Appartenir à la gent féminine, ce n’était certainement pas de tout repos & surtout être une femme au sens propre du terme. Dès leurs plus jeunes âges, les filles étaient immédiatement conditionnées par la société. A peine naissaient-elles que déjà on leur enseignait à être une femme digne de ce nom. On les éduquait d’une certaine façon, complètement différente de l’éducation de l’homme. Elles devaient appliquer cette éducation si spécifique. Elles devaient intérioriser certaines normes & valeurs propres aux femmes. Elles ne devaient en aucun cas lorgner sur l’apprentissage faite à l’homme, elles devaient suivre les règles de comportements des femmes. Point final & elles n’avaient pas d’autre choix que de se soumettre à de telles règles si absurdes. Absurde dans le sens où la liberté dite & inscrite dans la loi semblait n’avoir aucun sens dans ce genre de condition. L’enfant, à sa naissance, n’avait pas le choix, s’il était un homme il allait avoir une éducation d’homme, s’il était une femme, il allait avoir une éducation stricte basée sur celle des femmes en général. Forcément, l’enfant ne décidait pas, il n’avait aucune liberté sur cela. Alors la liberté faite soi-disant pour tous Hommes naissants n’était pas vraiment exécutée, au contraire, personne ne prêtait une attention particulière à cela, & tout le monde s’en contrefichait. Alors forcément, les femmes restaient enfermer dans leur rôle & les hommes aussi. Ils avaient tous un statut & à leur statut, un rôle avait été mis en place par la société. Personne ne pouvait changer cela. La petite fille se voyait offert des barbies à chaque anniversaire, quant au jeune homme, il avait le droit à des jouets comme des matériaux de bricolages, de jardinage & autres ustensiles qui poussaient à la force physique. Immédiatement l’enfant était compressé dans ce genre de sphère infernale. La couleur de la fille était rose & celle du garçon était bleue. La petite fille ne pouvait avoir autres choses que des jouets pour fille & pour le petit garçon c’était la même chose. Même si la société se modifiait, l’enseignement de chaque sexe, de chaque genre, restait & était différent. On ne pouvait rien changer à cela. Les nourrices de Sachiko lui avaient toujours appris les bases pour être une jeune fille épanouie. Malheureusement, Sachiko s’était laissée berner par leurs paroles & était par conséquent tombée dans ce fameux conditionnement. On lui avait enseigné les manières de se tenir, de s’habiller, le genre de chose que toutes les petites apprenaient. Sachiko ne s’était jamais plainte & elle avait accepté ses modes de vie tout à fait particulières. Elle était devenue au fil des années, une femme comme la société le voulait. Elle était coquète, elle ne parlait pas vulgairement, elle avait des cheveux longs, elle portait des vêtements plutôt efféminés, elle se maquillait & enfin, elle était attirée par le sexe opposé. Certes elle n’aimait pas le rose, certes, faire les magasins étaient parfois une corvée lorsqu’elle était seule, mais elle restait tout de même une femme. Forcément, quand elle voyait Maya, elle se demandait bien comment celle-ci faisait pour rester ainsi.

Maya était une fille assez spéciale en son genre. En effet, la jeune femme était plutôt masculine. Elle avait les cheveux courts, elle portait des vêtements qui montraient peu ses formes & surtout, elle ne marchait pas convenablement. La première que Sachiko l’avait vu, elle avait pensé que c’était un homme avec des traits fins, certes, mais un homme tout de même. Elle ne s’était pas doutée une seule seconde que cet homme qu’elle pensait en être un était finalement une femme. Sachiko avait découvert tout cela lors d’une soirée qui avait été organisée pas un ami en commun. Lorsqu’elle avait entendu le timbre de sa voix, elle avait immédiatement compris son erreur. Maya n’était pas un homme mais une femme. Depuis ce jour, Sachiko ne pouvait s’empêcher de la rendre plus efféminée. Cela ne marchait pas vraiment & à vrai dire, les efforts de Sachiko étaient vains. Maya était entêtée & elle ne voulait rien entendre. Sachiko avait maintes fois tenté, & par diverses manières, mais jamais elle n’était parvenue à ses fins. Ce qui l’énervait au plus haut point. Elle n’aimait pas qu’on lui résiste aussi longtemps. Surtout que ce qu’elle voulait, elle, ce n’était pas de faire du mal à Maya, mais de la rendre plus joviale, plus jolie, qu’elle attise le regard des hommes. Mais rien ne changeait & Maya restait Maya, toujours & encore. Malgré cela, Sachiko ne perdait pas patience & au lieu de baisser les bras, elle s’acharnait. Elle allait finir par trouver la faille de Maya & ainsi, elle allait pouvoir lui faire porter des vêtements plus adéquats à sa silhouette. De plus Maya avait un corps bien sculpté, elle avait tous les atouts pour plaire, mais elle ne les mettait malheureusement pas en valeur. Ce qui l’attristait vraiment. Elle voulait que Maya devienne une autre Maya, que les hommes se retournent sur son passage, qu’elle soit surtout moins pointée du doigt. C’était certainement la raison principale qui poussait Sachiko à agir de la sorte. Elle voulait que les moqueries vis-à-vis de Maya cessent. Mais pour le moment, c’était peine perdue.

Marchant inlassablement dans les couloirs, Sachiko tenait fermement la robe qu’elle avait avec elle. Elle avait acheté dernièrement une robe tout à fait plaisante dans le but que la faire porter par Maya. Elle savait pertinemment qu’encore une fois, la jeune femme allait être réticente, qu’elle n’allait pas vouloir porter de telles choses, qu’elle allait s’emporter. Sachiko avait l’habitude & aujourd’hui, elle allait surmonter tout cela, elle allait obliger Maya à porter sa robe quoiqu’il advienne. Aujourd’hui était un autre jour & l’échec n’avait pas sa place en cette journée si ensoleillée. Il était hors de question que Maya refuse sa robe. Si Sachiko devait utiliser les manières fortes, alors elle allait être brutale. Quoique c’était bien difficile de le faire devant des personnes. Elle avait quand même un rôle de préfet à tenir. Si elle montrait le mauvais exemple, elle allait avoir de sérieux problèmes. Au pire, elle entraînait Maya dans une salle où les regards curieux n’allaient pouvoir voir le moindre détail. Elles allaient être seules toutes les deux, pour le grand plaisir de Sachiko. Sautillant de joie, elle se dirigea donc vers la chambre de Maya, mais lorsqu’elle traversa le couloir bondé de monde, elle aperçut la silhouette qu’elle voulait justement voir. Un sourire narquois sur les lèvres, elle s’approcha doucement vers sa proie. A sa hauteur, elle lui sauta presque dessus.

- Maya que je suis heureuse de te voir. J’allais à ta rencontre justement.

Plaçant la robe derrière son dos pour que celle-ci ne s’aperçoive encore de rien, elle lui fit un grand sourire qui paraissait innocent & pourtant qui ne l’était pas du tout. Maya ne se doutait certainement pas de la surprise que Sachiko lui réservait, quoiqu’elle commençait à avoir l’habitude.

- J’ai une merveilleuse surprise pour toi ! Je suis certaine que ma surprise va te plaire.

Ou pas. . .

[HJ : Désolée pour le retard. ^^" J'avais prévenu. ]

*Maya est particulière, tout le monde vous le dira. Androgyne, beaucoup se demandent la première fois qu'ils la voient si elle est une fille et un garçon. Pourtant, elle n'a pas toujours été comme cela dans son enfance. Toute petite, elle avait droit aux barbies et aux cheveux longs. On ne laisse pas vraiment les enfants choisir à cet âge. Pourtant, ses parents, plutôt que choisir les stéréotypes bleu ou rose, avait peint sa chambre de couleur jaune et ne cessaient de varier les couleurs dans ses vêtements. Mas les conditionnements et la culture est bien trop ancrée dans chaque individu et même si ses parents voulaient la laisser s'épanouir comme elle le souhaitait, sa mère ne pouvait que céder à l'irrésistible envie de brosser ses cheveux et lui acheter des poupons et autres objets destinés exclusivement aux petites filles. Sa mère voulait tout simplement à l'époque qu'elle lui ressemble. Elle lui aurait fait faire également de la danse, comme elle quand elle était petite, si Maya n'avait pas du se mettre très tôt à la musique. A cet âge, les enfants subissent, pour faire plaisir à leur parent. Maya n'échappait pas à cette règle. Supportant les cheveux longs alors qu'elle trouvait cela peut pratique, faisant mine d'être heureuse en ayant comme cadeau une poupée alors qu'elle ne la touchera que deux fois devant sa mère avant de l'abandonner définitivement quelque part, portant des jupes alors que ce n'était guère pratique pour monter dans les arbres, … Maya acceptait tout venant de sa mère, pour lui faire plaisir, cachant peu à peu son véritable moi. Elle se retrouvait véritable seulement quand elle faisait de la musique ou quand son père rentrait, prenant une canette de bière et se mettant à regarder un match de foot à la télévision. Non pas qu'elle aimait le football, mais à ces moments là, elle se mettait à côté de son père et pouvait partager un moment particulier avec lui sans que sa mère lui demande de faire quoi que ce soit de typiquement féminin.*

*Bien sûr, arrive un moment où un enfant se rebelle. Ce fut le cas pour Maya également. A l'âge de 10 ans, très sûre de ce qu'elle voulait et affirmait déjà à l'époque, elle mettait des pantalons en dessous de chacune de ses robes et demanda à se que ses cheveux soient coupés court. Sa mère eut un choc, bien entendu. Elle voulu inconsciemment l'empêcher de s'émanciper de l'image de fille, de femme qu'elle véhiculait. Mais ce fut vain lorsque le père mit son grain de sel dans l'histoire et qu'il rappela à sa femme leurs principes d'éducation. Maya put alors s'affirmer, trouver son propre style, abandonner les jupes, poupées et autres fanfreluches. Bien sûr, cela ne se fit pas en un jour. Tout se modifia doucement mais surement, au point qu'un jour mettre des robes lui était désagréable. Notre musicienne fut suffisamment forte, têtue, caractérielle, pour ne pas succomber à ce conditionnement universel. Et aussi parce qu'un garçon à cette époque avait regardé sous sa robe et qu'elle en fut dans une rage folle. Les évènements de notre vie nous changent, nous donnent un caractère et des stéréotypes bien particuliers. Depuis ce jour, les robes sont prohibées chez Maya. Entre autres. Car cet incident fut pour la petite fille une révélation sur la condition féminine dans la société actuelle. Ne pas porté de jupes n'est pas seulement une décision due à une rancune profonde, c'est aussi une décision politique.*

*Une après midi comme une autre à Akiwa. Enfin, cela semblait. Il était juste difficile de dire « comme une autre » depuis plusieurs jours, à cause de la disparition du Directeur et les grandes silhouettes noires qui ne cessaient de rôder dans les couloirs. L'ambiance était plus lourde, moins supportable que les mois précédents. Pourquoi? Il est évident que les élèves n'aimaient pas être traités comme du bétail. Et les rumeurs concernant le directeur ne cessaient de se multiplier. La dernière en date qui faisait bien rire Maya étaient que le directeur préparait des futurs mages noirs dans l'école en échange de rémunérations importantes, et que ces futurs mages noirs étaient bien entendu les Ineos. Rien de tel pour allumer les anciennes animosités envers cette maison. Après, croyez-le ou non, mais ce n'était pas Maya qui allait affirmer ou infirmer la chose. En tant que sang-de-bourbe à caractère bien trempé à Ineo, elle était à la fois une preuve et une réfutation à elle toute seule. Et ne comptez pas sur elle pour donner son avis. Elle trouvait la rumeur tellement ridicule qu'elle ne souhaitait même pas qu'on l'aborde dans une discussion. Mais à part cela, la vie à Akiwa n'avait pas changé. Les professeurs suivaient toujours leurs programmes, les examens avaient toujours lieu, les élèves pouvaient toujours se rendre à la bibliothèque et dans les autres maisons s'ils le souhaitaient, ils pouvaient toujours se rencontrer et parler dans les couloirs, offrant un fameux brouhaha pendant les heures de pauses,... Seules les silhouettes noires et les sus mais non-dits cassaient l'ambiance. Ainsi donc, Maya pouvait toujours aller et venir, discuter avec toute sorte de personnes mais surtout ses commères qui lui donnaient beaucoup de rumeurs, souvent infondées, ces temps-ci.*

*Maya allait et venait donc. Elle était justement en train d'aller et venir pour savoir s'il y avait du nouveau sur le directeur quand quelqu'un lui sauta littéralement dessus sans crier gare. Sachiko... elle ne l'avait pas vu arriver. Hélas? Oui et non. Sachiko était le modèle parfait de ce que les hommes souhaitaient concernant le comportement et le style vestimentaire des femmes d'aujourd'hui. En clair, Sachiko n'avait pas réussi à résister au conditionnement universel. Au contraire, elle était entrée parfaitement dans le moule. Mais ce n'était pas ce qui dérangeait le plus Maya, non. Ce qui la dérangeait, c'était que la Yunikon voulait la faire également entrer dans ce moule. Ce moule que notre Ineo repoussait avec tant de conviction. Ainsi donc, voir la préfète était un mauvais présage pour notre musicienne. Mais Maya ne la détestait pas pour autant. Elle a même réussi à s'attacher à cette fille si parfaite pour tous les machistes et misogynes en puissance. Ce qui a pour effet du coup de rendre Maya perplexe à chaque fois qu'elle parlait à Sachiko. Aujourd'hui, le sourire était angélique, rassurant, mais les paroles ne l'étaient pas. Elle la cherchait? Une surprise? Pourquoi la musicienne n'aimait pas ça?*

« Tant que ça ne sert pas à me féminiser... »

*Répondit l'Ineo sur ses gardes, cherchant à apercevoir ce qui était caché. Oui, elle l'aimait bien, ce n'était pas la question. Elle n'avait simplement pas confiance en la Yunikon. Elle avait... dirons-nous l'habitude, qu'elle cherche à la transformer. Et ce n'était jamais véritablement agréable.*

Sachiko n’avait jamais compris pourquoi Maya se cachait derrière une telle silhouette. En se revêtissent comme un homme, ses formes ne pouvaient pas être mises en valeur & Sachiko trouvait que cela, c’était du pur gâchis. Si elle pensait cela, c’était pour la simple & bonne raison, qu’elle avait éduqué ainsi, avec certaines normes, certaines valeurs & un rôle à tenir. Le sexe féminin ne devait en aucunement dérivé sur le genre masculin, il ne devait être que féminin, sinon cela n’était pas très esthétique & loyale. Après, ce n’était que la pensée de Sachiko & elle avait peu d’importance, en tout cas pour une personne qui ne respectait pas forcément les principes imposés par la société. Si l’on avait donné le choix à Sachiko, peut-être qu’elle aurait été différente ou peut-être qu’elle aurait été ainsi, une vraie femme, comme on le lui disait souvent. Elle n’aurait pas basculé vers un genre moins féminin. Après, Sachiko ne pouvait pas le savoir, elle ne pouvait même pas imaginer la situation car pour elle c’était tout bonnement impossible. Elle avait certes coupé maintes fois ses cheveux, jusqu’à prendre la coupe à la garçonne une fois, mais jamais elle n’avait dépassé les limites, c’était à dire se comporte exactement comme un homme ou encore porter des vêtements peu adéquats. Il fallait avouer que Sachiko n’avait jamais eu le choix, on ne lui avait jamais proposé deux dilemmes, on lui avait imposé un certain comportement & elle avait respecté cela sans rien dire. Cela ne lui déplaisait guère, elle avait été habituée depuis sa jeune enfance & par conséquent, même à moitié libre, elle n’était pas en colère sur le fait que l’on ne lui avait jamais proposé deux accès, comme Maya, par exemple. Quelque part Maya avait eu énormément de chance d’être dans une famille laxiste. C’était elle qui avait, depuis le début, choisi de vivre ainsi. Personne ne l’avait soumis à un comportement à prendre en société, elle avait été totalement libre. Mais le problème avec cela, était souvent que les hommes ou les femmes se moquaient de ce genre de situation. Ce n’était pas de façon méchante, ou alors ça l’était rarement, mais c’était le plus souvent par jalousie ou encore par simple incompréhension. Sachiko, elle-même, avait parfois du mal à voir une fille sous une autre forme que féminine, mais après il y avait des exceptions qu’elle acceptait sans rien dire de plus. Cela ne lui déplaisait par vraiment que Maya soit aussi masculine, c’était juste qu’elle voulait qu’elle ressemble plus à une femme, à cause des moqueries lancées à son égard. Sachiko ne supportait pas que l’on déprécie une amie, surtout devant elle & elle s’était donc donnée l’objectif, difficile, de surveiller Maya & de la rendre plus féminine. Cela pouvait très bien l’irriter, Sachiko s’en contrefichait royalement, car c’était pour son bien qu’elle le faisait, même si Sachiko trouvait que c’était souvent voué à l’échec. Etant une Ineo, il était difficile de faire comprendre certaines choses à Maya, elle était aussi têtue qu’une mule & elle ne voulait souvent pas entendre les conseils de Sachiko, qui ne servaient franchement pas.

Maya n’avait encore jamais porté de robe ou autre dérivée avec Sachiko & elle y comptait bien y remédier. Elle était bien trop entêtée pour s’arrêter à ce stade. Le défaut de Sachiko était certainement de s’accrocher parfois trop à ses proies, elle en faisait la douleur expérience avec certaines personnes. Néanmoins, cette fois-ci, elle était particulièrement déterminée, comme si elle sentait que la victoire était proche, même si c’était loin d’être le cas. Elle voulait pour une fois réussir à faire porter une robe à Maya & elle sentait qu’aujourd’hui allait être une journée très décisive. Même si Maya était lasse de ses obstinations, Sachiko ne pouvait pas laisser la jeune femme sur le bord du chemin. Elle allait plaire aux hommes, pour une fois & au lieu de la critiquer, ils allaient enfin voir à quel point Maya pouvait être une charmante jeune femme, attirante en plus. C’était l’objectif de Sachiko aujourd’hui, montrer aux élèves qu’elle avait de jolies formes & qu’elle pouvait être une femme magnifique, quoique ça, c’était ses objectifs de tous les jours, ça ne changeait pas aux autres fois où elle tentait de lui faire changer d’avis.

Sachiko put très vite comprendre que Maya n’était pas spécialement heureuse de la voir ici & surtout qu’elle sentait qu’une nouvelle fois, elle allait tout faire pour la rendre plus efféminée. Avec les habitudes, Maya savait pertinemment à quoi s’attendre, ça n’allait pas être une grande nouvelle pour elle. L’effet de surprise n’était pas vraiment présent, mais tant pis, Sachiko voulait tout de même tenter. Elle regarda donc Maya & eut un sourire malsain sur son visage, dans le sens où elle avait quelque chose en tête qu’elle savait que ça n’allait pas plaire à son ami. Elle tenta de cacher du mieux qu’elle pouvait la robe qu’elle tenait fermement dans sa paume. Elle pencha sa tête légèrement & dit d’un ton particulièrement innocent.

- Je te laisse la chance de découvrir ce que je cache derrière, mais je suppose que tu dois t’en douter, non ?

Elle sourcilla & finalement, voyant que la jeune femme se méfiait, elle préféra montrer la robe qu’elle tenait derrière son dos. La robe était assez simple & il n’y avait rien de bien trop voyant Sachiko avait fait attention à ne pas prendre la robe la plus courte & surtout la robe qui pouvait attirer trop de regards gênants. Elle espérait que celle-ci allait plaire à la jeune femme ou en tout cas, elle allait devoir faire avec, car Sachiko ne lui donna pas vraiment le choix & avant qu’elle ne puisse faire un seul pas pour s’en fuir ou encore protester, Sachiko l’entraîna dans les toilettes de femmes qui ne se trouvaient pas si loin, voir juste à côté. Sachiko eut donc énormément de chance & elle eut le temps de pousser Maya dans les toilettes avant qu’elle ne puisse prononcer un seul mot. Elle fit un sourire à Maya & mit la robe dans ses mains, la forçant ainsi à la prendre. Sachiko mit ses deux mains sur ses hanches & poussa un soupir, comme si elle se retrouvait devait un être inférieur à elle & qu’elle était la supérieure. Elle prit un regard autoritaire & elle aurait presque pu incarner un professeur particulièrement sévère avec ses élèves.

- Maya, vas me mettre cette robe ! Tout de suite ! Je sais très bien que tu n’aimes pas quand je t’impose ce genre de choses & que tu détestes par-dessus tout porter des robes, mais je te demande pour la énième fois d’essayer de te revêtir de la sorte. Je ne te demande pas de passer une journée entière habillée ainsi. Je veux juste que tu la portes au moins une fois & que tu restes au minimum une heure dans cette habille.

Ça allait soit être simple, soit difficile comme tâche à exécuter.