akiwa; school of witchraft&wizardry.
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 No one is free, even the birds are chained to the sky.

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Yang Joon Hae
Yang Joon Hae
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MessageSujet: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeLun 18 Avr - 12:05

No one is free, even the birds are chained to the sky.


« Hey, mec, il est l'heure. Magne-toi. »

Joon Hae ouvrit difficilement les yeux, sa tête logée entre ses bras. Il avait encore passé une folle nuit, la veille. Enfin... Si on pouvait dire "la veille". La jolie Yunikon l'avait quitté vers les trois heures du matin et il n'avait pu rejoindre son lit adoré et trouver le sommeil qu'une demi-heure plus tard. Qu'est-ce que ça changeait, après tout ? Il était habitué aux petites nuits. D'ailleurs, il aurait parié qu'il y aurait passé plus de temps mais, étant fort déçu quant aux performances de la belle, il avait préféré y mettre un terme plus vite que prévu. Aaah... L'habit ne faisait et ne fera décidément jamais le moine. Quand on voyait le corps et l'assurance de cette fille , on se disait qu'il devait y avoir un minimum de savoir-faire mais... non. Il avait tout simplement mal choisi, même si, d'accord, il y avait quand même bien pire. Alors, qu'est-ce que ce réveil avait de plus difficile que les autres ? Strictement rien. C'était l'habitude, donc.
Le rouge attendit quelques minutes, le regard vide dirigé vers sa montre sur la petite table de chevet, le temps que ses yeux s'habituent doucement à la lumière. Sept heures trente-cinq. Il fallait qu'il trouve le courage de se lever et d'aller vers la salle de bain dans le but de prendre une bonne douche. Ça allait toujours mieux après avoir senti l'eau chaude ruisseler sur tout son corps, rouler contre sa peau, se glisser entre ses cheveux... Tiens d'ailleurs, Joon Hae avait changé de coiffure. Cela en avait étonné plus d'un : il avait un peu plus coupé qu'à l'accoutumée mais... il s'était teint en rouge. Oui oui, en rouge. D'après les remarques, cela lui allait à merveille. Il passa sa main entre quelques mèches en grimaçant avant de se redresser pour scruter la pièce et observer ses compagnons de chambres. Ils avaient tous l'air aussi mous que lui. D'un geste, il dégagea sa couverture et attrapa son uniforme, direction la douche.

***
Voilà qui était déjà nettement mieux. Il était alors parfaitement réveillé et ne sentait quasiment plus la lourdeur de la fatigue. C'était dingue comme quelque chose d'aussi simplet que de l'eau pouvait arranger les choses. L'Ineo passa sa main sur le tatouage qui ornait sa clavicule en soupirant puis posa son regard sur le second, situé sur son avant-bras. Chaque jour, c'était ce qui lui rappelait qui il était, c'était son identité propre qu'on ne pourrait jamais lui retirer. C'était même la seule chose qu'il était certain de ne jamais pouvoir perdre. Stoppant l'écoulement de l'eau d'une simple pression, il sortit de la douche, les idées bien plus claires. Il noua une serviette autour de son bassin puis en attrapa une autre pour sécher ses cheveux en quelques passages, distraitement, pensant au cours qui l'attendait. Défense Contre les Forces du Mal. C'était le seul dans lequel il allait avec motivation et entrain, même si le professeur était aussi con que tous les autres. Tout ne pouvait pas être parfait. Jetant un bref regard à sa montre, il se rendit finalement compte que la douche avait bien trop duré. Oups ? Le pantalon, la ceinture, la chemise, la veste, les chaussures, hop. Il ne prit même pas la peine de coiffer ses cheveux, les laissant ébouriffés, sans s'en soucier. Pour finir, il attrapa sa cravate et partit au pas de course vers la salle. Quant aux manuels scolaires, il les emprunterait à un pauvre Muneo qui les connaissait déjà par cœur...

Passant sa cravate autour du col de sa chemise tout en continuant ses pas rapides, le préfet slalomait au milieu de tous les élèves qui n'avaient visiblement pas cours. Les veinards. Se lever si tôt était tout de même chaque fois un supplice, surtout quand on était en retard, juste après. C'était inhumain... Son nœud de cravate n'avait aucun sens, il le faisait et refaisait sans parvenir à lui donner une tête convenable, tout en rageant inutilement contre lui-même. Et les couloirs étaient décidément bien infernaux à cette heure-ci. Il retentait une nouvelle fois la conception de son nœud en grimaçant quand quelqu'un le heurta soudainement à l'épaule. Joon Hae tourna instinctivement la tête pour voir passer des mèches brunes qui ne lui étaient pas totalement inconnues. Cette allure, cette démarche... Tout lui rappelait Shin Ah. Rêvait-il ? Comment était-ce possible ?! Elle avait quitté l'établissement sans un mot il y avait sept mois de cela. Si elle était revenue, elle aurait au moins pu lui en toucher deux mots. Peut-être croyait-elle que son absence passerait inaperçue ? Quelle idiote. Cette fille bavarde avait su rester muette quand il ne le fallait pas... Elle était donc de retour. Cependant, un doute subsistait et l'envie d'en avoir le cœur net se faisait sentir. Déglutissant, il se hâta de rattraper la mystérieuse Yongwang – aux vues de son uniforme – par le poignet. Au diable les cours... Elle se retourna et. Oui. Shin Ah, Jung Shin Ah. Son regard croisa le sien sans le lâcher un seul instant, ses lèvres bougeant d'elles-mêmes, alors qu'il pensait pouvoir dire quelque chose qui ne paraitrait pas stupide. Mais non, rien ne sortait. Qui était cette fille, au juste ? Avant son départ, elle était son esclave, en quelques sortes. Par un malencontreux hasard, la demoiselle lui avait jeté un sort qui avait permis au bel Ineo de se venger en lui demandant le plus naturellement au monde d'être son esclave personnelle pendant cinq ans. Joonie était profiteur, évidemment. C'était purement et simplement de sa faute, après tout, elle n'avait pas à se plaindre. Mais du jour au lendemain, elle était partie, laissant son maître seul et sans explication. La revoir si subitement lui produisit une sorte de choc, son impulsivité prenant alors le dessus sur sa raison. Il ne savait pas quoi faire alors que son cerveau réfléchissait à toute allure. Dire quelque chose, ou au moins faire autre chose que maintenir fermement son poignet. « Sh... Shin Ah. » Sans réfléchir, il l'attira vers lui pour qu'elle se tienne juste en face. Les couloirs commençaient doucement à se vider, peu à peu. Joon Hae baissa enfin le regard puis prit sa cravate dénouée entre ses doigts afin de la tendre vers la jeune fille, sans grande conviction. Quoi ? Il ne pouvait pas faire comme si elle lui avait manqué, il ne pouvait pas lui sauter dans les bras en lui criant toute sa joie de la revoir au château. Tout ce qu'il pouvait faire, parce que c'était Joon Hae, c'était être fidèle à lui-même. Et comme si de rien n'était, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés, il chuchota : « Je. J'y arrive pas. Fais-le moi... » Les cinq ans était loin d'être terminés, elle devait reprendre son travail. Le cours de Défense Contre les Forces du Mal n'avait plus aucune importance. Shin Ah était là et ça. Ça. C'était important.


Dernière édition par Yang Joon Hae le Mer 20 Avr - 23:06, édité 2 fois
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Jung Shin Ah
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeMar 19 Avr - 10:28

Ses petits yeux ne parvinrent même pas à distinguer clairement qui était en train de lui demander quoi. Droite devant lui, elle cligna plusieurs fois des yeux, ses trois doigts négligemment enfoncés dans ses tempes. Elle avait mal, très mal, et quelqu'un était actuellement en train de lui demander un service … Parce qu'elle était elle et qu'elle était beaucoup trop gentille pour être normale, elle fit lentement déplacer sa main sur ses yeux, arrachant avec douceur et lenteur son petit poignet frêle des mains de son ravisseur. La jolie yongwang se frotta les yeux, doucement, grimaçant et grognant, encore somnolante de sa folle nuit passée. Est-ce que, elle aussi, elle avait eu droit à une charmante compagnie dans son petit lit ? Non, pas le moins du monde, c'était plutôt l'inverse. Une soirée passée en la compagnie de son petit protégé, le préfet des muneos, où tous deux avaient terminés dans un bar en … piteux état, il fallait l'avouer. Ne sachant plus marcher droit, ni comment regagner leurs dortoirs respectifs, ils s'étaient fais prendre par un de leur professeur. Et voilà que Yoon Ki Suk se mangeait sa première heure de colle par la seule et unique faute de la demoiselle. Si elle culpabilisait ? Oh, sur le coup pas vraiment, cela l'avait plus faite rire qu'autre chose. C'était uniquement aujourd'hui qu'elle en avait pris pleinement conscience, lorsque ces espèces de marteaux frappaient sans cesse contre ses tempes et que ses souvenirs lui revenaient peu à peu, qu'elle se souvint subitement de tout ce qu'elle avait pu faire et dire. Oui, enfin, pratiquement tout, disons. Elle avait passé près d'une heure dans son lit à tourner et retourner, attendant patiemment que tout lui reviennent … Jusqu'à ce qu'une de ses cothurnes ne se décide à lui lancer un sort anti gueule de bois. Honnêtement, Shin Ah n'était pas du genre à réfléchir, encore moins quand elle avait l'impression que des éléphants lui piétinaient la tête, mais à la vue de son amie tenant maladroitement sa baguette, se frottant la nuque et tordant sa petite bouche à la recherche du nom exact du sort, elle avait rapidement compris que si elle tenait un temps soit peu à sa vie, elle se devait de lui arracher la baguette des doigts. Et c'était ce qu'elle avait fais. Écarquillant ses grands yeux chocolat avant de se jeter sur son amie au point que toutes les deux terminèrent sur le sol dans une position qui fit mourir de rire leur troisième colocataire qui venait d'entrer à ce moment-là. La belle avait roulé sur le côté, baguette en main, tandis que la seconde massait avec lenteur et violence son front et, suppliante, elle avait fermé les yeux en sentant cette souffrance. « hwa jin, tue moiiiii » mais rien à faire, la belle avait décidé de la garder bel et bien en vie. Ce pourquoi, elle avait décidé d'aller s'excuser auprès de Kisuk et de, pourquoi pas, mourir à ses côtés. Une première cuite. Une première réelle cuite. Et ça faisait atrocement mal. Elle ne se souvenait même plus comment ils avaient réussis à en arriver à ce stade-là. La seule chose qu'elle savait c'était que, réellement, cela lui avait fais un bien fou de retomber sur une de ses connaissances d'akiwa. Une qui était heureuse de l'avoir de nouveau à ses côtés … Ce n'était peut-être pas le cas de tous les élèves qu'elle avait si précipitamment quitté. Après tout, elle l'aurait bien mérité, non ? C'était sa faute d'avoir été si égoïste et d'être partie sans rien dire à personne. C'était sa faute si elle était faible au point de se laisser avoir par une personne, si elle laissait sa vie pourrir ou briller par la faute d'une seule personne. Le pire dans toute cette histoire ? Cela pouvait être n'importe qui. Jung Shin Ah faisait partie de ce genre de personne, elle aimait tout le monde, et espérait que tout le monde l'aime en retour. Vouloir être miss populaire n'était pas son but, la seule chose en laquelle elle voulait croire, c'était la paix dans le monde et l'amour – bien souvent dans le sens amical du terme. N'était-elle point stupide ? Si, complètement. Stupide. Naïve. Crédule et tellement manipulable. Mais chacun de ses mots, chacun de ses sourires et sa volonté était si forte, que si vous la lanciez sur le sujet, vous finirez, vous aussi, convaincu que la paix dans le monde peut subsister. Ceci allant de pair avant l'absence de haine. if everyone cared and nobody cried, if everyone loved and nobody lied, if everyone shared and swallowed their pride. we'd see the day when nobody died. disait une chanson. C'était son leitmotiv, son hymne, et elle adorait tellement cette chanson … même si cela pouvait apporter la pluie, elle prenait un réel plaisir à chanter cette chanson à un ineo ou au premier yunikon haisseur de moldu qui passait par là. Si on la prenait pour une folle ? Oh oui. Mais les gens apprenaient à leur dépend, que même le plus froid et le plus insensible des personnages, ne peut pas rester de glace ou faire mine de ne pas être touché par une fille si chaleureuse qui croit en ses convictions beaucoup plus que n'importe quoi au monde. C'était ainsi que cela marchait. Toujours. Les êtres que l'on finissait par haïr tellement leur gentillesse relevait de l'insolence avaient toujours un quelconque impact sur nous, ils nous faisaient réfléchir, nous apprenaient un peu plus ce qu'était la niaiserie et, paradoxalement, nous rendait probablement un peu moins amer … En l'occurrence, la gentille petite crédule venait d'apprendre les aléas de la vie avec une personne tout aussi innocente qu'elle, et c'était plutôt dur à vivre. En effet, plutôt que s'arrêter au quatrième étage des muneos dans le but de voir le jeune homme en question, elle avait continué sa descente. Et elle serait probablement partie frapper chez les ineos si quelqu'un ne venait pas de la stopper en l'attrapant par le poignet. Cela l'a stoppa net et elle vacilla en arrière, manquant de tomber, quand elle entendit quelqu'un bégayer son prénom. Quoi, quoi ? Il ne savait plus son prénom ? Un sourire un peu stupide se dessina sur les lèvres de la belle avant qu'elle se sente tournée de force. Elle ne savait pas vraiment de qui il s'agissait ni ce qu'elle devait faire, mais … elle allait le faire. Se frottant tout d'abord les yeux, chassant ces coups de marteau de sa tête avec ardeur. Okay, Shin Ah, okay. Tu es réveillée, tout va bien, le mal de tête te passe alors ne t'enfonce pas davantage dans ta douleur en la réveillant, mh. Elle prit une profonde inspiration avant de subitement ouvrir de nouveau les yeux, tentant d'afficher son plus beau sourire. Elle était plutôt pitoyable, là, avec le haut de son uniforme même pas boutonné – merci à la brassière noire qui cachait un minimum sa poitrine – et un short également noir qui … sortait d'où d'ailleurs ? Ses cheveux n'étaient pas aussi fins et raide que d'habitude, certaines mèches de ses cheveux lui passaient devant le visage et … que pouvait-on dire de sa frange, tiens. Cela semblait être la seule à avoir résisté à la bombe atomique qui lui avait purement et simplement explosé au visage …

Lorsque ses yeux, à présent bien ouverts, croisèrent ceux de son interlocuteur, son petit cœur manqua un battement. Yang Joon Hae. Okay. Yang Joon Hae … Son sang ne fit qu'un tour et son engourdissement cérébral s'évapora soudainement. Non, le type qui l'avait arrêté n'était pas n'importe quel crétin qui avait juste besoin d'une personne pour l'aider à faire … ses yeux se baissèrent vers sa cravate et elle déglutit avec grand peine, pour l'aider à nouer sa cravate, donc. Savait-elle le faire ? Elle n'avait pas une foutre idée de comment il fallait faire. Son père le faisait souvent sous yeux, mais ce n'était que des bribes des souvenirs flous qui ne suffiraient pas à lui dire exactement comment il fallait faire. Peu importait. Il ordonnait, elle s'exécutait, c'était simple. Ne pouvant détacher son regard du sien, elle cligna plusieurs fois des yeux avant de baisser le regard, gênée. Non, pas gênée du fait qu'elle était passablement à moitié dévêtue devant un homme, mais gênée de … l'avoir quitté pendant sept longs mois sans jamais lui donner de signes de vie, sans jamais lui dire le pourquoi du comment, et sans le prévenir d'un éventuel retour. Elle lui devait fidélité pendant cinq ans, et on pouvait dire qu'elle avait complètement failli à sa tâche. Était-ce si grave ? À ses yeux, oui. Elle accordait beaucoup trop d'importance à l'amitié et l'honneur pour se permettre des écarts égoïstes comme elle l'avait fais. La belle s'en mordait les doigts chaque jour depuis son retour, et c'était probablement pour cette raison qu'elle s'était laissée entrainer dans la débauche en compagnie de Ki Suk la veille. Il était le premier à lui montrer qu'il était toujours avec elle malgré son absence. Et ça. Elle en avait eu grandement besoin. Le seul soucis ayant été que personne n'avait été là pour arrêter leurs déboires. Même si on pouvait déterminer la relation de Joon Hae et Shin Ah comme étant La Bête qui exploite la Belle, elle s'était prise d'affection pour lui au point d'exécuter le moindre de ses désirs avec un sourire plus ou moins déconcertant pour n'importe qui. Comme si elle adorait le fait d'être soumise à un homme, comme si elle adorait être réduite à l'état d'esclave. La vérité était tout autre. Elle avait juste trouvé en cet homme quelqu'un de rassurant de par sa prestance, et entre nous, il n'avait absolument rien d'effrayant physiquement. Même s'il ne répondait pas, même sil semblait froid ou ailleurs parfois, elle adorait lui parler. Parler à un mur n'avait jamais été autant agréable que depuis qu'il portait le nom de Joon Hae. Tous les souvenirs du temps passé avec lui refirent surface et elle s'approcha doucement de lui, soupirante, alors que ses doigts délicats s'emparaient de sa cravate. Son regard n'affronta pas le sien, restant vaguement rivé sur son cou, regardant passivement cette cravate. En silence, elle tenta de la nouer comme elle put, sans grand succès, sentir son regard sur elle avait l'effet de douloureux poids sur les épaules. Il devait lui en vouloir, il devait vouloir l'étrangler avec sa fichue cravate, il devait même probablement réfléchir à un plan secret pour se venger … Ses pensées s'embrouillaient dans sa tête et, finalement, ce fut elle qui se décida à rompre la glace en premier.
    « Ex-Excuse mon piteux état physique, j'ai … trop forcé sur la boisson hier soir. » Elle rit, d'elle-même, ce qu'elle était pitoyable. Et quel sujet minable pour engager une conversation. Était-ce tout ce que tu avais à lui raconter pendant ces sept mois ? Pitoyable. « Ne va pas croire que je suis une adepte de l'alcool, hein ! Je … J'ai un peu poussé sur les retrouvailles …  » Une grimace vint s'installer sur son visage, un léger silence de cinq secondes suivant pendant lesquelles elle embrouilla minablement sa main dans se cravate. Pitoyable. « Je. Je ne dois pas être beaucoup plus douée que toi, j'ai vu ça une ou deux fois, et je …  » Elle fronça les sourcils, excédée de faillir à son premier devoir dès son retour. « Rhaaa. Mais c'est que c'est compliqué ces machins-là ! Qui a eu l'idée de créer des trucs pareil ! C'est inutile en plus !  » Et là voilà qui s'énervait contre un simple bout de tissu qui n'avait rien demandé du tout. Puis … Inutile ? Vraiment ? Oui. Mais, il fallait dire qu'elle avait peur de froisser Joon Hae, ce pourquoi elle osa enfin croiser son regard. « ... Inutile mais drôlement sexy, hein. Je nie pas. Mais c'est tellement … Compliqué. Je suis certaine que vous, les hommes, vous avez une partie du cerveau connectée pour savoir faire une cravate ! C'est pas de bol, nous les filles on a une partie pour le vernis, pour les coiffures, les chaussures, les vêtements, les bébés … Mais alors les cravates ! » Se lancer dans un monologue sans queue ni tête n'était pourtant pas une solution pour résoudre le problème. Redîtes-le encore une fois ? Pitoyable, oui. « Quoi que, tu me diras, il y a bien des filles qui en mettent … Eh bien, ma foi, elles doivent avoir un peu de place et ça doit remplacer une de nos options, je suppose. Genre … La case vernis qui sert pas des masses, il faut dire. T'en penses quoi, toi, ça te plait de voir une fille avec des vernis multicolore ? Je suppose que vous vous fichez bien de ce genre de détail. À quoi bon posséder une jolie demoiselle aux ongles parfait si c'est pour qu'elle ne prenne pas soin de son corps ? J'veux dire. Si la demoiselle s'apparente à une boule de bowling, je doute qu'un homme se dise 'ah tiens, elle a de beaux ongles, je veux me marier avec elle!' … Le monde est si superficiel, c'est crevant … Tu ne trouves pas ? » Si encore il avait réussi à suivre … Parler ainsi avait au moins réussi à rendre son esprit très clair, si bien que ses souvenirs se firent plus nettes et elle parvint enfin à nouer cette saleté de cravate qui lui en faisait voir de toutes les couleurs. Contente, un sourire vint éclairer son visage tandis qu'elle relevait ses yeux vers lui, laissant ses mains encore sur le bout de tissu. « Et voilà ! Monsieur est parfait ! »
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeMer 20 Avr - 10:42

Les bruits de pas hâtifs, les conversations diverses, la sonnerie marquant le début des cours, tout avait disparu. Ils n'y avait plus que quelques élèves qui passaient par là, sans doute sans grand intérêt. Certains avaient un livre à la main, d'autres flirtaient simplement avec leur compagnon, ou d'autres encore rêvassaient contre un mur en attendant quelqu'un. Les seuls à ne pas bouger au milieu de ce grand couloir n'étaient autres que Joon Hae et Shin Ah qui gardaient leurs yeux rivés dans ceux de l'autre. En vérité, pas tout à fait. Leurs regards ne s'étaient croisés que quelques secondes mais l'Ineo avait vécu ce moment comme s'il s'agissait d'une mauvaise scène mise au ralentie. Vous savez... Comme cette lamentable scène dans laquelle deux êtres follement amoureux l'un de l'autre se retrouvaient inopinément et, pris d'une grande envie de se coller comme des chewing-gum, s'élançaient l'un vers l'autre en courant. Ça, c'est toujours mis au ralenti. Hé bien là, cela avait produit le même effet dans sa tête, tellement il n'y avait pas cru tout de suite. Pour lui, la Yongwang était définitivement partie et ne comptait jamais revenir. Il s'était même fait à l'idée qu'il ne recevrait jamais la moindre nouvelle de sa part. Et pourtant. Pourtant... Quand on lui avait appris son départ – et ce, le plus naturellement du monde – il s'était senti trahi et était resté froid et muet face à son interlocuteur. L'espèce de contrat qu'ils avaient passé avait alors été bien brutalement rompu et c'était uniquement sa faute. Si seulement elle l'avait prévenu. Mais bien vite, le rouge avait décidé qu'après tout, il pouvait faire sans. Il avait fait ressortir cette sorte d'insensibilité et était passé pour un être sans-cœur. Mais quoi ? Il allait pleurer pour cette fille qui n'avait même pas pris le temps de lui faire passer le message ? Évidemment que non. Il ne savait pleurer que pour sa défunte sœur dont les souvenirs ne faisaient que lui marteler le cœur un peu plus chaque jour. Il ne perdait sa résistance et sa froideur que pour sa petite Mei Li qu'il ne reverrait sans doute jamais. Le reste ne lui semblait en aucun cas assez important pour qu'il ose verser une simple petite larme. Son seul souvenir guidait sa vie toute entière, il n'était ce qu'il était que grâce à elle. Ou à cause ? Il ne savait jamais vraiment. Pour être honnête, il était fier de porter en lui toutes les traces du peu d'existence de la dernière Yang. Il... vivait pour deux ? Car son âme, à tout jamais, serait avec la sienne. Si Joon Hae savait ce qu'était l'amour ? Oui. Mais que pour elle. Il n'y avait que méchanceté, manipulation, torture et perdition pour tous les autres. Tout le positif que l'on pouvait tirer de lui était enfermé dans un coin de son cœur, une toute petite partie qui lui était réservée. Ainsi, Joon Hae resterait pour toujours le démon insensible et glacial qui ne jurait que par le malheur des autres. Ce n'était pas l'homme qui paraissait le diable mais qui était en fait l'ange. Non. C'était en tous points Lucifer. Ce ne serait donc pas cette fille qui n'avait aucun véritable sentiment pour l'Ineo qui ouvrirait cette partie emprisonnée et qui réussirait à prendre autant d'importance que Mei Li dans sa vie. Pourtant, bien avant son départ, il s'était senti attiré par elle, il avait déjà souhaité lui accorder plus d'attention qu'aux autres mais il n'était parvenu qu'à l'exploiter comme elle l'avait autorisé à le faire. Soit. C'était aussi mettre un terme à sa liberté. Lui qui, finalement, avait décidé de ne plus s'attarder sur une relation sérieuse. Ce fut quand il apprit pour son départ, qu'effectivement, il comprit qu'il avait bien fait de ne pas s'approcher un peu plus d'elle. Joon Hae était un coureur de jupon au succès qui n'était plus à prouver mais quand il officialisait sa relation avec l'une de ces filles, il devenait alors fidèle et sérieux. Jusqu'à même faire des efforts pour que tout tienne la route. Quelques jours après le départ de Shin Ah, il s'était donc senti soulagé, s'étant évité une belle erreur. Mais maintenant qu'elle était là, était-ce encore le cas... ?

Shin Ah s'empara finalement de sa cravate, silencieuse. C'était d'ailleurs bien étrange. Joon Hae se souvenait de ses interminables discours dont il attendait chaque fois patiemment la fin pour pouvoir exposer son propre avis en trois minables mots. Mais là, elle était aussi muette que lui. Pendant qu'elle s'acharnait sur le nœud de cravate qui, décidément, ne voulait pas se laisser faire, il la fixait, le regard vide, se remémorant les nombreuses gaffes qu'elle avait commises et qui avaient réussi à le faire sourire. Voire même rire, finalement. Un fin sourire apparut alors sur son visage. Était-ce le souvenir de ce qu'ils avaient vécu ou la joie de la revoir qui montrait enfin le bout de son nez ? Les deux, sans doute.
Il passa une main dans ses cheveux désordonnés, songeant enfin à l'image qu'il pouvait montrer de lui à la fille qui lui plaisait toujours autant. Les coiffant distraitement de ses doigts en s'humectant les lèvres, il ne la quittait pas des yeux. Ils agissaient tous deux comme si de rien n'était, comme si les sept derniers mois n'avaient été qu'un rêve dont il venait de s'éveiller le matin-même et ça avait le don de le mettre ou mal à l'aise ou très à l'aise. C'était un sentiment inexplicable. « Ex-Excuse mon piteux état physique, j'ai… trop forcé sur la boisson hier soir. » Il fut dès lors persuadé qu'elle allait se mettre à parler toute seule, car il savait pertinemment qu'aucun mot ne sortirait de sa bouche. Et c'est exactement ce qu'elle fit. Le fier rouge et or ne pouvait tout simplement pas se résoudre à la stopper dans son monologue, preuve irréfutable qu'elle était bel et bien de retour. Joon Hae l'écouta donc calmement parler de cerveaux, de cases et d'ongles pendant qu'elle donnait enfin naissance à un nœud correct. Cette cravate qui finalement n'avait plus grand intérêt puisqu'il ne fallait pas compter sur lui pour aller en cours après ça. Sans doute n'allait-il pas la retenir toute la journée pour la garder avec lui et lui ordonner une chose ou une autre. Mais juste probablement s'isoler quelque part pour réfléchir quant à cette mystérieuse joie de la revoir au château. Son sourire s'estompa soudain quand Shin Ah cessa de parler. Il porta une main au menton de la jeune fille pour relever sa tête et la forcer à le regarder dans les yeux. « Pourquoi t'es partie, mh ? » Il lui fallait une réponse. Il lui en fallait une. Même si cette question n'avait aucun rapport avec le sujet que la Yongwang avait entamé, il devait être fixé. « Pourquoi ? Tu étais si pressée au point de ne pas pouvoir me laisser un mot ? Trop pressée pour jeter dix pauvres mots à quelqu'un qui aurait pu me prévenir ? T'es sacrément égoïste. Ou alors, je ne suis que le méchant Ineo qui t'exploite sans arrêt parce que tu as eu le malheur de me lancer un sort ? » Comme s'il allait faire dans la délicatesse. Comme s'il allait être compréhensif. Non. Il savait parfaitement qu'il ne devait pas être le seul à avoir été sans nouvelle mais peu lui importait, au fond. Joon Hae se fichait totalement des autres et de ce qu'ils avaient pu ressentir. Il lâcha son visage, presque de manière brusque, et reporta son regard sur ses lèvres. Des lèvres qui lui paraissaient étrangement parfaites. Il passa une nouvelle fois sa langue sur les siennes puis releva les yeux vers les siens pour en admirer la couleur. « J'aurais espéré être un peu plus que ça, quand même. » Yang Joon Hae, tu es incompréhensible. Sans doute cette dernière phrase cachait-elle un petit sous-entendu. Elle est plus qu'une esclave, pour toi, Joonie ? C'est ça ? Elle te plait, mh ? Bonjour, je suis ta conscience. Je peux te dire que tu as un peu plus de pensées pour elle. Un peu plus que tu ne le voudrais surement. Réveille-toi, mon grand, elle est revenue.


Dernière édition par Yang Joon Hae le Jeu 21 Avr - 1:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeJeu 21 Avr - 1:38

Évidemment qu'elle s'était attendu à cette question, elle avait beau être une dragonne irréfléchie, il lui arrivait d'avoir des moments de lucidité. Elle était partie, elle avait quitté tout le monde sans états d'âmes, pour de bonnes raisons, oui, mais de manière égoïste. Le problème étant qu'elle en avait plus que conscience, la jeune fille avait surtout peur que l'on lui reproche de manière trop explicite et là … l'on ne pouvait pas réellement dire que le jeune homme avait fais dans la dentelle. Tout ce qu'elle avait redouté. En l'espace de quelques secondes, les élèves avaient détalé, elle avait noué une cravate et l'agitation avait fais place au vide. Au vide complet. Il fallait bien avouer que sa vaine tentative de détendre un peu l'atmosphère en lui racontant la première ânerie qui lui était passé par la tête n'avait pas été fructueuse … Ce fut sans tact ni délicatesse aucune que le l'ineo vint lui claquer cette horrible question. Celle qu'elle avait tant redouté, celle qu'elle détestait qu'on lui pose. L'erreur était humaine, disait un dicton, et même si elle avait pleinement conscience d'avoir fais une erreur en partant si rapidement et sans rien dire ; personne au monde ne serait dans la capacité de lui dire que son départ était si futile que cela. Au fond, il l'était. Inutile et parfaitement égoïste. Et c'était justement parce qu'elle le savait qu'elle s'en mordait tant les doigts. Il n'avait pas pris des pincettes pour le lui demander, se lançant directement dans le sujet en ignorant profondément son petit monologue passé – non pas qu'il y ai quoi que ce soit à répondre à cela. Cela eut l'effet d'une claque. Comme si on était si en colère contre elle qu'elle ne méritait qu'un retournement de baffe sur sa petite peau blême. Et pour sûr, cette frappe-là n'allait pas être sans conséquences. Elle lui laisserait une large et longue trace rouge, elle ne partirait pas avant qu'elle ai trouvé le moyen de se racheter. Ignorant simplement que se racheter était quelque chose d'inutile. Comment pouvait-on prétendre vouloir atténuer la douleur d'une action si on ne trouvait que le moyen d'en faire une autre complètement opposée afin d'apaiser cette amertume ? Quand on y réfléchissait bien, cela n'avait aucuns sens. Les erreurs sont faîtes, la douleur subsiste et on ne peut rien y faire. C'est la dure loi de la vie. La seule chose à devoir effectuer, c'est assumer en prenant le blâme, avancer sans jamais se retourner. Rester libre de toutes actions en gardant bien en mémoires nos fautes passées. Mais parce que Jung Shin Ah ne croyait pas en cette théorie, elle préférait rester tournée vers le passé, ouvrant les bras à la première chose qu'elle pouvait faire pour se faire pardonner. Et ce, même s'il s'agissait d'une action impossible à faire. Elle y mettrait tous ses efforts. Et parce que Jung Shin Ah ne faisait pas partie de ce genre de fille dont l'âme est quelque chose de précieux, elle la vendrait volontiers à quiconque veut la posséder si, et seulement si, en échange elle est lavée de toutes fautes. Stupide ? Inconsciente ? Irréfléchie ? Impulsive ? Yongwang, tout simplement. Ah, c'était certain, ce sacré Jimmy ne s'était pas planté en l'envoyant dans cette maison. Elle était l'incarnation même de la perfection dragonne. Et, non, ce n'était pas du tout un compliment. Seulement, là, l'impulsivité avait fais place au silence. Ses yeux rivés dans les siens, elle entrouvrit la bouche, ses pupilles s'agitant dans tous les sens pour fuir ce regard si froid, si dur, qui transperçait le sien. Oh oui, elle ferait n'importe quoi pour se faire pardonner si jamais il avait l'audace de lui demander quoi que ce soit, mais affronter ses yeux était quelque chose d'impossible pour elle. Simplement parce qu'elle n'assumait pas ses actes et parce que son départ devait rester le plus secret au monde – disons ses motivations, plutôt – elle resta silencieuse face à lui, ses petites lèvres tremblotantes bougeant sans être dans la capacité d'émettre un simple son. Que pouvait-elle lui dire, au final ? Un connard a profité de mon cœur et comme je suis trop pure, trop innocente, ou en d'autres termes trop niaise et naïve, j'ai eu mal. Il a brisé mon cœur, il a souillé mon corps, et il s'est cassé sans autres artifices qu'un sourire narquois et moqueur. J'ai sombré dans la déprime, je n'allais plus en cours, je souhaitais creuser un trou et finir ma vie en Hermite mais, heureusement, à ce moment-là ma tante a eu un grave soucis de santé et je suis donc retournée dans mon pays pour m'oxygéner et, par la même occasion, prendre soin d'elle. Cela dit, elle ne souhaite pas que ses enfants soient au courant alors, je t'en prie Joon Hae, ne dis rien. Je t'en prie. Reste muet. Pour moi. Et je ferais tout ce que tu attends de moi en échange. Et je ne partirais plus. Et je te dirais toujours tout ce qui se passe dans ma tête. Je serais toujours à tes côtés, s'il te plait, ne m'en veux pas. … Pas terrible comme genre d'excuses et d'explications, tout de même. Cela semblait si pathétique. Si pitoyable, une fois de plus. Il allait probablement rire devant son explication, elle était si faible, elle vivait au crochet des autres. Un lui tournait le dos et c'était terminé. À quoi cela servait-il d'être la jolie Jung qui ne passait pas inaperçu dans les couloirs et qui avait, il fallait le dire, pas mal d'attention si c'était pour la laisser toute seule lorsqu'elle était dans le besoin ? La réponse était claire et simple, ils ne voulaient pas Shin Ah, non. Ils ne voulaient pas la jolie petite furie blonde – et actuellement brune – qui chahutait dans les couloirs et qui était toujours là pour mettre un peu d'ambiance et faire rire, non. Ce n'était pas ça qu'ils voulaient. Ce qu'ils voulaient, tout simplement, c'était son corps et rien d'autres. Et il y avait des fois où elle rêvait de prendre cinquante kilos en plus pour voir si elle serait toujours autant appréciée ou si ce qu'elle soupçonnait était bel et bien réel. Mais elle ne se voilait plus la face, elle touchait juste. Ses rapports avec les hommes – hors mis les gays, n'est-ce pas – était tous masqués, faussés par ce désir de l'avoir dans leur lit plutôt que la garder en tant que bonne copine … C'était quelque chose qu'elle avait appris à ses dépends, et elle ne comptait pas se faire avoir deux fois … Du moins, elle l'espérait.

Il enfonça le couteau dans la plaie, la traitant d'égoïste et lui demandant si elle ne faisait que le voir comme étant le méchant garçon qui l'exploitait plus qu'autre chose. Une boule se forma dans le creux de son ventre, et l'envie de fuir à toute jambe se présenta à elle, ses jambes commençaient déjà à chanceler et elle savait qu'elle ne supporterait pas bien longtemps les accusations, en ayant beaucoup plus que conscience. Ses yeux la brûlaient, et elle ne parvint à rien faire autre qu'entrouvrir la bouche, laissant ses petites lèvres rosées trembler à souhait. Elle avait si froid soudainement, était-ce le poids de la culpabilité qui commençait à craquer sur ses petites et frêles épaules ? Sans doute. Une vague de frisson lui brûla l'échine et elle ne parvint à rien faire autre que le regarder avec des yeux implorants, larmoyants, laissant échapper un faible soupir.
    « Je … »

Rien ne sortait. Que voulais-tu dire, ma belle ? Tu es désolée ? Tu ne recommenceras plus ? Tu comptes lui expliquer la raison de ton dépar ? Tais-toi. Dans tous les cas, rien n'est assez valable, rien n'est bon, alors tais-toi. Ne dis rien, petite, ne dis rien. Garde ta salive pour plus tard, après tout, tu t'y attendais. Le sujet est trop compliqué à aborder pour ton pauvre petit caractère, alors oublie. Laisse tomber. Et mets-toi à genoux.
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Yang Joon Hae
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeDim 24 Avr - 13:53

L'être humain est condamné à se poser des millions de questions sur tout, tout le temps et à tout jamais. C'est évidemment un fait. Cela prouve quelque peu à quel point l'Homme ne sait rien du monde qui l'entoure, ou pire, rien de ce qui le définit lui-même. "Pourquoi je préfère le salé au sucré; est-ce bien la peine de croire en la destinée; suis-je vraiment si différent ?" Il y a donc environ six milliards de cerveaux qui cherchent désespérément des réponses... Est-ce qu'ils les trouvent ? Certains oui, d'autres non. A chacun sa façon de s'en sortir, après tout. Il y a ceux qui ont enfin trouvé une réponse qui leur convenait un minimum, ceux qui ont abandonné après plusieurs échecs pour se pencher sur une nouvelle question et, entre ces deux-là, il y a ceux qui pataugent encore lamentablement dans leur profonde incertitude. Yang Joon Hae était dans ce dernier cas. Shin Ah lui plaisait-elle au même titre que toutes les autres ou était-ce bien différent comme tout portait à le croire ? Elle était là, devant lui, avec des yeux larmoyants qu'il se forçait presque à fixer. Ce n'était même pas divertissant de la voir ainsi... Bien sûr, il n'allait pas jusqu'à ressentir un quelconque regret quant à ses paroles très franches, non, mais ce qui piquait son petit cœur de cinglé n'en était pas très loin. « Je... » C'était là tout ce qu'elle était capable de répondre, en plus ? Il ne savait plus trop quoi penser de toute cette situation, il n'était même pas sûr d'avoir fait le bon choix en la retenant dans ce couloir. Était-ce si intéressant d'avoir raison, dans de telles circonstances ? Était-ce si jouissif, cette fois, de la voir sans argument pour se défendre ? Non, pas vraiment. Et Dieu seul sait à quel point Joon Hae adorait semer le trouble dans les esprits. Dieu seul sait à quel point il pouvait apprécier ce sentiment de supériorité indéniable que la culpabilité donnait à celui qui n'en était pas incombé. C'est vrai, quoi. Au moindre problème, il n'était pas difficile de remettre une quelconque erreur sur le tapis pour avoir le dessus. Avec un minimum d'intelligence, on pouvait toujours obtenir ce que l'on voulait. Il fallait aussi savoir quand utiliser ce... pouvoir afin de gagner au mieux les faveurs de la victime. Mais là, il ne pouvait tout simplement pas se sentir fier et supérieur parce qu'au final, son départ l'avait vraiment touché. Oh... Vraiment ? S'il l'avait abordée en faisant comme si de rien n'était, ce n'était absolument plus le cas. Comment le pourrait-il ? Aaah... Encore tant de questions. C'était usant.

Les yeux de Joon Hae se baissèrent de nouveau vers ses lèvres qui tremblaient légèrement. C'était un appel à la dépravation. Un véritable appel au viol. Il ignorait si elle en avait conscience mais il espérait que non car sans doute pouvait-elle en manipuler plus d'un avec ça. Oh... Il doutait quand même fortement qu'elle puisse se jouer de lui ainsi. Shin Ah n'était pas comme ça. Du moins, le pensait-il. Le rouge scruta le couloir d'un bref regard savourant tout de même le long silence qui s'était installé. Il fallait bien trouver quelque chose pour détacher son regard de ses lèvres... qu'il voulait. Oui, c'était cela. Il se l'avouait bien, en fait, ça ne lui déplairait pas de l'embrasser. Tiens. Pourquoi pensait-il à cela ? Parce qu'il avait un quart du cerveau complétement idiot et qu'il ne comprenait pas qu'elle lui plaisait plus que toutes les autres filles hideuses qui peuplaient le château. Pourtant, à tenir toujours son regard fixé sur cette partie de son visage, l'envie devenait de plus en plus forte et donc, de plus en plus explicite. Honnêtement, il avait bien envie de se lancer et de laisser faire les choses mais il ne lui faisait plus confiance. Si vraiment il essayait de construire une relation un tant soit peu sérieuse, il fallait qu'il puisse avoir une entière confiance en la belle et le départ précipité de Shin Ah, alors qu'il se posait déjà tant de questions, n'avait vraiment aidé en rien. Cette fille ne serait pas un simple coup d'un soir, il ne l'accepterait pas. Sans doute qu'elle ne voudrait pas de lui non plus, de toute façon.
Il se sentait vraiment idiot à rester ainsi debout, dans le grand couloir qui s'était encore vidé un peu plus, face à elle. Il fallait vite qu'il prenne les choses en main afin de laisser fondre ce lourd silence empli de culpabilité qui ne l'amusait finalement plus. Alors il reporta son regard sur ses yeux puis de nouveau sur ses lèvres. Il y revenait sans cesse, sans pouvoir lutter. Il n'y avait vraiment que Joon Hae pour ne pas voir à quel point elle lui plaisait. Vraiment stupide. Il s'humecta les lèvres puis s'approcha doucement du visage de Shin Ah. Il était maintenant beaucoup trop près pour pouvoir résister à cette attirance presque phénoménale. Oui, en exagérant un peu. « Je peux te faire confiance, cette fois ? » Sa voix s'était faite intimidante et très sérieuse. Il hésita un instant à suivre ses idées, la regardant dans le blanc de l'œil sans ciller. Il la provoquait sans doute un peu pour voir s'il devait s'arrêter à cet instant. Mais être si proche de ses lèvres ne lui permit pas de prêter une quelconque attention envers Shin Ah, peu soucieux de ce qu'elle pouvait ressentir, au fond. Il prit une grande inspiration avant de lâcher un simple « Peu importe... » Sans laisser une seule seconde de répit, il s'empara de ses lèvres en un délicat baiser. Si léger qu'il ne l'avait probablement pas senti. Mais... N'était-ce pas un peu abusé pour elle de se voir embrassée par quelqu'un comme lui ? Enfin... Quelqu'un qui ne s'assurait jamais si ses demandes lui convenaient ? Joon Hae eut finalement ce regret-là. De ne pas s'être occupé de son avis à elle. Alors avec ce très léger baiser, il voulait seulement s'assurer qu'il ne serait pas rejeté car, finalement, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle ressentait pour lui. Le voyait-elle comme un ami, comme un tortionnaire ou... plus ? Il doutait beaucoup en ce qui concernait la dernière possibilité mais... pourquoi pas, après tout ? Mais pour maintenant, Joonie, tu peux continuer.

L'Ineo souffla légèrement contre ses lèvres, ne les quittant pas des yeux. Qu'avait-il à perdre, de toute façon, dans tout ça ? Joon en avait décidément bien marre de ne pas savoir quoi penser. Bon... Peu importait ce qui arriverait, elle lui devait service pendant encore quatre ans et demi, lui faisant gracieusement don des sept mois qu'ils avaient perdu. Il n'y perdait donc strictement rien. Mh ? Une de ses mains vint caresser ses cheveux pendant que l'autre se posait délicatement sur sa joue alors qu'il faisait un pas en avant. Ses lèvres retrouvèrent enfin les siennes pour un baiser cette fois beaucoup plus franc que le premier qui laissait transparaitre bien plus de sincérité. Ses yeux s'étaient fermés d'eux-même et il y mettait toute la douceur dont il pouvait faire preuve. Il voulait que ce soit beau, que ça lui plaise, il voulait même qu'elle en redemande, peut-être ? Il la fit reculer lentement vers le mur le plus proche, gardant ses lèvres pressées contre les siennes, sans gêne aucune. La belle Yongwang buta enfin contre la surface dure et froide du mur gris, offrant au rouge et or le moment d'éloigner quelque peu son visage pour lui lancer un regard. Il était beaucoup trop sincère pour que Shin Ah puisse douter de ses intentions. En fait, il se fichait bien de ce qu'elle ressentait. Jamais elle ne s'en était soucié lorsqu'elle avait quitté le château, alors pourquoi prendrait-il cette peine ? Voilà qu'il changeait encore d'avis. Il entrouvrit la bouche et se perdit de nouveau entre ses lèvres, laissant sa langue glisser contre la sienne avec assurance. Sa main droite descendit le long de son bras avec lenteur jusqu'à parvenir à sa taille. Oui, c'était peut-être un peu trop d'un seul coup mais elle était chargée de faire tout ce qu'il désirait dans les moindres détails. Hé bien voilà, c'était ce qu'il voulait.

Ce qu'il ressentait, lui ? Pas grand chose, pour être honnête. Mis à part un léger quelque chose au niveau du ventre... Alors, est-ce que Shin Ah te plait, Joon ? La réponse est oui.
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Jung Shin Ah
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeDim 24 Avr - 23:15

    « Je peux te faire confiance, cette fois ? »

Cela avait au moins eu le mérite de la perdre davantage dans ses pensées déjà toutes bien emmêlées. Qu'était-ce que ce 'cette fois' ? Cela voulait-il dire qu'il avait eu un quelconque sentiment de trahison la fois passée ? Quelle fois, d'ailleurs ? Celle où elle était partie ? Faisait-il exprès de l'enfoncer dans ses remords et sa culpabilité ? Certainement que oui, après tout, c'était un ineo, n'est-ce pas ? Et la majorité d'entre eux adoraient voir ceux des autres maisons patauger complètement dans une étendue de sable mouvants, se débattant comme des beaux diables pour rester en vie, tout en sachant pertinemment que les sables en question finiraient bien par les engloutir sans une seule once de culpabilité. Et les ineos, dans tout ça, ils étaient quoi ? Les 'amis' qui les poussaient dans ces sables et qui se délectaient de leur fin proche. Joon Hae était comme cela ? Oh, bien sûr qu'il l'était. Toutefois, il n'avait jamais vraiment montré cette façade de lui avec elle, comme quoi, il y avait vraiment un début à tout, non ? Son envie de mourir sur le champs refit surface de plus belle. La seule chose que l'on pouvait dire, c'était qu'il savait bien s'y prendre pour lui donner envie de se jeter elle-même dans la grotte des sirènes afin de finir en repas pour celles-ci. Il y avait toujours eu une espèce de rivalité entre les rouges et les jaunes. Pourquoi ? Elle n'en avait jamais su trop rien, se disant simplement qu'elle devait être l'exception … qui finalement confirmait la règle. Kessy lui tournait le dos, fâché, Joon Hae s'y mettait également … Alors, quoi, au final ? Ces deux maisons là étaient réellement faîtes pour se haïr ? Juste sous prétexte que la première est beaucoup plus réfléchie et calme que la seconde ? Non, ce n'était pas une raison. Du moins, pas pour la belle. Après tout … Les muneos étaient également du genre à penser, non ? Alors pourquoi leurs relations étaient toujours beaucoup plus simples qu'avec celle des rouges ? Des asociaux, voilà ce qu'ils étaient. Solitaires, en plus de cela, ne trouvant bonne compagnie qu'auprès des gens qu'ils parvenaient à rabaisser plus bas que terre – et malheureusement, c'était beaucoup trop fréquent pour la normale. Paradoxalement, ils étaient sans doute les plus francs de tout le château. Pas dans leurs discours, non, ils étaient tous faussés, mais dans leurs relations. Un ineo n'aimait personne – c'était maintenant une chose sûre – et il n'aimera jamais personne, c'est un fait, ils resteront seuls à jamais et ce, même si les autres viennent vers l'un d'eux. S'ils ne vous aimaient pas, ils vous le faisaient clairement comprendre sans détour ou sans hypocrisie masquée comme pouvaient parfois le faire d'autres élèves de maisons différentes – voici le raisonnement de Jung Shin Ah à l'heure actuelle. Raisonnement tout aussi faux que tous ceux qui ont le malheur de traverser son esprit, malheureusement pour elle. Les rouges étaient du genre à manipuler les gens, à les mettre à leurs pieds. Elle plus que quiconque devrait le savoir, après tout. Celle qui se faisait exploiter jusqu'à son départ précipité. Celle qui, malheureusement, ne voyait que le bien partout, sauf chez elle – caractéristique peu originale, au final. Pourquoi ce ressentiment de culpabilité, au final ? Simplement parce qu'elle n'était qu'une banale petite fille niaise qui faisait des erreurs qu'elle ne se pardonnerait jamais. Oh, oui. Quoi d'autre ? Pouvait-il lui faire confiance ? La Shin Ah habituelle lui aurait crié un énorme oui au visage, quitte à lui détruire les tympans, mais celle qui se tenait droit face à lui était sur le point de lui lancer un 'non'. Pourquoi, non ? Déprime. Et parce qu'elle était humaine, donc faible, et qu'à la prochaine déprime rien ne lui disait qu'elle ne referait pas cette erreur, celle de partir en tout plaquant, en ne prévenant personne … La pauvre yongwang était complètement perdue. L'habituelle Shin Ah aurait probablement assuré qu'elle ne referait plus jamais d'erreurs de ce type, se pliant en quatre pour se faire pardonner ; mais celle qui était là, au bord des larmes, en train d'essayer de se souvenir s'il était probable de lancer un avada kedavra à soi-même, se sentait faible, trop faible, si faible qu'elle était persuadée qu'elle était du genre à refaire le même genre d'erreur. Mais voyant combien elle s'en mordait les doigts, sa prochaine fuite serait … probablement sans retour. Alors, au final, est-ce que Joon Hae pouvait lui faire confiance ? Là ? Actuellement ? La réponse était purement négative.

Heureusement pour elle qui ne se souciait pas de ce qu'elle pensait.

Il s'en fichait complètement de ce qu'elle avait pu répondre, si elle en avait été dans la capacité, et ce 'peu importe' le prouvait bien. Alors la première question avait-elle été simplement rhétorique ou beaucoup plus profonde ? Dur à savoir. Lui avait-il demandé cela car il ne voulait pas qu'elle l'abandonne de nouveau ? Non, non, impossible. Il avait tout un tas de groupies toutes plus jolies les unes que les autres et, surtout, dans la mesure de lui donner tout ce que tout homme attendait. Elle, non. Elle était si banale et si coincée au final – c'était ainsi qu'elle s'estimait – elle ne valait rien à côté des autres, il n'y avait aucunes raisons pour qu'elle ait quelque chose de spécial aux yeux de quelqu'un. Et certainement pas aux yeux du jeune homme … Elle releva les yeux vers lui, et c'est à cet instant précis qu'elle percuta réellement que … Il était proche d'elle, très proche. Sa première question l'avait déroutée, la seconde l'avait faite prendre conscience qu'il se tenait là, juste en face d'elle, et qu'elle ne lui échapperait pas. Prisonnière d'un ineo qui voulait la voir descendre, prisonnière d'un ineo dont la proximité de corps lui rappela étrangement celle des derniers qu'elle avait côtoyé. Le plus récent était Kessy, évidemment, et c'est dans cette grande tour, sous le froid glacial d'une nuit d'hiver, qu'il l'avait, lui aussi, embrassée. Mais cela n'avait rien eu avoir avec l'autre, non, cela avait eu quelque chose de rassurant, de transportant. Rien de précipité, tout avait été calme, en douceur … Jusqu'à ce qu'il lui annonce qu'elle l'attirait beaucoup. Mais cela ne lui avait pas donné envie de fuir plus que cela, au final … parce qu'il savait, lui aussi, ce que son ancien cothurne de chambre avait fais d'elle. Ancien camarade qui, lui n'avait pas hésité l'ombre d'une seconde avant de l'avoir et de la jeter comme un pauvre déchet, sachant pertinemment qu'elle avait eu le malheur de s'amouracher de lui. Le point commun entre ces trois garçons là ? Cette proximité, et ce même regard. Ce même regard qui avait fini, au bout d'un moment, à vriller sur les lèvres de la jeune fille. Shin Ah savait que Kessy ne lui voudrait jamais de mal, bien qu'elle eut pensé la même chose que Jun, et elle pensait également que Joon ne lui ferait rien. Finalement, cette fille mériterait un trophée pour les pensées les plus absurdes. Elle en prit réellement compte dès qu'il posa ses lèvres contre les siennes. Doucement. Tout doucement. La belle n'avait embrassé que trois personnes dans sa vie, et elle était dans la mesure d'affirmer sans l'ombre d'une hésitation, que les trois baisers en question étaient bien différents les uns des autres. Était-ce normal ? Ne l'était-ce pas ? Elle n'en savait foutrement rien. Prenant simplement conscience du fait que … minute, il était en train de l'embrasser ! Ses yeux restèrent ouverts, ses pupilles s'agitant dans le vide, n'y voyant plus rien, et n'y croyant surtout pas. Un choc électrique, voilà ce qu'elle avait ressenti. Aussi bien dans son minable cerveau qui ne comprenait rien à rien, et aussi bien dans tout son corps, ayant l'impression qu'une décharge avait traversé ses veines l'espace d'un instant. Tout bascula. Que faisait-il ? Pourquoi ? Était-ce sa manière de le lui faire payer ? Voulait-il lui faire ce que Jun lui avait fais en premier ? … Jun, Joon … Des prénoms qui se ressemblaient étrangement, le premier avait été le colocataire de Kessy, le second l'était devenu … Au final, est-ce que l'histoire n'allait pas se répéter ? Elle tressaillit. Pour la première fois de sa vie, elle pensait trop, et pour la énième fois, c'était une paranoïa qui la faisait complètement délirer. Où était passée la yongwang irréfléchie qui fonçait dans le tas en omettant le fait qu'elle pouvait se faire avoir par n'importe qui, de n'importe quelle façon … ? Elle était cachée par cette fille craintive et apeurée qui ne demandait qu'à retrouver son ancien elle … Quelqu'un s'en sentait capable ?

Ses mains restèrent figées sur sa cravate, ses yeux tentèrent de percer les siens sans jamais oser les croiser, et elle prit une longue inspiration dès qu'elle sentit ses mains à lui se poser successivement dans ses cheveux et sur sa joue, laissant ses yeux se clore doucement l'espace d'une seconde. Pourquoi cette inspiration ? Pourquoi ses yeux s'étaient-ils fermés par eux-même ? Pourquoi tentait-elle vainement de refouler les tremblements qui secouaient son petit corps fragile ? Actuellement, elle en avait réellement rien à foutre, vraiment. Et, comme si elle s'y attendait au final, ses lèvres vinrent retrouver les siennes, avec cette même douceur que précédemment, mais en beaucoup plus concret, comme si le premier n'avait été qu'un préambule, qu'une légère introduction pour vérifier si elle allait s'en aller en courant ou si elle allait rester. La réponse était évidente. La situation était incompréhensible pour elle, un sentiment de peur – sans en être – naissait en elle par cette peur obsédante de se faire avoir à nouveau, mais elle était également hypnotisée par le jeune homme, et même si son cerveau lui hurlait de fuir à toute jambe pour éviter d'essuyer un nouveau échec, son corps refusait obstinément de se plier à ses désirs là. En revanche, elles se pliaient à la volonté du jeune homme, reculant, reculant, reculant jusqu'à ce qu'il la coince contre un mur. Peu lui importait, il n'avait visiblement pas l'air de vouloir qu'elle s'échappe, et finalement elle non plus. C'était presque comme si elle se sentait rassurée, comme si elle avait l'impression qu'il l'entourait de ses ailes afin de la maintenir contre elle mais, eh, n'était-ce pas de stupides pensées, celles-là aussi ? Elle s'en souciait plutôt, oui, était-il du genre à réellement la vouloir pour lui, ou la voulait-il pour un soir ? Mystère. Mystère qu'elle avait envie d'élucider ou qu'elle devait élucider. … Réponse qu'il lui servait sur un plateau, venant planter son regard dans le sien sans cette dureté et cette froideur donc il avait pu faire preuve lorsqu'il avait abordé le sujet de la confiance. Déglutissant discrètement, elle laissa son regard partir sur le côté, mordillant sa lèvre inférieure. Il avait l'air. Honnête. Mais l'honnêteté n'était pas un trait de caractère commun aux ineos, n'est-il pas … ? C'est ainsi que vint un troisième et dernier baiser, allant crescendo. Il avait commencé par un premier presque inexistant, un second appuyé, et un troisième … passionné. Ou du moins assez pour abattre la première des résistances de la demoiselle, en d'autres termes ses réactions corporelles. Ce n'étaient plus ses lèvres qui tremblaient, mais son corps entier. De peur ? De désir ? … Aucune idée, il se mettait tout seul à réagir. Lorsqu'elle se sentir défaillir à ce point, une de ses mains glissa jusqu'à la sienne – celle posée sur sa hanche – qu'elle posa dessus tandis que l'autre agrippa malgré elle sa cravate, effectuant une légère pression afin d'approfondir leur contact. Ne se rendant pas vraiment compte de ce qu'elle faisait … Allant de pair avec cette irrépressible envie de pleurer, elle ne voulait pas, non, elle ne voulait pas reprendre le chemin qu'elle avait emprunté sept mois en arrière, elle n'en avait aucunes envies. Des flash lui revinrent en tête. Le premier à lui avoir donné un vrai baiser digne de ce nom, c'était lui, non … ? Si. Il y avait beaucoup trop de « faits » qui rapprochaient les deux jeunes hommes, et actuellement, elle avait peur de ce qu'il pouvait bien lui faire après …
    « Stop … » lança-t-elle, décontenancée, en le repoussant doucement, baissant les yeux vers le sol, ayant l'impression que son cœur était écrasé sous une quelconque pression. « … Stop … » Répéta-t-elle, doucement. « … Je … Peux pas. » Elle se mordit les lèvres, laissant sa tête vers le sol et sa main sur son torse. « Dis moi juste …  » Sa main, posée sur la sienne, la fit glisser sur sa cuisse, esquissant un faible sourire moqueur plus qu'autre chose, elle chuchota. « Tu veux ça … ? » Sous-entendu: son corps … « Ou ça ? » S'enquit-elle finalement en faisant remonter sa main sur son cœur. Relevant doucement le visage vers lui, elle détourna tout de même les yeux. « Parce que si tu choisis la première option, alors ne … me fais pas confiance. » Avoua-t-elle faiblement. « Ou si c'est autre chose … je … euh …  »

On pouvait dire qu'il avait trouvé le moyen de lui faire perdre la parole.
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky.   No one is free, even the birds are chained to the sky. Icon_minitimeLun 9 Mai - 0:57

« Stop... »

Il ne l'avait pas volé, après tout. Avoir gouté à ses jolies lèvres roses sans avoir eu une quelconque invitation, au bout de quelques minutes seulement alors qu'ils ne s'étaient pas vus pendant plus de sept mois avait été osé. Joon Hae en avait eu envie, il l'avait fait, elle avait répondu à ce baiser en attrapant sa cravate enfin nouée puis elle avait fini par le repousser. Quoi de plus normal, me direz-vous... Oui mais ce moment où Shin Ah s'était laissée emporter n'avait pas échappé à l'Ineo. Il lui plaisait surement un minimum, non ? En tout cas, Joon était bel et bien sûr qu'il ne la voulait pour lui, après cela. Un baiser si honnête de sa part ne pouvait être qu'une belle preuve. Mais la jeune fille ne le savait surement pas. D'ailleurs, ce qu'elle fit par la suite ne l'étonna qu'à peine. Sa cuisse puis son cœur... avec cette question dont la réponse était si évidente. Elle ne savait pas... Évidemment. Il baissa les yeux avant de retirer sa main, trop proche de sa poitrine, il fallait l'avouer. Avoir des pensées malsaines maintenant n'allait aider en rien. Alors. Son cœur ou son corps. Ah. Il était sûr que ce n'était pas son caractère qui l'avait attiré en premier lieu chez elle. Un corps parfait, ça se remarque. Mais, à vrai dire, maintenant, il s'en fichait un peu. Il ne pouvait pas non plus dire qu'il voulait vraiment son cœur car il n'aurait jamais la prétention de la forcer à l'aimer avec le privilège immense de la faire obéir... Non, en fait, il voulait juste Shin Ah, en entier, en tout et pour tout sans l'obliger à quoi que ce soit. Il savait qu'une part de lui ne souhaitait pas tout ça, il ne voulait pas s'attacher de nouveau à une fille, mais l'autre partie était convaincue que s'il se lançait, ça serait réfléchi et sans souffrance. Joon Hae reprit son air habituel, froid et noir, après avoir relevé les yeux vers elle. « Je peux te faire confiance, alors, si je veux ton cœur ?  » Le ton sur lequel il avait lancé ça n'aurait sans doute donné envie à personne. Pourtant, rien n'avait jamais été aussi sincère que ce qu'il pensait à cet instant.

Joon Hae ne parlait que très peu. Il n'y avait qu'avec de rares personnes qu'il tenait des conversations évoluées. Les autres n'avaient droit qu'au strict minimum. Hé bien, Shin Ah pouvait se sentir privilégiée car, pour une fois, le jeune homme allait utiliser sa langue pour autre chose que les embrassades. Il pouffa légèrement. « C'est normal que tu ne me fasses pas confiance, après tout. Je t'exploite. Mais il ne faudrait pas que tu crois que je fais ça avec le plaisir. En fait, j'en use uniquement parce que j'en ai l'occasion. Dans cinq ans, tu ne m'obéiras plus, hé bien tant pis. Et il me semble qu'un refus ne serait pas accepté si je te demandais ton corps, n'est-ce pas ? En revanche, je ne peux pas t'obliger à m'offrir ton cœur, c'est parfaitement impossible. » Joon lui adressa un beau sourire, ses yeux rivés dans les siens, laissant de nouveau partir son expression de tous les jours. Shin Ah ne se rendait surement pas compte de ce que cela signifiait. Un sourire sincère presque... gentil. Pas de sadisme, pas de moquerie, pas de fierté sur son visage, non. Quelqu'un avait-il déjà vu l'Ineo dans un tel état ? Pas sûr. « Et si je te libère de toute obéissance ? Si je te laisse tranquille avec ça. Tu me ferais un peu plus confiance ? Je connais la réputation de ma maison dans ce château, nous sommes sans pitié, manipulateurs et froids. Oui. Mais on peut être humain, aussi. » A quoi cela lui servait-il donc de parler des Ineo ? Parce qu'il savait pertinemment que beaucoup d'élèves se méfiaient d'eux et peut-être que Shin Ah n'en faisait pas partie mais cela faisait toujours un argument. Il approcha de nouveau son visage du sien, avec toujours ce même sourire, délivrant tous ses ressentis dans son regard. Ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres de celles de la jeune fille. « Si je te libère, tu me veux bien auprès de toi ? » Le ton innocent qu'il avait utilisé n'était pas survenu par hasard. Quand Joon Hae voulait quelque chose, il s'arrangeait toujours pour l'avoir. Honnêtement, puisqu'il en était sûre : il voulait Shin Ah. La manipulation n'est pas forcément mauvaise quand on est sincère, si ? Et puis, s'il avait peur de subir le râteau le plus cosmique du monde ? Non. Ça ne serait pas évident pour son égo de passer au travers mais il trouverait bien une quelconque consolation. Il aurait juste un petit pincement au cœur, car oui, il en avait un.

Alors qu'il était si proche de ses lèvres, Joon Hae n'avait qu'une envie : l'embrasser encore une fois. Quitte à se prendre une sale cale, autant en profiter, non ? Mais pouvait-il seulement se le permettre une nouvelle fois ? Pas sûre. Cependant, la tentation était trop forte et il y a cette phrase bateau qui dit que "la meilleure façon d'y résister, c'est d'y céder". Un baiser de Joon allait-il tuer la belle Yongwang ? Évidemment que non. Mais l'embrasser sans se soucier de ce qu'elle ressentait n'était pas terrible non plus. Soit, le rouge allait donc mettre un terme à leur relation pour le moins originale pour l'époque. Peut-être pourra-t-elle être soulagée. « C'est fini. Oublie ce que je t'ai demandé il y a deux ans, tu n'auras plus jamais à m'obéir. » Un silence s'installa pendant quelques secondes, lourd, pesant, horrible à supporter. Joon Hae avait le cœur tranquille mais pourtant oppressé. Quelque chose de difficile à expliquer, qui fait mal mais qui fait du bien aussi... Ah, Joonie... Il ne se comprenait pas vraiment lui-même. C'était quoi cette envie soudaine de franchir le pas avec Shin Ah ? Pourquoi elle et pas une autre ? Hé bien... Le cœur a ses raisons que la raison ignore, dit-on aussi. L'Ineo prit finalement son courage à deux mains. « Tu veux de moi, maintenant ? »
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