akiwa; school of witchraft&wizardry.
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 ♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo;

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Nahm Su Hee
Nahm Su Hee
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♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo; - Page 2 2ajo0hu
guide de survie du suhee:
► cesser toute investigation en lien avec dongsoo: je ne tiens pas à devenir fou, ce mec est une malédiction à lui tout seul, c'est une plaie, une maladie... ouais. une agréable maladie, je dirais, même si j'ai réticence à l'avouer.
► interroger les parents au sujet des derniers évènements: ... ça me tracasse. et si ils avaient un rapport avec ces histoires étranges ? il me l'auraient dit, n'est-ce pas... ?
► dire à kainnie que je suis un garçon dans les plus brefs délais: j'en viens à me demander pourquoi je ne l'ai pas encore fait, dieu ! c'est ridicule, je ne vais pas la laisser parler de moi au féminin indéfiniment ! allez, faut que je lui parle.
► se trouver un nouvel ami de jeu: je m'ennuie. j'ai pas envie de me casser la tête, juste l'espace d'une heure j'aimerais qu'on s'attelle à me faire oublier mes tracas d'une bien bonne manière.


♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo; - Page 2 _
MessageSujet: Re: ♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo;   ♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo; - Page 2 Icon_minitimeDim 24 Avr - 3:52

Le mot « danger » s’affichait clairement dans l’esprit de Su Hee, clignotant de maintes lumières colorées pour attirer son attention, entouré de panneau de signalisation tels que des sens interdits ou des feux rouges. Pourtant, un brouillard épais en camoufla les contours, grignota malicieusement les interdictions jusqu’à les envelopper entièrement dans une vision vague et floue qu’il eût vite fait d’oublier. À vrai dire, son subconscient avait beau tirer la sonnette d’alarme pour le forcer à retomber fermement les pieds sur Terre, Su Hee ignorait cette alerte. Certes, il savait très bien qu’elle existait et qu’elle n’était pas présente pour rien dans ses oreilles, mais… entre ça et le bruit du souffle de Dong Soo sur sa bouche, il peinait à la prendre en compte. Su Hee était en train de perdre le contrôle de lui-même pour gagner à la place le contrôle de leur baiser, à peine étonné de constater que Dong Soo y répondait à présent. Oui, tout cela était bien beau, mais le côté romanesque de leur étreinte n’avait pas lieu d’être. Au fond de lui, Su Hee savait qu’il devait le repousser. Mais à quoi bon ? S’il le repoussait maintenant, le calvaire allait se reproduire dans la salle suivante, puis dans la suivante de la suivante, et ainsi de suite. Si un peu plus tôt dans la journée, on lui avait prédit que tout ça risquait de se produire, il va sans dire qu’il aurait trouvé la chose très comique et n’y aurait absolument pas crû. Mais tout ça n’avait rien de drôle. Vraiment, vraiment rien. Les évènements tendaient d’ailleurs plutôt vers le dramatique. Même s’il n’y pensait pas à l’instant présent, Su Hee savait très bien que le jour suivant, en croisant Dong Soo au détour d’un couloir ou dans le réfectoire, il se sentirait mal. Très mal. Non pas pour avoir pris le risque de détruire leur amitié inexistante à son sens, bien sûr que non, mais il ressentirait une quantité incroyable de honte. Honte d’avoir invité le jaune, honte d’avoir tiré les premiers dés et d’avoir exécuté le premier gage, honte de l’avoir embrassé de son plein gré. La dernière fois que Su Hee avait été aussi embarrassé devait sans doute être la première fois que sa mère l’avait surpris totalement éméché au lit avec un garçon, dans le genre de position compromettante qu’on aimerait mieux effacer de notre esprit. Décidemment, ses pauvres parents alignaient les déceptions à son sujet depuis la nuit des temps. Pourtant, loin de lui cette envie. L’objectif suprême de Su Hee avait toujours été de reprendre la suite dans les affaires de la famille, et ce, même s’ils le jugeaient trop faible ou ridicule. Il savait qu’il en avait largement les capacités, et il n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait bien faire de sa vie si on lui refusait un rôle dans les actions de ses parents.

Et pour ne rien arranger à sa situation, Dong Soo était quelqu’un d’imprévisible; il ne ferait jamais ce à quoi il s‘attendait, forcément. Su Hee se laissa faire - il l’y aida probablement, même - lorsque le yongwang lui ôta son t-shirt pour la deuxième fois en moins d’une demi-heure, s’empressant de le ramener contre lui aussitôt le vêtement envoyé au loin. Avec confusion, désir et empressement, il redécouvrait les lèvres de Dong Soo en le maintenant peut-être un peu trop fermement par la nuque, par peur évidente de le voir s’envoler. I never knew it’d be like this, such an unexpected twist. Started off with just a kiss, I don’t know how to act. Ce qu’ils faisaient était mal, insensé, mais c’était probablement ce qui attirait le plus jeune tandis qu’il osait enfin déplacer une de ses paumes sur son torse, la laissant presque timidement glisser jusqu’à son ventre où ses doigts rencontrèrent avec surprise le petit bout métallique qui lui pendait au nombril. Sans trop savoir ce qu’il faisait de ses mains, bien trop occupé à contrôler - enfin, façon de parler, il ne contrôlait plus rien de son corps - les mouvements contre sa langue et son palais, il prit le temps de caresser sa peau, de faire des cercles autour du piercing, avant de tirer légèrement sur ce bijou qu’il ne lui aurait jamais soupçonné. Instinctivement, Su Hee cherchait à lui faire mal, de ses mains, mais aussi de ses dents qui mordaient à présent plus férocement qu’au commencement du baiser. Il ne savait pas vraiment depuis quand il avait cette manie furieuse de rechercher violence chez ses partenaires. Néanmoins, la passion qui émanait de lui, cette passion maladive et quelque peu maladroite qu’il ne pouvait plus contenir, il ne la renvoyait qu’à lui. Juste à Dong Soo. Parce qu’il avait un petit quelque chose, un putain de petit quelque chose qui le rendait avide d’en avoir toujours plus, de s’enfoncer plus profond dans sa gorge et d’oublier qu’il était lui pour se laisser submerger par sa présence. Su Hee avait envie de se laisser envahir par Dong Soo, quelle qu’en soit la manière. À chaque fois qu’il s’éloignait, de quelques centimètres à peine pour respirer, le Park lui manquait tellement qu’il aurait voulu l’étouffer rien qu’en pressant sa bouche contre la sienne. Un message qui signifierait certainement « ne pars plus » ou « ne m’abandonne pas », ce qui n’avait strictement aucun sens. Pourquoi Dong Soo partirait-il ? Et, plus important encore, pourquoi Su Hee aurait-il bien pu craindre qu’il ne disparaisse ? Hm. Ce n’était pas simplement le fait d’être coupé dans son élan qui effrayait tant le jeune homme, non, c’était bien plus pesant que ça, mais il n’avait absolument aucune idée exacte d’où lui sortait ce sentiment. Mais de toute évidence, Dong Soo s’investissait tout autant que lui dans cette étreinte, ce qui le rassura un peu. Dong Soo n’allait pas partir et Dong Soo voulait encore l’embrasser, Dong Soo le voulait. C’est à cet instant que le turquoise réalisa qu’en fait, c’était plutôt son propre corps qui voulait son homologue yongwangien. Et il ne pensait pas à un vulgaire coup vite fait dans la précipitation de l’acte, ce qui aurait été tellement plus simple pour eux deux.

Dong Soo le fit descendre du bureau et Su Hee n’eut aucune hésitation à le suivre, plaqué contre lui, avançant à l’aveuglette dans la direction de la probable plus grande bêtise de leur vie. Il sentit la pièce basculer et tomba en avant, toujours fermement appuyé sur la poitrine du grand blond, une main reposant sagement - ou presque - sur sa taille, l’autre toujours lovée dans son cou. Pour Su Hee, qui prenait plaisir à tout diriger - à dominer, d’une certaine façon - se retrouver allongé au-dessus de Dong Soo était tout bonnement exquis. Ses courbes épousaient les siennes, leurs jambes s’emmêlaient, se caressaient, et il ne comprenait toujours pas d’où venait ce désir de contact, insoutenable. Une chaleur très douce mais très intense continuait de consumer sa poitrine et le bas de son dos. Il peinait à reprendre correctement son souffle, trop pressé de retrouver les baisers de Dong Soo. Pour Su Hee, Dong Soo était une sorte de malédiction humaine, et ce, sous bon nombre de points de vue différents: le pire d’entre eux était sans aucun doute cette dépendance qu’il lui injectait dans les veines à coup de langue et de caresses. Et mon Dieu, Su Hee aimait ça. Quand bien même il se retrouvait intoxiqué jusqu’au sang, il ne voulait pas perdre ce plaisir qui lui réchauffait tout le corps. Il en voulait plus. Tellement plus qu’il s’abandonna sans doute un peu trop. Il enfoui son visage contre son cou, puis balança lentement ses hanches contre celles de Dong Soo en fermant les yeux. Il n’avait même pas réfléchi. Doucement, imprimant un mouvement certes vicieux - l’acte en lui-même n’avait après tout, rien d’innocent - mais tellement délicat, Su Hee sentit quelque chose gonfler en lui au point de lui faire exhaler un soupir tout contre l’oreille de Dong Soo. Il ne pensait même plus à sa fierté, au point où ils en étaient, il était bien difficile de conserver ses valeurs. Ce n’était pas correct, et alors ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas simplement succomber à leurs envies, aussi primaires et bestiales soient-elles ? Su Hee avait peur de ne plus pouvoir s’en passer par la suite, mais au Diable cette pensée insensée, Dong Soo n’était qu’un mec parmi tant d’autres, il n’était ni le premier ni le dernier à lui faire cet effet. Du moins, il tentait de s’en persuader, les doigts s’affairant déjà à décrocher le premier bouton du pantalon de son hyung. C’est à cet instant là qu’il se vit sans ses vêtements, les lèvres et les cuisses rougies, le corps humide, les mains plongées dans une tignasse d’or dont quelques mèches lui chatouillaient le nez, les ongles incrustés de carmin. Il se vit, les pupilles dilatées, gémissant un prénom et des « je t’aime » insensés à l‘intention d‘un autre corps au dessus du sien le maintenant par les hanches, des lignes de sang sur la nuque et le dos. Et cette vision, encore plus que n’importe quelle autre, le terrorisa au point qu’il cessa de bouger soudainement et se redressa lentement, le visage décomposé. Les mains sur le ventre de Dong Soo, assit sur son bassin, il l’observa quelques instants, déstabilisé. Il ne voulait pas qu’il ouvre les yeux et puisse le voir, aussi déposa-t-il précipitamment sa paume sur ses paupières, soucieux de rencontrer son regard incompréhensif. Don’t look now. La gorge nouée, Su Hee ne savait plus quoi faire, plongeant Dong Soo dans le noir le plus total sans avertissement, les bras tremblants.

« Dong Soo, je… » Il cherchait ses mots, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson, le cœur emballé et lui cognant douloureusement contre la cage thoracique. « je… » L’espace de trois secondes, il songea stupidement à le tuer. Resserrer ses mains sur sa gorge ou lui asséner un coup de la lampe de chevet qui trônait à moins d’un mètre de lui. Mais il aurait été idiot de commettre un tel acte, en plus du fait qu’il n’en aurait jamais été capable, tant par manque de force physique, et tout aussi simplement parce que son esprit ne l’aurait pas supporté. Mais il se reprit - bien que difficilement - et s’empressa de descendre du lit sans un mot de plus, se dirigeant, chancelant, jusqu’à la porte qu’il ouvrit avec un soupir nerveux. La déception lui rongeait déjà l’âme, mais peut-être qu’il valait mieux ça plutôt que de foncer dans un ravin.

Il y a deux tragédies dans la vie: l’une est de ne pas satisfaire son désir et l’autre de le satisfaire.
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Park Dong Soo
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♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo; - Page 2 _
MessageSujet: Re: ♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo;   ♥ Nahm Su Hee&Park Dong Soo; - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mai - 7:36

« Apporte-moi mes cachets, serre bien ma camisole, accélère encore le son de ta voix. »

Mise en abîme.

Les flammes. Rouges et chatoyantes. Dong Soo était assis sur une chaise en bois, usée par le temps. Son pied droit avant était bancal, et le pied gauche arrière fissuré. Le regard statique, il fixait ces flammes. Ces flammes qui brûlaient, encore et encore, sans fin. Ses yeux criaient douleur face à tant de lumière, mais il ne cillait pas. Il se sentait devenir aveugle et pourtant, il continuait. Il continuait. Lui, sa chaise et ce feu était au milieu d’un désert sans limites. La nuit était noire, le ciel étoilée. Des diamants semblaient prêts à lui tomber sur la tête. Et le feu se mit à avancer. Lentement, doucement. Un jeu tacite s’instaurait en ces êtres, vivant pour l’un, insaisissable pour l’autre. Dong Soo essayait de prononcer quelque chose, mais rien ne sortait de sa bouche. Ses lèvres étaient gercées, sa gorge sèche. Ses jambes ne le soutenaient plus. Ses bras étaient ballants. Il ne pouvait ni fuir, ni bouger, ni parler. Condamné dans son locked-in syndrome, il regardait le feu avancer. Sa chaleur chatouillait ses narines, et la braise lui brûlait les pieds. Mais il aimait ça. Il aimait ça. Puis, sa chair se son consuma. Le pied pourri de la chaise céda et il plongea tête la première dans ce feu ardent. Il eut à peine le temps de sentir sa peau s’embraser que déjà, il se réveillait.

Une pièce blanche. Ses yeux avaient beau roulé dans leurs orbites, c’était la seule chose qu’il était capable de voir. Du blanc, du blanc, du blanc. Dong Soo était assis à même le sol, pieds nus, les coussinets de la salle caressant langoureusement ses orteils. Il ne comprenait pas. Pourquoi était-il là ? Il voulut se gratter la tête, mais impossible. Ses bras étaient coincés dans une camisole. Depuis quand était-il devenu fou ? Plus il essayait de se débattre, plus ses forces s’amenuisaient. Il voulait faire quelque chose, appeler quelqu’un, appeler à l’aide. Mais la petite lucarne, fermée, de la porte lui indiquait que ses appels au secours n’auraient jamais de réponse. Il allait mourir ici. Seul. Aliéné. Dong Soo voulait dormir. Alors il ferma les yeux. Il dormit. Longtemps ou peu, il ne le savait pas. Une minute, une heure, un jour. Le temps était pour lui une notion étrangère, un terme rayé de son vocabulaire. Cependant, il devait indubitablement trouver un moyen de mettre fin à tout ce cirque. Mais comment ? Il était coincé. Encore. Toujours. Pourquoi ? Telle une réponse à ses questions, une voix s’éleva dans sa tête. Dong Soo essayait de la comprendre, mais impossible. Il savait juste qu’elle était douce et caressante. Il savait juste qu’il désirait par-dessus tout que jamais elle ne se taise. Parle. Parle. Parle. Et ne t’arrête jamais. Un borborygme étrange provenant du ventre de Dong Soo s’éleva dans la pièce. Il avait faim. Mais il n’avait jamais ressenti ça auparavant. Une faim telle qu’elle lui meurtrissait le ventre. Une faim telle que des écumes de bave envahissait sa bouche. Des écumes de rage. D’envie non contenue. Réduit à l’état d’animal, Dong Soo couinait. Dong Soo couinait, gémissait, criait. Il criait. La voix devrait se taire. Plus il l’écoutait, plus il était enivré. Sa cage thoracique se gonflait, se dégonflait, se gonflait, se dégonflait … Un bourdonnement dément l’assourdissait. Sa tête tournait. Le blanc environnant lui donnait le sentiment d’être dans le néant. Avec pour seule accroche cette voix incompréhensible, qui lui murmurait un charabia incompréhensible au creux de l’oreille. Son visage oscillait bizarrement, semblant être victime d’un quelque chose trop fort pour être supporté par le cerveau humain. Mais une chose étonnante s’affichait sur ce visage tordu par la démence.

Un sourire. Un seul, unique. Il n’avait rien de beau. Il n’avait rien de magique. Ce n’était qu’un sourire. Pourquoi souriait-il ? Simple comme bonjour. Des sentiments primaires, des sensations archaïques. Tout le reste n’était que futilité. Tout le reste était dérisoire. Il n’y avait plus que lui et cette voix dans sa tête. Cette voix qu’il aimait à en perdre la raison. Cette voix qui l’obnubilait, cette voix qui l’ensorcelait. Cette voix qui le tuait. Tel un homme à l’agonie, il ne bougeait plus, ou ne faisait plus aucun effort pour se débattre. Il se laissait porter par la mélodie de sa voix.



Et il pourrait vivre mille morts pour l’entendre encore, ne serait-ce qu’une petite et misérable minute.



Mais Dong Soo n’avait ni brûlé, ni été consumé par la folie. Ses états d’âmes changeaient et se mélangeaient dans une symbiose à lui couper le souffle, alors qu’il n’y avait que lui. Lui et Su Hee. Su Hee et lui. Peu importe. Serait-il mal de dire que son membre était gorgé d’un tel plaisir qu’il en avait mal ? Un mal qui lui faisait de l’œil, un mal qui lui tournait autour. Un mal qui le faisait bander. Encore, plus. Pour toujours. Le yongwang était, de manière générale, un adepte de la douceur, de la sensualité, de l’érotisme. Il aimait, en général, prendre son temps et faire languir son partenaire. Néanmoins, la donne n’était plus la même. Etrangement, un désir brut surgissait de ses entrailles pour se répandre dans tout son être. Au diable douceur, tendresse et autres sucreries ! Souffrir ne lui faisait pas peur. Avoir mal ne l’effrayait pas. Il s’était donné du mal pour réfréner l’envie de tirer sur les cheveux de Su Hee. Il avait ressenti ce besoin de lui tirer les cheveux. Mais il savait aussi qu’il lui aurait fait trop mal. Peut-être y aurait-il mis tant de forces que quelques mèches du plus jeune lui seraient restées entre les doigts. Peut-être … A la place, Dong Soo avait refermé ses poings sur les draps, causant par la même le blanchissement involontaire des jointures de ses longs doigts fins. Mais ne pas le toucher de ses doigts lui donnait l’impression de le laisser s’échapper, tel un rêve éphémère. Et Dong Soo ne voulait pas ça. Il ne voulait pas que Su Hee s’éloigne, il ne voulait pas que Su Hee parte bordel ! Une myriade de « pourquoi « envahissait son esprit torturé et désaxé. Leurs jambes emmêlées, leurs corps l’un contre l’autre … Tout cela était beaucoup trop pour Dong Soo. Su Hee pouvait-il sentir son désir buter contre ses fesses ? Sûrement. Assurément. Tant pis pour la gêne, c’était trop tard pour ça. Il planta sa main droite, d’une manière automatique, dans les cheveux de Su Hee, alors que ce dernier venait de cacher son visage dans son cou. Dong Soo leva les yeux au ciel, sa bouche s’ouvrant, cherchant à laisser échapper un gémissement étranglé. A ce moment-là, il aurait été si simple pour lui de se laisser aller à la jouissance. Après tout, Dong Soo n’était qu’un sensible, dans tous les sens du terme. Il n’avait aucun syndrome du précoce, juste une excitation qui ne tardait jamais à arriver.

Pourtant malgré son désir grandissant, tout s’arrêta. D’un coup. Mais il ne comprit pas immédiatement ce qu’il se passait. Il pouvait encore sentir Su Hee sur ses hanches. Cependant, Dong Soo n’avait pas ouvert les yeux. C’est pour cela qu’il ne comprenait pas que quelque chose clochait, qu’il ne comprenait pas que Su Hee n’était pas en train de chercher à le faire languir. Que Su Hee venait de mettre un terme à cette parenthèse plus qu’intense. Lorsqu’il posa ses mains contre ses paupières, il crut encore qu’il s’agissait là d’un jeu. Pourquoi Su Hee prenait-il autant de temps ? Ne voyait-il pas la fébrilité dans laquelle il se trouvait ? Le visage de Dong Soo était humide, ses joues rouges. Ses lèvres étaient entrouvertes, et sa respiration haletante. En le voyant proie à une telle attente, il n’aurait pas été compliqué d’avouer qu’il lui était totalement soumis. Mais quand son nom passa la barrière des lèvres de Su Hee, et qu’il y entendit cette espèce de gêne désespérée, Dong Soo comprit soudainement. Ce n’était pas un jeu. Ou plutôt, si. Le jeu, ce n’était pas ce qu’il venait de faire. C’était cette salle, cette école, ce jour maudit. Sous la main de Su Hee, ses yeux se fermèrent encore un peu plus. Cette fois-ci, Dong Soo ne se laissait plus porter par la vague, il tentait de conserver le reste du rêve. Mais les chimères tendent toutes à disparaître un jour. Le yongwang n’avait pas envie de se terrer au fond d’un trou. Il n’avait pas envie de rester caché sous son lit, ou quoique ce soit d’autre pour ne pas avoir à faire face à cette réalité. Mais il était … Triste ? Déçu ? Désappointé. Il ne savait plus sur quel pied dansé mais pourtant, il essaya de réfléchir pour une fois. De comprendre ce qu’il pouvait bien se tramer dans sa tête. Vivre au jour le jour, c’était bien trop demandé ? Ne pas penser aux conséquences, c’était bien trop demandé à Su Hee ? « Mais Su Hee n’est pas toi Dong Soo ». Malheureusement oui, Su Hee n’était pas Dong Soo, et Dong Soo n’était pas Su Hee. Ils ne seraient peut-être jamais sur la même longueur d’ondes.

Il finit par ne plus sentir le poids de Su Hee sur lui, la chaleur de son corps étant le seul souvenir qu’il daigna lui laisser. Dong Soo savait ce qui allait arriver, quand tout cela serait fini. Su Hee ne lui adresserait plus la parole. Su Hee ne serait plus comme avant. Leur relation ne serait plus comme avant. Cela avait à peine commencé, et tout avait déjà changé. S’il avait été un autre, Dong Soo aurait pleuré, là. Pas de désespoir. Juste par colère. Par colère, parce qu’il ne savait plus quoi faire. Il ne savait plus quoi faire pour convenir à Su Hee. Mais ce n’était pas la question, il le savait bien pourtant ! Il fallait tout de même trouver quelque chose auquel se rattacher. Et tout ce qui lui restait, c’était ses pensées et ce désir qui ne s’était toujours pas envolé. Amer, Dong Soo s’assit. Son regard était dans le vague, fixé sur un point indistinct du sol. C’était vraiment du n’importe quoi. Il avait perdu prise, et maintenant, c’était sur ses épaules que tout allait reposer. Encore une fois, il était certain qu’en passant cette porte à sa suite, Su Hee ne ferait aucun effort pour lui parler. De l’attention, il en aurait certainement, mais le yunikon « l’éviterait », pour sûr. Soudainement très fatigué, il se mit debout et s’étira, avant de regarder la porte entrouverte. Encore une nouvelle salle, encore une nouvelle épreuve. Pour ce coup-ci, Dong Soo en avait trop donné. Il ne voulait pas se retrouver encore une fois, paumé, seul, abandonné. Ce désir insatisfait lui avait retiré l’envie de se soumettre aux aléas d’un Su Hee qui au final, n’avait jamais réclamé une quelconque relation avec lui. Hmm. Dong Soo remit son haut qui trainait par là, ses envies d’exhibition totalement taries, et en prenant tout le courage qui lui restait pour la soirée, avança.

Et se retrouva confronté à une salle qui lui rappelait vaguement quelque chose. Elle était vide. Vide de meubles, vide de couleur, vide de tout. Le sol était doux, les murs aussi. Le blanc était si fort qu’il en avait presque mal au crâne. Il eut d’abord du mal à trouver la porte, avant de voir une poignée en métal à l’autre bout de la pièce. Dong Soo se passa une main sur le visage et, en silence, posa le dé par terre.






Le jeu continuait.
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