Je savais que cette journée allait être horrible. C'est un pressentiment qui ne trompe jamais chez moi. C'est donc avec une lassitude extrême que je me levais du lit et me dirigeais vers la salle de bain attenante à la chambre d'hôtel. Je n'avais même pas jeté un seul coup d'oeil à la jeune femme qui dormait encore à point fermé. Encore une...Il fallait que je file avant qu'elle ne se réveille afin d'éviter qu'elle me pompe l'air et m'agace, surtout que je n'étais absolument pas d'humeur à vêtir mon visage angélique.
Je passais rapidement un peu d'eau sur mon visage et retourna discrètement récupérer mes vêtements puis les mit. J'attrapais ensuite ma veste et sorti de la chambre sans faire de bruit. Au moins...j'avais évité ça. Oui...les femmes au réveil...ça pose toujours les même questions: "tu as bien dormi?" ben non écoute...y'avais un truc qui m'a collé toute la nuit, idiote "on fait quoi maintenant?" Comment ça ON fait quoi? moi je me casse, toi, tu fais ce que tu veux!.

J'avais un mal de crâne affreux. Pourtant, je n'avais pas tant bu que ça. Il faut dire que j'ai arrêté de compter au sixième verre. Je fis demander une voiture à la réception de l'hôtel, laquelle me ramena chez moi. La première chose que je fis, fût d'aller chercher mon agenda électronique afin de vérifier que je n'avais pas une quelconque réunion importante.
Pas de réunion...pire...une réception. Je filais directement dans la salle de bain et pris trois aspirines que j'avalais sans eau.
Je sentais mon humeur s'assombrir de seconde en seconde. Ce jour ne pouvait décemment pas être pire qu'il ne l'était déjà...
Je me déshabillais et entrai dans la douche. Je n'ouvris que le robinet d'eau chaude, savourant avec délice la chaleur m'envahir. Je n'aimais pas l'eau froide....je détestais le froid d'ailleurs. Je restais une bonne heure dans la douche, en croyant naïvement que mon père ne verrais pas que j'étais en retard. Erreur bien sûr. Le téléphone sonna...et il laissa un message plus qu'équivoque qui disait que si je ne ramenais pas mon petit cul de coréen à cette soirée, je risquais fort de ne plus en avoir.
C'est donc avec regrets que je sortis de la douche et parti m'habiller en vitesse. L'avantage que j'avais était que la salle où se déroulais la soirée se trouvait à environ dix minutes. J'attrapais mes clés de voiture, jetai un dernier regard à mon apparence dans un miroir puis vêtis ensuite mon visage adorable facette.

Encore par chance, je ne croisais aucun habitant de l'immeuble auquel j'aurais du émettre les formalités d'usages, et grand bien me fasse.
J'étais ravi de constater que ma voiture n'avait subit aucun dommage. Hier soir, sentant que ma visibilité et mon intégrité vaciller, j'avais demander à un voiturier de la ramener chez moi. Oui...je préférais de loin marcher plutôt que d'abimer mon bébé. Surtout que j'avais dû tirer pas mal de ficelles pour l'avoir. Et oui...tout le monde ne peut pas se permettre d'avoir une Ferrari...surtout la F450 en édition limitée noire. Comme d'habitude, je passais lentement mes doigts sur la carrosserie avant de monter dedans. J'adorais cette voiture. Comment j'ai pu avoir une voiture dont le prix n'est m'aime pas prononçable? Voyons...je ne vais pas divulguer mes talents pour de simples oreilles mortelles....

C'est donc en quatre minutes que je fis le trajet. Oui...il y avait d'autres conducteurs sur les routes et je ne pouvais pas me faire remarquer en provoquant une cinquantaine d'accidents et faire du mal à mon bébé...je ne suis pas un monstre...je fais très attention à mon bébé...
Je descendis de voiture et entrais dans la salle. Je le vis tout de suite.
Merde.
Merde merde.
Merde merde merde!
Finalement...ce jour pouvait être bien pire qu'il ne l'était déjà. En fait, si il n'avait pas été là...ce jour aurait juste été un jour de merde...mais sa présence rendait ce jour néfaste...

Prenant sur moi même, je revêtis un agréable sourire et me dirigeais vers mon père, lequel me présenta de nouveau à ses associés...lesquels je connaissais déjà depuis belle lurettes. Enfin bon...c'était l'usage. J'aurais pu me passer sérieusement de ce qui allait suivre. Évidemment...il a fallu qu'on me dise qu'il était là...lui. Et naturellement...j'ai dû...me forcer avec violence...d'aller lui présenter...mes respects...

Je pris un coupe de champagne que je vidais d'un trait. J'étais tenté de prendre une bouteille et de la vider d'un trait. Il me fallait un coup de boost là...mais je ferais sans cette fois...malheureusement.
Avant de me diriger vers lui...j'échangeais de nombreuses civilités avec certains collaborateurs de mon père...espérant retarder le moment crucial le plus longtemps possible...mais il avait fini par me voir...alors...je me dirigeais vers lui...un sourire affable sur les lèvres...

- Ho ça fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vu, Hayato-kun ^^

C'est moi où il vient de dire Hayato-kun? Non...je ne rêve pas...
Je détestais ce type...en fait non...je ne le déteste pas. C'est juste que son caractère me mets en boule. Pour mon père...et aux regard des autres...j'ai toujours fait en sorte de paraître son...ami...Oui...aux yeux de tous le monde...j'étais...l'ami...un très bon ami...de Tanaka Masao...
J'évitais au maximum de prononcer ce nom...comme si cela pouvait me porter une quelconque malédiction.
Je savais qu'il n'était pas ce qu'il paraissait être. En même temps...c'était facile à deviner quand moi je faisais pareil...Mais il y avait encore quelque chose...quelque chose que je n'identifiais pas...un truc dont j'étais sûr que ça allait me foutre en rogne....Ouais...un truc qui allait grave me mettre en rogne. Mais bon...pour l'instant, je n'étais pas d'humeur à mener une investigation poussée...surtout que l'issue de cette recherche m'accablerais de rage et d'agacement. J'optais donc pour la solution la plus simple...paraitre amical....et titiller son orgueil par la suite...comme d'habitude quoi...

Masao-kun...quel plaisir de te voir ici! Es-tu venu avec ton persistant esprit critique dû aux regard des autres?

Je lui sourit avec amabilité...C'est fou ce que ces mots me coûtaient...mais je ne laissais rien paraître...ç'aurait été trop énervant de lui laisser une chance de me percer à jour aussi simplement...