1. C .. Comment y remédier ? Bonne question. Comment y remédier ... Et bien. Je n'y remédie pas. Après tout, comme vous pourrez le constater, je ne fais malheureusement pas partie de ces gens qui possèdent une volonté de fer. Je ne dirais pas que j'agiterais un mouchoir blanc vers mon amie en question afin de lui souhaiter un bon voyage vers ... le curieux périple qui l'attend - disons cela ainsi - mais je vais essayer de la sauver malgré leur pouvoir d'attraction imminente. Et comme je suis un homme facilement manipulable, comme je suis qu'une marionnette; eh bien, je vais probablement me faire avoir à mon tour. Quitte à savoir que je vais certainement y laisser ma peau, je tenterais - vainement, j'en ai bien conscience - de détourner leur attention afin que cette amie en question puisse s'échapper ( j'insiste sur le fait qu'elle soit simplement une amie, car "cœur" n'est pas un mot que j'utilise souvent. ) afin de sauver sa peau. Mais déjà, j'ignore si cela marchera, ces créatures sont vraiment puissantes, et de plus, je ne pense pas que j'aie la puissance nécessaire pour détourner leur attention plus d'une fraction de seconde. Honnêtement ? Que puis-je y faire ? Strictement rien, non, strictement rien. La seule chose qu'elles penseront en me voyant c'est probablement "gardons la fille pour le dessert et le type pour le plat principal" et non pas "great, on a un bel homme à manger, laissons la fille s'en aller", non, ce sont de trop viles créatures pour pouvoir penser de la sorte. Je suppose donc que je pourrais adresser une dernière prière au ciel pour que quelqu'un vienne nourrir miah ou que quelqu'un puisse prendre soin de ma jumelle ainsi que mes frères et sœurs aussi bien que moi - ils ont une trop grande bouche dans cette famille, les ennuis semblent les aimer, vous savez ? - ou bien d'autres choses diverses et variées qui sont, certes, importantes pour moi mais qui peuvent vous paraître dérisoire. Oh. Un dernier détail. Mon testament. Il est dans le second tiroir en partant du tiroir de gauche de la première commode collée au mur de couleur verte au fond de ma chambre.


2. Choix B :
Tout d'abord, je tiens à préciser que je décline en disant que je compte me rattraper, sauf que ... Non. Je ne vais pas me rattraper. Si on me laisse le choix, si cela ne tient qu'à moi, je ne sors pas, je ne vais pas dans une fête avec des gens complètement dingues qui passent leur temps à sourire, à sauter partout, à se droguer ou je ne sais quoi encore. Je fais partie des gens calmes, de ceux qui aiment le silence et la tranquillité. Ceux qui parlent peu et qui sont incapables de s'exprimer correctement, qui sont trop maladroits et qui blessent leurs interlocuteurs parfois. Et c'est pour cette raison que je préfère rester seul. Et c'est parfaitement mon genre de m'endormir sur mes cahiers, les cours c'est tellement ennuyeux. Je n'aime pas cela, je n'étudie même pas; et pourtant, j'excelle dans toutes les matières à partir du moment où j'ai écouté ne serait-ce qu'un peu ce que le professeur a voulu m'expliquer. Mais je n'utilise pas ce "don" a bon escient, je pense. Je ne m'en sers pas du tout, tout court. Enfin bon, dans le sens où mes notes pourraient me servir et où j'y tiendrais pour une raison ou une autre - imaginons - alors il est évident que je vais me lever. Pas trop vite, non, je prends mon temps, je ne suis pas pressé; ces petits chenapans finiront bien par se lasser d'avoir des cours d'une classe largement supérieure à la leur en plus de note griffonnées et parfaitement illisible. Alors je vais marcher dans les couloirs, à l'affût du moindre bruit qui pourrait parvenir à mes oreilles - c'est que les locaux sont plutôt calmes le soir - puis dès que je les trouve; je les coince dans un coin et je leur demande gentiment de me rendre mes notes. En général, mon regard ... blasé ? inexpressif, suffit amplement à convaincre les gens. Mais si jamais cela ne suffit pas, alors je sortirais d'un mouvement las ma baguette de ma poche afin de les menacer en leur disant que je n'ai pas franchement le temps de jouer et que s'ils veulent aller s'amuser à piquer des notes si puérilement, ils peuvent parfaitement retourner au bac à sable voler des pelles et des sceaux à qui ils veulent. Mais pas à moi. Sinon je serais malheureusement obligé d'user de ma baguette. Cela ne suffit pas ? Je leur flanque une bonne peur qui leur donnera l'impression que leur petit cœur va lâcher s'ils osent me croiser de nouveau ...


3. Comment y faire face ? Bonne question. Mais je n'ai pas trente-six solutions qui s'offrent à moi. Je n'ai pas envie de jouer à cache-cache, de toutes évidences, je ne suis pas d'humeur; et puis la professeur n'est pas dupe, si elle entend des bruits et qu'elle me voit dormir en cours demain matin, elle fera probablement le rapprochement. Toutefois, je n'ai pas besoin de trainer dans les couloirs à longueur de temps en soirée afin de dormir en cours. Je dors naturellement en cours. Je m'ennuie. Cela m'ennuie. Mais je retiens, étrangement, tout ce qui est dit est automatiquement enregistré dans mon cerveau et, dieu merci. Surdoué ? Non. Chanceux, certainement. Enfin bon, puisque je ne vais avoir autre choix que de lui faire face, j'irais probablement à son encontre, faisant semblant de ne pas la voir. Après tout, qui dit qu'elle va venir me taper sur les doigts ? Bon, d'accord, elle est dans les couloirs pour cette raison. Cela dit, cette professeur me connait, elle sait pertinemment qu'elle ne peut pas me reprocher grand chose puisque le fait même que je dors pendant ses cours m'est ... bénéfiques, en quelques sortes, puisque le cours s'impriment quand même dans ma mémoire. Bon, après c'est certain qu'elle ne va probablement pas me souhaiter bonne nuit, mais bon ! Sait-on jamais. Dans la mesure où elle viendra probablement m'aborder je ... ne ferais rien. Je ne vois pas ce que je peux faire, la voir hurler et attiser sa colère en répondant ou ne rien dire ? Eh bien, je choisis l'option ne rien dire. Elle va parler toute seule, me reprocher mon attitude, et bien qu'il en soit ainsi, je vais la laisser faire; et dès qu'elle se taira, eh bien, je lui souhaiterais une bonne nuit avant d'aller me coucher. Hypocrite vous dîtes ? Absolument pas, je le pense réellement, je compte aller me coucher. Ma petite excursion nocturne m'a épuisé.


4. Je le lui donne. Et je n'attends pas qu'il me le demande une seconde fois pour m'exécuter. Porter de lourdes tâches, ce n'est pas mon truc. Et si le directeur est un peu futé - pas que je doute de lui, cependant - il ne me confiera jamais rien de classé confidentiel et qui pourrait éventuellement mettre en péril l'école ou qui que ce soit d'autres. Il sait probablement avec quelle nonchalance je prends les "tâches importantes" qui me sont conférées et que si quelqu'un se propose de la porter à ma place, je ne vais pas attendre et je ne vais certainement pas réfléchir avant de le lui donner. Et puis, s'il peut m'enlever mes retenues ce serait le bienvenu. Non pas que j'y sois abonné - quoi que - mais certains professeurs voient cela d'un mauvais œil que je m'assoupisse pendant leurs cours en plus de rarement participer. Alors, j'accepte. Je le laisse voir un petit coup d'oeil, prendre des notes, ou prendre le document entier s'il le souhaite ! Mais les choses trop importantes, confidentielle ou je ne sais quoi, Dieu en personne pourrait me donner ce document en me donnant l'interdiction formelle d'en parler que le premier qui passera par là pour me le demander, je lui donnerais sans rechigner. En revanche, s'il s'agit de ma famille bien-aimée, si jamais ma sœur jumelle me donne un de ces objets fétiches en disant de lui garder quelques minutes, l'apocalypse peut bien arriver que je n'en parlerais à personne et que je le garderais pour moi et moi seul. Ma sœur me fait confiance car elle sait que j'en suis digne si cela vient de sa part à elle ou de tout autre membre de la famille, en général, des personnes me confient des choses - je dois inspirer la confiance, allez savoir - mais ils doivent faire cela dans les plus bref délais et en ne parlant de personne à propos de ceci, car si quelqu'un vient me demander l'objet en question, je vais le lui donner. Qu'il soit un excellent ami ou parfait inconnu. Je ne vous fais pas confiance, ne me faites pas confiance. C'est simple.


5. Devrais-je en penser quelque chose de spécial ? ... Non, je demande simplement, car je vois pas ce que l'on pourrait penser d'eux. Hors mis le fait qu'ils ont sacrément de la chance d'avoir un rang de sorcier alors qu'ils n'ont aucune descendance magique. J'aurais peut-être même tendance à trouver cela curieux; ils ne me dérangent pas le moins du monde, après tout, ils sont faits comme nous. La seule différence, ce sont leurs parents. Cela dit, je n'insinue pas qu'il faut leur en vouloir à eux plus qu'à leurs enfants, non; il ne faut en vouloir à personne. Voulez-vous faire preuve de tolérance, un peu, cela arrangerait bien tout le monde ... Oui, enfin, je n'ose pas spécialement prôner la tolérance devant tout le monde et à fanfaronner en campant sur mes positions, car il se trouve que lorsque quelque chose me déplaît mais que cela a tendance à plaire aux autres; je ne dis rien et me renfrogne. je m'enferme dans un silence jusqu'à ce que le sujet change. Et c'est en général de cette façon que les gens se rendent compte que je ne suis pas du même point de vue que eux ou, à l'inverse, pensent que je suis entièrement d'accord avec eux au point de n'avoir rien à redire ... C'est ainsi.


6. Je sais comment je suis; ennuyeux. Voilà le mot qui me reflète le plus. J'en ai bien conscience, je ne parle pas beaucoup, je suis très inexpressif, ne fait preuve d'aucun sentiments envers les gens qui ne font pas partie de ma famille - dans ce cas là, c'est différent, je souris et participe activement à nos conversations - ou du moins en façade. car avant d'être sorcier je suis, oui, un humain, alors je ressens, pense des choses et possède un cœur comme tout le monde; cela dit, j'ai beaucoup trop peur d'être déçu, peur d'être trahi, peur de me trouver seul pour pouvoir exprimer cela à la première personne qui passe à ma portée. Chaque être humain possède un masque derrière lequel il cache son véritable caractère, ceci est le mien. Je suis constamment blasé, mon regard n'exprime rien. On me trouve froid, distant, trop cru dans mes paroles quand j'ose ouvrir ma bouche; alors qu'en réalité je suis ... Un grand bébé, dans un sens. J'ai besoin d'être rassuré, entouré, protégé. Je n'ai que ma famille pour cela, et encore, plus on vieillit, plus chacun prend sa propre route ... C'est assez compliqué, je tiens énormément à eux; mais je ne sais pas leur dire. Je ne dis rien. Je ne dis jamais rien. Je laisse couler, sans penser, sans parler. Je suis une marionnette; j'ai un cruel manque de volonté quand rien ne me tient à cœur, je me laisse embarquer, parfois, dans des choses que je ne voudrais pas; & ma carrure imposante sert souvent à des personnes pour me faire faire des choses que je n'aurais habituellement pas fais par moi-même. Je suis une marionnette, une poupée sans volonté, un homme lequel on lui fait faire ce que l'on veut. C'est effrayant, cela me fait peur à moi, parfois.