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| Auteur | Message |
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Nahm Su Hee Y
pseudo : stone. messages : 198 i'm here since : 03/11/2010 points : 25897 age : 32 mood : just... weird. my heart is : yeah. what is a heart, exactly ? wizard's spellbook : guide de survie du suhee:
► cesser toute investigation en lien avec dongsoo: je ne tiens pas à devenir fou, ce mec est une malédiction à lui tout seul, c'est une plaie, une maladie... ouais. une agréable maladie, je dirais, même si j'ai réticence à l'avouer.
► interroger les parents au sujet des derniers évènements: ... ça me tracasse. et si ils avaient un rapport avec ces histoires étranges ? il me l'auraient dit, n'est-ce pas... ?
► dire à kainnie que je suis un garçon dans les plus brefs délais: j'en viens à me demander pourquoi je ne l'ai pas encore fait, dieu ! c'est ridicule, je ne vais pas la laisser parler de moi au féminin indéfiniment ! allez, faut que je lui parle.
► se trouver un nouvel ami de jeu: je m'ennuie. j'ai pas envie de me casser la tête, juste l'espace d'une heure j'aimerais qu'on s'attelle à me faire oublier mes tracas d'une bien bonne manière.
| Sujet: last gift. Sam 25 Déc - 20:53 | |
| Su Hee, assit en tailleur dans le canapé du salon de ses parents, regardait avec un air un peu perplexe les elfes de maison qui suspendaient des boules multicolores au sapin gigantesque, vert, et exactement face à lui. Ils s’y prenaient un peu tard pour décorer l’arbre de Noël, songea-t-il en observant silencieusement un petit être trapu faire voleter une guirlande argentée jusqu’au somment du végétal. Les sphères brillantes étaient toutes dans les tons pâles et turquoise, aux couleurs de yunikon. Presque toute la famille était allée dans cette maison à Akiwa et la tradition de faire honneur à la pureté du sang des ancêtres était visiblement restée; ce qui faisait que la maison toute entière était ornée en permanence d’objets rappelant le sang de la famille. Tableaux, sculptures… un élève d’une autre maison se serait forcément senti mal à l’aise en entrant chez eux. Seuls le cousin de Su et le père de celui-ci s’étaient retrouvés à ineo, mais selon ses parents, il valait mieux se retrouver chez les rouges plutôt que chez les verts… affirmation dont le jeune homme n’avait jamais vraiment apprécié l’usage. Madame Nahm aimait afficher les qualités des siens et elle était très fière de la contenance de la famille, alors que son mari, plus relaxé en un sens, n’y faisait pas vraiment attention. Tant que Su Hee continuait de ramener de bonnes notes et qu’il ne faisait pas de conneries stupides, il n’émettait aucun commentaire particulier, en bien ou en mal. Su avait toujours été surprotégé par ses parents, qui refusaient qu’il arrive quoi que ce soit à leur rejeton et qui le chérissaient comme un bijou des plus précieux; c’était un peu ça que représentait Su Hee, quelque chose de fragile mais de fier qu’on aimait tout autant exposer que garder pour soi avec possessivité. Hm. Le petit bonhomme retourna son attention au parchemin qu’il avait soigneusement étendu sur un livre imposant sur lequel il était censé écrire mais qui ne portait pour le moment aucune inscription. C’était une mauvaise idée, c’était une mauvaise idée, ne cessait-il de se répéter en hochant gravement la tête, toujours à moitié distrait par les domestiques en pleine effervescence. Dong Soo n’était quand même pas aussi stupide que ça, n’est-ce pas ? Hm. La question restait sans réponse dans son esprit, cet imbécile était bien capable de n’importe quoi. N’importe quoi, certes, mais en prenant compte de la splendide dispute qui avait éclaté entre eux deux juste avant les vacances, Su Hee doutait fortement de l’envie Parkienne à l’idée de l’aider un peu. Dong Soo aimait les plans foireux, il aimait faire semblant. À ce point ? Énième hm. En soi, le plan n’apparaissait pas comme très compliqué; inviter le yongwang à la maison, le faire passer pour son conjoint -ouais, terme sérieux, mais pour une simulation, pas besoin d’user abusivement de « petit copain » ou « d’amoureux »- et prier terre et ciel pour que papa et maman abandonnent l’idée farfelue de le voir se marier dans l’année à suivre. Sérieusement, comme si Su Hee avait réellement une tête à se marier, comme s’il avait une gueule à aimer les femmes, et. Bordel. Comme si Dong Soo allait accepter de passer chez lui, la bouche en cœur, uniquement parce qu’il le lui demandait. Le jeune homme l’avait quand même traité de gamin et s’était purement énervé contre lui, aucune raison ne le prédisposait à vouloir se faire serviable. Pourtant… pourtant au pire, il ne perdait pas grand-chose; entre eux ne se trouvait pas d’amitié et rien de plus à gâcher que ce qui ne l’était déjà. Une petite ruse très simple pouvait lui permettre d’attirer Dong Soo jusqu’ici, mais encore fallait-il trouver la ruse. Le farceur et l’acteur était le destinataire de la lettre, pas l’émetteur, ce qui ne rendait pas la tâche des plus simple. Allez, fight. Su gribouilla frénétiquement sur sa feuille, comme s’il était alarmé, désespéré ou totalement cinglé. Il essayait maladroitement de faire croire à son compère qu’il était dans la mouise -ce qui s’approchait de la vérité, en fait- sans pour autant lui dire pour quelle raison. En tous cas, il le priait de bien vouloir venir chez lui le 24 au soir et de manger avec lui et sa famille. Il signa de son nom et ajouta un petit postscriptum qui le fit grimacer;
« S’il te plaît. »
Su grogna face à son reflet dans le miroir. Il n’aimait décidément pas les costars, mais la situation du jour -soit, le réveillon de Noël- ne lui permettait pas de se vêtir d’un quelconque autre habit. Cette cravate noire lui serrait le cou et la chemise lui donnait l’impression d’avoir été enfermé dans une armoire avec un hérisson. Génial, tout pour le mettre à l’aise et décontracté. Pourquoi donc n’avait-il pas pu passer sa journée dans son pyjama, comme il avait coutume de le faire les jours de vacances où la nécessité de sortir ne se présentait pas, hein ? Parce que nous étions le 24, miséricorde. Le plancher sembla trembler sous ses pieds et il su que sa mère allait bientôt entrer dans sa chambre; ne vous méprenez pas, madame Nahm était bien loin de ressembler à une baleine et d’en avoir le poids. Mais depuis que son fils avait eu la mauvaise idée de lui dire qu’un mariage n’avait plus lieu d’être puisqu’il avait trouvé l’amour -hm-, elle ne pouvait plus s’arrêter d‘aller et venir partout dans la maison pour arranger telle bordure de mur ou telle dalles de salle de bains à l‘aide de sa baguette magique pour l‘astiquer correctement. Tout ça pour un yongwang, pour ce yongwang. La pauvre risquait d’en prendre un coup en découvrant qui se trouverait à table avec eux ce soir, désespéra Su Hee en nettoyant une tâche du miroir. Soo n’avait rien d’extraordinaire. Surtout qu’il n’avait pas répondu à son hibou et que le petit Nahm avait préféré ne pas insister. Au pire, s’il ne venait finalement pas, il n’aurait probablement qu’à expliquer à ses parents qu’il avait eu un empêchement et retenterait un peu plus tard. La porte s’ouvrit à la volée et sa mère, grande, droite mais dont les traits tirés marquaient une certaine sévérité qu’on ne pouvait pas lui nier, entra dans la pièce qui avait vu Su Hee grandir. Les meubles restaient simples; Su n’aimait pas se charger inutilement d’objets qui ne servaient à rien, à l’encontre de ses géniteurs qui dépensaient des sommes astronomiques uniquement pour donner une allure somptueuse au manoir. Un lit couvert de draps gris -couleur neutre, adorable-, rideaux sombres tirés, une commode, un bureau. Rudimentaire, effectivement. Su Hee, étant poursuiveur dans l’équipe de Quidditch de sa maison, n’avait tout de même pas pu s’empêcher d’afficher un poster de ses joueurs préférés, l’équipe nationale japonaise. Voici la seule partie de sa chambre qui ôtait le côté impersonnel des lieux et qui laissait sous-entendre que le propriétaire avait dix-huit ans et qu’il y avait tout de même quelque chose dans la vie de ce jeune homme. C’était bien pitoyable, mais malgré ses efforts, Su Hee n’avait jamais trouvé quoi poser dans sa chambre. La surcharger de photos lui semblait inutile, il n’avait personne pour en prendre avec lui et il n’était pas vraiment sûr d’avoir envie d’afficher tous les membres de sa famille immense sur les murs. Les mages noirs n’avaient pas beaucoup de temps pour prendre des photos, de plus. Madame Nahm épousseta sa veste du plat de la main, en chassant une poussière invisible avec un air satisfait, puis lui tapota l’épaule avant de se retourner en direction du couloir pour lui faire comprendre qu’il devait la suivre. Ici, les mots n’avaient pas beaucoup d’usage, chacun étant très calme et connaissant suffisamment bien les autres pour avoir besoin de parler, ils se contentaient parfois d’un « bonjours » et d’un « merci » en tant que toute communication de la journée. Le jeune yunikon aimait ses parents et il savait parfaitement que son affection était toute partagée; seulement, personne ne le disait, ce qui n’était franchement pas plus mal. Ils descendirent les escaliers en silence, passèrent devant le salon au centre duquel trônait cet énorme sapin lumineux de bougies véritables, puis se glissèrent dans le hall. Dans sa lettre, il avait spécifié une heure de venue, soit 20h, et, naturellement, il était le moment venu pour Dong Soo de faire son apparition. Sa famille était regroupée dans la salle à manger et un brouhaha incessant en provenait. Combien pouvaient-ils bien être ? Hm. Une petite trentaine, ce qui faisait un beau paquet de monde attiré principalement par le curieux inconnu… qui faisait déjà attendre son père, constata Su Hee en jetant un coup d’œil à celui-ci, les yeux rivés sur sa montre, l’air impatient, et tapant du pied. Sa maman lui donna un coup sur le menton pour qu’il se tienne droit, et il se retint de soupirer profondément. Il commençait à avoir l’impression d’assister à un mariage, ce qui ne l’enchantait guère.
Su Hee commençait légèrement à paniquer. Son compère avait un quart d’heure de retard, ce qui ne semblait pas bien passer du tout auprès des siens, et il craignait de ne pas le voir débarquer. Puis, soudainement, sans un avertissement, la cloche de l’entrée sonna à à peine trois mètres d’eux. Madame Nahm bondit sur la porte, retapa dans ses cheveux pour les remettre en place, lança un regard courroucé à son fils qui s’était négligemment appuyé contre le mur entre-temps, puis ouvrit la porte. Le jeune homme détailla automatiquement l’autre tandis que sa mère l’attirait brutalement à l’intérieur en ordonnant aux elfes de s’occuper de sa veste, sans manquer bien évidemment de lui lécher les bottes avec curiosité. Le fait que son père travaillait au Ministère l’avait irrémédiablement intéressé, sans doute en espérant pouvoir faire de bonnes affaires en lien avec leurs activités de mages. En tout cas, Dong Soo était vêtu convenablement. Il n’avait pas osé les vêtements affriolants ou trop décontracté, ce que le plus jeune avait craint quelques instants. Leurs regards se croisèrent pour la première fois depuis la terrible dispute, et Su hésita entre baisser les yeux comme pour indiquer une sorte d’excuse pour l’avoir fait venir, mais sa fierté l’en empêcha. Son père décroisa les bras pour aller lui serrer la main, et ce fut le noiraud qui reprit le geste et les croisant sa maigre poitrine, les yeux encore rivés sur le front de son soi-disant copain. Oh mon Dieu, quel plan foireux. Aussi, à peine ses deux parents se furent-ils remit à marcher en direction des autres convives, espérant sans doute qu’ils les suivent, il empoigna Dong Soo par le poignet en leur disant faussement qu’il devait lui parler, puis le traîna dans le fin fond du couloir, là où personne d’autre à part un elfe occupé à arroser une plante ne pouvait les entendre.
« Tu pourras crier, t’énerver, me frapper si tu veux, mais plus tard, d’accord ? » lui demanda-t-il le tapant sur tout le corps jusqu’à-ce qu’il se tienne bien droit, que les plis de ses vêtements se soient estompés et qu’il ait l’air vraiment sérieux « j’ai. Hm. J’ai dit à ma famille que toi et moi… oh non je ne peux pas dire ça, c‘est horrible. » oh, sincèrement il y devait y avoir bien pire, mais la situation désespérée ne lui permettait pas d’envisager un cas encore plus désastreux que celui présent « je leur ai dit qu’on était ensemble. Crois-moi, je n’aurais pas fait ça sans de très bonnes raisons, et ça ne m’enchante pas vraiment. Mais tu es la seule personne assez dingue que je connaisse pour oser tenter un truc pareil. Donc. Ils sont trente-et-un, ils sont dans la pièce d’à côté, ils tiennent aux apparences et ils mordent. »
Il le lâcha enfin, après avoir passé ses fringues et ses cheveux au peigne fin, puis soupira profondément.
« Je suis. Vraiment, vraiment désolé. »
De quoi, de leur engueulade dont-ils n’avaient pas encore eu l’occasion de parler ou de ce qu’il allait lui faire affronter ?
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Park Dong Soo y
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| Sujet: Re: last gift. Mar 11 Jan - 11:31 | |
| En ces temps de fête et de retrouvailles familiales, Dong Soo se rappelait alors pourquoi depuis tout petit, il aimait s’enfuir de sa maison pour aller courir sur la plage avoisinante. Sur cette vaste étendue de sable, il n’y avait plus personne pour lui faire la morale, pour lui dicter sa conduite, pour lui voler un peu trop de cet air qui lui était si vital. Et là, à l’aube de Noël, il mourut. Par asphyxie. Etait-ce possible de se sentir recevoir un couteau dans le dos, et ce par celui qu’il respectait le plus au monde, c'est-à-dire son cher père ? Quoiqu’il en soit, c’était un coup dur à encaisser pour Dong Soo. Ses yeux fixés sur ce bout de métal – enfin- qui enserrait son doigt, le yongwang damnait son paternel à n’en plus finir. Comment avait-il pu le trahir ainsi, lui qui prônait de grands idéaux de liberté, de libre-arbitre ? Toute une vie jetée à la poubelle, voilà comment Dong Soo considérait son existence. Peut-être partait-il un peu trop vite en besogne, mais tout était arrivé si vite … Il avait beau se repasser l’instant dans sa tête, il ne comprenait toujours pas comment lui, Park Dong Soo, farceur parmi les farceurs, sage parmi les sages, avait réussi à se faire prendre comme un bleu. Il faut dire qu’il ne s’y attendait pas pour un sou, le pauvre. Avec sa petite fratrie, Dong Soo était arrivé comme une fleur chez lui, prêt à ensevelir son immense demeure sous les décorations de Noël. Cela n’avait étonné personne de le voir gai comme un pinçon et d’ailleurs, le voir totalement amorphe et apathique les aurait certainement plus alarmés. Le jaune avait alors couru à travers les couloirs, créant à lui seul un vacarme assourdissant dans leur maison habituellement calme et sereine … Dès qu’il l’avait vu, il était parti serré son père dans ses bras, cherchant peut-être à rattraper par ce simple geste tous ces mois passés en son absence. Le sacripant était peut-être un rebelle dans son genre, mais il adorait sa famille. Bref. Ainsi, Dong Soo avait commencé une discussion vive et animée, n’hésitant pas à raconter certaines de ses aventures à son père, en évitant bien entendu de mentionner celles qui lui auraient attiré, sans l’ombre d’un doute, les foudres du plus vieux. Car aussi aimant qu’il pouvait être, papa Dong Soo n’était pas un tendre. Il dirigeait un département du Ministère ; il avait du charisme, de l’autorité et aimait par-dessus tout que l’on respecte son avis, un avis tranchant, définitif et non discutable. Et de ce fait, s’il le voulait, cet homme pouvait se montrer très blessant et très manipulateur. Quelques heures après leur arrivée, papa Dong Soo avait attiré son fils ainé dans son bureau, fermant la porte derrière lui. « Des affaires sérieuses » avait-il dit. Dong Soo ne se sentait en rien soumis à son paternel, mais pour quelqu’un qui ne le connaissait qu’en cours, cela aurait été surprenant de voir à quel point il se montrait docile avec lui, comme s’il craignait de le heurter. Après avoir tourné autour du pot, Park Yung Jae avait fini par montrer à son fils une simple photo magique, d’une fille aux traits fins, assez jolie. « Tu dois l’épouser. Pour l’honneur de ta famille. Pour la continuité de notre noble nom. » A peine avait-il finit de parler qu’une colère étrange, mêlée de tristesse, s’empara de Dong Soo. Mais Yung Jae avait prévu la réaction de son fils. Et en un sort, une alliance était apparue au doigt du jeune homme, qu’il n’était plus en mesure de retirer lui-même. Et le pire dans tout ça, c’était qu’il n’avait même pas pu discuter cette décision. Il n’avait pu rien faire car très vite, il s’était retrouvé à la porte du bureau d’un père qui ne manqua pas de lui rappeler qu’une réception allait avoir lieu chez eux, pour Noël. C’était donc ainsi que Dong Soo se retrouva sur sa chère colline, fixant le symbole de son enchainement tout en blâmant son père, emmitouflé dans un pull épais. Il aurait tout donné à l’instant même pour remonter le temps et ne plus rentrer chez lui. Un garçon comme lui ne pouvait pas être « condamné », pas si jeune. Il se voyait très mal vivre aux crochets d’une femme hystérique toute sa vie, devoir lui faire deux ou trois marmots pour la rendre encore plus folle si c’est possible. Dong Soo n’avait rien contre le mariage, mais il n’était pas prêt pour ça. Qui serait prêt à épouser la plus parfaite inconnue ? Ses réflexions furent interrompues par le hululement intempestif d’un hibou grand duc, à côté de son visage. Une lettre, pour lui ? Dong Soo l’enleva de sa patte, et lu le bout de papier en diagonale. Et bah. La dernière fois qu’il avait eu une urgence, c’était pour se retrouver la bague au doigt … Qu’allait-il bien lui arriver s’il venait en aide à … Su Hee ? « Pas de réponse. » dit Dong Soo au hibou, qui s’envola sans plus attendre. Le jeune homme relut une seconde fois la lettre, son regard s’attardant sur la signature de son émetteur. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Dong Soo n’était donc plus un gamin sans cervelle ? Su Hee consentait à traîner avec « un mec comme lui » ? Haa … Dong Soo regrettait ce qu’il avait dit lors de cette dispute, mais malaxer toute cette peine ne lui avait pas vraiment été bénéfique. Mais Dong Soo ne s’attarda pas. Il n’avait pas envie de s’occuper des problèmes de Su Hee pour l’instant. Cette supplication l’aurait alarmé en temps normal, mais il avait d’autres chats à fouetter. Le jaune était profondément gentil, mais pour le moment, il désirait simplement faire le vide et oublier toute cette histoire. Mais le réveillon arriva bien vite, et les ennuis avec. Pour une fois, Dong Soo était sur son trente-et-un. En temps normal, il se serait certainement auto-flatté quant à sa « bg-attitude », mais là, en son fort intérieur, il était plutôt morose. Pour la première fois depuis les années avoisinant la mort de sa mère, Dong Soo n’avait pas envie de festoyer. Il ne désirait que croupir au fond de son lit comme une pauvre épave, juste pour ne plus avoir à montrer ce sourire miteux à tout le monde. Malgré sa gracieuse humeur, il n’avait pas envie de pourrir l’ambiance en n’étant pas ce qu’il était, c'est-à-dire un déconneur de première, toujours prêt à casser la blague. Mais malgré tout son bon vouloir, le jeune homme se rendit bien vite compte que tout cela était vain. Etant les aînés de la famille, Dong Soo et Dong Hei avaient pour mission d’accueillir les invités, les gratifiant de leurs plus beaux sourires. Voir toutes ces minettes lui faire les yeux doux n’enchantait guère le plus vieux, mais il n’était pas vraiment en mesure de s’extirper de tout ça pour l’instant, pas avec son père qui veillait au grain, quelque part dans l’immense bâtisse. Et puis à cause de cette fichue fiancée, il ne pouvait plus supporter de voir la tête des jeunes filles de son âge, quand bien même s’il s’agissait de cousines ou quelconques autres parentes. Le soleil se couchait, et la réception suivait son cours. Su Hee était à des années lumières de l’esprit encombré de Dong Soo, trop occupé à jouer la comédie pour contenter tout le monde. C’était gai, Noël … Et dire qu’il avait fallut que l’un de ses ex se ramène à la soirée ! Appartenir à une famille qui connaissait toute la communauté avait de très gros inconvénients, surtout lorsque l’on voulait passer incognito et ne plus revoir certaines têtes. Et oui, Dong Soo aussi aimait passer incognito … Parfois. Mais il préférait d’autant plus être sous le feu des projecteurs. Il s’aimait, certes. Cela dit, il n’était pas narcissique pour autant, et encore moins égocentrique. Au contraire, il pensait beaucoup aux autres, plus que ce qu’il ne laissait croire … Alors quand cet imbécile d’ex osa mentionner sa mère, dans le simple but de réveiller une rancœur enfouie au plus profond de lui-même, Dong Soo explosa. Tant pis pour son père. Tant pis pour les autres. Tant pis pour la soirée. Ce connard n’aurait pas dû parler de sa mère, surtout pas à ce moment-là. Et un coup de poing plus tard, le jaune était de retour dans sa chambre aux couleurs pastel, faisant les cents pas. Il ne désirait qu’une chose, partir. Fuir. C’est alors que l’image de Su Hee se mit à flotter devant ses yeux. Mais oui. La voilà sa porte de sortie. Le transplanage serait un peu pénible … Su Hee vivait à Seoul, et lui dans la petite ville de Sukcho, les pieds dans la mer du Japon. Dong Soo était malgré tout prêt à courir le risque de se retrouver désarticulé, si cela pouvait lui permettre de partir, tant pis. Et après avoir fait en sorte d’éviter des gens comme son père ou ses frères et sœur, le jeune homme sortit de chez lui avant de transplaner, ni plus ni moins. Et grâce à Merlin, il arriva saint et sauf face à l’immense maison de Su Hee. Certes, sa maison était magnifique, sobre et chic, mais cela n’impressionnait en rien Dong Soo. Oh, il n’essayait pas de prétendre quelque chose, mais ayant lui-même une maison aussi grande que la sienne, vous savez … Il franchit le portail en silence, se demandant ce qui pourrait bien l’attendre une fois à l’intérieur. Car en y réfléchissant bien, il avait quitté la merde chez lui, mais peut-être que là, il allait se retrouver pris dans une diarrhée … Il était encore temps de repartir ! Oui … Mais non. Puisqu’il y était, pourquoi partir ! Au pire, s’il finissait par mourir, le yongwang allait hanter les murs de cette maison jusqu’à la fin de ses jours, et puis baste. Après une longue inspiration, Dong Soo sonna. Et il fut presque étonné de voir à quel point la réponse était rapide. Y’avait quoi là, Bagdad ? Depuis qu’il était arrivé, son expression n’avait rien de joyeux, mais la brusquerie avec laquelle cette femme le fit entrer dans la maison, il se dérida illico tant il était décontenancé. A en juger les traits et – Merlin l’entend – la taille de la femme, Dong Soo en déduisit qu’elle devait être sans l’ombre d’un doute la mère de son … Camarade. Il donna sa veste à l’un des elfes de maison, ponctuant son geste d’un léger merci, chose assez surprenante pour un sang-pur. Le pauvre homme ne comprenait pas pourquoi toute cette effervescence autour de lui. Il n’était pas le Ministre de la Magie en personne, non ? Et puis cela finit par arriver. L’échange d’un simple regard. Celui de Dong Soo n’exprimait qu’un relent de sa colère passée – mais ça, Su Hee ne le savait pas – et une certaine lassitude. Le yunikon avait intérêt à lui fournir une bonne excuse … C’est vrai quoi. Le jaune était loin de s’imaginer que le jour de Noël, il se serait retrouvé à serrer la main du père du mec avec lequel il s’était disputé juste avant le début des vacances … C’était fort surprenant. Et puis, tant qu’on y est, l’intérieur était beaucoup plus … luxueux que l’extérieur. Du bleu, du bleu, encore du bleu … Et des tableaux, oh oui des tableaux. Dong Soo retint une grimace. A vrai dire, cela le gênait sans le gêner. Chez lui, toutes les couleurs étaient sur le même pied d’égalité, aucune maison ne surpassait une autre. Les Park étaient connus pour mener les gens, peut importe la maison dans laquelle ils se trouvaient. Dong Soo était peut-être tombé à Yongwang, mais son père avant lui était à Muneo, tandis que son grand-père avait été un ineo, et ainsi de suite. Son père avait lui aussi tenu à placarder des tableaux de leurs ancêtres dans certaines pièces de sa maison, et revoir le même schéma chez Su Hee ne lui plaisait guère. Dong Soo n’avait rien contre les ancêtres mais bon … Il n’aimait pas toutes ces vieilles peintures. Malheureusement, il n’eut pas le temps de s’attarder plus sur la décoration car déjà, Su Hee l’enlevait pour l’emmener à l’écart. L’espace d’un instant, Dong Soo eut le sentiment d’être face à une mère poule, tandis que le NABOT (hahaha) s’affairait à redresser sa tenue. Il écouta ce qu’il avait à lui dire, attendant calmement qu’il surmonte lui-même son hésitation. Et ce fut à son tour d’être pris d’un gros doute. Avait-il bien entendu ? Alors là, c’était la meilleure de l’année ! Le pauvre garçon voyait déjà les questions gênantes arriver. En fait, toutes les questions seraient gênantes, puisqu’il ne saurait pas quoi répondre si on lui demandait des choses sur Su Hee. Oh, quoique … Dong Soo avait certains talents d’acteur tout de même … « Je suis. Vraiment, vraiment désolé. »De mieux en mieux. Dong Soo fut alors sûr et certain qu’ils étaient au jour de Noël. Dans le cas contraire, jamais il n’aurait entendu ça, par mes aïeuls ! Presque automatiquement, il arqua un sourcil. Pourquoi s’excusait-il ? Il y avait beaucoup de choses qui méritaient des excuses … Mais pas trop le temps de se poser un milliard de questions, n’est-ce pas ? « Oui … Pas autant que moi. Mais si tu veux bien, nous verrons tout cela plus tard, n’est-ce pas ? » dit-il d’un ton à la fois doux et ironique … Etrange mélange. Il soupira en levant les yeux au ciel, tout en jouant discrètement avec son alliance. Il était trop tard pour reculer, et le jaune n’était pas du genre à se dégonfler à la dernière minute et abandonner femme et enfants. Il réajusta la cravate de Su Hee en un sourire, avant de descendre son regard sur le long de son corps. En train de le mater outrageusement ? Oui oui, mais bon, il faisait un peu exprès quand même. Si Dong Soo ne le charriait pas, Su Hee allait sentir que quelque chose n’allait pas, il le savait. « Blague mise à part, y’a matière à être mon mec … Je veux bien te laisser une chance, chéri. » Dong Soo eut un immense sourire, avant de se pencher délicatement vers l’oreille de Su Hee. « Ils savent tous que je suis très, très généreux, et d’autres choses que tu découvriras bien assez vite … » finit-il en lui embrassant doucement le cou puis en se redressant. Su Hee venait d’ouvrir la boîte de Pandore, le malheureux. Non seulement il était tombé au mauvais moment, ce qui avait eut pour conséquence de réveiller l’esprit qui possédait le corps du yongwang. Le yunikon allait sans l’ombre d’un doute regretter d’avoir demander l’aide de cette esprit farceur, qui en un sens, allait se venger pour ce manque de réaction suite à ses excuses. Mais … Tout dans la finesse, hein. « J’en ferais pas trop, t’inquiète pas, je suis très aimant. »- the way dongsoo is dressed:
- the outfit:
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Nahm Su Hee Y
pseudo : stone. messages : 198 i'm here since : 03/11/2010 points : 25897 age : 32 mood : just... weird. my heart is : yeah. what is a heart, exactly ? wizard's spellbook : guide de survie du suhee:
► cesser toute investigation en lien avec dongsoo: je ne tiens pas à devenir fou, ce mec est une malédiction à lui tout seul, c'est une plaie, une maladie... ouais. une agréable maladie, je dirais, même si j'ai réticence à l'avouer.
► interroger les parents au sujet des derniers évènements: ... ça me tracasse. et si ils avaient un rapport avec ces histoires étranges ? il me l'auraient dit, n'est-ce pas... ?
► dire à kainnie que je suis un garçon dans les plus brefs délais: j'en viens à me demander pourquoi je ne l'ai pas encore fait, dieu ! c'est ridicule, je ne vais pas la laisser parler de moi au féminin indéfiniment ! allez, faut que je lui parle.
► se trouver un nouvel ami de jeu: je m'ennuie. j'ai pas envie de me casser la tête, juste l'espace d'une heure j'aimerais qu'on s'attelle à me faire oublier mes tracas d'une bien bonne manière.
| Sujet: Re: last gift. Sam 15 Jan - 8:21 | |
| Avec précaution, Su Hee détailla toute la pièce dans laquelle ils se trouvaient; si quiconque apprenait que tout ceci n’était qu’une mise en scène pour lui éviter un mariage imminent, il se verrait tout simplement renié définitivement. Il aimait sa famille, une telle chose l’aurait déprimé à un point inimaginable, mais en même temps, il savait bien qu’il ne valait pas grand-chose pour les actions de ses parents. Certes, il avait beau être très intelligent ainsi que futé, ça ne suffirait sans doute pas à les rendre satisfaits de lui; dans ce cas-là, il avait plutôt intérêt à leur faire un héritier beaucoup plus apte à mener les affaires que lui. Et pour cela, il avait besoin d’une fille. Guuh. Les filles. Depuis tout petit, en réalité, Su Hee savait qu’elles ne l’intéressaient pas. Oh, il ne se doutait pas non plus que ses attirances se pencheraient principalement vers les garçons non plus, mais disons qu’il était asexué. Mais en bas-âge, ça c’est normal. Pour dire la vérité, Suu n’était jamais tombé amoureux; ça ne ramenait que des problèmes ou il n’en avait pas vraiment le temps ni l’envie. Aussi, cela n’étonnera-t-il personne de savoir qu’il ne s’était jamais mis en couple non plus, n’ayant vécu que de petites histoires à gauche à droite principalement pour assouvir ses envies de sexe. Sa relation la plus durable, si l’on peut dire, n’était autre que Hyun Suk, qui partageait régulièrement son lit, mais il ne pouvait pas le considérer comme un amoureux pervers ou quoi que ce soit d’autre pour la très bonne raison qu’ils ne s’aimaient pas. Entre eux ne ressortait qu’une affection profonde et un désir charnel quasi-incontrôlable qui, au final, les arrangeait bien les deux. Bref, voilà pourquoi cette idée de faire comme si Dong Soo et lui étaient en couple ne le mettait guère en confiance. Non seulement il ne savait pas comment se comporter, mais en plus l’attitude générale de son ami ne risquait probablement pas de faire bonne figure auprès de sa famille.
Il laissa Dong Soo rajuster sa cravate sans un mot, nerveux. Il hésitait aussi à lui dire que la majorité des proches venus ce soir-là avaient déjà eu leur visage placardé dans le journal pour meurtres ou tout simplement, étaient connus pour leurs actions peu recommandables. Il pensa vaguement à son grand-père qui avait l’avada kedevra facile une fois qu’il avait bu et réprima un petit rire. Sa famille n’avait rien d’une famille ordinaire, et malgré leur réputation de « méchants », ils ne l’étaient finalement pas tant que ça une fois connus de l’intérieur. C’est à ce moment-là qu’il réalisa que le Park s’était légèrement reculé et le toisait de bas en haut avec un sorte de petit sourire qui l’insupportait totalement. Pensant que quelque chose n’allait pas avec sa tenue, il examina ses vêtements mais ne constata d’aucune erreur qui pouvait justifier cet air amusé peint sur ce visage imbécile. Il allait lui demander ce qui lui prenait à sourire pareillement lorsque la réponse vint d’elle-même. Il y aurait matière, hein ? Quoi, n’avait-il jamais regardé Su Hee auparavant ? Personne ne pouvait le nier, le petit était mignon, très mignon. Sans doute un peu trop aux yeux de certains, et parfois aussi auprès des siens, mais toujours est-il qu’il se tenait bien loin de la catégories des indésirables. En même temps, sa mère était une femme magnifique et il avait beaucoup tiré de ses traits, adoptant de son père uniquement quelques bribes de caractère. Le jeune homme eu un minuscule mouvement automatique de recul quand Soo se pencha sur son oreille pour lui parler, méfiant. Qu’est-ce qu’il avait encore trouvé comme connerie à dire, hein ? Généreux et d’autres choses. Alors là, Su Hee n’était pas pressé du tout à l’idée de savoir précisément quoi, sentant la pire des catastrophes arriver. Néanmoins, il était bien trop tard pour reculer et son attention fut encore redirigée vers autre chose, quelque chose qui lui provoqua un sursaut incontrôlé ainsi qu’une plainte de protestation pure; le dragon venait de l’embrasser dans le cou.
« Oui oui, je te crois » s’exclama-t-il précipitamment en le repoussant brutalement « ne va pas penser que tout t’es permis; à la limite je t’aurais bien demandé de te taire tout le long de la soirée, mais je sais bien que tu en es incapable. Et. Dong Soo. Ne me touche pas, ça vaut mieux pour toi si tu veux sortir entier de cette maison. »
Il était bien conscient que s’ils ne se montraient pas au moins un peu proche, ça risquait de paraître louche, mais le petit bonhomme ne pouvait tout bonnement pas se résigner à laisser cet homme le tripoter, même pour de faux. Pas que son invité ne fut pas son genre ou qu’il s’était subitement décidé à devenir une nonne, mais c’était Dong Soo, quoi… si celui-ci se mettait à se comporter avec lui comme s’ils sortaient véritablement ensemble, ça risquait de le gêner et aussi de le mettre en colère. Pourquoi en colère ? Tout simplement parce qu’il ne pouvait pas s’imaginer entretenir une relation pareille avec lui. Ils étaient trop différents et rien en lui n’était prédisposé à se mettre en couple pour de vrai prochainement, voire peut-être même plus tard. Su Hee n’avait jamais été du genre amoureux collant -déjà parce qu’il n’était jamais tombé amoureux, c’est un peu normal du coup…- mais aussi parce qu’il ne se voyait pas passer sa vie auprès de quelqu’un. Il ne s’imaginait pas non plus virevolter d’amant en amant indéfiniment… l’idée en elle-même que de se mettre officiellement en « ménage » le terrifiait presque.
« Justement. Ne sois pas trop aimant. Ne te rends pas ridicule. Ne fais rien de travers. En fait… laisse-moi parler tant que je ne te demande pas intervention, tu veux bien ? » il soupira une dernière fois avant de le saisir doucement par l’avant-bras et de le tirer jusqu’à la salle à manger dans laquelle toutes les festivités se passaient en ce moment. La famille constituée de plusieurs dizaines de personnes, ajoutée à une ribambelle de gens qu’il ne connaissait pas ayant été invités par les soins de ses parents, ça faisait beaucoup de monde. Un peu plus loin, en pleine discussion avec un de leurs parents commun, Su Hee aperçu son cousin mais préféra ne pas aller vers lui au risque de tendre la perche au yongwang pour qu’il fasse une connerie. C’est aussi pourquoi il le mena sans vraiment s’en rendre compte jusqu’à une table un peu reculée qui n’abritait que son grand-père (le vieux râleur à la baguette facile une fois bourré) et sa grand-mère (une sorcière sévère qui n’aimait pas être prise pour n’importe qui, coiffée d’un chapeau monstrueux en plumes de hibou). Cet endroit était réservé à eux, à ses parents et à ces deux jeunes hommes soi-disant amoureux. Franchement, si le mensonge passait, cela risquait de vouloir dire que ses parents ne le connaissaient pas… Là, il les salua d’un respectueux mouvement de la tête et désigna une chaise à Dong Soo avant de s’assoir lui-même sur les bords de sa voisine, sentant brutalement son cœur se mettre à battre d’appréhension. Honnêtement, sa confiance envers Dong Soo quant à ses capacités à rester discret approchaient le zéro, ce qui le rendait tendu au possible, le forçant douloureusement à jouer avec ses doigts comme s’il cherchait à se les arracher. Puis, ce qui devait arriver arriva; son grand-père porta son regard sur le yongwang et le toisa de bas en haut en haussant un sourcil. Tétanisé, Su Hee le regardait avec des yeux ronds, se tournant de temps en temps dans la direction de sa chère mamie pour tenter de déceler une expression pouvant traduire leurs pensées communes. Car si Dong Soo ne plaisait pas à l’un, il savait pertinemment qu’il ne serait évidemment pas au goût du second. Lorsqu’il vit le vieil homme ouvrir la bouche, il se leva brusquement et attrapa la bouteille de vin trônant au centre de la table pour remplir le verre de celui-ci, espérant vainement que cet acte le tairait, avant de remplir tour à tour celui de la femme, de son complice ainsi que le sien. Boire un peu lui ôterait certainement son stress et lui permettrait de se détendre, privilégiant alors la décontraction, effaçant toute trace de stress. Pour être sincère, l’idée de faire boire Soo ne l’engageait pas tellement mais le mal était fait, son verre était plein.
« Park Dong Soo, n’est-ce pas ? » questionna son aïeul « et c’est pour vous que mon petit-fils est devenu gay ? Su Hee mon petit, tu comptes te comporter comme une tapette toute ta vie ? »
La dénommée tapette, qui avait entre-temps porté son verre à ses lèvres, manqua de s’étouffer et de tout recracher en poussant une petite plainte de surprise. L’alcool lui monta au nez avec tant de rapidité qu’il crû qu’il allait tout recracher sur le bouquet de fleurs ornant le centre de la table. Une fois que son étouffement se fut dissipé, il leva de gros yeux. Décidemment, ça commençait très bien, songea-t-il.
« Je… je ne le suis pas devenu par sa faute » grommela-t-il en espérant qu’on ne l’entendrai pas, s’essuyant maladroitement la bouche de sa manche « et Dong Soo est quelqu’un de très… intelligent. N’est-ce pas Dong Soo ? »
Vasyfaisuneconnerieetjetetue. |
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Park Dong Soo y
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| Sujet: Re: last gift. Mar 8 Fév - 21:50 | |
| Dong Soo pensait peut-être un peu trop vite. Boîte de Pandore, boîte de Pandore … C’était vite dit. Mettre Su Hee dans la mouise n’était pas l’un de ses idéaux. A choisir, il aurait même essayé de l’aider, d’une autre manière par contre, comme trouver un moyen pour qu’ils évitent tous les deux cette soirée qui promettait d’être tumultueuse. Pour être sincère, Dong Soo n’arrivait pas à comprendre pourquoi Su Hee l’avait choisi lui, lui parmi tant d’autres. Après tout, le yongwang n’était-il pas réputé pour être stupide et maladroit ? S’il avait été à la place de Su Hee, certainement aurait-il choisi quelqu’un d’autre, de plus intelligent. Mais à y réfléchir, son choix pouvait être plus ou moins compréhensible. Ben oui : c’était justement parce que Dong Soo était idiot qu’il était plus susceptible que les autres d’accepter un tel « challenge ». En même temps, il faut dire que le ton de la lettre aurait attisé la curiosité de n’importe qui. Su Hee avait bien fait de parler à demi-mot. Dong Soo n’aurait pas accepté dans le cas contraire, ou il aurait certainement montré beaucoup plus d’hésitation. Quoique, il avait quitté son chez lui tellement énervé … Pour se retrouver dans une autre de ces soirées mondaines qu’il affectionnait tant. Pour jouer le petit ami de Su Hee bordel, son petit ami ! A bien le regarder, Su Hee pouvait parfaitement passer pour un homosexuel ; avec sa carrure fine, sa petite taille et ses traits fins, il était l’exemple même du passif gay. Mais quand même. Il aurait très bien pu demander à une fille de jouer le rôle de compagne. Le jaune imaginait bien une fille aussi petite que lui, toute mignonne et attendrissante. Ou sadique peut-être. Mais pas une femme fatale, non, au risque qu’ils aient un air de Laurel et Hardy. Bien qu’il essaye de trouver chaussure au pied du yunikon, cela ne lui retirait pas ses doutes : seraient-ils vraiment capable de passer pour un couple amoureux ? Arriveraient-ils à mimer une complicité que même en tant qu’amis, ils n’avaient pas ? Dong Soo était un bon comédien, mais il craignait que son jeu ne soit pas suffisant pour berner tous ces adultes avertis. Mais bon ! Il valait mieux partir gagnant, non ? De toute façon, malgré sa grande adresse, il n’était là que pour soutenir Su Hee.
Le yongwang réprima un rire alors que, sans surprise, Su Hee le repoussa. Oh, se voir refuser un baiser par son petit ami avec tant de vigueur … Cela lui brisait le cœur ! S’ils avaient été dans un autre lieu, à un autre moment, Dong Soo n’aurait sans doute pas manqué de charrier Su Hee là-dessus. Comme d’habitude, Su Hee n’aurait pas fait un compte de ses remarques sans intérêt, ou peut-être qu’il se serait senti irrité, et aurait ainsi souligné son imbécilité plus qu’usante. Cela er aurait sans doute énervé plus d’un : se faire rabaisser n’était pas très jouissif. Pourtant, ces quelques moments de chamailleries faisaient parti des bons souvenirs de Dong Soo. Ils lui donnaient l’impression de recevoir une affection contenue de la part de Su Hee, mais plus le temps passait, plus il se disait qu’il devait arrêter de se faire des films. Depuis le temps, il n’avait toujours pas oublié ce que Su Hee lui avait dit, et Dong Soo jugeait meilleur d’arrêter de se faire des films comme toutes ces midinettes déplorées. La menace encore, fit rire Dong Soo. Un rire qui dissimulait plutôt bien son inquiétude. Sortir entier de cette maison … Pourquoi n’en sortirait-il pas entier ? A cause d’un Su Hee plus qu’énervé, ou bien à cause d’une famille totalement, complètement outrée ? Les deux, probablement. Quant au besoin de se taire et de fermer sa bouche … Tout comme le yunikon, Dong Soo doutait fortement qu’une telle chose existe chez lui. S’il essayait, peut-être arriverait-il à tenir plus de cinq minutes ? Oui … Mais non. Le jaune se connaissait très bien lui aussi, et ne pensait pas être capable de tenir un tel pari. A moins de se lancer un sort pour devenir muet ? Avec son talent, il finirait par ressentir un désir de parler encore plus fort … D’autant plus que les recommandations que lui faisaient Su Hee lui donnait le sentiment d’être un petit garçon turbulent et désobéissant. Mais bon. A part peut-être pour le « petit garçon », il y avait une certaine part de vérité dans tout cela, et les craintes de Su Hee étaient justifiées.
Le turquoise ne tarda pas à mettre un terme à leur petit moment d’intimité, entraînant déjà le pauvre yongwang vers ce qui serait, il le pressentait déjà, son enfer. Cette abondance de gens faillit lui faire tourner de l’œil. L’ambiance était similaire à celle qu’il y avait chez lui, excepté que chez le yunikon – vu les couleurs, toute la famille Nahm - , certains regards s’attardaient un peu trop sur lui, contrairement à sa propre demeure où les personnes étaient un peu plus habituées à lui. Et puis, surtout, chez lui, il n’avait présenté aucun petit ami ; il y avait juste une fiancée qui essayait de venir lui parler quelques temps avant qu’il parte, mais rien de bien grave. Dong Soo n’avait, à ce moment-là, enfreint aucune règle concernant l’homosexualité contre-nature. Il se surprit donc à ressentir une exaspération profonde concernant ce nombre incalculable de curieux. Dong Soo ne cherchait pas à se cacher, mais cela l’insupportait. Mais en même temps, imaginons qu’il ait appris que l’un de ses cousins se soit marié avec un dinosaure du mésozoïque, il en aurait été fortement intrigué, au point d’en éprouver une vive curiosité. Mais quand même. Il n’affichait que confiance et assurance, n’hésitant pas à rendre leur regard à certaines personnes de la salle, mal avisées. Néanmoins, il finit par croiser le regard d’un homme qui lui disait vaguement quelque chose. Hmm. Il plissa des yeux, réfléchissant à son identité, et laissa échapper une exclamation de surprise lorsqu’il comprit de qui il s’agissait. Un ami de son père, un truc dans le genre. En tous les cas, les deux se connaissaient. Dong Soo déglutit, mais ne put s’attarder. Su Hee n’avait pas conscience de ce qu’il venait de se passer, et c’était tant mieux. Dong Soo prenait juste conscience que, par Toutatis, cet homme ne devait pas être le seul visage connu de cette assemblée. Il aurait dû y penser avant : Su Hee faisait partie d’une grande et illustre famille, tout comme Dong Soo. Le genre de famille à connaître toute la peuplade sorcière quoi. Le jaune crut qu’il allait exploser : les parents de Su Hee semblaient être beaucoup plus permissifs là-dessus que son père. Ouh oui. Papa Dong Soo pouvait se montrer fort sympathique, mais si par malheur il devait entendre que son fils fricotait avec des garçons … Le yongwang ne donnait pas cher de sa peau. Il commençait sérieusement à penser que tout ça, c’était une très mauvaise idée. Mais trop tard. Il était trop tard.
Su Hee les avait menés près d’une table, au fond de la salle. Le coin semblait presque être coupé des festivités, tant les personnes attablées étaient … calmes ? Dong Soo ne sut trouver un adjectif pouvant qualifier ce couple du troisième, voire quatrième âge. Etant donné le lointain air de ressemblance – mais vraiment très lointain -, le jaune en déduisit qu’il devait avoir en face de lui les grands-parents du yunikon. Non. En fait, c’était juste parce qu’ils étaient d’un âge très avancé qu’il en avait tiré cette conclusion. En ce qui le concernait, Dong Soo ne connaissait pas très bien ses aïeuls. Ses grands-parents maternels, qui avaient transmis leur excentricité à leur défunte fille, vivaient quelque part aux Etats-Unis et aimaient faire la fête d’après les dires de son père ; son grand-père paternel était quant à lui sénile et était interné dans un hôpital en Angleterre, sa femme étant quant à elle encore à Séoul. Dong Soo la voyait de temps en temps, lors de grandes occasions, mais n’en était pas particulièrement proche, celle-ci préférant de loin son frère calme et surtout aussi revêche qu’elle. Malgré des pensées plus que positives concernant les vieillards, était à la limite du fou rire. Ce n’était en rien une attaque personnelle concernant Su Hee mais … Cette vieille femme avait un chapeau à tomber par terre. Il ne comprenait pas ce goût qu’elles avaient toutes pour les choses horribles et sans finesse. Et il comprenait encore moins le mari. Dong Soo fit donc appel à toutes les puissances de la Terre pour garder son calme, et lança un regard amusé à Su Hee, qui lui montrait où s’assoir. Tout de même encore assez respectueux, le yongwang inclina le haut de son corps, dans un bel angle de 45°, en guise de salutations. Il n’était pas leur petit-fils pour se permettre un simple mouvement de tête comme Su Hee, mais il restait assez « puissant » pour ne pas avoir à lécher le sol. Il finit par poser ses fesses sur sa chaise, mais grimaça tout de même : il avait eut l’indélicatesse de faire du bruit en la tirant en arrière – oublia de la soulever – et espéra secrètement que cela passa inaperçu aux yeux – et surtout aux oreilles – des aînés.
Et en plus, c’est qu’il se permettait de le toiser, le grand-père ! Dong Soo lui rendit un regard neutre, bien que l’envie de le détailler des pieds à la tête le démangeait. Allez … Il pouvait bien faire un petit effort pour Su Hee, non ? Il lui devait bien ça. Enfin. Il ne lui devait rien mais quand même … Dong Soo s’était dit qu’il allait tenir cinq minutes au moins. Alors autant tenir cinq minutes au moins. « Park Dong Soo, n’est-ce pas ? Et c’est pour vous que mon petit-fils est devenu gay ? Su Hee mon petit, tu comptes te comporter comme une tapette toute ta vie ? » Mmh. La tâche s’avérera être plus difficile que prévu … Le sourcil du yongwang palpita dangereusement. Une remarque acerbe lui chatouillait le bout de la langue, mais il essayait encore de se tenir à carreaux. Il tourna littéralement sa langue sept fois dans sa bouche, avant de se mordre l’intérieur des joues. Ferme-la Dong Soo, ferme-la … Quelle tâche ardue. D’ailleurs, son regard se tourna à peine vers Su Hee lorsque le pauvre manqua de tout recracher. Il fixait ce grand-père à qui il se retenait d’en mettre une. Encore une fois, apprendre à ses enfants à avoir une grande gueule n’était pas toujours des plus judicieux, surtout quand ceux-ci oubliaient la partie « gardez votre calme ». Mais que faire fasse à un personnage aussi archaïque ? Et Dong Soo qui était si malhabile avec les mots … Il esquissa un sourire forcé, bien obligé de répondre à Su Hee. Il tourna son visage vers lui, lui donnant ainsi un bref aperçu de son regard furibond. Il mit cependant tout en œuvre pour se reprendre pleinement.
« Ah … Oui. Vraiment. Très. Intelligent. » Commença-t-il, la voix hachée, jusqu’à ce qu’il emprunte un ton normal. Il ne savait juste vraiment pas quoi dire. « Je suppose que c’est ce qu’il faut à votre petit-fils, monsieur. Quelqu’un lui apprenne réellement ce que c’est qu’être un homme. Parce que ça doit vous démanger, n’est-ce pas ? Savoir à quoi ressemble un homme ? Hein ? »
La rétention de colère est vraiment très, très compliquée. Vasyilouvreencoresabouchetjeletue.
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Nahm Su Hee Y
pseudo : stone. messages : 198 i'm here since : 03/11/2010 points : 25897 age : 32 mood : just... weird. my heart is : yeah. what is a heart, exactly ? wizard's spellbook : guide de survie du suhee:
► cesser toute investigation en lien avec dongsoo: je ne tiens pas à devenir fou, ce mec est une malédiction à lui tout seul, c'est une plaie, une maladie... ouais. une agréable maladie, je dirais, même si j'ai réticence à l'avouer.
► interroger les parents au sujet des derniers évènements: ... ça me tracasse. et si ils avaient un rapport avec ces histoires étranges ? il me l'auraient dit, n'est-ce pas... ?
► dire à kainnie que je suis un garçon dans les plus brefs délais: j'en viens à me demander pourquoi je ne l'ai pas encore fait, dieu ! c'est ridicule, je ne vais pas la laisser parler de moi au féminin indéfiniment ! allez, faut que je lui parle.
► se trouver un nouvel ami de jeu: je m'ennuie. j'ai pas envie de me casser la tête, juste l'espace d'une heure j'aimerais qu'on s'attelle à me faire oublier mes tracas d'une bien bonne manière.
| Sujet: Re: last gift. Lun 14 Fév - 4:53 | |
| Su Hee avait appris à apprécier ses grands-parents, bien qu'ils n'étaient de loin pas des gens agréables. Mais franchement; qui dans sa famille pouvait être considéré comme aimable ou gentil, hein ? Son père était un homme distant, peu bavard, très intelligent. Il avait de l'esprit et n'aimait pas trop se mélanger avec ceux qui n'atteignaient pas un certain niveau. Même son fils, loin d'être idiot pourtant, ne lui soutirait la plupart du temps aucun intérêt particulier. Sa mère, quant à elle, représentait une femme impatiente et ne supportait pas l'impolitesse, elle parlait peu elle aussi, entrant très vite dans une austérité atroce envers quiconque. Elle était sévère, parfois même tyrannique. Maintenant, on comprend mieux d'où sort Su Hee, n'est-ce pas ? Ce petit bout d'homme taciturne, malin ainsi qu'un peu farouche, parfois hésitant mais manipulateur et de nature sèche. Il ressemblait clairement à ses géniteurs sous tous points possibles, ajoutant à cela les traits qu'il avait hérités de sa mère. Cette minuscule taille, un visage ovale et pâle, de jolis yeux en amande, noisette, encadré de petits cils chatouilleux. Su Hee était vraiment un jeune homme mignon. Oui, oh oui, il avait tout tiré de sa mère, en lui mettant une perruque on aurait facilement pu le confondre avec elle durant ses jeunes années. Il savait qu'il était très. Féminin. Parfois il savait qu'il l'était bien trop, même, mais par chance - si l'on peut dire - il n'avait pas le caractère qui pouvait aller avec ce physique. Enfin si, quand même un peu mais il ne se comportait pas comme une fille en permanence. Su Hee était une ravissante petite chose renfermant un gentil démon manipulateur et pervers prêt à toutes les atrocités qui peuvent hanter un homme. Mais j'exagère. Naturellement, le Nahm savait se montrer vicieusement méchant, d'ailleurs Dong Soo avait déjà dû se prendre cette réalité en plein dans les dents un nombre incalculable de fois. Il ne réalisait pas véritablement le mal qu'il pouvait parfois lui faire en ignorant toute l'affection qu'il lui portait. Il savait que le jaune l'appréciait mais il ne captait toujours pas qu'il attendait peut-être de lui un peu de ces sentiments, histoire de ne pas se sentir tout seul ou de prouver qu'il était capable lui aussi d'éprouver de la sympathie pour un tel. Soyons honnête, il aurait aimé bien souvent avoir un ami, même un seul, mais... non. Il continuait de se croire bien tout seul, quitte à s'enfermer comme un imbécile dans un mutisme désastreux.
Toujours est-il qu'il faillit vraiment s'étouffer suite aux paroles de son vieux papy gâteux. Il pouvait bien le traiter de tapette s'il le souhaitait - après tout, il était pile dans le mille, alors pourquoi s'en offusquer ? - mais la chose lui paraissait toujours aussi... surprenante lorsqu'elle survenait. Eh oui, ce n'était pas la première fois qu'un membre de sa famille le traitait de telle sorte, comme si ses attirances tiraient de la monstruosité. En même temps, vu que la chose était relativement évidente sous plusieurs angles, ils s'étaient habitués et sa mère avait appris à ne plus faire de demi-crise cardiaque les rares fois où elle avait découvert son fils dans les bras d'un beau jeune homme en venant le réveiller le matin pour le petit-déjeuner. Il n'avait pas fait ça souvent, mais sa pauvre maman détestait quand cela arrivait, peinant encore à visualiser son tendre enfant au lit avec un homme, elle qui ne devait certainement même pas savoir comment ils pouvaient bien s'y prendre pour faire... ça. Ses parents l'aimaient tellement qu'ils avaient toujours passé l'éponge, mais ce comportement lui avait tout de même valu une mauvaise réputation; ils avaient beau savoir qu'il était talentueux et prêt à prendre la suite de leurs affaires, ils craignaient qu'il ne soit trop faible pour de telles choses. Si ça leur faisait plaisir, d'une quelconque manière que ce fût, de se dire qu'il n'était peut-être pas assez bon prendre la relève - en soi, c'était une petite honte que d'avoir un fils homo à la maison - et qu'il fallait au moins qu'il se marie à une jeune femme pour soulever un peu sa valeur, d'accord. Ils pouvaient bien penser dans ce sens, mais heureusement que l'affection qu'ils lui portaient était réelle, sinon son petit manège avec Dong Soo n'aurait tout bonnement pas pu marcher; ils ne comptaient pas le marier s'il aimait déjà quelqu'un d'autre. Oh la gentille famille. Après, mimer un amour pour le jaune qu'il ne s'était jamais imaginé ressentir ne risquait probablement pas d'être une tâche facile. Dong Soo était Dong Soo, rien d'autre, il ne figurait même pas sur sa liste de chasse et Su Hee ne l'avait jamais jugé comme une possible proie à son sens. Pas qu'il le trouvât déplaisant - tout de même, il savait au moins être franc sur ce point là; il était bien loin d'être hideux - mais ce n'était pas pour ça qu'il comptait envisager plus avec lui.
Il ne s'y attendait pas vraiment, mais Dong Soo répondit à son grand-père d'un ton qu'il devina tout de suite comme retenu. Visiblement, ses paroles précédentes ne lui plaisaient pas, mais était-ce parce qu'il les prenait mal à son sens ou à celui du turquoise ? Aucune idée mais il avait clairement l'air mécontent, comme si une petite flamme brillait dangereusement au fin fond de ses yeux. Su Hee comprit bien vite qu'il avait envie de lui répliquer quelque chose de bien senti. Évidemment, il ne pouvait pas le laisser faire une chose pareille, aussi retourna-t-il un regard désapprobateur, espérant qu'il ne bougerait pas d'un centimètre. Il valait mieux pour chacun d'eux qu'il ne s'emporte pas, sincèrement. Contre toute attente, il se surpris lui-même à lui renvoyer un sourire - certes quelques peu forcé - puis de lancer d'une voix légèrement irritée « Je crois que je sais parfaitement ce qu'est un homme. J'ai eu l'occasion de te regarder sous tous les angles, après tout, non ? » hm. C'était un peu limite à dire devant son papy mais il n'allait certainement pas comprendre le sens tordu de la phrase. D'ailleurs, c'était plutôt un moyen pour calmer Dong Soo - du moins, il l'espérait -, qu'il comprenne que si il décidait de merder, lui aussi, pouvait en sortir de très belles qui risquaient de le gêner. Ce n'était qu'un avant-goût de ses capacités et inutile de préciser qu'il pouvait aller très loin pour s'assurer que tout se passerait comme il le souhaitait. Il fallait absolument qu'il se tienne à carreaux, et cette agressivité évidente envers le vieil homme ne risquait en tout cas pas de les aider. Su Hee soupira et se gratta nerveusement le front avant de dévisager Dong Soo, puis l'ancien Nahm. Ces deux-là, ils n'étaient de toute évidence pas faits pour s'entendre. Après une petite réflexion rapide, le jeune homme se leva et s'incline respectueusement devant ses grands-parents, un peu comme s'il s'excusait de la maladresse de l'autre, avant d'attraper ledit autre par le bras, puis par le poignet afin de le tirer un peu plus loin.
« On va aller par là... je suis sûr que tonton veut voir Dong Soo » prétexta-t-il. De toute évidence, l'ambiance ailleurs ne pouvait pas être pire qu'ici; l'emmener directement du côté des vieux n'étaient pas une très bonne idée. Il s'empara de la bouteille de vin trônant au centre de la table avec leurs verres, le traîna un peu plus loin puis se servit une bonne quantité d'alcool qu'il avala d'une traite « ils sont tous un peu comme ça, alors tu ferais mieux de faire gaffe. Putain, ce vin est dégueulasse. »
Il déglutit difficilement. Sa famille si réputée faisait couler un vin répugnant à sa propre soirée, si ce n'était pas incroyable ça... Pourtant, il avait bien besoin de boire, là, stressé comme il l'était; il regrettait déjà d'avoir invité Dong Soo, mais le mal était fait. Tant qu'il ne buvait pas - sait-on jamais, peut-être était-il encore plus intenable une fois bourré - les choses devaient certainement être encore maîtrisables. Il le souhait de tout son cœur, du moins. Sans lâcher le plus grand, craignant exactement qu'il ne s'enfuir et fasse l'enfant perdu dans la foule, Su Hee se déplaça vers le buffet pour y troquer la bouteille qu'il avait entre les mains pour de la vodka, plus forte, meilleure, moldue. C'était assez paradoxal de retrouver ce genre de boisson chez eux, mais il fallait bien reconnaître que les moldus avaient de très bonnes capacités, et parmi elles, la confection des meilleurs alcools qui soit. Avec un grand soupir, il remplit à nouveau son verre et y trempa ses lèvres tout en détaillant Dong Soo du regard, suspicieux. Il était temps d'informer son hyung de ses motivations ce soir, hm. L'envie n'y était pas du tout mais il n'avait pas le choix; il lui devait bien ça, non ? « si mes parents découvrent la supercherie, je vais devoir me marier, et inutile de te dire que je n'en ai absolument pas envie, non ? » d'une certaine façon, il espérait grandement que cette révélation le pousserait à bien faire les choses. |
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| Sujet: Re: last gift. | |
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