourtant, celle-ci semblait bien trop profondément endormie pour remarquer ne serait-ce que le moindre effleurement. La jeune femme prit toutefois garde de ne pas trébucher sur les pattes et la queue de la créature, voire sur ses propres pieds, incapable de quitter des yeux le cerbère dont, sans aucun doute, les trois têtes resteraient gravées pour longtemps dans sa mémoire. Bien qu'elle s'estima presque chanceuse d'avoir finalement pu se retrouver devant un animal aussi improbable, même pour le monde magique, elle pria pour ne plus jamais devoir se servir de sa harpe à cet usage.
A peine s'étaient-ils éloignés du chien endormi que le jeune homme se mit à courir, l'entraînant à sa suite. Prise d'un désir tout aussi puissant de s'éloigner de leur aimable « ami », elle en oublia que courir, pour elle, tait tout aussi dangereux que de se tenir sur le bord d'une falaise lorsqu'on avait le vertige. Et ce qui ne manquait pas d'arriver arriva : son pied se ris à nouveau dans la première racine qu'ils croisèrent -à croire qu'elles faisaient parties des pièges posées à leur intention-, et elle tomba à nouveau, cette fois bien plus franchement que la première fois. La tortue se maudissait déjà de les retarder, et se relevait péniblement, lorsqu'elle se sentie soulevée. Elle n'eut même pas le temps de réagir, seulement celui d'écarquiller les yeux sous la surprise, qu'elle se tenait déjà en équilibre sur l'épaule du jeune homme. Elle s'accrocha tant bien que mal à son costume, songeant soudain que leur position devait être d'une élégance folle. Cette pensée lui arracha un rire, qui finit de détendre l'atmosphère, et éloigna sa culpabilité pour quelques temps. « Je suis certain que la sortie n'est pas très loin. » Quelque peu ballotée de tous les côté, elle se contenta d'acquiescer, confiante. « Mh. En tous les cas... je te suis. » et au vue de sa position actuelle, ce n'était sans doute pas nécessaire de l'en assurer. Elle ne pu toutefois s'empêcher de remarquer que malgré l'apparence frêle de Kessy, il la portait sans la moindre grimace de désagrément sur son visage, et son agilité comme la grâce de ses mouvements n'en semblaient pas non plus affectés. Sa confiance en lui n'en fut que renforcée, comme si elle avait, de toute façon, jamais douté qu'il n'en fut pas digne. Sa prise sur lui se resserra, et elle sourit à demi, jusqu'à ce qu'il la repose finalement. Elle mit quelques secondes à s'habituer à nouveau à la sensation de la terre ferme sous ses pieds. Les talons aiguilles n'aidaient en rien, mais elle n'était pas certaine de mieux s'en sortir pieds nus. La tête cessa enfin de lui tourner, et elle se rendit compte que le jeune homme l'observait, l'air désapprobateur. Surprise, elle baissa les yeux sur sa tenue, et vit alors les plaies légères dont elle était couverte. Elle grimaça à son tour, néanmoins habituée aux bleues et autres blessures légères, tant sa maladresse pouvait parfois la mettre dans des situations improbables.
« Tu veux prendre une petite pause ? De l'eau... j'aurais dû penser à apporter de l'eau. Tu as soif ? Tu... tu as froid ? » dit-il en posant ses mains sur ses bras nus. La bouche entrouverte, elle se contenta de le regarder un moment, soutenant l'assaut de ses questions. Noa baissa finalement la tête, amusée, puis posa une de ses mains sur celle du rouge et or. « Ne t'en fais pas tant. Moi-même, je n'aurais jamais pensé à apporter une bouteille d'eau pour assister à un simple banquet, tu ne peux donc raisonnablement pas t'en vouloir pour ça. Et je vais bien, je n'ai même pas fr... » son frissonnement soudain et sa chair de poule parlant à sa place, elle se tut un instant, avant de soupirer, bien conscient que le jeune homme était observateur et qu'il n'était de toute façon pas la peine de paraître plus résistance qu'elle ne l'était : ça finirait par lui retomber dessus, et si c'était pour s'évanouir en plein milieu du labyrinthe, mieux valait l'éviter. « Si. Si, bien sûr que j'ai froid mais... je crois que du moment que l'on marche, ça n'ira pas trop mal. » Elle lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, espérant qu'il atteindrait son but. Ce faisant, elle reprit la main de son Roméo, et ils reprirent leur chemin le long des multiples allées du labyrinthe. « Ne te préoccupe pas trop de moi, je suis une grande fille maintenant. Si tu es fatigué, repose-toi, et j'attendrais sagement à tes côtés. Si je ne suis pas très forte ou même très courageuse, je peux au moins te donner ma présence, pour que tu ne te sentes plus jamais seul... » et cela elle le dit sans même le regarder, un mystérieux sourire flottant sur ses lèvres.
Dernière édition par Park Noa le Mar 19 Oct - 7:51, édité 2 fois |
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mr. YSH messages : 144 i'm here since : 24/09/2010 points : 26207
age : 595 mood : excité, nom d'un sorcier ! le début des cours, c'est toujours excitant. my heart is : oh, tous les élèves sont dans mon coeur. tous les élèves... sauf peut-être ce petit chenapant de Choi Yoo Sung... et cette petite furie de Jung Shin Ah... tout compte fait, nos élèves cette année sont bien impertinants. Ennuyants s'ils ne le sont pas !
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 3:50 | |
| il est temps de passer à la seconde épreuve...Alors, comment est-ce qu’on s’en sort après la première épreuve, mes enfants ? Si vous pensiez que cette petite excursion dans le labyrinthe serait une pure partie de plaisir, vous vous êtes délibérément enfoncés le doigt dans l’œil ! Haha ! Après tout, le reste de la soirée ne devrait pas être aussi mouvementé. Le directeur n’oserait jamais monter des plans qui risqueraient de vous blesser, de toute façon … Certain d’entre vous auront probablement prit quelques minutes pour totalement prendre conscience de ce qui venait de se produire. Un petit incident mineur, rien de plus, non ? Et bien, c’est à cet endroit que vous vous trompez encore une fois. Le directeur n’oserait jamais mettre vos vies en danger, mais qui sait réellement ce qui lui passe par la tête, hein ? Vous continuez donc votre chemin dans ce dédale de couloirs, menant nulle part ou tout simplement pas dans le bon sens. Gauche. Droite. Gauche une nouvelle fois, parce qu’une haie vous offre un tout nouveau passage. Comme vous avez pu le remarquer depuis un petit moment, le labyrinthe prend beaucoup de liberté quant à sa forme. À cet endroit, les haies montent beaucoup plus haut qu’ailleurs. La lumière y pénètre à peine, pour éviter de dire qu’elle est pratiquement inexistante. Le passage semble un peu plus étroit et, étonnamment, la chaleur y est plus élevée. En fait, c’est l’humidité. Ça vous prend à la gorge tellement c’est étouffant. La haie bouge. Craque. Quelques secondes pour poser les yeux sur la demoiselle à vos côtés. Juste assez de temps pour vous rendre compte qu’elle n’y est plus. Qu’elle est suspendue dans le vide, à quelques mètres du sol, prise au piège par le filet du diable. Inutile de foncer dans le tas, vous vous retrouverez dans la même situation que votre partenaire. Réfléchissez un peu … La professeur de botanique ne cessait de parler de cette plante SI fascinante. En cherchant un peu, vous trouverez probablement un moyen de porter secours à votre compagne. Je doute que vous vouliez la voir mourir étouffée …
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 5:31 | |
| Le jeune homme avait toujours possédé cette tendance à se refermer dès que les choses devenaient… sentimentales. Si ça ce n’était pas nouveau alors c’était bien nouveau qu’il tente au moins de faire des efforts pour démontrer ceux-ci. Si pour la jeune femme les efforts n’étaient pas si évidents qu’ils l’étaient en réalité; lui, au moins, il savait qu’il en faisait. Et peut-être un jour pourrait-il le lui montrer. « Si je ne suis pas très forte ou même très courageuse, je peux au moins te donner ma présence, pour que tu ne te sentes plus jamais seul... » Il n’avait rien dit, cette fois; non, il avait seulement acquiescé avant de reprendre la main de la jeune femme et de la resserrer, comme pour lui faire comprendre qu’il était d’accord avec ses mots. Non, il ne voulait pas qu’elle le quitte. Plus jamais; il voulait sentir sa présence, juste comme ça, et même s’il ne devait se contenter que d’une main dans la sienne jusqu’à la fin de ses jours alors tant mieux. Cette présence-là serait toujours mieux que de ne la savoir vivante que dans ses pensées, ses rêves. Après, il n’était pas certain d’avoir compris le sens de la phrase comme elle l’entendait – ce qu’elle voulait dire exactement par là et il avait d’ailleurs remarqué le petit sourire mystérieux qui flottait sur ses lèvres. Mais il n’avait posé aucune question, non, et plutôt, il avait baissé la tête une seconde avant de tirer doucement sur sa main pour qu’ils poursuivent tous deux le chemin dans une nouvelle direction. Alors ils s’engagèrent dans le premier sentier à la droite pour faire changement, continuèrent un long moment comme ça sans problème et le jeune homme commençait à réellement se sentir soulagé, se dire qu’il n’y avait à présent plus rien qui ne pouvait les déranger, qu’il voyait presque la lumière au bout du tunnel lorsqu’une haie se referma brusquement devant eux, les obligeant à rebrousser le chemin. À la gauche, il y avait un nouveau passage – beaucoup plus étroit, beaucoup plus sombre, mais comme ni l’un ni l’autre ne semblaient avoir envie de s’y engager ils avaient décidé d’un commun accord de revenir sur leurs pas – seulement pour foncer dans une nouvelle haie qui se refermait brusquement. Bien, ils n’avaient visiblement pas le choix, et le fait qu’ils soient à nouveau coincés, obligés de prendre un seul et unique passage, n’avait rien de rassurant et loin de là. Il avait tout de même préféré faire comme si de rien n’était, soupirant, un air exaspéré prenant place sur son visage même si, profondément, la crainte de se retrouver coincer avec une autre de ces créatures refaisait doucement surface. Uniquement pour ne pas inquiéter la tortue, cependant, il faisait comme si de rien n’était.
Ils s’étaient donc engagés dans ce couloir beaucoup plus restreint, contraint à ne prendre que ce chemin, et le garçon remarqua également que la haie derrière eux se refermait au fur et à mesure qu’ils avançaient, espérant tout de même que Noa, elle, n’avait rien remarqué. Entre temps, sa main s’était posée sur sa baguette et ses yeux, eux, perçaient la pénombre devant eux, comme pour apercevoir quoi que ce soit d’étrange, d’anormal devant eux. Mais il n’y avait rien, rien de bien choquant dans tous les cas. Sauf l’humidité pesante, la chaleur ambiante, le noir… il faisait noir, et il ne le remarqua que parce que Noa, elle, semblait avoir beaucoup plus de difficulté à se diriger. Lui pouvait parfaitement voir où il posait les pieds, tandis qu’elle, elle ne devait voir que le néant. Ça ne devait certes pas être rassurant et, d’ailleurs, il y avait de quoi se demander pourquoi soudainement tout était si sombre. Mais le garçon n’avait pas été assez perspicace pour lever la tête et regarder ce qui leur bloquait la vue, et les longues branches qu’il voyait au sol n’étaient rien de plus que des racines pour lui – évidemment. Sa main délaissa celle de la plus jeune, seulement pour attraper son bras et la diriger dans le noir. « Attention, il y a une racine juste là. » dit-il, l’aidant à détourner la dite racine. Face au silence de Juliette, il s’empressa d’ajouter la suite pour se justifier; « Je… l’ai sentie avec mon pied. » puis il ravala sa salive. Il avait tendance à ne pas faire attention à ces petits détails qui pouvaient facilement en révéler trop sur sa personne; ce petit secret qu’il tenait tant à ne pas révéler.
L’air ambiante en était étouffante, réellement… étouffante et tous deux devaient certainement avoir peine à respirer mais la seule raison pour laquelle il poursuivait son chemin était évidente; plus vite ils passeraient ce chemin et plus vite ils sortiraient d’ici, n’est-ce pas ? D’ailleurs, il apercevait la clarté un peu plus loin, la lune qui éclairait le chemin, là-bas. Il sourit et pointa tout droit devant, sans se soucier qu’elle ne voyait certainement pas la direction dans laquelle il pointait mais elle devait certainement s’en douter. « Là, ça ne sera plus très long. » Et, évidemment, il avait commis la pire des erreurs qu’il n’aurait pu commettre à cet instant. Il lâcha le bras de la jeune femme, convaincu qu’à présent il n’y avait plus de crainte à se faire. Il eut à peine le temps de se tourner pour l’observer et guider ses bas, s’apprêtant à tendre les mains tandis que, tous deux, ils avançaient – elle de l’avant et lui à reculons. Il avait baissé la tête après avoir entendu les buissons s’agiter, avoir vu quelque chose ramper le sol et… s’accrocher à la cheville de la jeune Noa. « NOA, ATT- » Vlan. Ce qu’il croyait être des racines depuis le départ s’était emparé d’une des chevilles de Juliette pour la trainer dans les airs et la prendre dans ses… filets, et c’était bien le cas de le dire. C’est à cet instant seulement qu’il pensa à regarder au-dessus de sa tête puisque, bien évidemment, il n’eut pas le choix maintenant que sa Juliette était pendue par les pieds et se faisait rapidement avaler par la… plante… le filet du diable. Il poussa un juron et leva la main pour attraper la sienne, tentant de la retenir. Première chose à faire, c’était bien de l’avertir. « Noa… Noa, ne bouge pas. C’est un filet du diable, si tu bouges il t’engloutira toute entière et tu ne pourras plus respirer. » … rassurant. Tout à fait rassurant. Il pinça les lèvres. Il aurait franchement pu utiliser des mots plus doux, plus rassurants, mais – sur le coup, non, il n’y avait absolument pas pensé. |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 7:46 | |
| Plus rien ne semblait vouloir s'interposer entre eux et la sortie. Les cris qui résonnaient parfois ne semblaient plus aussi effrayants, et elle était même parvenue à calmer son angoisse. La bête était loin derrière eux, et en y regardant bien, cette petite excursion à l'intérieur du labyrinthe n'était pas si désagréable. La lune brillait, le vent soufflait doucement, dérangeant parfois leurs cheveux, faisait se mouvoir les feuilles et les buissons sur son passage. Il faisait un peu froid certes, mais rien d'insupportable. Ils n'avaient plus qu'à se laisser guider par leur instinct pour atteindre la sortie, qui ne devait plus être si loin. Après tout, ne venait-il pas de rencontrer Cerbère, le supposé Gardien des Enfers ? Et sinon la sortie, que pouvait-il bien pouvoir garder en ces lieux ? C'est donc pleinement rassurée et confiante qu'elle parcourait les allées du labyrinthe, serrant bien fort la main de son Roméo. Parviendrait-elle à le regarder autrement qu'en cet instant ? Alors que son regard effleurait encore une fois le profil du jeune homme, elle n'en était pas certaine. Cette armure lui seyait d'ailleurs à merveille, et un sourire naquit sur ses lèvres pleines. Tout ceci ne serait bientôt plus qu'un vilain cauchemar... Reportant son attention sur le chemin qu'ils parcouraient, au gré des modifications faîtes par ces haies qui semblaient posséder une volonté propre, et bouchaient systématiquement le chemin qu'ils avaient à peine décidé d'emprunter. Rien que cela, sans doute, aurait du mettre la puce à l'oreille de la jeune fille, mais elle refusait de penser qu'une épreuve aussi éprouvante que le cerbère les attendait encore. Certes rassurée par la présence de Kessy, elle n'était néanmoins pas certaine d'être assez forte pour supporter à nouveau tant de frayeur. C'est pourquoi, lorsqu'ils se retrouvèrent devant une allée bien plus sombres que les autres, sa prétendue assurance, acquise quelques minute plus tôt seulement, sembla fondre comme neige au soleil. Son compagnon semblait tout aussi peu désireux de s'y engager et d'un commun accord, ils firent demi-tour... pour se retrouver face à une haie qui n'aurait techniquement pas du se trouver là. Ça sentait le piège qui se referme à plein nez, et bien que l'ineo sembla vouloir ne pas le remarquer -sans doute pour ne pas l'inquiéter plus que nécessaire.- Noa perdit tout semblant de confiance en elle, et ne pu empêcher sa main de trembler légèrement, quoiqu'imperceptiblement. Après une grande inspiration, ils s'engagèrent dans l'étroit couloir, prêt -ou presque- à affronter tout ce qui pourrait bien leur tomber dessus.
Elle fut d'abord surprise par le changement de température. En cinq pas à peine, elle avait oublié la morsure du froid de l'automne sur sa peau. Mais la chaleur qu'elle trouva là n'avait rien d'agréable : sa peau devint moite, au même titre que ses vêtements. Le sol était plus meuble, couvert de racines au vue de la difficulté qu'elle avait à trouver un terrain assez plat pour y poser le pied. Mais le pire était sans doute l'obscurité. Les haies étaient visiblement si haute qu'elles empêchaient la lune d'éclairer le passage : plus ils s'enfonçaient dans l'allée, moins elle y voyait. Le pauvre ange sentait l'angoisse sourdre en elle, tandis qu'elle s'efforçait de ne pas céder à la panique. Après tout, elle n'était pas seule et visiblement, l'ineo se débrouillait très bien dans le noir. La facilité avec laquelle il semblait se déplacer était déconcertante, autant que cette grâce presque féline avec laquelle il se mouvait en général. Il lui semblait de plus en plus judicieux de lui avoir dit oui le jour où il lui avait demandé de l'accompagner au bal... ah. Au bal. S'ils avaient su à cette époque, sans doute se seraient-ils rendus avec beaucoup moins de hâte au rendez-vous. Elle n'était d'ailleurs même pas certaine qu'elle aurait osé s'y rendre. « Attention, il y a une racine juste là. » Brusquement sortie de ses pensées, elle se laissa guider par le chevalier, qui lui évitait ainsi une nouvelle chute. « Je... l'ai sentie avec mon pied. » Elle l'observa un instant, silencieuse, la raison de cette justification -et de sa nervosité- lui échappant. Elle finit néanmoins par lui sourire, et par murmurer un simple merci, comme si elle craignait de réveiller quelque chose en parlant trop fort. L'air autour d'eux devenait irrespirable, et cela semblait empirer à mesure qu'ils avançaient. Mais puisqu'ils savaient pertinemment que l'entrée par laquelle ils étaient arrivés devait déjà être bouchée, peu d'autres choix que celui d'avancer s'offraient à eux pour le moment. Mais puisque rien encore ne semblait arriver, outre que la chaleur anormale et l'humidité ambiante, la petite tortue se calmait progressivement, ayant de moins en moins de difficultés à contenir sa peur. Ses tremblements déjà, s'étaient interrompus, lui permettant ainsi de marcher avec beaucoup plus d'assurance.
« Là, ce ne sera plus très long. » Elle leva les yeux sur le jeune homme, qui semblait lui indiquer quelque chose du bout de son bras. Elle le voyait à peine, encore moins où est-ce qu'il l'incitait à regarder. Mais il lui sembla apercevoir un fin rai de lumière, non loin d'eux. Son cœur s'emballa lorsqu'elle reconnu la lueur argentée d'un rayon de lune sur le chemin, et elle soupira profondément. Rien n'était arrivé, la peur conçu jusque là n'avait donc rien de justifiée. Malheureusement pour elle, elle ne porta pas assez d'attention au léger chatouillis au niveau de sa cheville et alors que Kessy criait son nom, une lueur affolée dans le regard, elle se sentir brusquement tirée vers le haut. Avant qu'elle ne puisse réaliser quoique ce soit, elle était suspendue dans le vide, la tête, sentant elle ne savait trop quoi s'enrouler lentement autour de son corps. Pétrifiée, les yeux écarquillés, elle était même incapable de crier. La main de Kessy se tendit vers elle, et dans un élan désespérée, elle s'en saisit. « Noa... Noa, ne bouge pas. C'est un filet du diable, si tu bouges il t'engloutira toute entière et tu ne pourras plus respirer. » Elle savait pertinemment ce qu'était un filet du diable : elle adorait les cours de botaniques, où il n'était pas nécessaire de se servir d'une baguette. Son cerveau réfléchissait à toute vitesse, et avait bien vite identifié la plante, même si elle refusait d'y croire, jusqu'à ce que son partenaire prononce finalement son nom. Si elle ne se débattait pas encore, c'est bien parce-qu'elle en était totalement incapable, tant l'épouvante s'était emparée d'elle. « Kes... Kessy... fais... quelque chose. Je... j'ai... j'ai très peur. Kessy... Tu ne me laisses pas, hein ? Tu vas... tu vas faire... quelque chose ? » Elle serrait la main du jeune homme comme s'il s'agissait là du dernier fil qui la retenait à la vie, et de violents sanglots commençaient à la secouer, bien qu'elle soit encore trop paralysée par la peur pour trouver même la force de pleurer. Et elle avait terriblement conscience des lianes qui continuaient à s'enrouler autour d'elle, l'empêchant de bouger, et bientôt sans doute, de respirer...
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 8:51 | |
| « Kes... Kessy... fais... quelque chose. Je... j'ai... j'ai très peur. Kessy... Tu ne me laisses pas, hein ? Tu vas... tu vas faire... quelque chose ? » Son coeur semblait s’être déchiré en plusieurs morceaux lorsqu’il avait entendu la détresse dans la voix de la jeune femme. Heureusement, il savait comment agir. Il n’avait pas envie de quitter cette main qui se resserrait comme si c’était son dernier espoir de vie; n’avait pas envie de la quitter tout court, voulait la rassurer, lui murmurer des mots à l’oreille pour qu’elle n’ait plus peur et supprimer toute la douleur, tout le désespoir qu’elle pouvait ressentir; l’aspirer s’il le pouvait, même s’il n’y avait plus réellement de place pour ce genre de sentiments… il était prêt à le faire pour elle. Si seulement il avait pu, au fond. Mais regarder la douleur et le désespoir sur son visage – c’était insupportable, totalement, complètement insupportable. Il passa une main sur la joue de sa Juliette et posa un doigt sur ses lèvres, son autre main ne relâchant pas tout de suite la sienne, la resserrant dans une tentative de se faire rassurant. « Je ne te laisserai jamais tomber, Noa. Tu m’entends ? » dit-il, tout bas, avant de s’écarter pour lâcher la main de sa cavalière.
Lorsqu’il se recula, il remarqua la baguette de la tortue, tombée au sol. Il la ramassa histoire qu’elle ne se brise pas – ou alors qu’une de ces racines ne l’attrape dans ses filets elle aussi et qu’ils ne la perdent à tout jamais. Heureusement qu’il pouvait voir, d’ailleurs, parce que la main qu’il tenait un peu plus tôt se faisait bientôt engloutir par ce même filet. Et la vue le fit presque paniquer – presque, mais il décida de garder son sang-froid. Après tout, il savait ce qu’il devait faire. À savoir quelle formule exactement il devait utiliser, parce que ce n’était pas un simple ‘lumos’ qui allait arranger les choses, ça, c’était certain… l’important, pour le moment, c’était que Noa ne bouge pas trop et que, lui, il regarde où il posait les pieds. Chaque geste qu’il posait pouvait être dangereux, fatal. Et l’idée de tout avoir entre les mains… lui donnait à la fois l’impression, d’enfin, pouvoir prouver à Noa qu’il n’était pas un mauvais garçon; tout comme, d’un autre sens, lui donnait l’impression qu’il était parfaitement de tout faire tomber à l’eau. Dieu, ça ne serait pas sa mort, non. Ils avaient fait face à un foutu gardien des enfers : ce n’était pas un ridicule filet du diable qui allait venir à bout de lui. Enfers. Diable. C’était… non, ce n’était pas le moment d’y penser. Il se taperait une psychose plus tard – quand ils seraient en enfer, oui – stop. Il inspira et fouilla rapidement dans sa mémoire. Le filet du diable détestait la lumière. Le feu, donc. Le garçon reprit sa propre baguette en main, observant la plante qui semblait s’étendre sur des kilomètres vu d’en bas. Trouver un endroit stratégique. S’il mettait le feu à sa gauche alors il bloquerait la sortie, forcément. S’il le faisait prendre à la droite, par contre, là; il serait suffisamment éloigné de Noa pour ne pas la toucher et ils pourraient s’en échapper facilement. Réflexion rapidement faite, il pointa sa baguette vers la droite, le plus éloigné possible de Noa et murmura Incendio, un feu jaillissant de sa baguette pour aller toucher la plante, où une incendie se forma doucement. Il eut d’ailleurs presque l’impression d’entendre un gémissement de la part de cette immense plante – un son aigu résonnant soudainement à ses oreilles et en vue de son ouïe, il dû poser ses mains sur ses oreilles une seconde, grognant, grimaçant. Désagréable, très désagréable : presque autant que l’odeur immonde que dégageait la plante qui brûlait doucement. Soudainement, les liens qui retenaient la jeune femme se désistèrent et cette dernière tomba au sol. Il se précipita vers cette dernière, tentant de l’attraper au vol mais… malheureusement, ces choses ne se produisaient que dans les films à gros budgets. Et comme il n’était pas un de ces grands acteurs à diverses cascades à son actif, et bien… Noa s’était gracieusement écroulée au sol. Il avait tout de même réussi à placer une main sous sa tête pour amortir sa chute et, à présent à genoux, il se pencha sur elle, la déposant doucement au sol. Il faisait chaud – encore plus maintenant qu’un feu pétillait un peu plus loin – l’odeur était insupportable, mais ils pouvaient bien prendre quelques secondes pour que cette dernière se ressaisisse. Seulement… pas ici. Alors il la souleva, doucement. Plus gracieusement cette fois; comme une mariée, dirons-nous. Il écarta quelques mèches de cheveux de son visage avant de se redresser. Elle était toute molle dans ses bras; probablement exténuée par la peur, les efforts qu’elle avait dû faire pour garder son calme, la tension qui s’était soudainement évaporée. « Ça ira, Noa… on va sortir d’ici… »
Il s’était donc redressé, Noa dans les bras, les deux baguettes dans une main; mais tout au long du chemin il n’avait quitté une seule fois du regard le visage de Juliette. Il arriva finalement au bout du long sentier où ils retrouvèrent la lumière et la fraicheur de la nuit. Ils allaient être malades avec tous ces changements soudains de température, il le savait, mais ils n’y pouvaient rien – pour le moment, du moins. Il déposa la jeune femme au sol, l’appuyant contre une haie, repoussant les mauvaises branches afin de ne pas lui faire de mal. Puis, agenouillé devant elle, il replaça la robe sur ses cuisses à demi découvertes, cette même main venant essuyer les quelques saletés qui s’étaient collées à son visage. Il fallait dire que la jeune femme avait vécu beaucoup plus que lui, ce soir – c’était elle qui ne cessait de se blesser, de se sâlir, et s’ils sortaient réellement de ce labyrinthe un jour alors c’était lui qui passait pour un beau salaud, non ? Mais il s’en fichait, en fait; il voulait simplement s’assurer que la jeune femme allait bien, qu’elle ne s’était pas trop gravement blessée, ce pourquoi cette main parcouru son corps – d’une façon qui se voulait bienveillante, rien d’autre, précisons-le. Il appuya donc contre sa jambe, sa cheville, soulagé de voir qu’elle n’avait rien de cassé. Puis il déposa la baguette de la tortue sur ses cuisses avant de pointer la sienne vers son visage. Tergeo, et encore une fois. C’était au moins ça, pour les petites blessures qu’elle avait, il s’en occuperait plus tard lorsqu’elle se serait calmée un peu. Il se laissa retomber à ses côtés et l’attira à lui pour la serrer dans ses bras. « Désolé… si j’avais su qu’halloween c’était comme ça ici, je ne t’aurais jamais invitée à ce genre de… d’activités. » Activités. Tu parles. Et maintenant qu’il y pensait, ça lui revenait en tête. Le gardien des enfers, le filet du diable… le directeur avait décidé de les envoyer directement aux enfers pour l’halloween, c’est ça ? Les élèves qui n’avaient pas bien agis se retrouvaient dans le labyrinthe ? Non, impossible – autrement, Noa ne se retrouverait pas à ses côtés à cet instant. Il pouvait bien assumer qu’il n’avait jamais été un très bon garçon, qu’il ne méritait pas qu’on lui ouvre les portes du paradis – comme s’il croyait à ce genre de choses de toute façon. – mais Noa, par contre… non. Alors ce directeur était réellement dans la magie noire. Qui sait, il était peut-être lui-même un grand mage noir et personne ne le savait – quoi que, ce soir, les élèves devaient tous bien s’en douter. Au final, il ne savait plus s’il avait réellement envie d’avancer, de poursuivre. Il avait presque l’impression que, d’une minute à l’autre, il allait se retrouver devant une affiche « Enfers par ici, aucun remboursement, aucun détour possible »… psychose, quand tu nous tiens. Il caressa doucement les cheveux de la belle, sa main se glissant jusqu’à sa nuque, un peu comme il l’avait fait plus tôt; d’une façon plus protectrice, cette fois. « Je suis là, ne t’inquiète pas… » dit-il, presque à contrecœur puisqu’il savait lui-même que ça n’avait plus aucune importance. Il était, lui aussi, totalement mort de peur… |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 10:28 | |
| Elle ne le quittait pas des yeux. Rien de ce qui pouvait bien se passer autour d'elle, JUSTE autour d'elle, toutes ces lianes qui resserraient progressivement leur lien, qui remontaient le long de son buste, le long de ses jambes, passant même parfois sous sa robe, tout la rendait absolument folle de frayeur. Était-il vraiment possible que le directeur d'une école composée de simples petits sorciers en apprentissage puisse se montrer aussi mesquin ? Aussi cruel ? Permettrait-il vraiment à un Cerbère et à un filet du Diable de s'épanouir tranquillement dans un lieu que fréquentaient chaque jour des centaines d'élèves ? Et même si tout cela n'était qu'un jeu malsain, seulement destiné à les effrayer, même si, au final, elle ne se faisait pas manger toute crue par cette gigantesque plante nauséabonde, comment pourrait-elle jamais avoir de nouveau confiance dans cet établissement qu'elle considérait comme son second foyer ? Un peu plus tôt, elle aurait sans doute penser faire une montagne d'un rien seulement... un peu plus tôt, elle n'avait pas un bout de liane chatouillant sa gorge. Son seul réconfort était la présence de son Roméo d'un soir, qui lui serrait la main, aussi fort qu'il le pouvait. Et cela seul lui permettait de respirer régulièrement, profondément, évitant ainsi de se laisser aller à la panique, et de hurler, ce qui ne les aurait aidé en rien. « Je ne te laisserai jamais tomber, Noa. Tu m'entends ? » Elle acquiesça nerveusement, tremblant de tous ses membres. Elle le croyait au-delà du raisonnable, plaçant sa vie toute entière entre ses mains, pourvu qu'il reste, pourvu qu'il fasse quelque chose. S'il devait échouer pourtant, elle savait déjà qu'elle serait incapable de lui en vouloir. Ce ne serait que justice n'est-ce pas ? Il ne cessait de la relever, de s'inquiéter, de trouver toujours le moyen de les sortir de situations délicates, alors qu'elle avait osé l'abandonner, du jour au lendemain. Cela faisait peut-être des années, néanmoins, elle n'avait jamais oublié. Lorsqu'il s'écarta et lâcha sa main, elle eut le réflexe bien humain d'essayer de le retenir, ses yeux s'écarquillant encore davantage. Cela n'eut pour effet que de resserrer les liens autour d'elle; et elle suffoqua instant, jusqu'à ce que la plante laisse à nouveau l'air entrer dans ses poumons. Si elle avait été en pleine possession de ses moyens, elle aurait su que cela n'était pas normal et qu'une fois les racines enserrant la proie, elles ne se détendent plus avant de l'avoir tué. Mais elle aurait bien le temps d'y penser plus tard... quoique si elle devait sortir de là un jour, sans doute préférerait-elle en oublier chaque seconde.
Se concentrant à nouveau sur Kessy, elle suivait le moindre de ses mouvements, veillant à ne plus faire le moindre geste et à ne pas trop penser aux branches rugueuses qui l'enlaçaient toujours. Elle eut juste le temps de le voir ramasser la baguette, que les lianes semblèrent en profiter pour accélérer leur ascension sur son corps. Elles atteignirent finalement son visage, s'enroulèrent atour de ses bras, puis recouvrirent ses mains. A présent, elle ne voyait plus rien. Pourtant, elle s'efforçait de garder un calme relatif, même si son corps ne l'entendait pas de cette oreille et tremblant de plus en plus fort. Son esprit pourtant, semblait anesthésie, comme s'il se rendait à peine compte de la situation dans laquelle il se trouvait, ou peut-être essayait-il simplement de la protéger de ce qui allait immanquablement suivre. Elle se demandait comment cela pourrait faire, d'être dévoré par une simple plante... est-ce que cela ferait mal ? La tortue frissonna, consciente que ce n'était pas le moment de se laisser aller à de telles pensées. Mieux valait qu'elle se concentre sur celui qui allait immanquablement réussir à la sortir d'ici, avant qu'il ne soit trop tard. Elle entendait encore ses pas, guettait le son de sa voix qui était si facilement parvenu à l'apaiser quelques minutes auparavant. Elle en perçu soudain les échos, et presque aussitôt, une horrible odeur de chair brûlée se répandit. Les lianes se resserrèrent violemment autour d'elle, et elle gémit de douleur, fermant les yeux, alors qu'il lui semblait percevoir un cri inhumain. Elle perdit peu à peu conscience de ce qui l'entourait, réalisant à peine que la plante la relâchait brusquement. Sa chute fut rapide, et elle sentit à peine le sol sous elle lorsqu'elle l'atteint, même lorsqu'une vive douleur la traversa de part en part. Elle semblait déconnectée de tout, comme si son esprit avait quitté un instant son corps, et observait la scène de loin. De très loin. Il faisait pourtant très chaud, et elle percevait vaguement les ondes de chaleur provenant du feu allumé non loin d'eux glisser sur sa peau meurtrie. « Ça ira, Noa... on va sortir d'ici... » Relevant légèrement la tête vers lui, la jeune femme le regardait sans le voir vraiment. Elle se sentait comme vidée de toute force, n'en ayant même plus assez pour s'en inquiéter. Elle se sentit soulevée, puis reposée un peu plus loin. La lumière de la lune teinta à nouveau le paysage d'argent, et elle clos ses paupières un instant, avant de pousser un long et profond soupir de soulagement.
La petite tortue, qui reprenait lentement ses esprits, observait l'ineo qui prenait soin d'elle. Elle aurait aimé lui dire d'arrêter, qu'elle allait bien, que c'était terminé, mais elle y croyait à peine elle-même, et ne se sentait pas encore la force d'ouvrir la bouche. Il posa quelque chose sur ses cuisses, puis murmura le même sort qu'il avait utilisé un peu plus tôt dans la soirée. Un mince sourire flotta sur ses lèvres alors qu'elle se disait qu'il n'avait sans doute pas terminé de la rabibocher de cette façon : c'était là l'inconvénient de passer du temps avec Noa. Il la prit dans ses bras, sans qu'elle ne puisse réagir davantage. Pourtant, il lui semblait qu'elle parvenait peu à peu à s'extirper de sa torpeur, à mesure que la terreur s'évanouissait. Avait-elle réellement été prête de se faire dévorer par une plante ? Elle n'y croyait plus, à présent que celle-ci était loin. On sentait encore pourtant les effluves de ses racines dévorées par le feu. « Désolé... si j'avais su qu'halloween c'était comme ça ici, je ne t'aurais jamais invité à ce genre de... d'activité. » Elle acquiesça doucement, retrouvant peu à peu ses facultés, même si la parole semblait encore loin derrière. La jeune fille frissonna une nouvelle fois, ayant toujours l'impression de sentir la texture des lianes du filet contre sa peau. Elle savait déjà qu'elle n'était pas prête de l'oublier, et qu'elle devrait sans doute passer par de nombreuses nuits agitées avant de retrouver la paix. Repliant ses jambes tout contre elle, elle enfoui son visage dans le creux de la nuque de Roméo, alors qu'elle sentait sa main se poser sur sa nuque, rassurante. D'accord légers, imperceptibles, de long sanglots la secouèrent, de plus en plus forts, de plus en plus violents. Mais elle avait enfin échappé à sa torpeur, et si la terreur n'était plus, le soulagement intense qu'elle ressentait à présent la privait de toute retenue. Les larmes coulèrent sans qu'elle puisse y changer quoique ce soit, et de toute façon, elle n'en avait pas vraiment l'envie... après tout, elle n'avait rien de ces grands et fiers ineo, ou même de ces yongwang un peu bête mais qui semblaient n'avoir peur de rien. Elle n'était qu'une petite tortue, dépendante à l'excès de ses proches, qui s'accrochait à tout ce qui lui offrait un semblant d'affection. Seule, elle ne valait pas grand chose. Et sa faiblesse la frappa d'autant plus qu'en cet instant, un désespoir intense l'envahissait, contre-coup de la profonde terreur qu'elle venait de ressentir. Alors Juliette porta les mains à son visage, et pleura sans retenu, prise d'un besoin infini de se débarrasser de toute la tension accumulée depuis leur entrée dans le labyrinthe, s'accrochant au devant du costume de Kessy comme elle s'était accrochée à sa main, un peu plus tôt.
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mar 19 Oct - 12:27 | |
| Aucun mot. Sa Juliette s’était terrée dans un profond silence, le laissant face à ses sanglots. Il était bien heureux d’avoir retrouvé sa Juliette en bon état, d’ailleurs, très heureux de pouvoir la serrer dans ses bras, la rassurer. Seulement, il se retrouvait surpris, à nouveau. Ça devait être la peur, le stress, le mal. C’était tout à fait normal qu’elle ne puisse retenir ses larmes après avoir traversé une telle épreuve mais Kessy n’arrivait tout simplement pas à concevoir qu’elle puisse se laisser aller dans ses bras. Lui qui ne savait jamais comment réagir, lui qui n’avait jamais fait face à ce genre de choses… les épreuves qu’ils avaient passé avant de se reposer, ici, à cet instant, semblait être du gâteau à présent. S’attendait-elle à des mots en particulier ? S’attendait-elle à ce qu’il fasse quelque chose à ce moment-là ? Que pouvait-il faire, au fond, pour soulager sa peine ? Voilà en quoi cette ‘épreuve’ était si difficile; la regarder pleurer. C’était horrible. « Il faut parfois pleurer pour évacuer la douleur, le stress ou alors quand la situation nous dépasse; ça fait du bien. » Oh, oui, il l’avait déjà entendue cette phrase – mainte et mainte fois. Mais jamais il ne l’avait mise en application. Pas parce qu’il était trop fier, parce qu’il était un homme – tout simplement parce qu’il en était incapable. De plus… il avait réellement du mal avec la présence humaine, les sentiments ou toutes ces choses en général; savoir comment réagir semblait être presque impossible dans une situation comme celle-là. Ses sanglots avaient d’abord été discrets, puis avaient augmentés, s’étaient intensifiés, jusqu’à ce que la jeune femme ne semble plus du tout être capable de se contenir. Elle avait craqué, voilà. Mais il ne lui en voulait pas, pas du tout. Si la jeune femme était un fardeau pour lui ? Absolument pas. Il était même plutôt fier, content de pouvoir être l’homme présent, là à ses côtés pour traverser ce genre d’épreuves. Après tout, il ne se serait jamais vu le faire avec une autre femme, peu importe qui, c’était Noa et personne d’autre. Dans la tête du félin, c’était bien facile de sauter aux conclusions… se dire que la raison pour laquelle elle pleurait à cet instant n’était nulle autre que le stress et la peur, un mélange de confusion, tout ça : les évènements la dépassait. Il caressait doucement ses cheveux, sans dire un mot, la berçant dans ses bras. Que pouvait-il faire d’autre, après tout ? Il n’allait pas aller lui promettre que c’était terminé, n’allait pas non plus lui promettre qu’ils allaient s’en sortir totalement indemne… ses affirmations se transformeraient en mensonges si les choses ne se passaient pas comme il le prévoyait – ou, plutôt, comme il aurait aimé le prévoir. Parce qu’à force, il n’avait plus du tout l’impression qu’ils n’allaient pas rencontrer d’autres obstacles. Qui sait – ils allaient peut-être y passer toute la nuit, rencontrer encore toutes sortes de choses… immondes, dans ce labyrinthe. Le garçon laissa donc la jeune femme pleure tout ce qu’elle voulait, la laissant évacuer le trop plein d’émotions, sans dire un mot, laissant les secondes s’écouler en silence, les yeux à présent fermés. Les secondes se transformèrent en minutes, au bout desquelles il osa finalement s’écarter juste assez pour la regarder en face, l’obligeant à lever la tête pour le regarder en posant deux doigts sous son menton. Il tenta tout son possible pour lui adresser un sourire quelque peu rassurant, mais même maintenant, il devait échouer un peu à la tâche… Il s’apprêtait à parler, à lui dire quelque chose pour – possiblement – tenter de la calmer, mais rien ne lui vint.
Toujours déçu de lui-même, il avait pincé les lèvres, son pouce glissant à la surface de sa joue à présent toute mouillée pour effacer les traces de larmes, observant les perles se coller à ses longs cils. Il prit une grande inspiration, replaçant une nouvelle fois les cheveux qui lui retombaient dans le visage, caressant toujours cette peau toute blanche du revers de son autre main. « Noa… » fut finalement la seule chose qu’il arriva à prononcer, sentant son coeur se serrer avec force au creux de sa poitrine face à l’image qui s’offrait à lui. Dieu… pourquoi était-il si lâche ? Pourquoi n’y arrivait-il tout simplement pas ? Un peu de force, un peu de courage, allez. Il demandait simplement, l’instant de quelques minutes… être capable d’exprimer, de ressentir, de parler correctement. Il ferma les yeux une seconde et baissa la tête, venant chercher les mains de la tortue pour les prendre dans les siennes, les posant sur ses propres cuisses alors qu’il les caressait à l’aide d’un pouce. Il soupira. « Parles, dis quelque chose, n’importe quoi… souris… cris si tu en as envie, n’importe quoi mais ne garde pas le silence. Le silence – fait drôlement peur. » Il redressa la tête, marquant une pause. Il ne savait pas exactement pourquoi; mais pour le coup, dire la vérité était toujours plus facile. Une vérité qu’il n’avait pas envie d’assumer, dont il n’avait pas envie de parler, mais une vérité qu’il sentait être obligé de devoir expliquer afin de faire parler la jeune femme. Sinon quoi ils n’avanceraient jamais, forcément. Il reprit, usant toujours de l’anglais pour être certain de se faire comprendre. De toute façon, dès qu’il devait placer plus de trois mots dans une phrase, il était d’ores et déjà beaucoup plus facile pour ce Roméo – si pitoyable dans son rôle – d’utiliser cette langue. Il fallait dire… la barrière de langage ne l’aidait pas forcément à s’exprimer dans la vie de tous les jours. « Je n’ai rien d’un prince charmant et je… suis probablement le pire, je sais. Je peux faire face à tous les monstres possibles, je peux te défendre, utiliser ma baguette et je suis capable de ne jurer que par la magie. Je suis une vrai encyclopédie, tu sais, en ce qui concerne la magie. Mais… faire face à des larmes… j’en suis incapable, Noa. » Il ravala sa salive, presque essouflé d’avoir autant parlé, et la nervosité du jeune homme était tellement palpable qu’on pouvait presque la toucher. Tout ce qu’il lui demandait, au fond, c’était un peu d’aide. Qu’elle l’aide à comprendre, qu’elle ne l’abandonne pas dans ce genre de situations; qu’elle le guide, peut-être, à ce qu’il fasse les bonnes choses. Il était fort notre félin; il était fort, fier, possédait une résistance mentale inégalable. Tellement inégalable qu’au final, ça en devenait un problème.
« J’aimerais savoir comment te rassurer, comment te faire sourire mais je perds le nord chaque fois que j’essaie de dire quelque chose. Et je m’emmêle dans mes mots, visiblement. Mais.. mais si je pouvais prendre toute ta peine, te l’enlever, je le ferais. Au fond, tout ce qui compte c’est que tu saches que... » Il leva cette fois la tête vers le ciel, grognant. Oui, il était nul, il était la pire des nullités pour s’exprimer et Noa lui demandait beaucoup d’efforts. Ou, plutôt, lui-même s’imposait ces efforts – parce qu’il voulait faire des efforts pour Noa, vraiment, il le voulait. Dieu, il n’avait pas autant parlé depuis au moins... la dernière fois qu’il s’était retrouvé face à la tortue, en fait. Ironiquement. « Que je suis là. Pour toi. Et que je… tiens à toi. » avait-il dit, dans un dernier souffle, l’air totalement épuisé par le discours qu’il venait de faire. Finalement, en fait… il ne voulait même pas qu’elle commente. Il voulait simplement qu’elle comprenne et qu’elle ne dise plus rien. Qu’elle sache qu’elle comptait beaucoup, énormément pour lui, et c’était sa façon de le lui communiquer. Je tiens à toi, c’était probablement le maximum de vocabulaire qu’il pouvait utiliser pour exprimer cette émotion; et, même ça, ça lui avait demandé un effort presqu’immonde. Et ce n’était pas normal. Non, pas du tout. « Et aussi que si je n’arrive pas à faire mieux alors je veux bien combattre tous les monstres pour toi ou alors te servir de coussin humain toute la nuit si tu le veux. C’est... ça ne me derange pas. » |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mer 20 Oct - 7:28 | |
| Elle ne pleurait pas autant qu'on aurait pu le penser : la petite tortue était certes sensible et très expressive, rares étaient ceux qui avaient déjà vu ses larmes. Sa cousine bien sûr, les connaissait par cœur. Mais mise à part elle, elle risquait peu de se tromper en affirmant que les témoins de sa tristesse devaient tourner autour de... zéro. C'est que sa tache principale était de toujours communiquer un peu de sa chaleur et de son optimisme à qui croisait son chemin. Peu importe s'il était jugé bon ou non, pour elle, un homme était un homme, et rien n'était irrémédiable. Bien sûr, on ne pouvait jamais revenir en arrière pour changer les mauvaises choses mais... on pouvait toujours compter sur le futur pour nous donner maintes occasions de nous racheter. Sans doute ne craignait-elle pas assez la vie et ses pièges, même si, étant peu courageuse, elle n'était pas du genre à se fourrer volontairement dans les problèmes. Pourtant elle s'en fichait : on pouvait bien la voir comme une jeune fille naïve, trop gentille voire quasiment aveugle, peu lui importait, du moment qu'elle voyait du bonheur autour d'elle. Oh, parfois, très égoïstement, elle ne souriait à untel seulement parce-qu'elle voulait le voir lui sourire à elle, en retour, et même si elle était plutôt imperméable à la jalousie, il était parfois difficile de voir quelqu'un cher à son cœur rire avec un autre. Mais aujourd'hui, elle avait été incapable de se retenir, n'avait, finalement, même pas vu la nécessité de le faire. Noa n'avait pas honte de ses larmes, ni honte d'aucun de ses sentiments. Elle avait eu peur, extrêmement peur, et même si c'était bien là le but d'halloween, elle n'était pas certaine que ce genre de frayeur soit très saine. Les contre-coups en étaient toujours terrible, et faisaient remonter bien trop de douloureuses sensations. Comme ce désespoir qui avait étreint violemment son cœur et qui s'estompait peu à peu, à mesure que la source de ses larmes se tarissait. Sa main posée sur le torse du jeune homme se soulevait au rythme de la respiration de ce dernier, et peu à peu, elle parvint à harmoniser ses propres inspirations, un calme relatif prenant peu à peu la place de sa soudaine tristesse. Elle sentit Roméo s'écarter légèrement, deux de ses doigts se plaçant sous son menton pour la forcer à relever la tête. Ses pouces effacèrent les sillons formés par les larmes et elle souda son regard au sien, comme hypnotisée. « Noa... » Elle pinça les lèvres, soudain consciente de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ses joues rosirent, et elle aurait voulu reculer et lui faire oublier cet instant de faiblesse, mais quelque chose dans les yeux de son partenaire l'empêcha de faire le moindre geste. Il semblait hésitant, et soudain ses doigts quittèrent son menton pour retrouver ses mains, qu'il ramena vers lui. La jeune femme cligna rapidement des paupières, quelques larmes coulant encore, mais sans plus laisser échapper de sanglots. « Parles, dis quelque chose, n'importe quoi... souris... cris si tu en as envie, n'importe quoi mais ne garde pas le silence. Le silence – fait drôlement peur. » Sa bouche s'entrouvrit d'elle-même, sans qu'elle ne puisse pourtant émettre le moindre son. La scène soudain, semblait voir pris un tout autre tournant, et elle n'avait plus aucune idée de la façon dont elle devait réagir. Pour toute réponse, elle serra un peu plus ses mains dans les siennes, lui indiquant ainsi qu'elle l'écoutait, qu'elle l'entendait, et qu'elle allait faire de son mieux à présent, pour rester forte et ne plus le décevoir. Car c'était bien tout ce qu'elle avait fait à présent, non ? Le décevoir...
« Je n’ai rien d’un prince charmant et je… suis probablement le pire, je sais. Je peux faire face à tous les monstres possibles, je peux te défendre, utiliser ma baguette et je suis capable de ne jurer que par la magie. Je suis une vrai encyclopédie, tu sais, en ce qui concerne la magie. Mais… faire face à des larmes… j’en suis incapable, Noa. » Elle ne cilla même pas lorsqu'il passa à l'anglais, comprenant aussi bien une langue que l'autre, même si sa préférence allait à celle qu'elle avait parlé jusqu'à ses 16 ans. Celle qu'elle partageait avec Kessy, comme un secret commun, comme leur secret à tous les deux. Le fait qu'il utilise ce langage suffit à l'apaiser davantage. Mais elle s'accrochait à chacun de ses mots, comme s'ils étaient constitués d'or pur, tant l'entendre s'exprimer aussi longuement était rare. Néanmoins, c'était le sens de ses paroles qui la frappait le plus. Ce sens terrible qui la faisait se sentir de plus en plus coupable. La tortue se tortilla imperceptiblement, soudain mal à l'aise, presque honteuse de s'être laissé aller ainsi : elle avait maintenant l'impression d'être une enfant qu'on gourmandait pour ne pas avoir été sage. Elle baissa les yeux, se mordillant frénétiquement la lèvre inférieure. « J’aimerais savoir comment te rassurer, comment te faire sourire mais je perds le nord chaque fois que j’essaie de dire quelque chose. Et je m’emmêle dans mes mots, visiblement. Mais.. mais si je pouvais prendre toute ta peine, te l’enlever, je le ferais. Au fond, tout ce qui compte c’est que tu saches que... Que je suis là. Pour toi. Et que je… tiens à toi. » Ses yeux s'agrandirent de stupeur, alors qu'elle prenait peu à peu conscience qu'il ne lui reprochait rien et même... que c'était à lui qu'il semblait en vouloir. Elle se redressa vivement, retirant ses mains des siennes, se reculant même vivement. Elle n'aurait pas été plus vive s'il l'avait frappé... et c'était précisément ce qu'il venait de faire, au sens figuré. Elle n'avait été qu'un poids inutile depuis le début de ce... cette soirée et... et il était là à lui dire toutes ces jolies choses qu'elle ne méritait absolument pas. Ses yeux ne le quittait pas, habités par une lueur affolée. Il ne pouvait pas lui dire tout cela, ce n'était pas bien, elle n'avait pas le droit de les entendre alors qu'elle venait juste de prouver, encore une fois, qu'elle ne lui était strictement d'aucune utilité. « Et aussi que si je n’arrive pas à faire mieux alors je veux bien combattre tous les monstres pour toi ou alors te servir de coussin humain toute la nuit si tu le veux. C’est... ça ne me dérange pas. » Et à ces derniers mots elle poussa un petit cri, couvrant sa bouche de ses mains, alors que les larmes roulèrent de nouveau sur ses joues. Elle ne se souvenait pas qu'un jour, on lui ait de dit de pareilles choses, son cœur se serrait au simple souvenir de ses paroles, et elle n'avait pu empêcher le bonheur d'affluer, bien que toujours certaine de n'en rien mériter. N'était-ce pas elle qui aurait du lui affirmer qu'elle était là pour lui ? N'était-ce pas elle qui aurait du lui proposer son corps comme oreiller, après tout ce qu'il venait de faire pour elle ? C'était injuste. Terriblement injuste.
Elle s'avança alors de nouveau vers lui, et plaqua ses mains sur les joues de l'ineo, leurs regards soudés. « Arrête, tais-toi, ne dis pas des choses comme cela alors que je ne les mérite pas ! Je... je suis tellement désolée Kessy ! Sans moi, tu serais sortie d'ici tellement plus rapidement. Tu aurais du inviter quelqu'un d'autre, une fille plus belle et plus courageuse qui t'aurait rendu fier. Je n'ai été qu'un poids et... et tu vois, je pleure encore. Je... je ne comprends pas... tu ne dois pas dire des choses comme ça Kessy, tu ne dois pas. » La tortue passa le dos de sa main sur ses joues mouillées, et se releva péniblement. Chassant définitivement ses larmes, elle prit une profonde inspiration, avant de tourner à nouveau son regard vers le jeune homme qu'elle venait de quitter. Pendant un long, très long moment, elle se contenta de l'observer sans rien dire, les dents de la culpabilité rongeant son cœur. « Et tu n'as visiblement pas conscience des miracles que tu peux produire, ni de la facilité avec laquelle tu peux apaiser un cœur. » Tout en se grignotant à nouveau la lèvre inférieure, elle lui sourit timidement, lui tendant la main pour l'aider à se relever. Elle était plus que tout déterminée à trouver la sortie de cet endroit, même si cela signifiait se séparer de son Roméo. Pourtant, elle ne doutait pas que ce soit là la meilleure chose à faire, pour qu'il n'ait plus jamais à perdre son temps avec... elle. Cette pensée comprima son cœur avec violence, mais elle s'interdit de penser au désespoir qui menaçait de la submerger à la simple idée de ne jamais le revoir. « Merci... » murmura-t-elle finalement, après un long moment de silence, alors qu'ils s'enfonçaient à nouveau dans les couloirs du labyrinthe.
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mr. YSH messages : 144 i'm here since : 24/09/2010 points : 26207
age : 595 mood : excité, nom d'un sorcier ! le début des cours, c'est toujours excitant. my heart is : oh, tous les élèves sont dans mon coeur. tous les élèves... sauf peut-être ce petit chenapant de Choi Yoo Sung... et cette petite furie de Jung Shin Ah... tout compte fait, nos élèves cette année sont bien impertinants. Ennuyants s'ils ne le sont pas !
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Mer 20 Oct - 7:54 | |
| la dernière épreuve est toujours la pire... Depuis combien de temps avez-vous l’impression de tourner en rond ? Soyez un minimum fier de vous ! Vous êtes passé au travers de ces deux épreuves sans problème – ou presque, il y a toujours des exceptions à tout, vous savez. Vous laissez aller dans le labyrinthe avec autant de facilité n’était pas le but principal de notre cher directeur, vous savez ! C’est pourquoi vous devez redouter la dernière épreuve. Qui sait, si vous ne réussissez pas celle-ci, peut-être finirez-vous le reste de votre vie à errer entre des haies afin de trouver la fameuse sortie … ? Jusqu’à maintenant, il y a eu plus de peur que de mal, comme vous pouvez le constater. Vous attrapez la main de votre compagnon. Pas question d’avoir de mauvaise surprise, vous ne prenez pas de chance ; mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit. Dix minutes s’écoulent. Si ce n’est pas vingt. Mais à déambuler ainsi à la recherche d’une échappatoire …Vous aurez comprit que le temps, on s’en fiche un peu. Un craquement. Encore. C’est peut-être le seul bruit qui revient à répétition. Toutefois, un autre bruit attire votre attention. Ce ne sont visiblement pas les haies, ça ne ressemble pas du tout à des branches qui s’entrechoquent. C’est plus … animal, oui. C’est le bon terme. C’est quelque chose qui marche. De l’autre côté de la haie. Par curiosité, probablement pour ne pas se jeter directement dans la gueule du loup, vous vous rapprocher de la végétation. Pour entendre un souffle. Plutôt calme. Rapidement suivit par le martellement de sabots contre le sol. Vous finissez par trouver un passage jusqu’à l’autre côté de la haie. Au fond du couloir, vous faisant face, se trouve une licorne. Majestueux animal d’une blancheur rivalisant avec celle de la neige, aux sabots dorés, à la crinière teintée d’argent. Impossible que ce soit la dernière épreuve, non ? Il faut toutefois savoir que même si l’on peu aisément rencontrer cet animal dans les forêts, celui-ci ne peut vivre en captivité. Il est toujours sur la défensive, ne démontrant toutefois aucune agressivité. La pureté en elle-même. Essayez seulement de trouver comment l’approcher sans l’effrayer. Il y a un vieux dicton qui dit que la vérité sort toujours de la bouche des enfants. Dans ce cas-ci, c’est un peu différent … Disons que la solution à vos problèmes réside dans l’innocence de cet animal. Vous saviez qu’elles étaient extrêmement aimable et généreuse … ? nb: la licorne est réduite à quatre messages et non six.
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Jeu 21 Oct - 7:02 | |
| Muet. Étonnant ? Non, pas du tout, mais par contre en ce moment ce qui était étonnant c’était… la réaction de Noa, qu’il n’avait pas du tout prévu. Oh certes… ce n’était pas drôle si les réactions étaient prévisibles. Mais, voyez-vous, cette réaction-là particulièrement semblait profondément le blesser. Le félin était tellement calculateur, il croyait tellement tout savoir qu’au final, ça, il ne s’en était tellement pas entendu que… « Arrête, tais-toi ! » C’était brutal quand même, non ? Était-ce un rejet de la part de la jeune femme ? Le flot de paroles qui s’étaient échappées des lèvres de la tortue avait semblé être un vrai casse-tête pour notre sirène qui, effectivement, ne comprenait absolument pas ce qu’elle voulait dire par ne pas le mériter. S’il y avait bien quelqu’un qui ne méritait pas grand-chose, ici, c’était Kessy, au fond. Elle lui avait semblé devenir presqu’hystérique suite à ses mots, comme si réellement, il avait fait une erreur. Comme si elle ne pouvait supporter ses paroles. Il avait fait une gaffe – encore. Muet. Voilà à quoi il devrait s’en tenir à l’avenir. Si lorsqu’il osait enfin parler, c’était pour qu’on lui dise de se taire alors… il ne le ferait pas, tout simplement. « Et tu n'as visiblement pas conscience des miracles que tu peux produire, ni de la facilité avec laquelle tu peux apaiser un cœur. » Il avait baissé la tête. Non, elle n’avait pas raison; elle ne savait même pas qui il était, au fond, profondément. C’était facile de deviner que Noa n’avait rien d’une mauvaise fille, qu’elle était parfaite, pure, innocente. Un ange comme il oserait le dire. À l’inverse, elle, elle n’était pas au courant de toutes les choses par lesquelles le garçon avait dû passer jusqu’à ce jour. Rien de bien glorieux. Si elle, elle était partie il y avait de cela quatre ans; lui, il l’avait tout bonnement abandonnée en se terrant dans un silence. Il avait soupiré, hochant la tête alors qu’elle le remerciait. Il n’avait plus un mot à dire. Ne voulait plus dire un seul mot, en fait. C’était mieux comme ça, au final.
C’est dans un silence total qu’il s’était levé pour suivre la jeune femme, la suivant d’un pas plus lent, surveillant ses arrières tout en gardant une certaine distance. S’il voulait tenir sa main, être à ses côtés en ce moment… oui, très fort. Il voulait la protéger encore, la tenir dans ses bras, mais il semblait être incapable de le faire à nouveau – du moins, pour le moment, au moins. C’était donc avec la tête basse qu’il s’était engagé dans les mêmes sentiers qu’elle, observant ses propres doigts avec lesquels il jouait nerveusement. Dieu qu’il aurait aimé lui faire comprendre les diverses choses qui traversaient son esprit. Il aurait sincèrement aimé être capable d’exprimer tout ce qui s’y passait en cet instant mais pourtant… non, rien. Il n’avait même pas trouvé le courage d’attraper sa main pour la retenir, lui demander de rester auprès de lui encore quelques minutes, juste le temps qu’il explique le fond de ses pensées. Comment pouvait-elle penser ne pas le mériter ? Elle ne savait pas, en même temps, à quel point sa simple présence lui faisait du bien. À quel point le souvenir de Noa était, pour lui, précieux. Précieux et apaisant. Magnifique, voilà. Non, elle ne savait pas, tout ça. Ça n’avait été qu’une bonne chose qu’elle le quitte à cette époque. Autrement, elle aurait eu à vivre tous ces changements chez le jeune homme. Et comme tous ceux qui faisaient partie de sa vie à ce moment-là, il l’aurait repoussée. C’était cruel mais à la fois judicieux de dire que son départ avait été une bonne chose si c’était pour la retrouver quelques années, ici, dans de meilleures conditions. Certes, il y avait toujours des séquelles, on ne pouvait rien y faire après tout. Mais il y avait de cela à peine quelques mois encore, elle n’aurait même pas pu le considérer comme un être vivant. Il redressa lentement la tête lorsqu’une chose attira son regard. Une chose qu’il, étonnement, n’avait pas entendu. Ce qui était plutôt rare dans son cas, comme il avait tendance à entendre tout ce qui venait à l’avance. Et, sur le coup, il ne comprit pas réellement ce qui se déroulait, là, tout droit devant lui…
Il s’était arrêté, soudainement. Et Juliette aussi, visiblement, s’était arrêtée un peu plus loin devant. Il avait dû cligner des yeux, réalisant qu’une soudaine lumière presque aveuglante venait d’infiltrer le sentier dans lequel ils s’étaient engagés. Certes, il y avait eu le gardien des enfers, puis le filet du diable et il avait forcément pensé aux enfers après ces épreuves-là. Mais l’enfer… ce n’était pas si lumineux que ça, n’est-ce pas ? Ou alors du feu, peut-être, mais pas une lumière si blanche qu’elle en faisait presque mal aux yeux. La lumière s’estompa, doucement, pour ne laisser qu’un mince filet, comme un halo qui dessinait la forme… d’un… cheval. Un cheval à corne. Le garçon s’était alors soudainement détendu, ses yeux s’écarquillant, ses lèvres s’entrouvrant. Une… « … une licorne. » murmura-t-il, tout bas, plus pour lui-même. Ça devait être une blague… - ou alors c’était un rêve. Ou peut-être était-ce un piège, encore une fois. On ne trouvait jamais une licorne si facilement sur son chemin. La licorne ne signifiait-elle pas l’innocence, la perfection à l’était pur ? Trop magnifique pour être regardée et trop parfaite pour être touchée, voilà ce qu’on en disait. Ce n’était même pas étonnant que le garçon s’arrête, totalement émerveillé, dans ce cas. Si lui pouvait s’approcher d’une si merveilleuse chose ? Sans doute pas. Aucune licorne n’accepterait même qu’il ne s’approche à un mètre d’elle. Son regard se posa finalement vers la jeune femme qui se tenait à justement à peine un ou deux mètre de cette dernière. C’était ironique, tout de même, que ce genre de chose se produise sous ses yeux juste après ce qu’il n’était arrivé à lui exprimer… voilà, c’était de ça qu’il parlait. La licorne avait tourné la tête vers Noa dans toute sa beauté, sans même broncher, sans même exprimer un signe de peur ou quoi que ce soit dans le genre. Elle semblait même l’inviter à la suivre. Était-ce un piège ? Non, une licorne ne pouvait pas amener à un piège. C’était impossible… ou, du moins, ça semblait impossible. La tête de Noa se tourna vers lui, l’air questionnée, juste au moment où il remarquait la douce brise qui faisait délicatement voler les cheveux de sa Juliette. Un sourire revint finalement dessiner les lèvres de Roméo, comme s’il avait totalement oublié l’épisode qui venait tout juste de se dérouler, il y avait de cela à peine quelques minutes. Il hocha la tête, comme s’il savait exactement ce qu’elle lui demandait, les questions qu’elle lui posait. Certainement les mêmes que ce dernier se posait, au fond. Si elle devait la suivre, si elle ne devait pas et si ce n’était pas un piège. Il avait acquiescé, lui faisant signe de la suivre. N’était-elle pas passionnée par ce genre de créatures ? Dans ce cas-là, il était presque impossible d’envisager qu’elle ne savait pas ce détail sur les licornes. Après avoir levé la main pour qu’elle poursuive son chemin, il lui avait finalement adressé de douces paroles pour ne pas brusquer la magnifique créature devant leurs yeux. « Ça ne peut être que la sortie, Juliette. Elle ne me laissera pas l’approcher, moi. » |
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Invité
| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Jeu 21 Oct - 9:26 | |
| Dire qu'elle était désolée, en cet instant, aurait été bien en-dessous de la vérité. Elle frictionnait ses bras de ses mains, et se mordait frénétiquement la lèvre, comme elle n'avait cessé de le faire depuis le début de la soirée. C'était un signe de nervosité qu'elle n'avait jamais réellement remarqué : mais il lui paru soudain évident que comme la majeure partie de ses sentiments, elle était tout aussi incapable de garder celui-là pour elle. Les yeux baissés, elle laissait ses pas la guider où bon leur semblait. La sortie, elle le savait bien, se présenterait sans doute à eux d'elle-même lorsqu'il serait temps. Toutes ces épreuves n'étaient pas seulement le fruit du hasard, c'était évident, puisque c'était bien les haies autour d'eux qui décidaient majoritairement des directions à prendre. Ses doigts rencontrèrent la plaie légèrement qu'une branche avait faîtes quelques heures plus tôt, alors qu'ils rencontraient le cerbère. Il lui sembla que tout cela datait d'il y a des années à présent, comme pour les filets du diable, et même si les odeurs respectives d'une créature comme de l'autre n'avaient pas cessé de la hanter. Mais en cet instant, elle était mille fois plus préoccupée par la distance que semblait tenir à maintenir Kessy. Ses paroles avaient peut-être été trop dures, peut-être trop injustes aussi... il avait simplement voulu la consoler et... mais quoiqu'elle fasse, elle ne parvenait pas à regretter son geste. On ne lui avait jamais dit tant de belles choses, du moins jamais aussi clairement, jamais aussi sincèrement. Si elle n'hésitait jamais à confier ses sentiments les plus forts à ceux qui les provoquaient, elle n'était guère habituée à en recevoir l'exacte réplique. Et puis, elle se sentait tellement indigne, non pas seulement de lui, mais de ce qu'il lui offrait. Une présence, un réconfort, une chaleur, une affection sincère et indéfectible, il fallait le croire car, même après tant d'années, ils étaient encore là, l'un à côté de l'autre. N'aurait-elle pas du accueillir cela à bras ouverts ? N'aurait-elle pas du passer ses bras autour de son cou et serrer contre elle l'ineo, aussi fort qu'elle l'aurait pu ? Ces images lui semblaient plaisantes seulement, elle ne parvenait pas à se débarrasser de la culpabilité qui gâchait bien trop vite le moindre de ses bonheurs. Soudain, elle n'eut plus aussi hâte de voir la sortie, qui les amènerait sans doute à prendre tout deux des directions différentes. Le simple fait de savoir qu'elle pourrait bien le perdre à nouveau lui serra le cœur, et si elle n'avait pas déjà versé son quota de larmes quelques minutes plus tôt, sans doute se serrait-elle laissé aller à nouveau, sans plus personne pour la serrer dans ses bras, cette fois.
De l'autre côté de la haie qu'ils longeaient tous les deux en cet instant retentit soudain le bruit de sabots heurtant le sol. Noa n'osa tourner la tête, mais cela avait néanmoins suffit pour la détourner de ses pensées moroses. Quant à savoir ce qui trottait non loin d'eux en ce moment même, elle n'était pas certaine de souhaiter le savoir. Après tout ce qu'ils avaient déjà traversé, ça pourrait être n'importe quoi, elle s'en doutait, du détraqueur au centaure fou. Quoiqu'enfermer un centaure ici ne devait pas être une tache aisée, puisqu'ils avaient leur propre conscience, et qu'ils étaient en bien des points plus proches des humains que des bêtes. La créature toutefois, finit par les dépasser, et elle s'efforça de ne plus y penser, préférant encore s'enfoncer dans des pensées morbides plutôt que d'imaginer combien de dents pouvait bien avoir le monstre qui les avait talonné. Cependant, la labyrinthe ne semblait pas décidé à la laisser ruminer en paix...
Une vive lueur brilla soudain devant eux, et elle s'arrêta, devinant que son compagnon avait fait de même. Les paupières plissés, la tête légèrement penchée sur le côté, elle essayait de comprendre ce que tout ceci pouvait bien signifier et d'où, surtout, pouvait bien provenir cette lumière aveuglante. C'était l'image même qu'elle s'était faîtes de l'entrée du Paradis : cette clarté si blanche qu'elle ne pouvait qu'être la pureté même, comme si, en tendant la main, elle pourrait en sentir la douceur sous ses doigts. Mais doucement, la lueur s'estompa, et le regret eut à peine le temps de l'envahir que ce qu'elle découvrit sous ses yeux lui fit porter sa main à sa bouche, qui s'était légèrement ouverte sous la surprise. Ça ne pouvait être possible. Un cheval se tenait là, aussi blanc, voire plus encore peut-être, que le halo de lumière blanche qui l'entourait. « … une licorne. » Elle distinguait, en effet, la longue corne sur le front de l'animal qui, elle le croyait à peine, venait de tourner la tête vers elle. Ce qu'elle vit dans les yeux sombres de la plus belle et pure créature au monde, elle n'aurait su le décrire. C'était un amour pur et sans limite, une douceur telle qu'elle vous liquéfiait le cœur. Il était impossible de rester de marbre devant une telle beauté. Une larme glissa le long de sa joue, mais une larme de joie pure, d'un bonheur qu'elle ne ressentirait sans doute plus jamais une fois l'animal disparu. Tremblante, elle se tourna un instant vers le jeune homme, peu sûre de ce qu'elle devait faire. N'était-ce pas là un piège ? Après tout ce qu'ils avaient traversé, comme leur seraient-ils permit de contempler une chose aussi merveilleuse et rare qu'une licorne ? Il hocha pourtant la tête en souriant. « Ça ne peut être que la sortie, Juliette. Elle ne me laissera pas l'approcher, moi. » Prenant une profonde inspiration, elle se détourna, ses yeux se posant à nouveau sur le cheval, qu'il était presque douloureux d'admirer tant il était la perfection même. Kessy avait raison : les licornes ne se laissaient approcher que par les jeunes filles, et encore fallait-il montrer une humilité et un respect suffisant pour cela. Mais comment ne pas faire preuve de respect devant tant de beauté et... d'amour ? L'animal la contemplait toujours, attendant visiblement sa réaction. Noa pinça soudain les plis de sa robe, et esquissa une révérence. Elle entreprit ensuite de s'approcher, les yeux plongés dans ceux de la bête, espérant qu'elle n'y verrait pas là un défi : elle lui permettait simplement de fouiller le moindre recoin de son âme, pour la savoir digne ou non de l'approcher. La petite tortue atteignit finalement la licorne, sans que celle-ci n'ait eut le moindre mouvement de recul. Sa petite main effleura le museau de l'animal, avant de remonter jusqu'à son front. Elle veilla à ne pas toucher la corne, beaucoup trop pure et sacrée pour qu'une simple humaine puisse même l'effleurer. Elle atteint finalement son encolure, et resta un instant à caresser son poil, plus doux encore que ce qu'elle avait pu espérer. Un immense sourire éclairait à présent son visage, et tous ses doutes et ses peurs semblaient soudain s'être volatilisé. Juliette se tourna enfin vers Roméo, pour lui tendre la main. Elle n'espérait pas qu'il la prenne physiquement, consciente que la licorne n'accepterait jamais qu'il l'approche, mais il s'agissait là, tout simplement, de son invitation à la suivre, non seulement vers la sortie, mais aussi dans sa vie. Toute sa vie.
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Lee Kessy THE FREAK ADMIN;
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. Jeu 21 Oct - 10:32 | |
| Il n’avait plus osé dire un mot lorsque Noa avait reporté son attention à la créature qui se tenait fièrement devant eux. Que pouvait-il dire, en même temps ? Parler risquerait tout simplement de brusquer la pauvre bête qui s’échapperait à jamais de leur emprise. Et ils seraient certainement pris ici pour le restant de leurs jours… quoi que ça ne le dérangeait pas réellement, au fond. S’il pouvait rester avec Noa jusqu’à la fin de ses jours alors il n’y voyait absolument aucun inconvénient. Certes, ils ne feraient pas long feu avec eux seuls pour survivre, mais… qui sait. Il était resté complètement immobile, observant la scène qui se déroulait devant lui. Elle s’avançait, lentement, après avoir fait une révérence et la licorne, elle, ne bougeait pas d’un poil. Ça n’aurait certainement pas été lui qui aurait pu s’approcher de cette dernière si facilement… un simple regard dans le siens aurait probablement suffit à la faire fuir. Lorsque Noa avait tendu la main, il avait acquiescé, attendant patiemment que la licorne ne prenne les devants elle-même aux côtés de sa Juliette. Ce qu’elle ne tarda pas à faire, son galop si léger qu’il en semblait presque irréel. Le garçon avait alors finalement osé s’avancer à son tour, posant prudemment un pied devant l’autre, observant méticuleusement la créature – chacun de ses arrêts, chacun de ses pas. Il l’imitait, gardant toujours la même distance, marchant même plutôt lentement derrière la tortue qui la suivait sans grande difficulté. Si ça, ce n’était pas une preuve qu’elle méritait tous les mots qu’il lui avait adressé un peu plus tôt… il le lui ferait remarquer – peut-être. Que ce soit toute à l’heure, un autre jour ou jamais. Dans tous les cas, il garderait cette pensée en tête et si un jour elle osait lui dire encore une seule fois qu’elle ne méritait pas ce genre d’attention, il le lui dirait. Il ne se gênerait certainement pas de le lui dire, non. Plus ils avançaient, plus il lui semblait que toute la nervosité, toute la peur et tout le mal qu’avait été dit ce soir se dissipait, s’envolait, tout ça pour laisser place à un sentiment d’euphorie en lui. Était-il possible pour une seule créature, à elle-même, de causer tous ces sentiments à un pauvre humain ? Pauvre sorcier qu’il était. Le respect, l’humilité, la paix intérieure, la beauté. Elle dégageait tout ça; avec force, beaucoup de force. Il avait l’impression de salir la plus belle chose au monde à chaque pas qu’il entreprenait, qu’il suivait, à simplement profiter de ce magnifique aura qu’elle dégageait. Malgré tout, il n’arrivait pas à détacher son regard de ce… cette… il n’aurait su le qualifier – Noa était tout simplement magnifique aux côtés de cette licorne et il aurait certainement pu tuer pour voir cette chose un jour – si seulement il avait su ce qu’il ratait. Il n’y avait pourtant rien pour capturer cet instant, aucun mot, aucune image, aucun adjectif assez puissant. Il ferait bien usage d’une pensine afin de garder ce souvenir à tout jamais.
Combien de sentiers avaient-ils emprunté, quelle distance avaient-ils parcourus au travers du labyrinthe ? Il ne l’avait même pas réalisé. Le chemin s’était passé, trop rapidement pour qu’il ne le remarque. Toute crainte s’était évaporée, comme si, en présence de cette créature si magique… rien ne pouvait l’atteindre, les atteindre. Qui oserait faire du mal à une si magnifique présence, de toute façon ? Ça semblait tout simplement impossible. Il fallait réellement n’avoir aucune pitié, absolument aucun cœur, ne pas connaître les bonheurs de la vie et si lui avait pensé être exactement ça… alors peut-être que Kyung Jee avait raison lorsqu’il lui avait dit qu’il avait un cœur. Peut-être, qui sait. Au bout d’un moment, les dits sentiers semblèrent s’éclaire soudainement, et le retour à la réalité fut plutôt brusque. La licorne s’arrêtait brusquement, faisait sa propre révérence avant de les quitter, passant à ses côtés pour disparaître dans les pénombres du labyrinthe derrière lui. Il s’était retourné, par réflexe, l’observant tourner au premier sentier croisant son chemin et un soudain froid l’envahit alors qu’il réalisait qu’à présent, il n’y avait plus que… le vide, rien de plus. Un silence pesant s’installa soudainement et lui ne faisait que fixer la pénombre devant lui, comme s’il espérait que la magnifique créature ne revienne – ce qu’elle ne fit pas, et il entendit bientôt des voix. Celle du directeur notamment, puis celle de Jimmy et celle de nombreux professeurs qui semblaient les accueillir, les acclamer, grand sourire. Il tourna lentement la tête vers la… sortie, encore lointaine mais bien visible. Il ne restait plus que quelques mètres à franchir avant de sortir du dit labyrinthe dans lequel ils avaient tellement… souffert ? Non, il ne pouvait le dire comme ça. Même s’ils avaient vécus des choses horribles tous les deux : ils les avaient vécues ensembles. Et ça, ça n’avait absolument pas de prix. Avoir passé cette soirée, tout ce temps si précieux en présence de Noa… il était comblé, tout simplement, et l’idée de devoir quitter le labyrinthe le désolait presque. Ils ne seraient plus seuls à seuls, et même si c’était ce qu’il craignait le plus en l’invitant au départ – se retrouver seul à seul avec la jeune femme – il avait l’impression que, maintenant… c’était tout ce dont il avait besoin. Prendre le temps de lui parler, être seul à seule, l’entendre parler des heures et des heures de temps et pas seulement parce qu’elle avait peur, parce qu’il tentait de tuer la solitude et le lui avait demandé : parce qu’elle avait envie de lui parler, parce qu’elle avait envie d’être à ses côtés et parce que lui, lui… avait envie d’être à ses côtés également, de la regarder, de la sentir tout prêt de lui et de sentir ses bras se nouer autour de son cou.
Roméo s’approcha lentement de sa Juliette, son regard venant finalement chercher le siens alors qu’il supprimait toute la distance qu’il avait imposé entre eux deux il y avait de cela déjà plusieurs minutes. Il attrapa ses mains et baissa la tête une seconde pour les observer alors qu’il les resserrait puis il leva la tête. « Je t’avais dit que ça irait. » dit-il finalement, sur un ton empreint d’humour. Parce qu’il le lui avait bien dit, mais même lui, au cours de l’aventure, avait fini par perdre toute confiance en ces paroles-là; et il l’avait bien prouvé, malgré lui, d’ailleurs. Il recula d’un pas, puis deux, avançant à reculons jusqu’à la sortie, tranquillement. Pas besoin de se presser de toute façon… non ? Il était bien trop préoccupé à observer cette lueur qui brillait dans les yeux de la jeune Noa, à cet instant, de toute façon. Magnifique. Aussi magnifique que cette licorne qu’ils venaient de rencontrer – chose qu’ils ne vivraient plus jamais, certainement. Et cet animal deviendrait aussi très certainement représentatif pour le jeune homme – il en espérait autant de la tortue, mais ça… était-ce la licorne qui faisait briller ses yeux de cette façon ? Il lui adressa un mince sourire, s’arrêtant avant de franchir la porte de sortie. « La soirée n’est pas terminée, je crois. Tu veux toujours être ma cavalière ? » |
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| Sujet: Re: lee kessy&park noa. | |
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