♥ Ok Min Guk&Lee Kessy;

« ..bon, c’est fini ? j’ai rien fais moi, c’est pas de ma faute si le dé a décidé que tu devais finir en caleçon. » le plus vieux avait grogné aux mots de l’autre garçon. Non, bien sûr, ce n’était pas de sa faute si le foutu dé avait décidé qu’il devait finir à poil devant la plus grande taffiole de toute l’académie. Mais c’était justement de sa faute à lui s’il se retrouvait ici, là, à un évènement auquel il n’avait jamais même pensé tenter d’aller. De une, parce que la saint-valentin, c’était ridicule. De deux, parce qu’aucune partenaire ne voudrait de lui comme « valentin ». De trois, parce qu’il savait parfaitement que le directeur était complètement taré et que ce n’était pas la veille qu’un de ses évènements seraient… disons, sains. Non, pas la veille, en effet, pensa-t-il alors qu’il observait le dé, le regard vide. Au final, cette saint-valentin, c’était pire que d’affronter ses pires phobies. Le labyrinthe de l’halloween avait été doublement plus amusant, à ses yeux du moins. Oh, oui. Allez savoir, Kessy préférait combattre un cerbère plutôt que de devoir minoucher le dragon face à lui. Normal, en même temps. Pour lui, du moins. Le reste des paroles du plus jeunes s’étaient perdues dans le vide, parce que, de toute évidence, Kessy n’écoutait plus et tentait de se calmer – faire le blanc, la paix dans sa tête. Trouver une solution. Ou quelque chose, peu importe. Ne pouvaient-ils pas simplement abandonner ? Après tout, lui, il s’en fichait royalement, de gagner des points ou de sortir le premier de cette… de cette merde, disons-le franchement. Tout ce qu’il voulait, actuellement, c’était sortir d’ici et ne plus jamais adresser la parole à l’autre. Oui, et ça, il le pensait toutes les fois, et ça ne semblait pas effectif. Encore une fois, allez savoir pourquoi; mais le destin semblait tout simplement ne pas vouloir que ces deux-là ne se fréquentent pas au moins un minimum. Parce que Min Guk était effectivement partout où il ne le voulait pas. Et pourquoi était-ce alors si difficile de simplement se retrouver en sous-vêtements face à l’autre ? Le complexe, sûrement. Même avec Kyung Jee, le félin semblait éprouver un profond malaise envers sa propre nudité. En même temps… fallait voir le corps de sa moitié, quoi. Et Min Guk ? Il était l’opposé de sa chère moitié, certes; ils ne devaient pas être tellement différents l’un de l’autre, finalement. Un peu plus corpulent, mais il n’était pas non plus obèse – le dragon restait mince, aussi. Et alors qu’il y pensait, son regard se posa vers les pieds du garçon, montant lentement le long de ses jambes, jusqu’à son ventre; puis finalement son visage, où il réalisa que l’autre le regardait également et semblait attendre – patiemment ou pas – qu’il se décide enfin à donner son verdict. Ce fut d’ailleurs comme une douche froide sur lui, la réalisation; son air froissé lui revint bien rapidement et il détourna le regard pour fixer le lit, les bras toujours croisés contre son maigre corps qu’il semblait à nouveau vouloir camoufler, sans grand succès. Et l’alcool dans tout ça ? Il ne semblait même plus être assez puissant pour lui faire oublier toutes ses inhibitions. Les secondes passèrent, se transformant en minutes éternellement longues alors qu’il fixait toujours le même point au fond du lit, ses doigts tapotant nerveusement contre ses bras alors qu’il semblait s’entêter à ne pas vouloir que l’autre ne l’approche. Pas même d’un centimètre.

Mais tout ça, finalement, ça menait à quoi ? Il devait bien se faire une raison. Il n’était qu’un pauvre perdant, toujours aussi lâche. Voilà bien la preuve qu’il l’était, ce lâche irrécupérable, d’ailleurs. Lui qui donnait toujours une image fière de lui-même; ça changeait bien la vision des choses, n’est-ce pas ? Et dans sa tête, il imaginait déjà Min Guk qui ricanait et se moquerait de lui, et ce pour les dix prochaines années. Oh, dieu, non, dans dix ans, il n’entendrait plus jamais parler de ce gamin, et c’était très bien comme ça. Il grimaça et soupira, laissant ses bras retomber de chaque côté de son corps. Il devait se résigner. Il n’avait pas le choix. Mais alors, cette fois, pas question qu’il reste à poil. À la prochaine chambre, il remettrait ce pantalon, pas de discussion. Et puis quoi après; il n’allait pas non plus sortir à poil lorsqu’ils en auraient enfin terminé avec ce débile…. évènement. Nouvelle grimace. « hm, okay. » dit-il, enfin, l’air désolé. Il ravala discrètement sa salive et, toujours n’osant pas poser à nouveau un seul regard vers le plus jeune, il fit un pas vers l’avant. « laisse tomber, tu sais bien que ça fonctionnera pas. » ajouta-t-il, lançant un regard nerveux au dé. Sa langue claqua contre son palais alors qu’il revenait vers le centre de la pièce, jetant un regard fuyant au brun avant de poursuivre son chemin pour aller s’asseoir sur le lit. Finalement, il était tellement nerveux et désespéré qu’il n’avait même plus la force d’avoir des pensées meurtrières envers le créateur de toute cette merde. Il se laissa retomber en croix sur le lit, fermant les yeux quelques secondes. Il réfléchissait trop ; beaucoup trop. Et maintenant, il avait tout simplement l’impression d’avoir un horrible mal de tête. Mais ça, il savait que c’était simplement son cœur qui battait un peu trop rapidement. Il ne voulait d’ailleurs pas que l’autre l’approche et réalise si facilement à quel point la simple idée de se retrouver – presque – nu devant lui le stressait. Il prit donc le temps de se calmer, penser à autre chose, son cœur ralentissant la cadence bien rapidement avant de se redresser, lentement, appuyant ses mains au lit alors qu’il fixait toujours un point – n’importe quoi, en fait, tant que ce n’était pas l’autre. Il humecta ses lèvres, les pinçant avant de finalement parler. « fais juste attention à tes mains… » ordonna-t-il à voix basse. Sa voix n’avait même plus ce ton autoritaire et sévère qu’il employait à l’habitude. Non, il ne s’abaisserait tout de même pas à le supplier, il pouvait toujours rêver ; mais son ton demandait tout de même un peu de compassion. Le métamorphomage était bien capable de ne pas être un con et d’être sérieux pour une fois, non ? Il redressa finalement la tête, son regard retrouvant le siens alors qu’il mordillait nerveusement l’intérieur de sa joue.

« j’veux dire, fais attention à où tu poses les pattes. » expliqua-t-il enfin, poursuivant son « ordre ». Oh, ça, oui, il allait le surveiller. Et Min Guk n’avait pas d’affaire à poser ses pattes où c’était interdit, parce qu’il allait forcément être témoin des réflexes un peu trop – disons, développés – du rouge. Pas sûr qu’il avait envie de se manger un bon vieux coup de pieds entre les jambes, mh. Il soupira à nouveau et secoua la tête. « bon. tu préfères que je sois debout ou sur le lit ? sur le lit c’est plus pratique pour les enlever à la fin. ah, on va commencer debout... ouais… » le garçon parlait visiblement plus pour lui-même ; il se redressa, suivant la logique de ses paroles, pour se tenir debout, face à l’autre. Il lui adressa un regard ; vas-y. Dieu, qu’ils en finissent une bonne fois pour toute.